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L’après-Layton…

 

Ce qu'il s'en est passé des choses depuis le soir de l'élection fédérale du 2 mai dernier. 

Mais rien ne sera plus déterminant, suite au décès de Jack Layton, pour les prochaines années, que la manière dont le NPD et le PLC réussiront, ou non, à former une alliance – que ce soit une fusion ou une coalition -, pour tenter de défaire le gouvernement nouvellement majoritaire et ultraconservateur de Stephen Harper.

Le Parti libéral étant plutôt de centre, on ne parle donc pas ici des forces «progressistes» au fédéral, mais plutôt des principaux partis non-conservateurs – dont le progressiste NPD.

Au moment où le NPD et le PLC se chercheront bientôt un chef, la discussion ne fait que commencer…

Fusion? Coalition? Création d'un nouveau parti élargi? Statu quo? Tout est sur la table.

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Un obstacle majeur en moins…

Mais une chose est certaine: pour ceux qui, au NPD et au PLC, favoriseraient une forme ou autre d'alliance stratégique à temps pour la prochaine élection générale, la décapitation du Bloc québécois leur a retiré une sérieuse épine politique du pied – la présence du Bloc comme «soutien» à la coalition libéralo-néodémocrate avortée de 2008 leur ayant coûté cher à l'époque au Canada anglais…

On se souviendra en effet avec quelle efficacité le premier ministre Harper s'était servi du Bloc pour discréditer dans le ROC ce qui était en fait une coalition NPD-PLC appuyée par un Bloc qui, dans les faits, n'en faisait pas partie pour des raisons évidentes.

À cet égard, la présence spectaculaire de Gilles Duceppe aux côtés de Jack Layton et de Stéphane Dion à la conférence de presse annonçant la création d'une coalition PLC-NPD fut une erreur magistrale au plan des communications.

Une erreur qui aura profité longtemps à M. Harper… alors qu'il attaquait sans relâche ce qu'il prenait plaisir à qualifier de coalition des «socialistes et des séparatistes»…

Mais même sans cette grave erreur, le fait est que le simple soutien offert par le Bloc ne pouvait tout simplement pas passer la rampe hors Québec… Alors que maintenant, cet obstacle majeur est levé.

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Aujourd'hui – pendant que le chef libéral intérimaire et ancien chef du NPD ontarien Bob Rae jure dur comme fer que le PLC se relèvera tout seul -, l'ancien ministre libéral provincial et populaire député néodémocrate Thomas Mulcair enclenche sa «réflexion» pour la succession prisée de Jack Layton.

Une «réflexion» qui devrait normalement mener à son éventuelle candidature… Surtout avec un caucus de 102 députés, dont 59 sont des Québécois.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201108/30/01-4430135-succession-de-layton-mulcair-reflechit.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS2

Mais il ne sera pas le seul.

 

Plusieurs noms circulent déjà, dont celui de Brian Topp, le président du NPD: http://www.theglobeandmail.com/news/politics/ottawa-notebook/who-is-ndp-leadership-contender-brian-topp/article2144464/?from=sec431

 

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Bref, l'enjeu est majeur: comment penser pouvoir réussir à défaire la puissante machine bleue de Stephen Harper à la prochaine élection générale si le NPD et le PLC ne trouvent pas une manière de travailler ensemble… éventuellement?

D'autant plus que d'ici trois ans, le premier ministre, dont les coffres de son propre parti débordent, aura également réussi à priver entièrement les partis de tout financement public direct…

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@ Photo: HillTimes