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Un «nationaliste» chez Harper…

 

GROSSE nouvelle ce matin… Le premier ministre Stephen Harper s'est recruté un conseiller «nationaliste» pour le Québec du nom de André Bachand.

http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201109/05/01-4431748-un-conseiller-nationaliste-pour-harper.php

Cela suffira sûrement à certains pour dire que cela dénote une volonté de tenter de contrôler le dommage causé ici par la nomination de Angelo Persichilli – son nouveau directeur des communications qui ne parle pas un mot de français et se promène avec un lot impressionnant de préjugés, pour ne pas dire autre chose, sur le Québec et les francophones.

Or, M. Bachand fait surtout partie de la grande famille politique libéralo-conservatrice (eh oui, la chose existe bel et bien de nos jours, du moins, au Québec…) Dans le sens où avec la fusion de l'Alliance canadienne (d'où vient M. Harper) avec le Parti progressiste-conservateur (PPC) (où Jean Charest fut ministre, puis chef); et enfin, le transfert de M. Charest au Parti libéral du Québec en 1998; dans les faits, tout ce beau monde partage une pensée et un alignement politiques en commun…

Bref, M. Bachand est surtout lui-même un ancien député du PPC, avant d'être nommé délégué général du Québec par M. Charest devenu PM du Québec. Et cela, après qu'il ait dit regretté avoir dit des choses pas gentilles sur Stephen Harper, avant d'être nommé ensuite par le même Stephen Harper à l'UNESCO…

Donc, «conseiller»? Bien sûr.

Mais dans l'ordre hierarchique d'un bureau de premier ministre, parions que son directeur des communications – lequel est en contact régulier avec le PM – sera à même d'exercer une influence passablement plus grande que celle de son nouveau «conseiller» sur le Québec.

D'autant plus que la clé de la majorité conservatice réside dorénavant très clairement hors Québec…

Demande spéciale

En passant, depuis la nomination de M. Persichilli, on répète un peu machinalement qu'il avait écrit qu'il y a trop de francophones dans la fonction publique fédérale…. Ce qui laisse déjà pantois.

Or, comme je le notais dans mon billet «La clarté de M. Harper», notons qu'il se plaignait dans les faits qu'il y aurait trop de francophones non seulement dans la fonction publique, mais également dans les institutions du pays et même son parlement…

Avec ou sans M. Bachand, qu'une telle vision de la place des francophones au Canada, dont son propre parlement, trône à la direction des communications du bureau du premier ministre ne peut qu'être inquiétant.

http://www.voir.ca/blogs/jose_legault/archive/2011/09/04/la-clart-233-de-m-harper.aspx