Résumons: le premier ministre Charest vient d’annoncer la création d’une «commission d’enquête» qui ne respecte pas la loi sur les commissions d’enquête; qui ne pourra pas contraindre les témoins à comparaître; ne leur offrira aucune immunité; et qui, faute de témoins par définition, se passera aussi en bonne partie à huis clos.
Bref, ceci n’est PAS une commission d’enquête.
C’est une commission de requête.
Une requête pour obtenir la faveur de laisser en paix le «système» identifié par le rapport Duchesneau.
C’est une commission privée. Une commission cachée alors que ce sont d’énormes sommes en fonds PUBLICS que l’on détourne et dilapide ici depuis des années.
Ce qui, semble-t-il, se poursuivra alors qu’on s’apprête à dépenser plus de 40 milliards de dollars en infrastructures de toutes sortes.
Ceci n’est PAS une commission d’enquête.
C’est l’anti-Gomery.
C’est une commission Passe-Partout. Une commission passe-droit. Une commission passe-passe.
Et ce, considérant la mécanique hors norme de la dite commission, nonobstant qui la préside.
Une commission passe-temps
Ceci n’est PAS une commission d’enquête.
C’est une commission passe-temps pour premier ministre et parti politique cherchant désespérément à gagner du temps d’ici la prochaine élection.
Un véritable cadeau du ciel pour tous ceux qui détroussent allègrement les contribuables québécois – et ceux qui en profitent directement et indirectement – dans la plus totale impunité.
Les voilà qui peuvent tous dormir tranquilles.
On savait que les intérêts, les réseaux d’influence et les montants d’argent en jeu ici étaient élevés. On vient d’en avoir la preuve par l’absurde.
La commission du cynisme
Surtout, c’est une commission mise sur pied avec une formidable dose de cynisme politique. Un cynisme qui semble présumer d’une population particulièrement crédule et naïve.
Le libéral Yvon Vallières évoquait plus tôt la nécessité d’un grand exercice de «pédagogie» auprès de «monsieur-madame-tout-le-monde» pour qu’ils «accompagnent» le gouvernement dans ce drôle de processus.
Or, ce n’est pas de «pégagogues» dont le gouvernement aura besoin, mais d’hypnotiseurs.
Cette «commission» risque aussi d’être une extraordinaire perte de temps et d’argent public.
D’autant que si le prochain gouvernement n’est pas libéral, il risque de devoir la démanteler pour recommencer l’exercice ou encore, de revoir complètement son fonctionnement.
Une commission marketing
À vrai dire, après le rapport Duchesneau et à quelques jours du congrès du PLQ, ceci est essentiellement un exercice de marketing politique destiné à calmer des troupes libérales de plus en plus nerveuses.
Dans les bureaux de premiers ministres, lorsqu’on est dans le trouble et qu’on veut créer une diversion, il arrive qu’on y parle en termes de «lancer» un «Gaines Burger» aux journalistes. Question de tenter de les envoyer sur une autre piste…
Dans ce cas-ci, c’est à la population qu’on le lance.
Et donc, cette pauvre population, elle continuera de rester sur sa faim. Certes, un euphémisme dans les circonstances.
Dans ma chronique mise en ligne plus tôt aujourd’dui (et en kiosque demain), ce refus d’une véritable recherche de la vérité est précisément ce que j’y prévoyais.
Comme c’est d’ailleurs le cas depuis presque trois ans: https://voir.ca/chroniques/voix-publique/2011/10/19/vivre-sur-du-temps-emprunte/
Une commission sans témoins
À RDI, Me Bernard Roy, ancien procureur de la commission Gomery, notait cette évidence: «en retirant l’immunité à des témoins,je ne vois pas quel intérêt ils auraient de se présenter (…) Pour moi, il va y avoir très peu de témoins qui vont se présenter».
C’est peu dire.
Le cynisme, il est également dans ce choix d’un mandat de deux ans – fait sur mesure pour ne rien produire, de toute manière, avant la prochaine élection générale.
(Et lorsqu’on sait que la plupart des VRAIES commissions d’enquête dépassent les délais qui leur sont demandés, imaginez une commission qui n’en est pas vraiment une…)
Le cynisme, il est aussi dans cette non-décision, in extremis et sous pression de ses propres troupes, de mettre sur pied une simili commission munie d’un mandat de deux ans alors que, dans les faits, cela fait déjà presque trois que 80% de la population en réclame une.
Si le premier ministre, comme il l’affirmait haut et fort à son point de presse, était réellement «déterminé à aller au fond des choses», il aurait créé une véritable commission d’enquête il y a longtemps. Publique et indépendante.
Et devinez quoi? Elle serait déjà terminée!
Lorsque la police doit faire le boulot de l’État…
Le cynisme, on le détecte aussi dans cette «ligne» que tient M. Charest depuis plus de trente mois. Incluant aujourd’hui.
Une «ligne» voulant qu’on laisse la «police» faire son travail pour envoyer les «criminels» en prison.
Or, le «système» dont le rapport Duchesneau trace un début de portait, est nettement plus sophistiqué et généralisé pour croire qu’il est l’oeuvre d’une simple poignée de «criminels».
En fait, il est très inquiétant de voir un gouvernement se délester en faveur de la «police» de son ultime responsabilité, laquelle est de protéger le bien commun et de gérer les fonds publics avec probité.
Cette responsabilité, elle est celle de l’État, des élus. Non pas des forces policières. Sinon, ça commence à ressembler un tantinet à un État policier.
Le cynisme, il est également dans ce mandat télégraphié, comme pour Bastarache, par le gouvernement lui-même.
Un mandat limité à l’industrie de la construction.
On sait pourtant que les reportages d’enquête s’accumulent depuis des années sur des pratiques similaires dans d’autres domaines d’activité gouvernementale. Des pratiques de collusion, de corruption et de dépassements de coûts répétés et injustifiés.
Des pratiques où les fonds publics sont traités comme une énorme jarre à biscuits.
Des pratiques où l’octroi de contrats publics à forts prix se retrouvent aussi parfois liés à des dons illégaux aux partis politiques. Que ce soit par «reconnaissance» des entrepreneurs pour contrats donnés, soit par espoir d’en obtenir, soit pour les deux…
Lorsque les écuries d’un État sont encrassées à ce point et que l’argent des citoyens est dilapidé et détourné dans les «mauvaises poches» – dont celles du crime organisé -, il n’y a qu’une chose qui puisse enclencher un grand ménage.
C’est une intention claire, précise et évidente d’un premier ministre d’aller au fond des choses. Pour vrai.
Or, avec l’annonce d’aujourd’hui, et après presque trois ans de refus obstiné de mettre sur pied une commission d’enquête véritablement publique et indépendante, qui oserait avancer, sans rire, que tel est le cas du premier ministre actuel?
Voir aussi:
Quelle farce!
Non seulement la commissaire n’aura aucun pouvoir pour obliger des gens à venir témoigner, mais les dénonciateurs ne seront pas protégés.
Jean Charest a beau dire qu’il ne fallait pas protéger les criminels, mais les honnêtes gens, qui viennent dénoncer les pratiques qu’ils ont observées, ne le seront pas plus. Quelqu’un qui dénonce pourra donc être poursuivi… et on connaît les tentatives d’intimidation des riches et puissants qui abusent des poursuites pour faire taire les indésirables…
Il n’y aura pas foule aux portes…
Qui plus est, le libellé du décret comporte de jolies formulations, que l’on pourrait qualifier « d’étranges », telle celle-ci:
« Que les rapports de la Commission ne comportent aucun blâme et ne formulent aucune conclusion ou recommandation à l’égard de la responsabilité civile, pénale ou criminelle de personnes ou d’organisations; »
Aucun blâme. Aucune recommandation.
À quoi cela va-t-il servir?
Je savais que l’équipe Charest devait travailler fort pour nous arriver avec une Commission bidon mais jamais je n’aurais imaginé qu’en plus ils auraient l’audace de rire de nous de cette façon. C’est hallucinant comment ce PM peux être méprisant et irrespectueux dans l’exercice de sa fonction. Ce n’est pas seulement du cynisme mais un affront des plus pitoyable.
Et dire que certains québécois vont accepter cette mascarade comme étant la solution pour régler les problèmes de corruptions qui perdurent depuis des années ! Oufff !
En ce qui concerne la juge qui présidera cette Commission, France Charbonneau, je me pose de sérieuses questions sur son mandat et sur les raisons pour laquelle elle a accepté de jouer dans une pièce de vaudeville semblable. Après avoir travaillé pendant deux ans en ayant les mains attachées derrière le dos , la madame devra fournir des rapports dont :
« Tout les documents ne doivent comporter aucun blâme et formuler aucune conclusion ou recommandation à l’égard de la responsabilité civile, pénal ou criminelle de personne ou d’organisation «
Pas croyable ! C’est quoi sa job a la madame ???? Faire un petit show inoffensif pendant que les amis mafieux dans l’entourage du gouvernement resteront a l’abri !!!!
Si la madame en chef est vraiment un modèle de crédibilité elle aurait du refuser sur le champ ce cadeau empoisonné !
Pourquoi France Charbonneau a-t-elle accepté ce mandat qui tend à rendre crédible ce coup d’épée dans l’eau ? L’argent ? Le nombrilisme ? J’aimerais bien savoir.
France Charbonneau doit être une militante libérale très engagée pour présider ce simulacre d’enquête publique sauce Charest.
Rèponseà votre question: la foi libérale.
Bonjour
Une ridicule attrape politique.
Errant d’écueil en écueil, à peine délivré d’un danger, il heurte contre un autre.
Mémoires d’outre-tombe. Chateaubriand
Quelquefois, comme dit Hamlet, le bruit des choses les plus profondément enfoncées sort de terre, et, comme les feux du phosphore, court follement dans l’air ; mais ce sont des flammes qui éclairent un moment pour égarer.
Le comte de Monte-Cristo. Dumas
Est-ce que les Libéraux, délégués au congrès du PLQ de la fin de semaine, vont y arriver avec un sac de papier sur la tête ou s’ils sont trop bêtes pour réaliser où le PLQ est rendu ?
Puisse-t-on ne pas me trouver trop con mais quand j’ai su quelle sorte de commission serait mise en place par le «charest-gnard», j’ai pensé à une «toune» de Jacques Brel:
PAROLES DE L’AIR DE LA BÊTISE
Mère des gens sans inquiétude
Mère de ceux que l’on dit forts
Mère des saintes habitudes
Princesse des gens sans remords
Salut à toi, dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi, Dame Bêtise
Mais dis-le moi: « Comment fais-tu
Pour avoir tant d’amants,
Et tant de fiancés,
Tant de représentants
Et tant de prisonniers
Pour tisser de tes mains
Tant de malentendus
Et faire croire au crétin
Que nous sommes vaincus
Pour fleurir notre vie
De basses révérences
De mesquines envies
De nobles intolérances
De mesquines envies
De nobles intolérances
De mesquines envies
De nobles intolérances
Mère de nos femmes fatales
Mère des mariages de raison
Mère des filles à succursales
Princesse pâle du vison
Salut à toi, Dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi, Dame Bêtise
Mais dis moi: « Comment fais-tu
Pour que point l’on ne voit
Le sourire entendu
Qui fera de vous et moi
De très nobles cocus cocus
Pour me faire oublier
Que les putains les vraies
Sont celles qui font payer
Pas avant mais après
Pour qu’il puisse m’arriver
De croiser certains soirs
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Mère des gens sans inquiétude
Mère de ceux que l’on dit forts
Mère des saintes habitudes
Princesse des gens sans remords
Salut à toi, dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi, Dame Bêtise
Mais dis-le moi: « Comment fais-tu
Pour avoir tant d’amants,
Et tant de fiancés,
Tant de représentants
Et tant de prisonniers
Pour tisser de tes mains
Tant de malentendus
Et faire croire au crétin
Que nous sommes vaincus
Pour fleurir notre vie
De basses révérences
De mesquines envies
De nobles intolérances
De mesquines envies
De nobles intolérances
De mesquines envies
De nobles intolérances
Mère de nos femmes fatales
Mère des mariages de raison
Mère des filles à succursales
Princesse pâle du vison
Salut à toi, Dame Bêtise
Toi dont le règne est méconnu
Salut à toi, Dame Bêtise
Mais dis moi: « Comment fais-tu
Pour que point l’on ne voit
Le sourire entendu
Qui fera de vous et moi
De très nobles cocus cocus
Pour me faire oublier
Que les putains les vraies
Sont celles qui font payer
Pas avant mais après
Pour qu’il puisse m’arriver
De croiser certains soirs
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
Ton regard familier
Au fond de mon miroir
(Jacques Brel)
JSB
J’ai aussi pensé à une pensée de Lautréamont. Jean Charest (le «charest-gnard») devrait méditer cette «maxime»:
« Toute l’eau de la mer ne suffirait pas à laver une tache de sang intellectuelle. »
— Poésies (Lautréamont)
JSB
Je sens poindre dans le ton de votre article l’exaspération et la colère de 30 mois de « niasage » et de mépris de la part de ceux qui nous « dirigent ». Vous êtes trop polie pour dire franchement ce que vous pensez et vous vous sentez trop un déserve de « réserve » d’obsarvatrice objective pour le faire pleinement.
Comme moi, j’en suis rendu à un point où je que je pense maintenant est carrément impubliable.
Mais nous nous comprenons.
« À RDI, Me Bernard Roy, ancien procureur de la commission Gomery, notait cette évidence: «en retirant l’immunité à des témoins,je ne vois pas quel intérêt ils auraient de se présenter (…) Pour moi, il va y avoir très peu de témoins qui vont se présenter». »
Moi j’ai pensé à un autre détail: Les fonctionnaires n’ont pas le droit de dévoiler ou commenter ce qui se passe dans les ministères. Donc, en retirant « l’immunité », un fonctionnaire qui viendrait déballer publiquement à la commission des « irrégularités » serait automatiquement passible de sanctions (pouvant aller jusqu’au renvoi et même à des poursuites avec amende, voire prison à la clé), parce qu’il aurait commis un acte « illégal ».
Du coup, on vient de fermer la porte à toute une catégorie de témoins, de ceux qui peuvent avoir vu des choses qui les ont indignés (après tout plusieurs d’entre eux concôivent leur emploi comme un service public et une fonction d’État), mais contre lesquelles, ils n’ont normalement aucun pouvoir.
Comme l’avait fait remarquer quelqu’un hier, cette commission, sans contrainte et sans immunité, est une version de « Tout le monde en parle » version Charest.
Du coup, je propose qu’on serve du vin aux témoins, parce que sinon Me Bernard Roy aura raison: ils n’auront aucun intérêt à se présenter. Avec cette suggestion, au moins la commission aura autant d’attrait que TLMP. Et pour une fois qu’un « pot-de-vin » permettrait de délier les langues…
J’espère cependant qu’ils aiment le vin…rouge.
Tous ceux qui étaient persuadés que Charest tenterait encore une fois de nous passer un sapin avaient raison.
Dans le domaine législatif on connait bien le procédé. On fabrique une belle loi, on l’adopte en grande pompe, on s’en gargarise. Mais on n’adopte jamais la règlementation qui lui donnerait des dents. Les sanctions pour des contrevenants sont inexistantes.
Charest et son gouvernement nous prennent pour des cons. Mais nous ne devons pas être surpris. Nous savions qu’ils ne voulaient rien faire et avec la PATENTE À CHAREST c’est exactement ce qui va se produire.
Mais là la PATENTE À CHAREST coûtera des millions de dollars aux citoyens juste pour inviter à témoigner ceux qui seront assez fous et assez suicidaires pour le faire.
En effet il faudra être complètement fou pour allez s’ouvrir la trappe et dévoiler des choses sur des personnes ou des organisations qui ne perdront pas une seconde pour vous intenter des poursuites. Même la commissaire, Mme Charbonneau, ne sera pas mise à l’abri des poursuites.
Personne ne sera donc contraint de témoigner, ni de produire des documents de quelque nature qui pourraient être pertinents. Et Charest va essayer de nous faire croire qu’il veut faire la lumière ? Ce gouvernement et son chef prennent vraiment les citoyens pour une gang de demeurés.
Il est de plus en plus urgent que les simples députés libéraux qui ont encore un tant soit peu d’honneur et de dignité se désolidarisent de leur ridicule parti politique afin qu’on puisse enfin faire le ménage dans les écuries gouvernementales de Charest.
Charest tente de nous faire hypocritement croire qu’il veut combattre la criminalité alors qu’en réalité il poursuit son plan de match ; mettre en place un écran de fumée qui ne trompera que les plus idiots ou tous ceux qui n’ont aucun intérêt à ce que la lumière complète soit faite.
Qui a donc intérêt à voir la PATENTE À CHAREST mise en place. D’abord il y a les bandits en cravate, ceux qui mettent allègrement en place un système de collusion pour s’attribuer des lucratifs contrats gouvernementaux. Il y a ceux qui se servent du travail au noir pour blanchir de l’argent sale qu’ils versent aux partis politiques et ceux qui profitent des cet argent sale.
Il y aussi ceux qui ont intérêt à maintenir un parti politique corrompu au pouvoir, cette classe politique qui pour leurs propres intérêts entretiennent des liens incestueux avec le PLQ, ses députés et tous les parasites qui gravitent autour.
Il y a également tous ceux qui préfèrent ne rien faire pour assainir la politique québécoise de peur de permettre à un autre parti politique de prendre leur place. Ceux-là avouent implicitement que le PLQ est une maillon essentiel de ce banditisme que la population veut combattre.
À force d’analyser sous toutes les coutures le phénomène que l’enquête de M. Duchesneau a mis en lumière, en tenant en compte les écrans de fumées que le PLQ et son Chef ont mis en place, en examinant surtout la dernière supercherie du PLQ, la PATENTE À CHAREST, devons-nous conclure que, par association du moins, que le PARTI LIBÉRAL DU QUÉBEC ne doit-il pas maintenant être considéré comme un associé de facto de la CRIMINALITÉ ? La tentation est très, très grande.
Qu’attendent les militants libéraux pour répudier tous leurs leaders qui sont en train de détruire pour des générations leur parti politique. Se rendent-ils compte que leur aveuglement volontaire est de plus en plus suspecte, évidente et impardonnable et qu’il en paieront un prix extraordinairement élevé?
«Il est fréquent qu’un homme évite de se poser les questions qui comptent vraiment, pour ne retenir que les réponses qui lui plaisent.»
[François Barcelo]
En fait, si je tripote un peu mes méninges il me semble que JC avait trois choix:
1) Refuser jusqu’au bout (de nos nerfs?) toute «commission» en radotant à l’infini qu’il ne faut pas nuire au travail de la police.
2) Mettre en place une commission authentique, une commission qui aurait du chien et une bonne dentition.
3) Faire ce qu’il vient de faire: mettre en place une commission «tartufienne» et chafouine.
Si Charest avait refusé toute commission, le mécontentement aurait perduré.
Si Charest avait mis en place une «vraie» commission, de nombreux membres de la coterie libérale auraient été éclaboussés, ce qui est électoralement «mortel».
En mettant en place une commission édentée, Charest pense qu’il va sauver la mise. Mais j’en doute.
On dit de Charest qu’il finit toujours par rebondir. Nous verrons bien!
Petite note supplémentaire: je feuilletais le livre de Claude Duneton, LE BOUQUET DES EXPRESSIONS IMAGÉES. J’ai appris que depuis longtemps l’expression FAIRE UNE COMMISSION, cela signifie «chier» (excusez ma vulgarité). On peut aussi dire: «mouler un bronze».
Merci à Jean Charest de si bien déféquer et de nous faire ch…!
JSB
Nous pourrons constater cette fin de semaine lors de leur Congrès si au PLQ il reste quelques membres intègre et ayant un minimum de fierté. Si cette mascarade de Commission passe comme un cheveu sur la soupe sans débat digne de ce nom nous pourrons certainement conclure que les membres de ce parti sont tous et toutes attirés par les même valeurs, le POUVOIR et le CASH en plus de se positionner pour servir les intérêts des petits amis aux mœurs douteuses !
La réaction négative quasi unanime de la majorité des commentateurs et même de la population (nous verrons plus tard dans les sondages) face à cette mascarade pourrait quand même se retourner contre John James Charest et son parti. Voila une mince consolation et une réaction qui pourrait aider le PQ qui en a bien besoin compte tenu de l’indifférence de la population a l’égard de la chef du parti Pauline Marois. Ou peut-être augmenter de façon magistrale l’appui a l’équipe Legaut ce qui serait moins positif pour le PQ.
En instituant cette pseudo commission d’enquête, Jean Charest se découvre comme étant le chef de la mafia qui envoit un message non équivoque à tous ceux qui pourraient avoir l’idée de témoigner: attention, je vous avertis, si vous allez témoigner, votre vie sera compromise…
Et les députés du PLQ qui ne dénonceront pas Jean Charest seront coupables pour avoir collaboré à la commission d’un crime car ils ne pourront invoquer l’ignorance.
Compte tenu de la gravité de la situation, il faudrait adresser une pétition au lieutenant-gouverneur général du Québec afin qu’il démette Jean Charest de ses fonctions pour avoir manqué à son serment de servir les intérêts du peuple. Si le lt-gouverneur se dit impuissant à procéder à la demande du peuple, ce sera une démontration indiscutable de son inutilité en tant que plus haute instance civile du Québec.
Et si nous demandions à madame France Charbonneau, par le biais d’une requête officielle à nos députés respectifs et aux chefs de l’opposition incluant le CAQ de François Legault et Charles Sirois, de refuser le mandat de commissaire d’une telle enquête bidon ?
Qu’est ce qu’une telle action pourrait produire vis-à-vis cette procureure supposément honnête et rigoureuse.
C’est sûr qu’une telle requête ne changera rien chez JJCharest mais chez France Charbonneau?
80% de la population du Québec attendrait sa réaction avec beaucoup d’espoir.
Permettez-moi de bouffer encore une fois du «charest-gnard». Au Québec lorsqu’on dit FAIRE LES COMMISSIONS, cela veut dire faire les courses ou les emplettes.
Cela fait longtemps que JC fait les commissions (ou emplettes) des riches, des cossus, des nantis, des «nabab» et, parfois, des corrompus. Quelle commission reçoivent Jean Charest et ceux de sa vieille coterie putréfiée «pour services bien rendus»?
JSB
Député du comté de…….
Assemblée Nationale
Québec, Qc
Madame, Monsieur,
Par la présente, je vous demande formellement de prendre les mesures nécessaires afin d’acheminer une requête à Me France Charbonneau, commissaire de l’enquête publique bidon nouvellement créée par Jean Charest, de refuser un tel poste qui pourrait entacher sa réputation de procureure honnête et intègre.
Si, madame/monsieur acquiesceriez à ma demande, nul doute que cette action pourrait aider à rehausser la popularité (présentement amochée) de la députation québécoise vis-à-vis la population québécoise.
Je vous saurais gré de m’informer par le retour du courrier de vos intentions concernant mes préoccupations sur ce sujet.
Signature
Si nous analysons le principal argument en faveur de la PATENTE À CHAREST que les libéraux ne cessent de nous administrer, il se résume à ceci :
contraindre les témoignages peut être un danger pour les enquêtes policières. Il y a danger de contaminer les preuves. Ça peut amener à casser des affaires criminelles. Une telle approche comporte des risques importants de nuire elle peut apporter des complications.
Je reprends maintenant certaines paroles appliquer à d’autres domaines d’activités. Par exemple, construire une belle route bien pavée RISQUE d’inciter certains automobilistes à dépasser les limites de vitesse. Est-ce que parce qu’il y a un tel risque on devrait s’empêcher de construire de belles routes bien pavée ?
Autre exemple : il peut y avoir un danger à administrer un médicament donné à un malade dont la condition de santé nécessite ce médicament. Allons-nous cesser d’administrer de la chimiothérapie aux cancéreux pour la seule raison qu’il y a des dangers qui y sont liés?
Dans tous les exemples évoqués, les risques ne sont pas nuls de voir des complications poindre. Ce qui n’empêche pas d’agir.
Donc il pourrait avoir contamination de la preuve si la commissaire était une incompétente et ne prenait les moyens nécessaires pour éviter cette embuche ou si elle agissait volontairement pour contaminer des preuves.
Il n’est donc pas inéluctable que les dangers évoqués se concrétisent. Si la commissaire Charbonneau a une telle compétence qu’on lui a confié la responsabilité de la PATENTE À CHAREST, le gouvernement ne devrait-il pas lui faire confiance pour éviter des embuches qui n’ont rien d’inéluctable.
Nous devons donc reconnaître que les arguments qu’utilise le gouvernement pour défendre la PATENTE À CHAREST sont complètement farfelus et ne tiennent aucunement la route. Charest et ses ministres défendant la PATENTE À CHAREST font donc preuve d’une profonde malhonnêteté intellectuelle qui n’a comme objectif que de défendre leurs propres intérêts à l’encontre des intérêts supérieurs des citoyens.
Toute cette racaille politique ne cherche qu’à duper les citoyens.
«Un sot est un imbécile dont on voit l’orgueil à travers les trous de son intelligence.»
[Victor Hugo]
Faudrait peut-être que certaines personnes regardent de près qui est réellement ce supposé modèle d’intégrité qu’est Francie Charbonneau . J’ai entendu ce mation Jean Lapierre et quelques autres faire l’éloge de cette femme a la réputation immaculée et venat de Lapierre je commence a avoir de sérieux doute sur cette femme !
Je serai bref.
Je pourrais dire : » Je l’avais dit. » mais je m’en garderai. :-), n’étant pas le seul à bien lire les ordures qui nous gouvernent.
M. Charest a été égale à lui même. Il n’a pas déçu. On s’attendait au pire et on l’a eu. Bravo! M. Charest. Du grand art.
Cette obsession maladive de la punition, du châtiment, digne de l’Ancien testament, est une bonne excuse, un prétexte parfait pour protéger l’usine à criminels en s’en prenant à quelques sous-produits sans importance, insignifiants.
De la poudre aux yeux. De plus, on ajoute l’insulte à l’injure en rendant vulnérables les magistrats qui seront susceptibles de poursuites de la part d’intimés à comparaître qui n’apprécieraient pas certaines questions, insidieuses à leurs yeux. Des questions qui jetteraient le doute, le discrédit sur leur intégrité. Les juges devront marcher sur des oeufs. Ça va être beau.
M. Charest, un maître dans l’art de la prestidigitation, de l’illusion. Un vrai magicien.
Pour M. Charest, les Québécois sont des imbéciles, des gogos, des naïfs. La preuve? Ils ont voté pour lui, trois fois mon père.
C’est la gagne de pourris qui doit bien rigoler. Merci Jean. On savait qu’on pouvait compter sur toi. Tiens! Une caisse de champagne pour te remercier d’un travail bien fait. A ta santé! Et à la notre, tant qu’à y être.
On est rendu bien bas.
Mais pourquoi diable l’Honorable juge Charbonneau s’est embarquée dans cette galère?!?!?!
Elle doit avoir un égo démesuré pour se croire plus brillante que M. Charest, le parti Libéral du Québec et tous ses p’tits amis!
Lorsqu’on regarde ce qu’est avenue de l’Honorable juge Bastarache dans l’imaginaire des québécois, il reste a espérer qu’elle sois très brillante….
La conclusion: Faire tomber ce gouvernement qui n’a qu’une voix de majorité. Tout le reste c’est de la littérature.
EXEMPLE DE LETTRE À UN DÉPUTÉ LIBÉRAL
Madame, monsieur le/la député du comté de
Il est urgent d’assainir le climat malsain qui règne présentement au Québec. Votre chef, Jean Charest vient de faire la preuve qu’il n’est pas celui qui pourra le faire. En effet la commission Charbonneau qu’il vient de créer ne sera pas outillée pour lever le voile sur les points qui en font son mandat.
M. Charest a démontré depuis plus de trente mois qu’il n’avait aucunement l’intention de tout faire pour répondre à la demande pressante de la très grande majorité des citoyens, à savoir mettre en place une commission d’enquête publique, sérieuse et honnête.
Aussi, j’exige que fassiez la preuve de votre écoute envers les citoyens de votre comté et que vous quittiez les rangs du Parti libéral du Québec pour désormais siéger comme indépendant à l’Assemblée nationale du Québec.
Bien à vous,
COPIE DE LA LETTRE À MON DÉPUTÉ
Monsieur Vincent Auclair, député du comté de Vimont
Il est urgent d’assainir le climat malsain qui règne présentement au Québec. Votre chef, Jean Charest vient de faire la preuve qu’il n’est pas celui qui pourra le faire. En effet la commission Charbonneau qu’il vient de créer ne sera pas outillée pour lever le voile sur les points qui en font son mandat.
M. Charest a démontré depuis plus de trente mois qu’il n’avait aucunement l’intention de tout faire pour répondre à la demande pressante de la très grande majorité des citoyens, à savoir mettre en place une commission d’enquête publique, sérieuse et honnête.
Aussi, j’exige que fassiez la preuve de votre écoute envers les citoyens de votre comté et que vous quittiez les rangs du Parti libéral du Québec pour désormais siéger comme indépendant à l’Assemblée nationale du Québec.
Bien à vous,
Benoit Carré,
Laval
Vous a-t-il répondu?
Voici le lien pour avoir l’adresse courriel de votre député :
http://www.assnat.qc.ca/fr/deputes/index.html
B.C.
Laval
@Michel Bertrand
Il m’a dit qu’il y penserait … 😉
B.C.
Laval
M Carré.
Je trouve votre écrit génial mais je doute que les députés la mettent en application.
Ce sont des marionnettes qui obéissent à leur maître inconditionnellent.
Jean Charest sait très bien de par sa formation d »avocat qu’il ne respecte pas les conditions d’une commission d’enquête.
Ce sera semblable à la Commission Bastarache.Et France Charbonneau si elle avait un peu de moral devrait exiger que tout soit fait selon les procédés.
Jean Charest a des squelettes dans le placard , je ne vous apprends rien et c’est évident que Jean Charest et sa gang sont corrompus.
Qui acceptera de faire le dénonciateur.Très dangereux .C,est pas fort et très ridicule.
En tout cas c’est toujours mieux que juste se faire aller la trappe. Avez-vous envoyé votre lettre ?
B.C.
Laval
Je ne suis pas seul à tirer la conclusion:
La mission de Marois: faire tomber le gouvernement
À partir de maintenant, l’opposition officielle à l’Assemblée nationale présentera des «motions de censure» chaque fois que possible, a annoncé, mercredi, la chef péquiste, Pauline Marois. Elle tentera de faire tomber le gouvernement de Jean Charest.
Son espoir est que deux ou trois élus libéraux finissent par tourner le dos au premier ministre. «Une véritable commission d’enquête, il y en aura une tôt ou tard…»
http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/dossiers/commission-charbonneau/201110/19/01-4459032-la-mission-de-marois-faire-tomber-le-gouvernement.php?utm_categorieinterne=trafficdrivers&utm_contenuinterne=cyberpresse_
…
La population devrait mettre la pression sur ces député PLQ. Le reste est sans incidence sur la clique de Charest.
M. Bellemare croit que si le premier ministre est vraiment convaincu que sa solution est la bonne pour régler le problème dans le domaine de la construction, qu’il déclenche des élections générales.
«En 1962, Jean Lesage s’est fait réélire en ayant comme mandat de convaincre les Québécois de l’importance de nationaliser l’électricité. Si Charest a la solution, qu’il tente de se faire réélire en moussant son idée. Les élections donneront ainsi la chance aux Québécois de se débarrasser d’un premier ministre et d’une partie de leur histoire dont ils ne sont pas fiers.»
Monsieur Gilles Robert,
Député du comté de Prévost
Assemblée Nationale
Québec, Qc
Monsieur,
Par la présente, je vous demande formellement de prendre les mesures nécessaires afin d’acheminer une requête à Me France Charbonneau, commissaire de l’enquête publique bidon nouvellement créée par Jean Charest, de refuser un tel poste qui pourrait entacher sa réputation de procureure honnête et intègre.
Si, monsieur Robert vous acquiesceriez à ma demande, nul doute que cette action pourrait aider à rehausser la popularité (présentement amochée) de la députation québécoise vis-à-vis la population québécoise.
Je vous saurais gré de m’informer par le retour du courrier de vos intentions concernant mes préoccupations sur ce sujet.
Fernand Lachaine
On ne cesse de louer l’intégritée de cette mme Charbonneau , si cette Dame aurais été vraiment intègre et Éthique,,elle aurais refusée ce Mandat, son acceptation à cette mascarade de magouilleurs fait d’elle un Bastarache no 2,,,
Qui se souviens de « Charbonneau et le Chef »:
C’est le 26 février 2004 que Me France Charbonneau fut nommée juge à la cour supérieure…. Me Marc Bellemare était alors ministre de la Justice…. et Jacques Dupuis le leader du gouvernement.
Selon la biographie officielle de Jacques Dupuis il serait celui qui avait le plus d’affinités avec Me Charbonneau.
N’oublions pas que la nomination de Me Charbonneau par le Ministre Bellemare se trouve en plein durant la période que couvrait la Commission Bastarache…
Pouvons-nous supposer que Me Charbonneau a bénéficié d’un « Post-it » ?
M Carré
Oui j’en envoyé ma lettre et comme j’habite Sherbrooke , inutile de vous nommer le récipiendaire!
J’ai aussi demandé une réponse donc Ti Jean a mon adresse.
Je ne m’attends pas à des miracles mais si chaque citoyen écrivait à leur député . je pense que ce serait une semence.
On a ce qu’on récolte .C’est bien beau les bla bla mais ça ne donne rien..
As-t-on l’information du coût estimé de la commission Charbonneau ?
«La différence qu’il y a entre les oiseaux et les hommes politiques, c’est que de temps en temps les oiseaux s’arrêtent de voler !»
[Coluche]
Bon ! J’ai fait ma part moi aussi et j’ai envoyé le message qui suit a Marguerite BLais députée de Saint-Henri -Saint -Anne , et oui la ministre des bouffons et bouffonnes du Québec .
» Madame Marguerite Blais députée de Saint-Henri -Sainte-Anne.
Votre chef et Premier Ministre du Québec Jean Charest vient de nous donner la preuve avec cette Commission bidon qu’est la Commission Charbonneau qu’il ne représente pas les intérêts du peuple québécois mais plutôt celles du Parti Libéral du Québec dont vous faite partie. Par cette action le Premier Ministre du Québec nous fait la preuve qu’il n’entend pas régler les problèmes de corruptions dont Mr. Duchesneau aura éclairé la population par son rapport des plus troublant.
En conséquence je fait appel a votre sens éthique et a celui du devoir envers vos électeurs pour ne pas accepter le mandat très limité que votre chef a donné a madame France Charbonneau et prendre les mesures nécessaires pour désapprouver le geste irresponsable du Premier Ministre Jean Charest qui par sa fonction doit servir les intérêts du peuple québécois avant ceux du Parti Libéral du Québec .
Bien à vous !
Rejean Asselin
Citoyen de votre circonscription. »
Bien sûr la ministre n’entend sûrement pas a » rire » avec ce genre de message mais j’ai voulu faire ma part même si je sais fort bien qu’elle ne portera pas son nez de clown en fin de semaine au Congrès du PLQ !
J’ai l’impression que même si Jean C comme Chr etc donc à vous d’imaginer , ne répondra pas mais mon devoir est fait.
C’est très bien des blogues comme celui de madame Legault , les opinions nous aident à réfléchir et agir.
Ces temps-ci, ministres et députés libéraux ont l’air très cons.
Un ami me faisait remarquer que cette pseudo-commission d’enquête ne nous en apprendra pas plus sur le système des « 3C » que le rapport Duchesneau et il a parfaitement raison. Je retiens en conclusion votre remarque, Madame Legault: « Si le PM… était réellement déterminé à aller au fond des choses, il aurait créé une véritable commission d’enquête il y a longtemps. Publique et indépendante… elle serait déjà terminé! »
M Verreault
Vous avez raison .Et qui ira témoigner ?
Les conséquences d’un témoignage seront des poursuites et les avocats seront ravis de défendre les suspects……
Quelle belle mine d’or pour notre système juridique qui est pur…
John-James vient d’accepter la contrainte à témoigner, mais sans l’immunité. Le témoin pourra donc invoquer qu’il a le droit de se taire car tout pourra être retenu contre lui…
M. Jc Pommerleau, les juges de la cour supérieure sont nommés par le Fédéral.
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