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Les caqueteurs arrivent

Les grandes manoeuvres de François Legault et de Charles Sirois s’accélèrent…

http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/politique/provinciale/archives/2011/10/20111031-141304.html

Remarquez que la naissance officielle de leur Coalition pour l’avenir du Québec (CAQ) étant présumément dûe pour le 14 novembre prochain, on s’en serait un tout petit peu douté.

Ce qui, de manière tout aussi prévisible, relance les Québécois dans une énième valse des sondages…

Prenez le plus récent, soit le Léger Marketing/Agence QMI: http://lejournaldemontreal.canoe.ca/journaldemontreal/actualites/national/politiqueprovinciale/archives/2011/10/20111030-040010.html

Et donc, au moment où les paris se prennent sur un départ possible de Pauline Marois – dont le leadership en état de siège continue de subir le supplice de la goutte d’eau de la part de ses propres troupes -, ce sondage avance que l’ancien chef du Bloc québécois, Gilles Duceppe, ne ferait qu’un bouchée de François Legault et de ses caqueteurs.

Ainsi, si M. Duceppe prenait la tête du PQ, ce dernier obtiendrait 37% des voix, contre 25% pour les caqueteurs; 21% pour le PLQ; 7% pour l’ADQ; et 5% pour Québec solidaire.

Le tout pendant qu’avec Mme Marois, les sondages placent le PQ sous la barre des 20%.

Un appel à l’«unité»…

La belle «unité» du brunch d’hier où M. Duceppe et Mme Marois se lançaient de gentils «Gilles» et «Pauline» devant leurs partisans sentait surtout la mise en scène.

Compréhensible, par ailleurs, dans les circonstances.

D’autant que la perspective très réelle de la disparition du PQ à la prochaine élection générale ne fait qu’alimenter l’insatisfaction croissante quant au leadership de Mme Marois.

Et ni ce sondage, ni les suivants, n’aideront à stopper ce qui prend de plus en plus des allures de mutinerie.

Les sondages sont bien sûr ce qu’ils sont. Un portrait. Un instantané.

Et tant qu’à faire dans l’«hypothétique», Gilles Duceppe ne serait pas non plus le premier chef «hypothétique» à se retrouver au sommet des sondages avant de retomber après avoir subi le test du réel.

Or, le fait que les yeux se tournent maintenant vers lui n’est pas fortuit.

Même si le Bloc fut pulvérisé le 2 mai dernier au profit du NPD, combien de péquistes se cherchent maintenant un chef qui, croient-ils, pourrait au moins sauver quelques meubles de la catastrophe appréhendée pour la prochaine élection?

Perdre 4 points et… mourir…

Dans le même sondage, on rapporte que la souveraineté, à 36%, est à son «plus bas» en 25 ans.

Sur les ondes de TVA, ce dimanche, le sondeur Jean-Marc Léger avançait même que cette option se mourrait.

Bizarre.

Une option qui tourne autour des 40% depuis des années – ce que l’on considère comme étant sa moyenne «normale» en dehors des campagnes  référendaires -, se voit tout à coup diagnostiquée mourante en perdant quatre points? Et en le faisant dans une conjoncture où les choses vont vraiment très mal au PQ?…

Pourtant, ce qui se «meurt» dans le paysage politique québécois, c’est bien autre chose.

J’y reviendrai dans ma chronique de la semaine.