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30 ans plus tard…

C’est comme si, hormis quelques articles de journaux, ici et dans le ROC, le 30e anniversaire de «la nuit des longs couteaux» – laquel paverait la voie au rapatriement unilatéral de la constitution canadienne par Pierre Trudeau -, était passé inaperçu, ou presque, dans la classe politique québécoise.

Pourtant, ce fut à la fois un moment fondateur pour le Canada «nouveau» et pour le Québec, autant un bris de contrat constitutionnel qu’un geste clair d’isolement politique.

Un geste posé volontairement par le gouvernement Trudeau et les neuf autres provinces.

Aujourd’hui, alors que le Bloc est en miettes et le PQ, en danger de disparition, la lecture de ce texte d’un fédéraliste québécois, paru dans La Presse de ce matin, vaut le détour.

Car ce texte fait état d’un sujet que l’on aborde rarement.

Soit l’impasse politique dans laquelle se retrouvent aussi de nombreux fédéralistes québécois qui, néanmoins nationalistes, sont piégés par le blocage de plus en plus définitif du reste du pays face à cette nation distincte qu’est le Québec.

À force de se faire dire que le «fruit n’est pas mûr» pour une reconnaissance constitutionnelle de la nation québécoise et l’élargissement de ses pouvoirs qui en découleraient – autant par le PLQ et François Legault que le fédéral et le ROC -, combien de fédéralistes québécois vivent, eux aussi, une grande inquiétude? Voire un «cas de conscience».

Bref, ce texte, d’une certaine manière, fait la chronique de ce que décrivais cet été dans les pages de The Gazette comme la marginalisation lente, mais sûre du Québec au sein au Canada. Sur tous les plans: politique, social, démographique, linguistique, culturel, économique, etc.

Et avec Stephen Harper – résolument majoritaire -, un nouveau plan s’ajoute à ce portrait: celui des valeurs…