La chose est maintenant entendue et documentée – la «sous-traitance» croissante de nombreux services publics au privé par le gouvernement Charest aura dangereusement contribué à l’affaiblissement des fonctions de l’État en canibalisant autant l’expertise que l’indépendance de sa fonction publique.
Ceux et celles qui me lisent régulièrement savent ce que je fais l’analyse de ce phénomène depuis son amorce.
Et un des symptômes de ce phénomène est l’accroissement des pratiques de collusion, de corruption et copinage.
Or, le gouvernement Charest, s’il a définitivement le pied sur l’accélérateur dans le département de la privatisation, aura également été précédé dans cette vision des choses par un certain Lucien Bouchard lorsqu’il fut lui-même premier ministre.
Et, à la base de ce glissement vers le privé, on retrouve inexorablement des compressions budgétaires taillées sur mesure pour diminuer la capacité de l’État à assumer certaines de ses reponsabilités…
Et comme la nature a horreur du vide, le privé se précipite bien entendu pour le combler.
Voici d’ailleurs en quels termes, dans ma chronique «Un marché de dupes» du 24 févr. 2010, je faisais état de cette même approche:
«Dans une de ses chroniques au New York Times – lequel n’est pourtant pas un repaire de dangereux socialistes -, le réputé économiste Paul Krugman expliquait comment depuis les années Reagan, le discours des Républicains et de l’intelligentsia conservatrice s’est propagé aux États-Unis. Ce qui allait déborder sur l’Occident. L’objectif: affaiblir les États providence.
Leur stratégie fut baptisée « affamer la bête« . Elle commence par une réduction d’impôts – un geste toujours populaire. Puis, les revenus de l’État étant diminués, à la moindre crisette, le déficit augmente ou réapparaît. Les gouvernements se disent alors « forcés » de couper les services publics. Et une fois qu’on a bien « affamé la bête » étatique en baissant les impôts souvent au bénéfice des entreprises et des mieux nantis, ils coupent dans les services publics pour retrouver un équilibre budgétaire qu’ils ont détruit eux-mêmes.
C’est précisément ce qui s’est passé à Québec et à Ottawa.
Maintenant, avec le discours catastrophiste ambiant du genre « on fonce sur un mur! » ou « le Québec dans le rouge! » -, on s’apprête aussi à demander au bon peuple de payer plus en tarifs plutôt que de revenir à une fiscalité plus équitable.
Et pourquoi tout cela? Principalement parce que moins de services publics permet d’élargir en contrepartie la place du privé. Regardez bien ce qui se passe en santé et en éducation depuis le déficit zéro du même Lucien Bouchard. Le privé ne cesse de prendre de l’expansion.»
Le tout, à son tour, ouvre la porte à des manquements éthiques possiblement majeurs.
Non sans suprise, maintenant que son gouvernement est enfin majoritaire, «affamer la bête» pour mieux sous-traiter au privé est précisément ce que le premier ministre ultraconservateur Stephen Harper amorce comme mouvement.
Dans Le Devoir de ce matin, ma collègue Manon Cornellier en fait une analyse percutante:
http://www.ledevoir.com/politique/canada/332366/un-etat-ratatine
Et parions qu’à l’instar du PLQ, le Parti conservateur du Canada – dont les coffres débordent pourtant déjà – n’en seront que mieux garnis encore.
C’est ce qui arrive habituellement lorsqu’un gouvernement «donne» beaucoup de contrats au privé. Le privé, à son tour, finit bien par trouver le moyen de «donner» discrètement au parti qui est au pouvoir.
On appelle ça de la «reconnaissance»…
(*) Je reviendrai sur la comparution de Jacques Duchesneau
en commission parlementaire dans ma chronique de la semaine (en ligne cet après-midi et en kiosque dès ce jeudi).
Ce vous dites Mme Legault c’est comme l’œuf de Christophe Colomb, Seuls ceux atteint d’aveuglement volontaire nieront les vérités que vous énoncez.
C’est évident que ce qui se passe au Québec est TRÈS fortement susceptible de se passer ailleurs, partout ailleurs donc également dans le ROC.
À moins de penser comme certains idiots, nous n’avons aucune raison de croire qu’il peut en être autrement. Évidemment les modalités peuvent changer. Mais Duchesneau a été très clair, le monde mafieux a très bien su s’adapter d’une époque à l’autre.
Alors qui me fera croire que si de puissantes organisations qui engrangent illégalement des milliards de dollars, qui sont capables de s’adapter dans le temps ne seront pas capable de s’adapter dans l’espace c’est à dire d’une province à l’autre, d’un pays à l’autre.
Si les autorités de ces autres territoires ne font rien, les raisons en sont sûrement semblables à celle amenant jusqu’à date Charest à faire si peu : la certitude qu’ils ne seront pas capables de passer à travers un exercice sérieux d’enquête publique.
Les ramifications que découvriraient une enquête publique large au Québec mettraient certainement en preuve que ce qui se passe ici se passe ailleurs dans le ROC. La mafia ne connait pas de frontière.
«La différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !»
[Coluche]
Frédéric Dard (San Antonio) a déjà écrit: «Si tous les cons volaient, il ferait nuit.»
Moi, je prétends que si tous les «crosseux» et tous les maffieux légalisés volaient (n’est-ce pas ce qu’ils font?), nous ne verrions plus jamais le soleil.
Votre citation de Coluche m’a inspiré, Denis Drouin. Merci!
JSB
Excusez-moi mais la privatisation et tout l’égocentrisme qui va de pair avec ce processus de «charest-gnards» (et de harper-riens), cela me dégoûte. Quand je pense à tous ces les larcins (le mot est gentil et modéré) légaux, légalisés et encouragés par les destructeurs de l’État et de la «socialité» civilisée, je pense aussi au TEMPS DES BOUFFONS de Pierre Falardeau et au long poème de Léo Ferré, IL N’Y A PLUS RIEN. Je me permets d’en présenter quelques extraits, ne m’en veuillez pas, SVP.
«Monsieur!
Madame!
Laissez donc ces gens-là tranquilles
Ces courbettes imaginées que vous leur inventez
Ces désespoirs soumis
Toute cette tristesse qui se lève le matin à heure fixe pour aller gagner VOS sous,
Avec les poumons resserrés
Les mains grandies par l’outrage et les bonnes moeurs
Les yeux défaits par les veilles soucieuses…
Et vous comptez vos sous?
Pardon…. LEURS sous!
Ce qui vous déshonore
C’est la propreté administrative, écologique dont vous tirez orgueil
Dans vos salles de bains climatisées
Dans vos bidets déserts
En vos miroirs menteurs…
Vous faites mentir les miroirs
Vous êtes puissants au point de vous refléter tels que vous êtes
Cravatés
Envisonnés
Empapaoutés de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend
des montagnes et que vous vous êtes arrangés pour soumettre
A un point donné
A heure fixe
Pour vos narcissiques partouzes.
Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître
Tellement vous êtes beaux
Et vous comptez vos sous
En long
En large
En marge
De ces salaires que vous lâchez avec précision
Avec parcimonie
J’allais dire « en douce » comme ces aquilons avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire, avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification…
Je veux dire que pour exploiter votre prochain, vous êtes les champions de l’anonymat.
(…)
Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras!
La race ça vous tient debout dans ce monde que vous avez assis.
Vous avez le style du pouvoir
Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes
Comme si vous parliez à vos subordonnés,
De peur de quitter votre stature, vos boursouflures, de peur qu’on vous montre du doigt, dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise: « Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper »
Soyez tranquilles! Pour la reptation, vous êtes imbattables; seulement, vous ne vous la concédez que dans la métaphore…
Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure,
Cette « allure » que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière,
Et quand on sait ce qu’a pu vous coûter de silences aigres,
De renvois mal aiguillés
De demi-sourires séchés comme des larmes,
Ce ruban malheureux et rouge comme la honte dont vous ne vous êtes jamais décidé à empourprer votre visage,
Je me demande comment et pourquoi la Nature met
Tant d’entêtement,
Tant d’adresse
Et tant d’indifférence biologique
A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères,
Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires
Jusqu’aux salonnardes équivoques où vous les dressez à boire,
Dans votre grand monde,
A la coupe des bien-pensants.»
Merci de me pardonner mes élans un tantinet poétiques!
JSB
Du temps où je lisais régulièrement le Monde Diplomatique, dans les années 90, j’avais déjà appris que le crime organisé, italien, russe, se recyclait dans la légalité. Ce n’est donc pas nouveau sous le soleil si, au Québec, les mafieux se lancent dans la légitimité.
Et je souscris entièrement à l’article de Mme Legault sur ce qui nous pend au bout du nez avec l’apauvrissement de la fonction publique fédéral. Ce qui se passe au Québec va se passer à Ottawa. C’est inévitable. L’ennuie, c’est que les nouvelles prisons de M. Harper ne seront pas peuplées de ces criminels en complets-cravates, non, elles seront peuplées de petites gens, insignifiants, non amis du parti au pouvoir.
On ne perd rien pour attendre. L’eau trouve toujours la faille par où s’engouffrer et, à Ottawa, on s’ingénie à fabriquer ces failles.
Bonjour
Pour une fois, on peut critiquer tout ce qui vient d’Ottawa sans s’en prendre à des québécois, ils sont absents ou en voie de disparition.
Au Québec, ben,,, c’est la mafia libérale qui mène avec Jean Charest le dernier qui se sert ferme la lumière en sortant.
Ubi solitudinem faciunt, pacem appellant :
Où ils font un désert, ils disent qu’ils ont donné la paix.
Astérix et le Chaudron
Aux dernières élections fédérales le Québec a voté a gauche avec la NPD. Aux prochaines élections provinciales Legaut qui semble avoir en ce moment le vent dans les voiles, pourrait être élu en autant qu’il se branche une fois pour toute .
Legault est un homme de droite, de business et il représente aux yeux de nos Lucides un bon élément pour le Québec Inc.
Lulu Bouchard a quelques peu dénaturé le PQ lors de son arrivé comme PM et son obsession du déficit zéro. Landry qui a toujours joué la carte du social –démocrate était lui aussi un homme très proche du Québec Inc. et des institutions financières. Faut lire les bouquins de Léopold Lauzon pour en prendre conscience n’est-ce pas !
Le privé a de bons amis dans pratiquement tous les partis a l’exception de QS. Pauline Marois qui fut jadis un sociale-démocrate n’a pas perdu de temps pour se ranger du côté des Lucides et du privé quand elle s’est peinturée dans le coin avec l’affaire de l’amphithéâtre de Québec et des petites négociations entre Labeaume et PKP , un autre ami de la droite conservatrice du Canada .
Faudra que le PQ se distance un peu plus du Québec Inc. et des petits arrivistes du privé dans l’entourage de l’Institut Économique de Montréal et du Conseil du Patronat car la tentation de faire plaisir aux amis sera grande . Si nous mettons Charest dehors il ne faudrait pas le remplacer par d’ autres qui aiment brasser de petites affaires entre eux.
En ce qui me concerne le PQ devra retrouver sa position traditionnelle de centre-gauche. Avec un PQ social-démocrate et Québec Solidaire les simples citoyens qui se font fou….r..r..er quotidiennement par les petits faiseux d’argent compulsif pourront trouver une voie qui les représentera ! Sinon la magouille changera de main tout simplement.
PS : Monsieur Baribeau votre texte du monologue de Léo Ferré « Il n’y a plus rien « est tiré du meilleur album de Léo Ferré tant qu’a moi. Les chansons « Ne chantez pas la mort « et « L’Oppression « sont elles aussi de toute beauté ! Merci !
Monsieur Asselin, vous avez raison. J’ai l’album dont vous parlez si bien et cela me réjouit. Mais ayant été un grand amateur de Ferré, cela me rend un peu maniaque. En effet, je garde encore chez moi 37 disques en vinyle de Léo Ferré mais je n’ai plus de table tournante. Un jour peut-être!
Merci de votre commentaire!
JSB
Jean Charest dit qu’il étudie la proposition de Duchesneau
Le gouvernement Charest n’a pas encore pris de décision concernant la proposition du directeur de l’Unité anticollusion (UAC) Jacques Duchesneau de tenir une commission d’enquête sur la corruption et la collusion dans l’industrie de la construction se déroulant en partie à huis clos.
Zzzzzzzzz
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/09/28/001-duchesneau-reactions-opposition.shtml
Moreau prend le Mors aux dents, il y a un duchesnon manquant dans toute cette histoire.
Pont Mercier : Pierre Moreau demande à François Rebello de s’excuser.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/09/28/003-allegations_favoritisme-moreau_demande-excuses_rebello.shtml
@Réjean Asselin 28 septembre 2011 · 18h39
Je remarque que vous ne dites rien sur le psychodrame que vit le Québec : le témoignage dévastateur de M. Duchesneau pour le PLQ et le Gouvernement et Charest . Est-ce intentionnel ou c’est parce que vous n’avez rien à en dire ? Croyez-vous que «Pendant ce temps, du côté d’Ottawa…» tout est au beau fixe ?
Que pensez-vous du vaste dossier de la collusion au Québec ? Croyez-vous que le Québec est seul à vivre avec ces relations drôles de relations incestueuses ? Croyez-vous que le ROC soit à l’abri du phénomène ?
«L’excès du langage est un procédé coutumier à celui qui veut faire diversion.»
[François Mitterrand]
@JSB
Pourquoi ne mettez-vous pas votre capacité d’analyse propre à un ancien prof de socio au profit des usagers de ce blogue ?
J’imagine parce que vous trouvez la situation si décourageante, voire désespérée qu’il vous serait trop douloureux de l’aborder de front.
«Qui parle de vaincre ? Ce qui compte c’est de survivre.»
[ Rainer Maria Rilke ]
Merci de votre suggestion, Denis Drouin.
Mais je crois avoir proposé assez souvent des analyses prenant leurs racines dans ma «formation-déformation» sociologique.
Une certaine désespérance m’envahit parfois lorsque je suis confronté au désenchantement sociologique et politique, lequel désenchantement est largement la responsabilité des «grands de ce monde», parmi lesquels il y a une foultitude de politiciens minables et crasseux (ou «crosseux»).
Comme je l’ai déjà dit, je pense que c’est plus le désenchantement que le cynisme qui mine et déprime notre société. Le vote massif pour le NPD, au Québec, est, à mon humble avis, une tentative de «ré-enchantement» du monde et de la politique. Mais cela ne va éventuellement pas durer. Harper est un vieux tyranneau coriace qui va tirer profit de sa «théorique» majorité (il n’a pas la majorité des votes canadiens et québécois) pour envoyer paître toutes les oppositions, sauf, éventuellement, celles montant des profondeurs de la rue et de la «sociologie profonde». De plus, le NPD manque d’expérience et des fissures sont déjà flagrantes. Que va-t-il arriver sans ce ciment qu’était Jack Layton?
Nous verrons bien!
JSB
@Mario Goyette
J’aime beaucoup votre citation. Je la conserve.
Elle est très pertinente et offre une dimension historique non négligeable qui pourrait nous faire dire qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil car elle origine de Tacite rapportant les paroles de Galcacus, héros calédonien, flétrissant les excès des Romains (http://citationprov.8m.com/#U)
M.Drouin
J’en ai une autre:
Donnez-leurs le désert et ils finiront par manquer de sable.
Les cornichons
http://blogues.canoe.ca/michelhebert/general/les-cornichons/
M Drouin
Heureusement pour nous que vous êtes sur ce blogue.
Chaque commentaire est inspecté commenté .
Vous êtes indispensable.
Merci de votre grande générosité.
Je ne commente pas vous le faites très bien.
Merci Mme Thibaudeau.
Mais je suis loin d’être indispensable. Je suis simplement intéressé par les sujets que propose Mme Legault. Je les trouve toujours appropriés et pertinents. Et comme ils sont aussi intelligents, ils me forcent à la réflexion et à l’analyse. Mon objectif est évidemment de présenter mon point de vue mais d’une façon telle qu’il puisse amener une discussion aussi intelligente que le sujet proposé par Mme Legault l’est. N’est-ce pas du choc des idées que jaillit la lumière.
«Nous avons une raison de vivre : apprendre, découvrir, être libres !»
[ Richard Bach ]
On a accusé légitimement le gouvernement Bouchard d’avoir aminci le ministère de la santé, d’ avoir imposé un étranglement des ressources du ministère déjà affaibli par les coupures des transferts aux provinces du gouvernement fédéral de Chrétien au nom du déficit zéro.
Le gouvernement Charest depuis 2003 en bloc au nom de la privatisation des actions publiques a autour des partenariats publics privés organisé la privatisation du ministère des transports faisant des entreprises de génie conseil le maître d’œuvre des travaux d’infrastructure qui ne concernent pas que les routes et les ponts mais également un investissement public comme le CHUM qui en tant que projet pourrit avance à peine là et dont les coûts astronomiques appréhendés font frémir!
Le gouvernement libéral n’a fait des ressources publiques qu’un moyen lucratif de profit en faveur de féodalités privées indifférente au bien commun. Un gouvernement prêt par ses actions a augmenter la dette de l’État québécois afin que NY puisse s’ingérer dans les dossiers de l’État québécois.
SRC vient de sortir ça, selon cet info, cette fois ci le PQ ne s’en tire pas mieux que le PLQ sur les caisses électorales troubles. Le PQ ciblé par Radio Canada ça rentre dans leur mandat.
Qoi qu’il en soit si Infos exactes, le PQ sous peine de mort totale devra faire son auto examen, se mettre dans l’esprit des réformes politiques de Drainville et Pagé, changer de chef.
http://www.radio-canada.ca/nouvelles/Politique/2011/09/28/005-firmes-ingenieurs-politique.shtml
C’est à peine le sujet si ce n’est que le gouvernement Harper n’est pas qu’une machine néolibérale qui réduit l’État fédéral au surinvestissement militaire c’est aussi un gouvernement autocrate, dangereux et plus encore. Il sera interdit de s’opposer à l’installation d’un drapeau canadien si le voisin dans un bloc appartement le désire!
Chauvinisme national canadien.
http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-canadienne/201109/28/01-4452273-un-droit-de-faire-flotter-le-drapeau-canadien.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_B4_manchettes_231_accueil_POS1
Subordonner nos intérêts et nos visions partisanes à un intérêt supérieur: lire le bien commun. C’est là qu’est notre salut, ni plus ni moins.
Les ripoux, les salauds, les profiteurs, les lâches de quelque couleur ou idéologie qu’ils soient doivent être identifiés comme tels. Puisque l’identification est une des conditions de l’imputabilité…
C’est Martin Luther King qui a écrit que:
« Nul n’est tenu d’obéir à une loi qui est injuste… »
Si l’état des lieux nous déplaît, à nous de prendre les moyens nécessaires pour le changer…
Mme Legault, en plus de nous épuiser à protéger nos « billes » et nos institutions démocratiques de la peste mafieuse sur notre propre territoire, nous devons en plus depuis toujours déployer sans cesse doublement d’énergie citoyenne à combattre un État étranger qui spolie nos avoirs collectifs au profit de son développement économique au détriment du nôtre.
Que de ressources, d’énergies et de temps consacrés en vain collectivement à vouloir, au Québec, solutionner la quadrature du cercle du carcan rocanadian. Croyons-nous vraiment pouvoir éliminer les effets, par nature, néfastes d’un régime anachronique, archaïque, dont le fondement même relève de l’idéologie néo-libérale et de l’impérialisme ?
Monsieur Drouin qui aime bien faire la morale et la leçon aux autres s’en prend a mon commentaire plutôt que de parler du sujet !
Le billet de Josée Legault nous parle de la droite qui favorise le privé autant au fédéral qu’au provincial en diminuant de plus en plus le rôle de l’État pour donner de l’ouvrage aux petits amis qui retournent l’ascenseur pour services obtenus .
Dans mon commentaire je parle de la droite autant chez nos lucides francophones avec nos Lulu Bouchard, Legault et l’ADQ que le PLQ de John James .Mon commentaire est donc parfaitement dans la lignée du billet de Josée Legault.
Alors Monsieur Drouin , au lieu de jouer a celui qui pisse le plus loin pourquoi ne pas essayer de commenter sur le sujet sans vouloir a tout prix donner des leçons aux autres . Avez-vous encore autant besoin d’avoir raison a tout prix ? Autant d’attention ?
Le psychodrame qui se passe actuellment ? Mais nous en parlons tellement que nous tournons en rond continuellement . Bien sûr ceux qui aiment se relire et fantasmer sur leur » belle » écriture c’est une chose mais nous ne sommes pas tous et toutes narcissique a ce point !
Pauvre vous !
Voila ! Maintenant vous faites le lien avec le sujet proposé par Mme Legault. Ce qui n’était pas alors (28 septembre 2011 · 18h39) le cas.
Pour ce qui est d’essayer de pisser le plus loin, de toute évidence un sport que vous pratiquez toujours, sachez que ma prostate m’a enlevé depuis quelques années déjà ce puissant symbole de virilité. C’est du moins ce que je comprends de votre intéressante critique. J’ai aussi dépassé, depuis plusieurs années cette fois-ci, le stade annal de tout rapporter à la scatologie.
Au plaisir de vous lire M. R. Asselin
«On paie mal un maître en ne restant toujours que l’élève.»
Ainsi parlait Zarathoustra
[Nietzsche]
Cessons de diviser les forces vives pouvant combattre la collusion et la corruption.
La partisanerie doit, pour un temps, cesser. Il est impératif de montrer un front uni qui pourrait inciter, en montrant la voie par l’exemple, les simples députés libéraux, les «backbenchers» à se désolidariser de leur parti politique corrompu, le PLQ et de leur chef sous influence.
Si quelques députés quittaient les rangs du PLQ et se joignaient à l’opposition, le gouvernement de Charest tomberait et les citoyens en seraient débarrasser. Un gouvernement de transition, temporaire pourrait alors être mis en place avec comme principale mission de faire le grand ménage à Québec et dans les municipalités.
Sans doute que les députés ayant fait défection seraient quasiment vu comme des héros par leurs concitoyens et électeurs.
Alors pendant ce temps à Ottawa, ce n’est pas une vague orange qu’on verrait venir du Québec, mais bien une puissante vague de nettoyage qui entrainerait sûrement de nombreux acteurs de la scène fédérale. Comme je l’ai déjà écrit, la mafia ne connait pas de frontières.
«Les grands hommes appellent honte le fait de perdre et non celui de tromper pour gagner.»
[Nicolas Machiavel]
Nous avons ici une petite communauté de gens d’horizons différents et sensibles aux affaires de la cité. Peut-être serait-il sage de voir ce qui nous rassemble plutôt que ce qui peut nous diviser, de manière à faire honneur à une tribune exceptionnelle, rien de moins.
En toute objectivité, je trouve désolant que l’on profite de ce blogue pour peinturer les gens dans un coin. Ça n’apporte rien au débat et, en toute honnêteté, je me dois de constater que ça divise tout en gaspillant une énergie précieuse…
Respectueusement.
Maintenant, pour en revenir au sujet du billet de dame Legault, soit le bradage de nos institutions au nom d’une certaine idéologie. Peut-être pourrions-nous voir dans la situation actuelle, avec tout ce qu’elle a de désespérante, une réelle opportunité pour la société Québécoise de prendre sa pleine mesure…
Bonne nuit à toutes et à tous et merci d’être là…
Les gouvernements gouvernent mal, sont tous croches et voilà que sur le blogue de Mme Legault une solution à ce problème qui fait unanimité: plus de gouvernement, plus de commissions, plus de régies, plus de règlements, plus de lois , plus d’encadrement étatique. Évidemment personne n’y voit la moindre contradiction tellement les coupables sont connus d’avance.
Et si on avait les gouvernements qu’on mérite ?
Et si les politiciens ne méritaient pas les citoyens qu’ils «fourrent» allégrement.
Je pense, quant à moi, que les citoyens, en majorité (il y a de glorieuses exceptions), méritent de meilleurs politiciens. Aussi, ils ne méritent pas d’être asservis et régentés par «les maîtres du monde», petits, moyens, gros ou très gros.
AU PLAISIR!
JSB
M. Victor Beauchesne ne semble pas vouloir que les gouvernments gouvernent car ils le font très mal . La solution , moinde gouvernements et plus de privé car EUX ils savent COMMENT gérer les affaires !
Regardons la situation actuelle ! Tout est au beau fixe ! Charest ne gouverne pas et cela depuis trois mandats et tout va bien madame la Marquise . Pourquoi changer une situation gagnante ! Plus d’ états représente moin de privé et compte tenu que c’est le privé qui est détenteur de la grande VÉRITÉ économiue lassons-là mener la bateau !
En ce qui me concerne ce n’est pas les gouvernments q
Oups ! Mon commentaire est parti sans mon consentement et se retrouve publié avec quelques mots que je ne comprend pas moi même ! Et bien !
Conclusion de ce commentaire .
Contrairement a M. Beauchesne je crois qu’un état plus présent et moins contaminé par les intérêts privé est beaucoup plus en mesure de surveiller l’argent des contribuables pour que les citoyens payeurs de taxes ne se fassent pas rouler par des petits requins affairistes !
Je me suis permis de reproduire quelques extraits du magnifique et long poème de Léo Ferré, IL N’Y A PLUS RIEN.
Pierre Falardeau dont l’oeuvre majeure est, à mon humble avis, LE TEMPS DES BOUFFONS a reconnu s’être inspiré du poème du grand Léo. Et comme il est question, dans notre coin de terre, de la corruption et de l’incompétence abyssale de nos dirigeants, je me permets de citer un extrait tiré du film de Falardeau:
***«Ils sont pareils partout… à New York, à Paris, à Mexico. Je les ai vus à Moscou vomir leur champagne et leur caviar sur leurs habits Pierre Cardin. Je les ai vus à Bangkok fourrer des enfants, filles ou garçons, pour une poignée de petit change. Je les ai vus à Montréal dans leur bureau avec leurs sales yeux de boss, leur sale voix de boss, leur sale face de boss, hautains, méprisants, arrogants. Des crottés avec leur chemise blanche pis leur Aqua Velva. Minables avec leur Mercedes pis leur raquette de tennis ridicule. Comme des rats morts. Gras et épais avec leurs farces plates pis leurs partys de cabane à sucre. Pleins de marde jusqu’au bord à force de bêtise et de prétention. Crosseurs, menteurs, voleurs. Et ça se reproduit de père en fils. Une honte pour l’humanité!»***
Avec les gouvernements Charest et Harper, nous restons dans l’âge des bouffons tout en entrant de plain-pied dans L’ÈRE DES BOUCHONS. On peut compter sur les deux PM pour boucher et boucler les sociétés dont ils sont, mille fois hélas, les représentants politiques, représentants bien contrôlés par les vrais patrons, par les bouchons, souvent ventripotents, du privé qui se pensent omnipotents et intouchables (on verra bien!).
J’aime bien le Falardeau du TEMPS DES BOUFFONS tout comme j’admire souvent le pamphlétaire décapant. Lui, il n’aurait pas hésité, à l’instar de Flaubert, de désigner nos maîtres comme étant «d’étroniformes bourgeois».
Alors, cessons d’être à genoux devant ces tyranneaux qui sont plus de pacotille que vraiment puissants.
JSB
Victor Beauchesne 29 septembre 2011 · 07h42
Votre critique est intéressante. Mais j’aimerais vous faire remarquer que si nous trouvons une personne en train de mourir de soif, ce n’est pas une raison de la jeter au milieu du lac.
Vous connaissez sans doute le sophisme suivant : « Mme Chow est jaune, or le mur de l’asile est jaune. Donc Mme Chow est mure pour l’asile. »
Votre raisonnement est un sophisme. (re : http://www.cvm.qc.ca/jlaberge/103/Notes_de_cours/SOPHISMES.pdf)
Mais trêve de logique et place à un peu de rigueur. Que proposez-vous M. Victor Beauchesne ?
J’attends vos propositions.
«Confronté à une épreuve, l’homme ne dispose que de trois choix : 1) combattre ; 2) ne rien faire ; 3) fuir.»
[Henri Laborit]
Une question émerge de mon petit esprit avec de plus en plus d’insistance :
«Pourquoi l’idéologie néo-libérale est-elle si attrayante pour une certaine classe politique ?»
J’esquisse une réponse où il y a certainement encore place à l’épuration des nombreux scories de ma pensée, vestiges de mes propres à priori, de mes expériences, de mon éducation.
Une analogie me vient. Celle des dirigeants de sectes religieuses. Ils sont, pour la plupart, animés par un désir de puissance qui s’actualise, pour certains, par un autoritarisme intransigeant, souvent cruel quelquefois criminel.
Pour d’autres, la mise en place d’une secte religieuse n’est que le prétexte à leur propre enrichissement personnel. Combien de sectes religieuses et leurs dirigeants roulent sur l’or ? Elles sont nombreuses. Documentées, leurs pratiques mettent en évidence que mêmes des moyens illégaux et abjectes sont régulièrement mis en place pour spolier les malheureux membres de fortunes appréciables.
Je crois que les Harper, Bush, Charest et leurs pareils de cette planète appartiennent à cette dernière catégorie. Ils utilisent les principes qui sous-tendent l’idéologie néolibérale pour assurer leur propre enrichissement, l’enrichissement de leurs amis politiques et de leurs proches. J’y vois là la seule dimension sociale de leur pensée : aider leur clan car ils savent que seuls ils sont trop faibles.
La conséquence pratique de leurs actions est le développement et la mise en place d’une ploutocratie toujours plus omniprésente et toujours plus puissante. Les USA sont l’exemple patent d’une ploutocratie en action et Harper veut lui aussi en mettre une en place au Canada qui’ n’en soyons pas dupes, ne sera qu’une succursale de l’autre, la maison mère américaine.
Voilà selon moi la vraie dimension des enjeux et des combats à mener tant à Québec qu’à Ottawa.
Alors que nous perdons du temps à discuter de l’importance de déterminer la taille de l’État, d’autres, très pragmatiquement s’enrichissent et consolident leurs positions stratégiques dans la lutte pour le pouvoir.
«Aujourd’hui, on peut dire “bite” et “enculé” même au cours d’un dîner mondain, mais on ne peut plus dire “prolétaire” ou “lutte des classes”.»
[ Jean-François Kahn ]
Ce qui crève les yeux sur certains blogues incluant celui-ci, c’est qu’il y aura toujours de ces parasites envoyés au front pour défendre l’indéfendable, en retour de on ne sait trop « quoi ». Voilà une part du complot visant le maintien du système incrusté de collusion et de corruption non pas allégué mais avéré dans le rapport Duchesneau.
Quand les retours d’ascenseur se font-ils dans l’octroi de contrats par l’État aux entreprises qui garnissent les caisses du PLQ et du PQ ? Lorsque l’un et l’autre forment le gouvernement:
http://www.ledevoir.com/politique/quebec/286972/financement-des-partis-politiques-le-pouvoir-attire-plus-les-contributeurs-du-plq-que-ceux-du-pq
La nature humaine est la même partout et l’occasion fait souvent le larron.
L’Hydro-Québec ne semble pas plus efficace avec ses presque 24 000 employés actuels « Ils étaient 12 012, il y a une vingtaine d’années, il me semble » que les compagnies privées. Faut faire attention de ne pas placer tous les méchants à droite et tous les bons à gauche ou vice versa etc.
Ce que décrit M. Duchesneau se pratiquait sous Duplessis et même avant ça. Rien de nouveau sous le soleil, juste plus poussé sous le PLQ Charest et ses p’tits zamis.
Ici, des faits et statistiques seraient utiles M. Bousquet pour comparer les conséquences des malversations d’autres époques et les conséquences du système de collusion et corruption, en place aujourd’hui, décrit dans le rapport Ducheneau. Et il faudrait identifier les partis d’allégeance NÉOLIBÉRALE détenant le pouvoir à chacune des dites époques.
Encore une fois, le caractère fataliste de votre propos tend à la banalisation de « l’ÉTAT DE SIÈGE » sur le gouvernement actuel par une association de gangsters demeurant toujours « de parfaits inconnus » et le demeureront tant et aussi longtemps que JJ Charest et ses laquais se terreront dans leur trou noir.
Derrière la nature humaine il y a les humains… On ne changera pas la nature humaine mais l’humain lui peut faire mieux ou moins pire c’est selon…
On ne peut tout changer mais il est possible de changer soi-même. Bien que difficile et exigeant, le changement peut aussi entraîner le changement…
L’ambition de bonté, une personne à la fois, est ce qui nous sortira du paradigme actuel du capitalisme sauvage revisité et rebaptisé. Il est utile de rappeler que l’idéologie capitaliste naquit à une époque où l’esclavage avait cours, cela devrait nous apporter une certaine perspective de ce que valent les principes d’auto régulation et de pression des pairs supposés nous préserver d’une cupidité endémique si chers aux disciples d’Adam Smith.
Les Jean Charest, Lucien Bouchard, Stephen Harper, Georges Bush père et fils, Nicolas Sarkosy et Margaret Thatcher sont des conservateurs, ne l’oublions pas.
Leurs intérêts sont incompatibles avec le bien commun.
Ils et elles protègent leur caste.
La seule chose que nous ayons pour nous c’est le nombre…
En ce qui concerne Léo Ferré et Pierre Falardeau, j’aimerais ajouter ceci. Ce que j’ai apprécié chez le grand Léo (le lion) et chez Pierre Falardeau (le guerrier bagarreur), lequel m’a parfois irrité (je l’ai déjà expliqué avec moult nuances), c’est leur côté scabreux, pugnace, baroudeur, «baveux», pamphlétaire et ne fuyant pas face à la polémique et à la controverse.
J’aimerais citer ici un texte de David Gendron, membre du groupe «anarcho-pragmatisme»:
*****«Je n’ai jamais compris pourquoi les gens étaient si frileux, pourquoi ils craignaient tant ceux qui affirmaient leurs idées. Au contraire, il n’y a qu’eux qui méritent réellement notre respect, qu’on soit en accord ou non avec leurs discours. Ils sont importants ces grandes gueules car il n’y a qu’eux qui éveillent les consciences, qui réveillent les masses endormies et qui invitent des sujets à l’ordre du jour. Un monde sans pamphlétaires, sans polémistes ou sans personnages plus grands que nature serait gris et terne… (Il le devient d’ailleurs) Je ne veux pas d’un univers monochrome… Hélas, il semble que c’est ce genre de vie dont la population rêve. La routine sans heurt et un écran plasma pour pouvoir regarder Le Banquier à sa guise en écoutant les voix sans âmes des académiciens. La vie est courte, elle passe et reprend, il faut la déjouer en la provoquant, en réagissant, en prenant des risques, on n’a jamais rien d’autre à perdre que la vie en fait. Falardeau rêvait d’un monde où les gens avaient l’espoir de se battre pour leur survie et d’une vie qu’on pouvait sculpter de nos propres mains comme tant de pays qu’on a le droit de se créer, de s’approprier.»*****
Ici, dans les blogues de VOIR, on valorise davantage l’analyse et le débat, serein ou vigoureux, plutôt que la polémique et la fermeté (ou aplomb) pamphlétaire. Les responsables de VOIR veulent, autant que faire se peut, des débats et affrontements dans lesquels prévaut un minimum de respect. Ce qui signifie que les pamphlets restent essentiels mais le cri pamphlétaire a d’autres lieux où s’exprimer.
J’aimerais toutefois souligner que l’extrémisme et le radicalisme, c’est différent, quoiqu’on puisse en dire. L’extrémisme est souvent gratuit et fondé sur une absence de réflexion et d’analyse. Il est régulièrement crétinoïde et inintelligent.
Le radicalisme, c’est un effort, pas toujours réussi, pour aller à LA RACINE DES CHOSES. Le mot «radical» signifie, dans son étymologie, LA RACINE.
Je pense que tout scientifique, des sciences dites pures (et exactes) ou des sciences dites sociales, humaines (inexactes et souvent douteuses) se doit de chercher à être RADICAL. Les analyses stimulantes de Josée Legault sont souvent radicales. Elles tentent d’analyser les phénomènes socio-politiques en allant, autant que faire se peut, à la RACINE des choses.
Tout cela pour dire que l’actuelle conjoncture, pan-canadienne et québécoise, rend nécessaire des analyses radicales, lucides et éclairantes.
C’est du moins ma conviction profonde!
JSB
P.-S. En ce qui concerne le brillant texte de David Gendron, il y a, dans cet écrit, deux phrases que je conteste dans une large mesure:
*****«Je ne veux pas d’un univers monochrome… Hélas, il semble que c’est ce genre de vie dont la population rêve.»*****
Moi, je pense qu’on attribue à LA POPULATION des attitudes et états d’âme qui sont le fait d’une minorité. Enfin, cela pourrait être vigoureusement débattu!
JSB
En Angleterre, une nouvelle star est née. Il s’agit d’un employé d’une banque ou institution financière qui a appelé un chat un chat lors d’une entrevue à la télé, BBC. Il a affirmé que ce sont les banques et les banquiers qui mènent le monde. Et que même pendant les crises, comme maintenant, les banques s’enrichissent. Les élus comptent pour du beurre.
Pour nous, qui suivons l’actualité depuis des lustres, c’est une vérité de la Palice, un secret de Polichinel. Mais en Angleterre, cela a fait tout un tabac. Étonnant, non?
Oui, les Conservateurs à Ottawa veulent livrer, clé en main, le Canada pieds et poings liés à ces parasites de la Haute finance. Comme en Grèce, le Parti Conservateur se lance dans les dépenses astronomiques d’armement afin de faire prospérer le complexe militaro-industriel étatsunien dénoncé par Eisenhower lors de son discours d’adieu.
Nous sommes présentement dans de mauvaise mains, liberticides et mortelles pour le bien commun. Il faut se battre sur deux fronts : Ottawa et Québec. Mêmes ennemis du bien commun. Mêmes maîtres pour ces deux gouvernements, mêmes victimes aussi.
Sur une note plus légère. J’ai vu des tourne disques, tables tournantes, platines, appelez ça comme vous voulez, dignes de l’air spatiale. Je n’oserais même pas en accheter une tellement il y a de contrôles pour ci et ça. Je n’ai plus la tête à ça. 🙁
Reste les CD, si tant est que l’on a eu l’amabilité de rééditer ces disques qui n’ont pas dû se vendre par millions. Quand ça vole trop haut, l’air se rarifie. 🙂
Je ne banalise pas M. Gascon, je crois simplement que c’est plus grave sous M. Charest que c’était avant.
Le premier problème ici est le cout des élections et le maintient des partis politiques à l’année. Nos partis politiques dépensent trop parce que les limites de dépenses sont trop élevées. Ça leur prend beaucoup d’argent pour arriver, trop d’argent. Ils vont le chercher où il est…chez les riches. Certaines pègres et certaines ethnies du Québec.
M. JSB,
Bien que je reconnaisse votre érudition et votre très grandes culture. Je ne souhaiterai jamais être une personne radicale, ni avoir des idées radicales. Bien entendu la racine du mot est justement issu du mot racine.
Pour exprimer le sens que vous souhaitez donner au mot radical, j’utiliserais plutôt le terme « fondamental ».
Mais je ne vis à l’époque du bas latin. Au XXIème siècle, et j’y associe spontanément les termes drastique et absolu. Si on tient comte des mots « radicaliser », « radicalisation » et même « radicalement » qui ont tous la même racine, on se rend bien compte que le terme est chargé pas mal plus que celui de racine.
Aussi je dirais que votre commentaire « provoque » ma réaction sans que pour cela que vous ne soyez un provocateur ni ne tombiez dans la « provocation ». Je ne souhaite donc pas devenir une personne radicale mais rigoureuse qui va au fond des chose tout en étant accueillante et compréhensive de l’opinion d’autrui.
Justement, pendant ce temps du côté d’Ottawa, Harper et son parti politique font dans la provocation et le radicalisme en proposant des lois et des règles ne faisant l’affaire que des plus radicaux des royalistes. Je parle de l’affaire du drapeau canadien, et de l’omniprésence du portrait la reine et des ses symboles.
«A la liberté de provocation, répond la liberté d’objection.»
[Bernard Pivot]
Monsieur Drouin, je suis presquement d’accord avec vous. En effet, le mot RADICAL est devenu, au fil des ans et des siècles, l’équivalent ou le quasi-équivalent du mot EXTRÉMISTE. Ce qui fait qu’une ambiguïté radicale (ou fondamentale) accompagne maintenant ce brave mot qui voulait désigner l’effort constant, mais jamais atteint, d’aller jusqu’à la racine des choses.
Monsieur Drouin, peut-être êtes-vous un radical qui s’ignore si je prends le mot dans son sens noble et non pas dans son sens fanatique.
Je me réjouis de vos remarques. En effet, elles m’obligent à proposer des nuances fondamentales (radicales?) que j’avais omises dans mon premier texte. Après tout, je déteste l’extrémisme, le fanatisme, l’intolérance, l’étroitesse d’esprit, la rigidité et le «jusqu’au-boutisme».
Je suis donc un radical qui, dans le sens déformé du terme, cesse d’être un radical pour devenir un perpétuel chercheur qui cherche à débusquer certaines vérités, certaines explications, certains éléments de compréhension.
Mais dans le vieux sens du terme, je reste un radical qui devra utiliser le moins possible ce terme pour plutôt parler de recherche fondamentale, pour faire allusion à une discipline qui tente, sans trop de prétention, de saisir l’essentiel, le primordial.
Merci, Denis Drouin, de m’avoir aidé à ne pas passer pour un capoté à la recherche de solution extrémistes et, éventuellement, destructrices ou assassines.
JSB
Je retiens le commentaire d’Objecteur Conscient
On ne changera pas la nature humaine mais l’humain lui-même peut faire mieux ou pire.
La corruption que l’on dénonce sera-t-elle amoindrie par les dénonciations?
Certains se feront plus discrets, plus effacés pour un certain temps mais ils reviendront .
Je les compare à des punaises de lit.
Que ce soit au fédéral qu’au provincial , ou il y a homme il y a ânerie.
La commission Gomery a eu des effets positifs dans le sens que le parti libéral n’a quasiment plus de visibilité.
Cet effet sera ainsi pour le parti de Jean Charest.
Avons-nous les politiciens que l’on mérite?
Dans un certain sens oui car c’est l’électorat qui décide.
Or plusieurs se désintéressent de la politique préférant s’abstenir de voter ou encore voter sans ferveur.
Pouvons-nous les juger, les accuser de manquer à leur responsabilité?
Autant je dis oui et non.
Quand on est dans un monde plus virtuel que réel , ou sont les valeurs ? .
Demandez aux gens ce qu’ils pensent de ce charivari et souvent la réponse est la même.
La politique ne m’intéresse pas .
Je lisais dans un éditorial dont j’ai perdu le lien que plusieurs ignoraient le nom de leur député .
On aime davantage les gadgets * téléphone intelligent , etc.
La politique a perdu ce que nos parents cultivaient.
Je pense qu’il y a corruption dans chaque province , partout et ailleurs.
Dommage qu’il en soit ainsi.
Comme l’écrivait Objecteur Conscient : l’humain lui peut faire mieux ou pire.
Je suis pessimiste car je pense au pire….
Kent Nagano à l’ouverture de la salle de l’OSM disait: les arts et la politique ne font qu’un.
Que l’on pense à Gilles Vigneault , Plume, nos écrivains auteurs compositeurs, ils clament haut et fort ce qu’est la politique.
Et je vous encourage à écouter Réjean Asselin qui dans l’ombre nous envoie d’excellentes réflexions.
Heureusement pour vous M Asselin car vous seriez censuré par Harper.
Nous avons aussi sur ce blogue un poète: M Cormier que je salue .
M. Bousquet parle du problème du coût élevé des élections. Voici un bel exemple de prendre l’ombre pour la proie. Le problème n’est pas tant le coût des élections mais bien la source de financement des élections.
Aux USA, un jugement de la cour Suprême donne le droit aux personnes morales, les compagnies, de verser sans limites des sommes aux partis politiques de leurs choix. C’est complètement absurde et antidémocratique. C’est la confirmation de la ploutocratie.
Je souhaite qu’au Québec et qu’au Canada la seule façon que les partis politiques puissent se financer soit à partir d’un financement publique et que les dépenses électorales soient strictement plafonnées à un niveau raisonnable.
Ainsi, le problème du financement illégal des partis politiques par le crime organisé, les firmes ingénieries et autres serait pratiquement régler.
Les sommes que les citoyens n’auraient pas à verser pour la collusion et la corruption serviraient à défrayer en très grande partie voire à 100% ce financement. Imaginez combien on couperait l’herbe sous les pieds des corrupteurs. On pourrait envisager le financement par les citoyens. Il serait léger et acheminé obligatoirement au DGE qui l’enregistrerait et le verserait au parti politique choisi par le citoyen. Donc plus de collecteurs de fond, plus de trafic d’influence basé sur le financement occulte des partis politiques, facilité de contrôle, traçabilité de l’argent dont jouit chaque parti politique.
«De même que les administrations fonctionneraient de façon satisfaisante s’il n’y avait pas le public, de même les théories économiques seraient relativement faciles à établir sans la présence de cet insupportable gêneur qu’est l’homme.»
[Alfred Sauvy]
M. Drouin, supposons que la limite actuelle d’environ 50 000 $, par candidat, par comté, demeure avec un financement de l’État au complet, comme vous le suggérez.
Si, à cause du financement des candidats, par l’état, il s’en présente 15 par comté, est-ce que l’état devrait débourser 15 fois 50 000 dans ce comté et dans les 124 autres du Québec itou ?
Supposons que vos chiffres soient réalistes, il en couterait 93 millions par élection au maximum, soit 23, 250, 000 $ par élections pour tout le territoire québécois.
Maintenant supposons que le gouvernement dépense pour 5 milliards par année pour divers contrat de construction en tous genres. Si on économise un petit 10% à cause de l’absence de collusion et de corruption et qu’on soustrait sur ces économie le coût annuel des élections, les citoyens auront économisé : plus de 476 millions de dollars par année ou près de 2 milliards de dollars par élection générale. Là on a dit que dans les 123 comtés il y aura 15 candidats qui dépenseront tous le maximum de 50,000 $.
C’est ça qui est ça !
«La peur n’a de fin que quand on l’assume.»
[André Pronovost]
J’aime beaucoup votre idée M. Drouin.
En prime, elle a le grand mérite, me semble-t-il, d’être vraiment applicable.