«Sorry, I don’t speak French».
Vous rappelez-vous de cette formule que servaient souvent les anglophones unilingues à une certaine époque lorsqu’ils s’adressaient à des francophones? Certains le faisaient pour s’en excuser, vraiment. Et d’autres, pour signifier de haut le fait qu’ils n’avaient pas besoin de parler la langue de la majorité au Québec pour fonctionner dans la vie de tous les jours, travailler, magasiner, etc…
Bien sûr, depuis ce temps – en fait, avec la montée du nationalisme et l’adoption de la Loi 101, le taux de bilinguisme chez les Anglo-Québécois a augmenté considérablement.
Or, aujourd’hui, paradoxalement, bien des Montréalais témoigneraient que cette fameuse formule du «Sorry, I don’t speak French» n’est même plus utilisée lorsqu’une personne anglophone, qu’elle soit d’ici ou d’ailleurs, s’adresse directement à un francophone en anglais, comme si ce dernier devait automatiquement passer à l’anglais pour lui répondre. Un phénomène socio-politique inusité…
Mais si le taux de bilinguisme chez les Anglo-Québécois a considérablement augmenté, il demeure anémique dans le reste du Canada.
Et voilà que La Presse nous apprend que même à la Caisse de dépôt et placement du Québec, on embauche des cadres supérieurs unilingues anglophones – dont un vit ici depuis déjà onze ans… Une preuve parmi d’autres que même 34 ans après l’adoption de la Loi 101, il est encore tout à fait possible, voire aisé, de faire sa vie ici sans parler un seul mot de français. Évidemment, l’inverse serait impensable pour un francophone unilingue dans le reste du pays.
Et comme si on nous ramenait à une époque que l’on préférerait oublier, voilà aussi que le porte-parole de la Caisse laisse tomber, comme ça, que ce n’est pas grave parce que, voyez-vous: ««Il a des subalternes qui parlent le français»…
Dans ma chronique de cette semaine, laquelle portait sur le «grande illusion» qu’est le bilinguisme officiel au Canada, je concluais en ces mots: «Morale de cette histoire qui n’en a pas: au Québec, on exige d’être bilingue même pour un boulot au salaire minimum, mais au Canada, l’anglais suffit pour être juge à la Cour suprême, vérificateur général ou journaliste dans un grand quotidien canadien-anglais.»
Épilogue: si on exige le bilinguisme au Québec pour un boulot au salaire minimum, de toute évidence, ce n’est même plus une condition d’embauche à la Caisse de dépôt et de placement, le puissant «bas de laine» des Québécois.
Peut-être que la formule légendaire devrait être aujourd’hui: «Sorry, I don’t need French»…
Ceci expliquant cela.
Non seulement au Canada anglais le français n’est-il pas nécessaire, mais même au Québec. C’est à s’arracher les cheveux. (J’ai fait ma part. :- Voir photo de Claude Gingras critique de musique à La Presse, et non pas critique musical.)
Les faits parlent d’eux mêmes. Même le gouvernement du Québec accepte que des gestionnaires au service des Québécois soient unilingues anglophones. Il n’accepterait pas qu’un Québécois unilingue francophone occupe le même poste.
Plus colonisé que ça tu meurts. Si seulement une mort foudroyante et vengeresse nous débarrassait de cette engeance à la première infraction… Mais non. Ils sévissent et resévissent impunément. Je désigne nos gouvernants, évidemment, pas les unilingues méprisants.
Quelle province! 🙁
Pauvreté intellectuelle et/ou médiocrité ambiante de la « Belle Province » et de son gouvernement.
Quel gâchis.
Et le tandem Legault/Sirois qui arrive!
Ça n’arrangera pas les choses.
La lâcheté politique de nos élites québécoises francophones (sauf chez de rares exceptions) n’a plus de bornes. Leur préférence pour la putasserie plutôt que pour un minimum de respect de leur propre identité mérite le mépris chez tout ce qui grouille, grenouille et scribouille d’anti Québec et son peuple. Quelle HONTE !!!
La seule raison qui puisse justifier qu’un cadre important au Québec soit incapable de comprendre et/ou de parler le français serait que ledit cadre soit d’une compétence vraiment exceptionnelle. Et que personne d’autre parlant – au moins minimalement le français – ne soit disponible ou n’ait voulu du poste.
Et cela, tant du côté gouvernemental que de celui de l’entreprise privée.
Vous défendez l’indéfendable. M. Baribeau a très bien répliqué à votre tolérance à l’intolérable
Vous avez tort. Rien ne peux justifier l’unilinguisme anglophone pour des cadres d’ici et ceci quelque soit les compétences. Accepter votre raisonnement c’est accepter qu’aucun Québécois francophone ne puisse avoir l’expertise d’un anglophone. Si votre raisonnement tenait la route, on aurait des unilingues allemands, japonais, chinois, etc.
Des vestiges du colonialisme britannique, rien de plus M. Perrier.
«Pour voir qu’il fait noir, on n’a pas besoin d’être une lumière.» [Philippe Geluck]
Ni vous Monsieur Gascon, et ni vous Monsieur Drouin, n’avez manifestement compris le sens de mon commentaire.
Tout de suite, l’un comme l’autre, vous êtes montés sur vos grands chevaux, prêts à vilipender à bras raccourcis tout ce qui bouge mais dont le mouvement vous échappe…
Ce qu’a écrit Monsieur Baribeau, je l’approuve entièrement. Mais son commentaire n’est pas un déni du mien. Un bémol. Un gros bémol, certes, mais fondamentalement un bémol. Surtout lorsque l’on comprend ce que j’ai effectivement écrit.
(Et puis, comme je réside à quelques pas de Monsieur Baribeau, dans le même quartier Côte-des-Neiges, j’ai également pu constater ce qu’il déplore…)
Le processus de nomination à la Caisse sous le régime Charest ne vise qu’un objetctif:
Faire passer notre bas de laine sous le contrôle d’intérêts qui ne sont pas les nôtres.
Sabia est arrivé avec une liste de personne à éliminé qui venait directement du bureau du premier ministre. Le but de l’exercice, éliminer des témoins et placer »leur hommes ». Deux portefeuille sont visés: Immobilier et placements privés (le plus gros de l’actif de la Caisse).
Voici 3 textes pour comprendre la game qui se joue à la Caisse:
La commande de Charest pour éliminer certains gestionnaires.
http://www.vigile.net/Le-demembrement-en-trois-temps
Et des nominations à faire en fonction de prendre le contrôle du portefeuille immobilier et de placement privé. D.où l’arrivé de ces anglais à la Caisse:
http://www.vigile.net/La-Caisse-Alerte-rouge
L’opération de prise de contrôle est maintenant complétée, le bradage commence.
Le mystère du papier commerciale, éclaircit:
http://www.vigile.net/La-question-qui-tue,41992
Ce qui m’inquiète, c’est qu’un de tel constat soit fait dans une période particulièrement névralgique.
Il est clair, pour prendre un exemple, que certains secteurs de la ville de Montréal s’anglicisent, depuis quelques années, à un rythme affolant. Depuis plus de trois ans je réside dans le quartier Côte-des-Neiges, au nord du Chemin de la Côte Sainte Catherine. Je suis ébaubi lorsque je constate à quel point ce quartier s’est anglicisé depuis les années 60.
J’avais vécu dans ce quartier de 1963 à 1969, à quelques coins de rue de là où j’habite actuellement. Je venais alors de m’établir à Montréal après avoir vécu pendant vingt ans à quelques kilomètres de l’horrible ville d’Ottawa, laquelle était, dans certains secteurs, moins unilingue qu’aujourd’hui.
Dans le contexte actuel, je peux difficilement accepter ce qui se passe à la Caisse sur le plan linguistique. Les unilingues anglais sont peut-être compétents mais dans une telle position la maîtrise de la langue française fait partie de la compétence requise et exigée.
C’est clair comme de l’eau de roche!
JSB
On joue à la vierge offensée,on déchire sa chemise , on se dit insulté,,,mais à qui la faute ? Cest à ceux qui, il y a une quinzaine d’année ont refusés de faire du québec un pays,,,Par notre faute, par notre très grande Faute,,mea culpa,,mea culpa
Et vous n’avez encore rien vu,,,dans trente ans les petits enfants de vos enfants parlerons entre eux en anglais et vous , tristement vous direz « Je me souviens «
Ce qu’il faut retenir c’est qu’un être « exceptionnel « ayant été engagé par un organisme québécois d’envergure comme la Caisse de Dépôt pour sa grande compétence est un unilingue anglophone qui n’a pas trouvé le temps d’apprendre un français minimalement acceptable pour pouvoir communiquer avec ses béni-oui-oui et dont les responsables de cet embauche essaient aujourd’hui de justifier l’injustifiable . Evidemment il n’y avait pas un québécois francophone assez intelligent pour remplir le poste …off course !
A bien y penser cet homme extraordinaire était déjà en poste quand la Caisse de Dépôt et Rousseau se sont mis les pieds dans les plats comme des amateurs ! Notre phénomène unilingue était-il dans l’entourage ? Si oui, qu’a-t-il fait pour éviter la catastrophe !
Il y a longtemps que j’ai compris que « Sorry I don’t speak French » signifie surtout « You Frog should learn English, have to speak White (Et même) must speak Human! ». Le bilinguisme imposée par la « Canadian Constitution 1982 » ne concerne que les francophones (Surtout du Québec) et qu’elle vise la louisiannisation du Québec.
Bonjour
Faut-il se surprendre?
Dans mon journal ce matin, on parle d’inviter des grands noms américains pour des spectacles du Grand rire de Québec.
L’équipe de Québec rencontrera des agences artistiques en vue d’attirer des gros noms aux prochaines éditions du Grand Rire. « On a plusieurs noms en tête, dont Steve Martin, Robin Williams et Whoopi Goldberg. »
http://lejournaldequebec.canoe.ca/journaldequebec/artsetspectacles/celebrites/archives/2011/11/20111114-212934.html
Après avoir tout lu, article et commentaires.
Il est évident que le Québec revient politiquement en arrière d’abord en 1970, puis demain 1960 et après demain peut être en 1940. Ce qui signifie revenir à l’époque ou la métropole est majoritairement anglophone. Revenir à l’époque ou les libéraux et les conservateurs provinciaux s’échangent le pouvoir non pas à l’assemblée nationale mais à l’assemblée législative.
Revenir à l’époque ou le gouvernement provincial des dénommés Canadiens français comptait l’équivalent d’une municipalité devant le puissant gouvernement fédéral. À l’époque de John Macdonald et de Wilfrid Laurier, de gouvernement de la province de Québec nous n’entendions pas trop parler. Une époque ou le ministre des finances de la province of Quebec a été un anglais systématiquement.
Sur Québec, l’appellation capitale nationale n’a jamais trop prise, on dit souvent de Québec la capitale, capitale provinciale, la veille capitale.
Alors..
Tant qu’un peuple accepte son statut de minoritaire avec les quelques concessions qui lui sont accordés par le peuple majoritaire, il n’aura droit qu’aux miettes qui lui sont données. C’est le sort réservé aux Québécois, aux francophones installés depuis plusieurs générations à partir du centre de la Vallée du St Laurent.
La peur que le Québec devienne un pays chez le peuple fera du français une langue en voie de disparition et d’insignifiance.
Évidemment cette peur ne doit pas s’étendre dans les partis et c’est ce qui passe présentement.
Un constat: F.Legault dit revenir en politique pour implanter de dites nouvelles choses au Québec sans tenir compte de l’opinion de tous et chacun alors que ce même individu prétend en toute génuflexion que devant les hésitations nationales du peuple, il obtempère, il démissionne devant le pays à préparer, à faire et va jusqu’à suivre tout court Charest dans l’évacuation de la réalité de l’avenir d’une nation minoritaire et précaire dans le Canada.
Les élites du Québec sont misérables et effectivement méprisables. Camil Laurin, le père du redressement linguistique québécois pourrait comme personnage historique figurer comme père de la nation aux É.U. Ici, plus personne ne se souviendra bientôt de qui il est question.
Pour un Camil Laurin: nous avons droit à 500 Gérard Tremblay ou JJ.Charest.
Un peuple trahi par ses élites à répétition meurt un jour.
Votre colère n’est pas vaine. Elle est inspirante et vos rappels historiques lui donnent une profondeur remarquable.
Nous devons constater que des forces antagonistes ont intérêt à gommer des pans entiers de notre histoire.
Je constate que plusieurs Québécois et Québécoises sont lobotomisés à un point tel qu’ils se contentent des privilèges que les monarques accordaient parcimonieusement au bas peuple afin de désamorcer la révolte qui couvait systématiquement dans les faubourgs.
La seule issue qui respecterait notre honneur c’est l’autonomie complète. Pourquoi devrait-on accepter de ne pas librement déterminer notre vie ? Pour qui devrait-on accepter de se faire imposer des volontés qui nous sont extérieures ?
Merci M. Bouchard pour votre authentique prise de position.
«Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si l’on t’écrase d’un pied»
[Emmanuel Kant]
Et tout le problème qui consiste de vivre comme individu dans une société minoritaire pire en état de régression ou de déclin c’est d’être inévitablement confronté à une forme de haine de soi collective. La haine ou le mépris de soi, de son appartenance nationale c’est grave cela créé des familles en crise, nourrit le complexe d’infériorité chez les individus.
Ce que le psychiatre Camil Laurin avait parfaitement compris. Et étant issu (moi le blogueur) du Québec de 1965-1970, je sais très bien que l’infériorité vécue du minoritaire est une humiliation dangereuse.
Que sa transmission est contagieuse allant jusqu’à nourrir une possible violence politique.
À l’époque des réseaux sociaux, d’une possible résistance par le web au delà de la faiblesse des partis politiques, nous Québécois de 2012-2013 tomberons nous aussi faibles que nos pères ou grands pères?
Les Canadiens français évidemment pas nuls ont survécus sur leurs terres, les Québécois maintenant ne peuvent se maintenir durablement dans l’optique traditionnelle de la survivance. Et la fécondité (une évidence) des Québécois modernes n’est plus celle des Canadiens français d’hier.
MONTRÉAL, le 13 nov. 2011 – « On offre de payer jusqu’à 50,000 $ aux entreprises pour qu’elles respectent la loi 101
Voila la solution, Mme Christine St-Pierre
Ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine n’a qu’à offrir 50,000$ à nos deux unilingues en récompense s’ils acceptent de se conformer à la loi 101. Faudrait pas les brusquer tout de même, ils pourraient fuir en Ontario.
« La ministre St-Pierre et l’OQLF doivent faire respecter la loi plutôt que de récompenser les contrevenants et faire une autre campagne de mesure incitatives inutiles ! »
http://quebecfrancais.org/node/3449
Pour certains Anglophones, le français est pour eux comme l’atikamekw, le cri, le micmac, l’abénaquis, l’algonquin, le mohawk, l’Inuit et le montagnais est pour nous, Québécois francophones.
Nos Premières nations étaient ici, au Québec, avant nous. Est-ce que nous avons plus respecté leurs langues que les Anglais, pour le français, selon vous et est-ce que nous continuons encore à le faire ? Les majorités ont tendance à tenter d’imposer leur langue à leur minorité.
S’agit de résister à l’anglicisation sans trop nous pomper inutilement parce que le pompage n’est bon que pour déplacer de l’eau. S’indigner doucement afin de ne pas risquer une attaque pour mourir incompris de ceux qui nous font choquer.
Il s’agit justement d’empêcher ce qui est advenu des langues amérindiennes et d’assurer la survie du français, parlé par 2% en Amérique. Comme Indépendantiste, je dors en paix quand je constate que c’est surtout au Québec que ces langues amérindiennes survivent, grâce aux Samian, Kashtyn et Élisapit; quand je constate que les Canadians ont « clôturé » ces Nations dans des réserves, pour éviter tout contact avec les Canadiens-français (Aujourd’hui Québécois) qui apprenaient leur langue; qu’ils (Les Canadians) ont cessé de recenser les Métis (En 1850) qui parlaient ces langues; lorsque ce sont les Indépendantistes qui ont reconnu ces 11 Nations et que je pense aux Desoto, Custer et Amherst, je dors encore en paix.
Des chefs, membres et représentants des 13 nations amérindiennes et inuites étaient présentes au dernier congrès du PQ. Les chefs de bande des deux réserves abénakises sises sur le territoire du comté de Nicolet-Yamaska ont fait voté dans leurs assemblées des résolutions pour soutenir la démarche du fondateur d’Option nationale.
Quand entendez-vous parler de telles choses au parti libéral, à l’ADQ? Où sont les autochtones, dans le projet de Sirois et Legault? Ou simplement au Canada?
Où je suis, dans l’Ouest, les Cris comme les Athapascan chantent en anglais. Florent Vollant chante en Innu.
L’indépendance du Québec sera la planche de salut des autochtones québécois. On sera fier.
À M. Pierre Bouchard qui écrit : «La peur que le Québec devienne un pays chez le peuple fera du français une langue en voie de disparition et d’insignifiance.»
Les Irlandais sont devenus indépendants mais ils n’ont pas récupéré leur langue. 97 % parlent l’anglais à la place du gaélique, leur langue nationale. Ce n’est pas la simple séparation ou le repli qui protège la langue mais d’autres forces, principalement…économiques.
Alors, selon ce cher M. Bousquet, il nous suffira de nous «indigner doucement afin de ne pas risquer une attaque pour mourir incompris de ceux qui nous font choquer.»
Donc on va s’indigner doucement. On va mettre des gants blancs, dire merci pour ce que les maîtres nous ont permis de faire et vous dire «s’il vous plaît». Mais pas trop fort tout de même. Les maîtres pourraient se fâcher.
J’ai une idée. Elle me vient d’une magnifique oeuvre de poésie de Gilles Vigeault dont le titre est : «À l’encre blanche». Je vous propose cher M. Bousquet que nous écrivions notre indignation «à l’encre blanche» sur un fond blanc évidemment. Que pensez-vous de la suggestion ?
Et tant pis si on devient une autre Louisiane …
Une telle tiédeur me dégoute.
«Une fois qu’on a passé les bornes, il n’y a plus de limites.»
[Alphonse Allais]
Madame Legault,
Nous sommes de retour dans les années ’60.
D.Gordon, président du CN, nous indiquait qu’il n’y avait de cadres supérieurs francophones au CN car nous étions pas suffisamment compétents pour décrocher de tels postes.
Avec ce qui se passe à la CDPQ, il est indéniable que le peuple mollasson que nous sommes s’est fait avoir une autre fois.
Ah c’est pas grave, il ne nous reste pas trop à perdre avec les parties de hockey du Canadien de Montréal, les emplettes de Noël, l’hiver en Floride et les centres d’achat.
La fierté d’un peuple: C’est quoi ça.
@Claude Perrier
Cher ami, je rappelle, avec une certaine redondance, la pertinente et magnifique phrase de Georges Bernanos:
***«Attention! Les ratés ne vous rateront pas.»***
JSB
Est-ce que ces deux génies anglophones étaient à la CDPQ lorsque 40 milliards de nos dollars sont partis en fumée.
Drôles de compétents.
Autre point, si tout ça se serait passé à Toronto, qu’est ce qu’il serait arrivé?
Quand on pense que MÊME John James Charest trouve cette situation de l’unilinguisme d’un employé majeur de la Caisse de Dépôt inacceptable je me demande comment un « péquiste « comme Gilles Bousquet peut faire preuve d’autant de laxisme et de tolérance devant cette situation.
Que des fédéralistes essaient de banaliser le problème est une chose mais qu’un péquiste militant pour le parti qui nous donna la loi 101 le fasse lui aussi cela nous démontre clairement ou le PQ se dirige, soit dans la mollesse et l’acceptation béate de ce qui ne devrait jamais être accepté par des militants péquistes. Et ce sont les même péquistes qui nous font des petites crisettes d’enfants perturbés quand ont osent parler contre le parti et le leadership déficient de ce parti.
Pathétique !
Le bousquêteux n’est pas péquiste, il est mercenaire.
«Sorry, I don’t speak French».
Le Canada est en train de revenir à ses sources. Peut-être dira-t-on sous peu que les seules ouvertures que le ROC aura eu envers le Québec et le respect de la langue française ont été consenties pendant la période où un réel rapport de force s’est exercé entre le Québec et le ROC.
L’émergence et la réussite du Parti Québécois à Québec et la présence du BQ à Ottawa sont sans doute la raison des gains minimes mais temporaires que la société québécoise a pu faire au Canada.
Or depuis que le ROC perçoit ce qu’il interprète comme une baisse de la ferveur souverainiste au Québec, on voit alors revenir les vieux réflexes du colonisateur, du maître. «Sorry, I don’t need French !» Arrogance et irrespect.
Le ROC et particulièrement l’attitude de Harper et de son parti sont en train de démontrer que le CANADA ne sera jamais le pays des Québécois et des Québécoises et que le mieux qu’on peut attendre de ce pays étranger est la coexistence pacifique.
Je constate également que nos distingués membre du triumvirat sont très à l’aise avec la censure. Notre sociologue des média et son confrère lui aussi issu des médias semblent bien s’en accommoder quand c’est leur intérêt. Remarquable engeance faut-il constater. En effet le lieutenant réclame ma disparition complète. Quel sens démocratique ! Il est heureux que nos adresses soient confidentielles car je ne suis pas convaincu qu’il n’enverraient pas leur troufion de service lancer des pierres dans mes fenêtres.
«La censure épargne les corbeaux et s’acharne sur les colombes.»
[Juvénal]
M. Paul Verreault a raison dans sa remarque. De plus la réalité c’est que c’est le fédéral qui est le fiduciaire des « Indiens ». D’ailleurs, la belle loi sur les Indiens est strictement fédérale.
Un autre point qui est passé sous silence par l’interlocuteur à qui répond M. Verreault est ce qui est connu sous le nom de «La paix des Braves», une l’entente entre le gouvernement du Québec et les Cris. Et voici ce qu’a écrit André Dubuc de La Presse à ce sujet :
******
«Dix ans après sa signature, la paix des Braves a transformé les Cris du Québec en une nation prospère. Les 16 000 autochtones de la baie James ont maintenant un revenu personnel disponible parmi les plus élevés du Québec, grâce notamment aux contrats d’Hydro-Québec et aux transferts gouvernementaux.»
Est-ce que cette omission était volontaire afin de prouver un point particulier ou est-elle simplement le fruit de l’ignorance ? Dieu seul le sait.
Merci,
Guy A Guay
M.Bousquet,,vous êtes vraiment,,mais alors Vraiment la personnification de la molesse et de l’applaventrisme, du parfait colonisé,,aucune virilité dans vos réflexions, on ressent chez vous un mélange d’espoir et de Peur,,Avec des hommes comme vous le Kébek sera éliminé de la carte en une génération,,Allons, un peu de courage que diable,,
Recensement 2006
Région métropolitaine de Montréal
Connaissances des langues officielles:
population totale 3 588 520
anglais seulement 262 810 (7,3%)
français seulement 1 404 915 (39,2%)
anglais et français 1 861 930 (51,9%)
ni anglais ni français 58 870 (1,6%)
Je n’ai pas les chiffres correspondants pour 1960 ou 1970, mais je suis presque certain que jamais depuis 200 ans la proportion de ceux qui ne parlent pas français n’a été si basse. Et je suis prêt à parier que la moyenne d’âge des unilingues anglophones est beaucoup plus élevée que celle de la population entière.
Question: avec plus de 91 % de la population qui parle français, comment prétendre à l’anglicisation galopante de Montréal alors que nous savons tous que ce 91 % a déjà été en dessous de 50 % dans le passé ?
deuxième question bête: le fameux cadre supérieur qui est ici depuis 11 ans et qui suit religieusement des cours de français mais qui ne le parle pas encore, qui est son prof de français, faudrait peut-être le congédier ?
Votre commentaire réfère à la « connaissance » du français. Le problème pratico-pratique qu’on observe particulièrement dans la grande région de Montréal est l’USAGE de la langue française.
Je peux très bien avoir une parfaite (??? 😉 ) connaissance du français mais si dans mon travaille ou mes relations commerciales quotidiennes je dois utiliser l’anglais, alors il y a là un problème.
Benoit Carré
Laval
Ça me fait penser à une histoire que mon père m’a racontée plusieurs fois. Il était allé se faire couper les cheveux à Montréal aux années quarante, et quand il a commis la « grave erreur » de demander sa coiffure en français, le barbier l’a engueulé en lui disant: « This is an English-speaking country! » Grâce au gouvernement de Charest, le Québec n’avance pas. Au contraire, il est en train de reculer. Si ça continue, on n’entendra plus parler français, sauf à la campagne et dans les bois. Il faut réagir AUSSITÔT!!!
Je suis bouleversé de lire la phrase suivante:
«Dans le contexte actuel, je peux difficilement accepter ce qui se passe à la Caisse sur le plan linguistique.»
Ce n’est pas «complètement inacceptable», c’est juste «difficilement inacceptable».
Alors cela serait-il qu’en insistant, en mettant de la pression, ça serait difficile mais ça pourrait être acceptable. La tiédeur dans ce domaine est fatale car le dominant l’identifie aussi sûrement qu’on voit lever le soleil le matin.
C’est cette tiédeur qui empêche la complète prise en main de notre destin. Les mots utilisés souvent généralement la manifestation des sentiments profonds. Dans ce cas-ci c’est un très bon exemple des profonds sentiments défaitistes présents chez une partie des Québécois, même parmi les plus instruits. être colonisé c’est d’abord l’être dans sa tête.
Merci,
Guy A Guay
Pour que les autres respectent notre langue,il faudrait tout d’abord qu’on la respecte nous-meme et qu’on soit fière de la parler(le plus possible correctement).Les lois sont la pour qu’on les appliquent et qu’on les respectent mais cela ne suffit pas.Il faut constamment etre aux agets en tant que minorité .Malheureusement notre mentalité persistante de colonisé nous porte a vouloir toujours etre accomodant et raisonnable vis a vis les autres a notre propre détrimentUne des principales solutions au problème de la langue(entres autres)aurait été de de venir un pays mais nous n’avons pas voulu par peur de quoi.?Peur de déplaire aux autres(encore la mentalité de colonisé)toujours en train de s’excuser et de demander la permission d’exister. reste d
La valse des colonisés ou le matin des philosophes
Ce que le KébeK à besoin actuellement ce ne sont pas des philosophes » penseurs et pelleteux de nuages » comme les bousquet et compagnie ,mais des hommes d’action « guerriers » L’heure n’est plus a la supplication d’une Négo avec le ROC mais plutôt a une révolution, un nouveau Refus Globale. Les révolutions n’ont jamais été faites par des philosophes » disciples du mou » mais par des guerriers « homme d,action « . « La Souverainneté d’une Nation ca ne se demande pas ,ca se prend » comme disait une certaine vire-capot. Le guerrier acepte son Ombre, le philosophe la refoule. L’Action ,l’intention prend ses racines dans l’ombre d’ou émmane la pensée virile
M. michel asselin
Il y a trop de pseudo-intellectuels qui se cachent derrière leur titre professionnel ambigu pour justifier l’inaction et la mièvrerie.
«Il y a les esprits forts et les victimes : on mène ou on est mené.»
[Paul Auster]
M. Victor Beauchesne nous passe des statistiques qui ne repésentent aucunement la réalité de la région métropolitaine et il en est probablement conscient mais …démagogie oblige .
Des études de Statistiques Canada et la réalité quotidienne de l’état du français dans la région métropolitaine sont deux choses très différentes. Un unilingue anglophone a Montréal a beaucoup plus de chances de se trouver un emploi qu’un unilingue francophone . Je travaille sur la route depuis treize ans dans la région métropolitaine et je peut certainement vous affirmer que les études bidons faites a partir d’un bureau de Statistiques Canada sont très différentes de la VRAIE vie et du non respect de la loi 101 surtout quand c’est un gouvernment libérâââl qui est au gouvernment .
Je me demande très respectueusement s’il se pourrait que le concept de COLONISATION soit un concept colonisateur, un concept qui colonise et contamine bien des esprits. Il n’y a aucune insulte dans ces propos mais une question qui me taraude.
JSB
L’apprentissage du français, la maîtrise du français, la pratique du français c’est avant tout dans le coeur et ensuite dans la tête.
Vivre à Montréal depuis 11 ans et en être ecore aux balbutiements révèle un mépris total des francophones, de leur culture, de leurs valeurs.
J’avais un ami hispanophone qui a appris le français en huit mois d’immersion totale. Demeurer ignorant au bout de 11 ans de vie parmi les indigènes…
Ce messieur, si il est tellement compétent, aurait dû jouir d’un congé d’une dizaine de mois, comme on fait à la fonction publique fédérale pour apprendre le français, et après réintégrer ses fonctions. Dix mois sur 11 ans auraient réglé la question et aurait envoyé le bon message. La connaissance et la maîtrise du français sont impératives à la fonction publique ou parapublique du Québec. Mais ce n’est pas le message qui a été transmis. Le message transmis est : le français! Pas important, même au Québec.
Je viens d’entendre au bulletin de nouvelles, que l’on va ajouter à cet ignorant compétent un bras droit qui lui s’occupera des employés francophones. Incroyable! La stupidité de nos dirigeants est un gouffre profond sans fond.
Une solution, envoyer cet ignorant volontaire à l’école, ne serait-ce qu’une demie journée à la fois, le temps qu’il apprenne les rudiments de cette belle langue. Je comprends maintenant que l’on ait perdu 40 milliard et que M. Rousseau n’y ait rien compris. C’est ce qu’il prétend, mais il n’en est rien. Mais c’est un autre débat.
Autre solution. Congédier ce drôle pour cause de mépris de la majorité de la nation et de ses collègues immédiats.
Congédier ceux qui l’ont choisi. Congédier ceux qui ont toléré cet état de chose.
Ce matin, je suis de mauvaise humeur. 🙁
Bon enfin impossible d’avoir un débat d’idées quand je cite textuellement les chiffres du dernier recensement ( recensement défendu bec et ongles ici même lorsque le gouvernement a rendu facultatif le questionnaire détaillé) et on m’accuse de faire de la propagande fédéraliste et de sombrer dans le jovialisme et que la vraie vie c’est que le 7 % de Montréalais qui ne parlent que l’anglais, des veillards pour la plupart, auraient de bien meilleures perspectives d’emploi que le 39 % d’unilingues français, et tout cela basé sur un commis voyageur revanchard vs Statistique Canada.
Ou encore un autre argument qui veut que malgré le progrès évident dans la proportion de gens qui parlent le français, ils ne l’utiliseraient pas assez à son goût, et que même dans une ville internationale comme Montréal avec des entreprises qui font affaire à travers le monde, ce serait encore scandaleux d’utiliser l’anglais dans son travail. Je n’en reviens pas. Que voulez-vous, que Montréal devienne un gros Trois-Pistoles ? Qu’on envoie 3 inspecteurs de l’OLF au service commercial de Bombardier Aéronautique vérifier si un pauvre francophone serait obligé de sortir son anglais ? Misère!
Monsieur Beauchesne .
Le commis voyageur revanchard peut certainement vous affirmer que la langue parlée chez les employés supérieurs de Bombardier est effectivement l’anglais . J’y suis allé assez souvent pour vous le confirmer . J’ai même constaté des affiches unilingues anglaises en grand nombres dans les départements d’informatiques ou je devais aller chercher des documents .
Vous aurez beau jouer la victime et nous sortir l’argument ridicule du » débats d’idées » dans ce domaine les idées ne peuvent servir a contourner une loi 101 qui se fait charcutée pendant que des québécoius francophones regardent ailleurs en sifflotant de peur .
» LeQuébécois est un mamifères étrange : c’est un invertébré qui s’emprunte une colonne vertébrale une fois l’an , normalement le 24 juin , pour mieux la ranger au placard ensuite . »
Mathieu Bock Côté
24 Heures / 16 nov 2011
Mathieu Bock Côté est un souverainiste tout ce qu’il y’a de plus a droite et pourtant nous pouvons voir la différence entre lui et certains péquistes mous comme de la guénille . Les mêmes qui veulent nous vendrent l’idée d’une gouvernance souverainiste ! Ca promet !
Et qu’en dit de tout ça l’anglophone président de la Caisse, michael sabia, RIEN.
Aucune déclaration, aucune excuse au peuple québécois de la part de cet anglo dont nous payons le salaire avec NOTRE argent.
En plus du vérificateur général ainsi que du juge tous les deux unilingues nommés par le gouvernement Harper, ça commence à ressembler aux années AVANT la révolution tranquille.
C’est vrai qu’avec une révolution tranquille on crée un ti-peuple tranquille.
Selon les chiffres de Stascan, datan déjà de 2006, la connaissance du français à Montréal a fait du progrès. C’est indéniable. Merci M. Beauchesne.
Ce qui irrite toujours, c’est le mépris quotidien perçu par le publique francophone, les clients, qui ne peuvent être servis systématiquement en français dès le premier abord.
Ici, à Aylmer, les vieux commis parlent français entre eux et les jeunes commis parlent anglais entre eux. Pourtant, lorsqu’ils nous servent à la caisse, ils parlent français, sans accent. Ce phénomène me sidère.
Je me réjouis que la très grande majorité des montréalais soit officiellement bilingue. Mais alors, pourquoi est-ce que le français n’est pas ouvertement dominant? Pourquoi est-ce l’anglais qui occupe le haut du pavé malgré le bilinguisme des montréalais? C’est ce qui nous préoccupe.
Que dira le recensement de 2011? Progrès ou recul?
Si la tendance se maintient, on ne parlera plus français qu’à la maison, entre amis. Sur la place publique, se sera l’anglais, le plus naturellement du monde. Cela me rappèle les Lettres persannes, que j’ai lu il y a des dizaines d’années. Il y avait trois langues parlées au pays : la langue des affaires, la langue de la religion et la langue entre amis et famille. Tous les habitants étaient trilingues, si on peut croire Montesquieu. A moins que ce ne soit Jean Chardin, voyageur de la fin du 17e siècle. Tout ça est loin maintenant. Disons que c’était Chardin.
Brèfle, on peut être polyglotte, mais vient un temps où une seule langue l’emporte dans un pays. Quelle langue parle-t-on aujourd’hui en Iran?
Bon scandale national, il y a un gros tarla dans une filiale de la CDP qui après 11 ans n’a pas encore appris le français, shame on him, shame on la CDP et surtout shame on his professor. Donnez-moi 11 ans de cours privés avec mon chien, et je lui apprendrais le calcul intégral, Nom de Dieu. Mais faut-il pour autant en faire le focus du tout Québec, de tous le politiciens, des blogues, des chroniques, alors que le même jour , par exemple, on nous annonce des augmentations de taxes foncières salées pour quoi au juste, et bien pour renflouer les caisses de retraite des employés municipaux qui profitent d’un avantage que peu de contribuables ont. Qui va renflouer nos REER à nous , ceux qui n’ont pas de régime de retraite ?
La dessus, je vote pour vous.
Mais peut-on s’entendre pour la simple arithmétique à la place du calcul intégral ? 😉
«Mon mari est archéologue… Plus je vieillis, plus je l’intéresse!»
«Agatha CHRISTIE»
«Je me demande très respectueusement s’il se pourrait que le concept de COLONISATION soit un concept colonisateur, un concept qui colonise et contamine bien des esprits. Il n’y a aucune insulte dans ces propos mais une question qui me taraude. »
En se demandant lui-même respectueusement , M. Baribeau nous indique qu’il se respecte lui-même. On ne peut pas être contre la vertu m’est-ce pas.
Le concept de blanchiment est-il un concept qui blanchi ? Est-ce le concept de libération est un concept libérateur ? Libère-t-il le colonisé? Est-ce les concepts de colonisation et de libération sont antinomiques ? Est-ce qu’un colonisateur peut être un libérateur ? Est-ce qu’un libéré peut être un colonisé ?
Est-ce que si on colonise un libéré, on colonise de facto l’idée même de la libération ? Si l’idée de libération est colonisée par celle de la colonisation, est-ce à dire qu’elle doive être libérée à défaut de quoi elle cessera d’exister ?
Si on peut fendre un cheveux en quatre, est-ce que ça veut dire qu’on ne peut pas le fendre en huit ?
Pierre Légaré, sort de ce corps !
Le paradoxe de Baribeau devrait peut-être faire parti de ceux de Zénon.
«Un intellectuel est un type qui est rassuré quand il n’est pas
compris.»
[Pierre PERRET]
Depuis 5 ans je mange environ une fois par semaine dans la cantine au r-d-c du siège social de la CDP. J’ai entendu parler anglais 4 ou 5 fois aux tables avoisinantes. J’habite un quartier qui compte une forte population anglophone, et jamais , je répète jamais je n’ai eu de problème à me faire servir en français. Oui parfois on m’aborde en anglais, mais je réponds toujours très poliment et avec un sourire en français. Ce n’est pas la réaction typique que j’observe lorsque la même chose se produit avec d’autres francophones. Soit qu’ils répondent sèchement et insistent pour le français et alors le commis se rebiffe quelque peu, ou soit qu’ils répondent en anglais , rentrent chez eux et se plaignent sur les blogues que Montréal s’anglicise.
Ce sont les francophones eux-mêmes qui doivent faire prédominer le français par leur agissements individuels quotidiens. Tout comme les propos grossiers dans ce blogue ne réussiront jamais à convaincre, l’impolitesse publique n’a aucunement sa place dans l’épanouissement du français. Malheureusement beaucoup trop de gens préfèrent s’en remettre au gouvernement pour qu’il légifère, qu’il augmente les inspections, qu’il s’en occupe à notre place. Sans la proscrire, il y a des limites à l’action gouvernementale comme moyen utile.
M. Asselin, pensez-vous vraiment que l’allemand est la langue de travail dans le siège social de Bombardier Transport à Berlin ? J »y suis allé et je peux vous dire que c’est l’anglais. Pourtant personne en Allemagne crie au meurtre ni se déchire la chemise à cause des colonisateurs québécois, ils sont juste heureux d’accueillir chez eux une importante société internationale qui aurait pu s’établir facilement ailleurs.
Pourquoi le/la commis vous aborde-t-il d’abord en anglais ? Renversons les rôles. Je travail en Ontario, mettons à Toronto, où je dois venir en relation avec la clientèle. Me viendrait-il à l’idée de m’adresser aux clients d’abord en français ? Le feriez-vous ? Franchement personnellement j’utiliserais tout de go l’anglais évidemment. Pourquoi en est-il autrement ici ? Il n’y a pas de raison pour qu’il en aille autrement. Mëme à Ottawa, capitale du Canada pays avec 2 langues officielles, dans très peu d’endroit pouvons-nous faire servir en français. Le service en français est 100 fois meilleur à Plattsburg USA qu’à Ottawa. C’est tout dire.
Le problème linguistique du Québec n’est pas celui de l’Allemagne. Ça m’apparait une évidence. Pouvez-vous nier cela M. Beauchesne ?
«L’erreur ne devient pas vérité parce qu’elle se propage et se multiplie ; la vérité ne devient pas erreur parce que nul ne la voit.»
[Gandhi]
M. Beauchesne vous comparez des pommes et des tomates,,L’Allemagne n’est pas entourée d’un océan anglophone comme nous ,,donc aucun danger de perdre l’allemand en allemagne,,,alors on peut se permette ce « Luxe » Ici ,c’est le village gaulois dans l’Empire romain « Anglais » Allons ne soyez pas de mauvaise foi,,,vous nous prenez pour des idiots
Pauvre M. Beauchesne vous n’arrivez pas a trouvez des arguments valables pour justifier l’injustifiable. Vous banalisé la situation de l’unilinguisme anglophone au Québec comme le font la plupart des inconscients qui s’imaginent que la langue et la culture francophone n’ont plus besoins de protection face a la pression anglophone constante du a notre environnement ou vous en êtes parfaitement conscient mais vous vous en foutez complément tellement la survie de la langue française en Amérique du Nord vous passe par-dessus la tête.
Votre exemple des allemands face à l’utilisation de la langue anglaise chez Bombardier est complètement ridicule compte tenu qu’en Allemagne la langue allemande n’est aucunement en danger. Voila la grande manipulation des pourfendeurs de la loi 101, comparer la situation linguistique dans un pays ou la langue n’est pas en danger. En France la langue anglaise et surtout la culture américaine est vénérée mais le sort de la langue française et la culture française ne sont pas encore menacée !
Tout les gens ayant une très bonne connaissance du dossier linguistique au Québec dont notre hôte madame Josée Legault savent très bien que seul la volonté des individus de faire respecter le français au Québec n’est pas suffisant et que sans le côté légal et politique le français est réellement en danger chez-nous. Ce n’est certainement pas avec des gens comme vous qui banaliser régulièrement les faits comme celui de la Caisse de Dépôt et la montée de l’utilisation de l’anglais a Montréal que nous serons a même de protéger notre langue.
Pourquoi le commis vous aborde-t-il en anglais ? dixit M. Drouin
d’abord j’ai dit que j’habitais un quartier avec une importante population anglophone et j’ai dit que parfois ça arrivait. Il y a , toujours selon le dernier recensement,quand-même 2 124 740 personnes à Montréal qui parlent l’anglais ou 59,2 % de la population. Il se pourrait que parfois, et surtout là où résident nombreux anglophones, les gens se font aborder en anglais . Vous n’aimez pas ça de toute évidence et trouver cela »anormal ».
Par expérience je peux vous dire que vous vous ferez abordé à East Los Angeles en espagnol, à Mitte ( quarier berlinois) en Turc, etc etc dans toutes les grandes villes internationales mais à Montréal avec une minorité anglophone historique importante et bon nombre de francophones et d’allophones qui connaissent aussi l’anglais, veut veut pas vous aller l’entendre parler de temps à autre et il se peut que vous vous ferez aborder en anglais dans un commerce situé là où vivent et travaillent tous ces gens. Vous sortez l’exemple de Toronto, franchement la minorité francophone de Toronto est d’abord minuscule et non concentrée dans des quartiers particuliers. Si 59 % des Montréalais parlent l’anglais, c’est à peine si 2 % des Torontois parlent français. Ce que vous voulez, je le répète, c’est que Montréal devienne un gros Trois-Pistoles là où jamais vous vous ferez aborder qu’en français.
Vous dites que vous êtes pour le bilinguisme individuel, mais chialez lorsque vous entendez l’anglais. Difficile de maîtriser une langue sans jamais la parler, non ?
Croyez-vous que Bombardier utilise l’anglais à Berlin uniquement parce que la langue allemande n’est pas en danger , ou que plusieurs multinationales françaises utilisent l’anglais dans leurs sièges sociaux en France uniquement parce que le français n’est pas menacé en France ? Le PDG de Nokia en Finlande, petit pays de 5M , seule place où le finlandais est parlé, est un unilingue anglais de l’Ontario.
Je vous répète, l’action gouvernementale est parfois nécessaire mais elle ne saura être un substitut à l’action individuelle et quotidienne. Je n’ai certainement aucune leçon à recevoir sur cela. Moi j’agis à faire des alliés des non francophones en leur démontrant que c’est facile et agréable de parler français et non que c’est un fardeau à supporter face à des sanctions lourdes. Je ne suis pas un pourfendeur de la loi 101, je banalise la réaction démesurée à la CDP où, je vous le répète, depuis 5 ans j’ai presque jamais entendu parler anglais, c’est mon vécu, pas mon opinion.
J’ai apprécié les commentaires de D.Drouin sur un de mes textes. J’apprécie moins les optimistes qui croient que le laxisme procure des résultats.
La réalité étant que démocratie totale, partielle ou carencée comme nous connaissons, celle ci n’est pas incompatible avec la logique des rapports de force.
Les rapports de force déterminent le destin des collectivités des individus c’est comme ça. Congédier le Bloc a plus rapidement que prévu conduit au processus de disparition du bilinguisme minimal connu dans l’État canadien. Plus tard, nos boîtes de céréales seront unilingues anglaises à part probable quelques produits alimentaires fabriqués au Québec, tous les produits importés seront majoritairement en anglais seulement.
Il faut cesser de jouer à l’autruche, les derniers développements sur la fin d’un bilinguisme de protection pour les Québécois francophones sonne la charge pour un Canada qui revient à sa situation normale de pays anglophone assumé et sans traduction ni tolérance pour un français rejeté. Les Québécois réduisent le Bloc Québécois de 47 sièges à 4 peut être ignorants du système uninominal à un tour et à ses distorsions mais quand même! Avoir fait cela, les Québécois ont mis tous leurs oeufs dans le panier canadien du NPD.
La démocratie n’est pas non plus angélique, critiqué par le philosophe américain H.D.Thoreau parce que celle ci inflige la dictature d’une majorité sur une minorité à travers même le suffrage universel. La démocratie souvent au pire peut reconduire toujours la même majorité contre la même minorité. Dans le cadre d’États comme le Canada qui connaissent plus qu’une nation existante, il va de soi que dans le parlement fédéral, la majorité anglophone d’origine britannique ou autre va dicter ses choix aux minorités francophones dont celle qui pourrait se procurer son propre État, celle qui est la plus importante la québécoise. La démocratie longtemps n’a pas reconnu le vote des femmes, le vote des locataires non propriétaires, de certaines races. Où la démocratie a nié la reconnaissance des minorités de gens malades, handicapés, malades psychiques, gais.
Grosse parenthèse sur la démocratie qui est effectivement totalement perméable aux rapports de force. Si les Québecois abandonnent l’imposition de rapports de force c’est comme si dans leurs corps individuels, ils pouvaient se faire enlever leur système immunitaire. Tout individu sans protection immunitaire finira comme les premières victimes du sida: tué par le cumul de toutes les infections.
Telle est la vie: elle nourrit la vie, elle enlève toute autant la vie sans trop y regarder. Elle est ouverte aux empires comme aux génocides d’extermination ou culturels.
Et que font les gouvernements Harper et Charest? Ils abusent de populations en manque de combativité.
Avant de donner mon opinion, je tiens à préciser que je ne suis ni lobbyiste – terme dont on m’a déjà étiqueté sur ce blogue – ni partisane d’un parti en particulier. Tout cela pour éviter un de vos petits couteaux…
Je suis, comme vous, absolument scandalisée par le fait que des personnes unilingues anglophones occupent des postes à responsabilité ou non au sein de nos entreprises au Québec. Cela ne date malheureusement pas d’hier. Ainsi, David Smith, dont on parle principalement à la Caisse, occupe ce poste depuis de nombreuses années. Comment se fait-il qu’aucun employé ou autre dirigeant ne s’est manifesté plus tôt ?
Comment se fait-il qu’on accepte que la plupart des joueurs du Canadien de Montréal ne parle pas un seul mot de français ? Parce qu’il s’agit de sport ? Pourquoi accepte-t-on que des enseignes de magasins soient uniquement en anglais ?
Je ne crois pas que la référence à la séparation ou à l’histoire du Québec réglera l’utilisation bancale du français aujourd’hui. Ni de taper sur quelque gouvernement que ce soit qui n’a pas bien fait son travail.
Car le travail, voyez-vous, doit venir de chacun d’entre nous. Quand je suis dans un commerce du centre-ville de Montréal et que l’on me répond automatiquement en anglais, je continue d’utiliser le français, quitte à demander à parler à une personne francophone. Malheureusement, je ne vois pas cela souvent.
La langue, c’est une question de fierté individuelle et surtout de bonne pratique au jour le jour. À ce titre, je ne peux que constater les nombreuses fautes d’orthographe, de grammaire et de syntaxe dans les textes de ce blogue. Bien entendu, des étourderies, ça arrive. Mais des « je travail », « si ça se serait passé… », « jouer la game », etc., c’est plus dérangeant.
Alors, tournons-nous vers l’avenir et tenons-nous enfin plus droit face à des situations linguistiques qui sont intolérables. Nous démontrerons alors notre réel attachement à notre langue.
Il y aura toujours l’effort à faire, autant individuel que collectif, d’une meilleure qualité de la langue parlée et écrite au Québec, j’en conviens. C’est ainsi aussi en France, aux USA, en Allemagne et autres pays développés.
Malheureusement et bêtement, trop de Québécois utilisent cet argument pour se déculpabiliser de leurs laxisme et indifférence face à la protection de notre langue nationale et au respect de l’identité québécoise.
En politique au Québec, la paresse, la lâcheté et la fuite sous la jupe du Rocanada semblent être revenues à la mode depuis 15 ans; la colonie « Province of Kwibek » est redevenue « in ». Le « fardeau » des responsabilités normalement dévolues à une nation qui assume pleinement sa propre destinée est devenue « out ». La psyché du parfait colonisé s’installe à nouveau chez les nouvelles générations de Québécois(e)s. Plus vite que lentement, tout se remet en place politiquement au Québec pour reprendre le statut de citoyen de deuxième classe dans notre propre pays, des néo-porteurs d’eau. Quelle désolation et quelle honte !!!
Les individus doivent boycotter les commerces qui utilisent l’anglais contre nous.
C’est néanmoins l’État Québécois qui par son autorité établit comment la langue d’une nation québécoise ne souffre pas de particularités accordés à des milieux d’immigration ou à une minorité dominante par son lien avec la société majoritaire qui contrôle le gouvernement fédéral. Quant à l’histoire, elle permet d’arrêter de répéter les erreurs du passé.
Et puis, cette réponse réagit aussi à la sensibilité individualiste hyper perceptible du commentaire. Mme Coupé raisonne comme une libérale, le rôle de l’État devant être sous contrôle et surtout ne devrait pas s’occuper si ce n’est le moins possible de la vie des gens.
Pourquoi pas. Mais sans oublier que les É.U optent pour cette approche et que l’écart entre les riches et la classe moyenne s’est accru fortement depuis 1980 et le néolibéralisme de Reagan, que l’assurance santé d’Obama est contesté devant les tribunaux dans un pays qui peut réclamer à un individu dépourvu d’assurance privé, 7,000 à 10,000 dollars pour des soins médicaux et sans souvent qu’il y ait de chirurgie.
Madame, les choses ne sont pas si simples. La langue anglaise étant portée par le capitalisme pur et dur mondialiste, l’État ici inévitablement doit être le gardien d’une nation minoritaire.
L’État il existe même sous Harper, les milliards d’impôts et taxes des contribuables qui partent pour l’armée et la sécurité et la justice cela rappelle que les sociétés individualistes chéries par plusieurs n’existeraient pas sans l’encadrement de l’État.
Cette histoire de fautes de français en conclusion, c’est un vieux truc pour faire taire ceux qui pourraient nous déranger sur les blogues, manière aussi de tout ramener à la faute individuelle, mécanisme culpabilisateur judéo chrétien comme dirait le philosophe Nietzsche qui connaît des moins bons côtés mais aussi des bons.
Je reconnais dans le commentaire de Mme Coupé un certain libéralisme petit bourgeois qui me semble convenu et surtout moralisateur et maladroit.
Évidemment, votre commentaire n’est pas dépourvu de points d’accords avec moi, d’une reconnaissance de problèmes réels mais il y a pour moi un oui mais.
En 2005, dans l’un des salons du palais des congrès à Montréal, lors d’une soirée annuelle rassemblant les employé(e)s d’un des fleurons du développement économique québécois, on remit à une employée unilingue anglaise venue de la Colombie-Britannique un prix… au moment d’accepter le dit prix, cette dernière, devant un parterre francophone à 95% eut la délicatesse de dire au micro
« I dont speak any french at all… »…
Pas de « meurci », pas de « bonsoir », pas de « sorry i dont speak french »… Non, aucun – effort – envers la langue des hôtes et hôtesses, une attitude consternante accueillie par un silence, quelques applaudissements et un boss frétillant tout empressé de lui serrer la main à sa descente du « stage »…
Qu’un gros tata unilingue anglais sévisse à la Caisse de dépôt et de placement du Québec (CDPDQ) est tout aussi consternant; d’autant plus que le zig en question est aux ressources humaines (RH)… Encore, s’il avait été responsable du développement des marchés asiatiques, ben non…
En tant que responsable des RH, le « gourou » de la sélection des futurs candidates et candidats à la caisse c’est lui. C’est lui qui donne le ton. S’il ne juge pas utile lui-même de maîtriser la langue du cru et de l’institution qui l’embauche, comment et pourquoi en arriverait-il donc à se préoccuper de la pérennité du français à la CDPDQ et/ou ailleurs au Québec…
Cette indifférence soutenue pour la langue française au Québec, première expression de notre culture, découle autant de la résistance de certains concitoyens allophones ou anglophones pour notre langue, que du désir de beaucoup de québécois francophones d’être « autre » que ce qu’ils sont… Une conséquence désolante, à mon avis, de notre difficulté à nous définir.
Voyez-vous, monsieur Bouchard, je me doutais bien qu’une simple opinion émise cette fois sur le français contre l’anglais allait me valoir de nouveau d’être cataloguée, cette fois du terme « libérale » affublé de
« petit bourgeois »… Est-il possible d’avoir une discussion sans forcément inclure un statut partisan ?
Certes, je suis d’accord avec vous, nos instances gouvernementales devraient être le gardien du respect de la langue française dans toutes les sphères de la vie publique. Mais vous serez certainement d’accord avec moi, ce n’est pas suffisamment le cas. Que ces instances soient libérales, souverainistes, solidaristes, caquistes, etc. Manque de fonds, manque de temps, manque de personnel…
Alors oui, je réitère que nous avons un rôle individuel à jouer, surtout considérant notre contexte géographique. Par exemple, privilégions notre culture (autour de moi, les gens sont bien plus nombreux à suivre les séries télévisées et films américains que le très bon cru québécois). Plutôt que de nous mobiliser pour une équipe de hockey à Québec, réclamons des mesures pour lutter contre l’analphabétisme.
Enfin, si j’ai pu insulter une personne qui est intervenue sur ce blogue par ma réflexion sur les fautes, je la prie de bien vouloir m’excuser. C’était peut-être, comme vous l’avez dit, maladroit. Mais, selon moi, la qualité de la langue écrite et parlée peut être un réel problème (et je ne parle pas d’accent ici), pour nous assurer qu’elle perdure dans son originalité et authenticité pour nos générations futures. Alors, chaque petit effort individuel multiplié par des milliers pourrait certainement faire une différence.
Miser sur la peur de l’invasion d’une autre langue n’est pas gage de survie du français. Préférons plutôt l’action en élevant nos voix dès maintenant et chaque fois qu’une situation linguistique nous semble bancale.
Où classez-vous le cas de la Louisiane ? Nous sommes bien d’accord que nous ne devons pas nous en remettre exclusivement à l’action gouvernementale pour assurer la sauvegarde de notre langue. Mais il est tout aussi erroné de croire qu’elle n’est pas nécessaire.
Nous savons que notre avenir au Québec, à long terme évidemment, ne peut être assuré que par l’immigration. Or il est nécessairement du rôle du gouvernement de s’assurer que les immigrants arrivent en nombre suffisant.
C’est donc aussi son rôle que les meilleures structures l’accueilles soient mises en place. Ceci s’appuie sur l’idée que les immigrants doivent s’intégrer à la société québécoise. Si plein de messages disent à l’immigrant qu’il a le choix de s’intégrer à la société québécoise en anglais ou en français, la simple loi des nombres le poussera vers l’anglais. N’est-ce pas le rôle de l’État d’informer clairement que les immigrants doivent vivre en français ? N’est-ce pas le devoir de l’État de développer tous les outils nécessaires pour que tous les immigrants puissent vivre en français au Québec ? Pour réaliser cet objectif, il est impossible de se fier uniquement sur le bon usage du français par les québécois francophones.
L’État a un rôle à jouer et il doit le jouer. À défaut, il ne sera pas long que nous devenions la Louisiane du Nord.
Juste pour vous Mme Coupé :
http://www.youtube.com/watch?v=VZMauq1jszM
Il y en a peut-être qui se rappelle des années soixante et de l’organisation clandestine FLQ.
Leurs actions violentes ont été, à raison, condamné par tout le monde, à quelques rares exceptions près.
Mais il faut tout de même l’admettre, ils ont brassé la cage. Ajoutez, vers la même époque, la création du Parti Québécois. On peut donc comprendre que les vieilles-grosses-anglaises de chez Eaton ont du avoir des sueurs froides par bout.
Sommes-nous en train de préparer l’avènement d’une époque semblable ? On dit souvent que les mêmes causes engendrent les mêmes effets. C’est un peu simplet mais ce n’est pas complètement faux non plus.
Benoit Carré
Laval
Mme Coupé
Vous n’avez pas entièrement tort mais vous n’avez pas entièrement raison. (Tiens, encore du ni-ni 😉 )
Il faut que les citoyens s’efforcent d’utiliser correctement le français s’ils veulent conserver cette langue. Mais vous viendrait-il à l’esprit de rendre coupable les cajuns de la Louisiane pour expliquer leur assimilation à peu près complète ? Parlez-en à Zachary Richard.
Je crois qu’un gouvernement ne doive pas hésiter à intervenir dans ce domaine pour édicter des règles claires à respecter. En fait, concernant la langue, le gouvernement québécois devrait systématiquement recourir à la clause dérogatoire, à chaque fois qu’il le peut, pour mettre en force des lois et des règlements devant aider au maintien et au développement de l’usage de la langue française.
J’espère que je n’ai pas trop fait de fautes. Si c’est le cas vous seriez gentille de me les indiquer.
«Toute une constellation d’événements est nécessaire pour une réussite.»
[Rainer Maria Rilke]
Dans ce débat nous cherchons les fondements des malaises linguistiques qui nous
entourent.
Certains se fient aux chiffres. Mais un fait peut en cacher un autre. Donc on parlent avec justesse du unilinguisme anglais. Malhereusement on escamote le recule important du unilinguisme français. C’est là que le bat blesse. Parce que même plus de francophones resentent la pression d’apprendre l’anglais. Pour gagner leur pain quotidien.
Plus impostant encore la formation professionnelle publique et prive assure nos employeurs avec 2 forces de main d’oeuvre – l’une avec les compétences professionnelles en anglais et une autre avec les compétences professionnelles en français. Elles devraient travailler ensemble fréquemment dans les mêmes lieux d’emplois. C’est une évidence que le français ne serait jamais LA langue de travail à Montréal tant que la formation se donnent en deux langues.
Dans le milieux de la santé le problème se manifeste dans deux façons.
D’abord la formation unilingue en anglais en médicine est sûrement un des facteurs qui amènent environ 75% des gradués en médicine de McGill à quitté le Québec – une perte seche de 1 000 000 $ par gradué. Les pertes devraient être importantes dans toutes des domaines des sciences de santé. Après tout pour practiquer au Québec il faut passer l’examen des Collèges – en français. C’est normal dans une nation francophone mais plutôt difficile si sa formation était reçu en anglais …
D’une autre part à Montréal il y a plusieurs institutions de santé dites bilingues. En fait j’ai noté à plusieurs reprises qu’il y avait des nuages des bilingues autour des unilingues anglophones de telle sort que la langue du travail soit l’anglais même au niveau de service au public.
En conclusion l’expression j’entends si fréquemment «Sorry ‘I don’t speak French» , je ressents comme une aggression contre ma ville d’adoption, comme un réfus d’une de ses charmes, le français.
Sorry
Avez-vous remarqué que lorsqu’on appelle dans n’importe quel lieu que ce soit au gouvernement , dans une pharmacie etc, la priorité est donnée à la langue anglaise.
Si vous parlez anglais appuyez sur le 1!
La langue française n’est pas très valorisée .
Donc comme le disait Yvon Deschamp d’ici 20 ans notre français sera de beaucoup moins parlé.
On priorise le bilinguisme mais l’anglais devient de plus en plus accepté.
Je ne suis pas d’accord mais pour donner l’exemple le gouvernement devrait interdire dans n’importe quel poste un unilingue .
Êtes vous certaines de ça. Personnellement j’ai souvent vécu le contraire.
Mais je suis d’accord avec vous que la louisianisation du Québec nous guettent certainement.
Par exemple ce matin à R.C. Homier-Roy interviewait Pascal Picard, vous connaissez la fille de Québec composant et chantant exclusivement en Anglais. Elle confirmait que ses chansons qui seront
celles entendues dans la série de Fabienne Larouche, savez la fille qui vient du Saguenay. Donc vraisemblablement uniquement en anglais.
Comment se fait-il qu’une télévision francophone présentant une série écrite par une francophone accepte que cette série n’offre que des chansons anglophones ?
En conséquence je boycotterai le série Trauma et je boycotterai les commanditaires nous y présentant leurs annonces publicitaires.
«Si tu te fais ver de terre, ne te surprend pas si l’on t’écrase d’un pied»
[Emmanuel Kant]
J’ai passé une bonne partie de ma jeunesse au Québec, et je vis actuellement au Maine, où une bonne partie de la population est ou de souche acadienne ou de souche québécoise. Au nord du Maine, il y en a encore beaucoup qui parlent français.
Le problème, c’est que la majorité de ces Francophones ne veulent pas s’adresser aux jeunes de souche québécoise ou acadienne en français. Ils parlent français entre eux, ou aux gens plus âgés, mais ils ne s’adressent aux jeunes qu’en anglais. Un jour, j’ai entendu une couple de vieillards qui semblaient regretter la disparition évidente du français.
« Our language is dying! » disaient-ils tristement. Lorsque j’ai entendu cette plainte, la raison pour le rétrécissement du français m’est devenue tellement claire que je voulais saisir ces vieillards par le cou, les secouer, et leur lâcher un beau cri! C’étaient des vieux qui avaient grandi parlant français et qui regrettaient la perte progressive de leur langue maternelle, mais s’en lamentaient en parlant anglais! C’était bel et bien leur faute. J’espère que je ne verrai jamais le jour où une telle niaiserie se produira au Québec.
Au Québec, tout ce qui suit est malade : La santé, avec ses 18 heures d’attente aux urgences; l’éducation, avec tous ces profs en burn-out, le français et l’anglais mal enseigné plus le français déclinant à Montréal; Les commissions scolaires, avec leur bureaucratie; Nos municipalités, avec leurs contrats trop chers, les fonds de pensions du privé et du public en déficit avec ou sans notre Caisse de dépôts; les grosses primes de séparation à ceux qui démissionnent volontairement; l’environnement; notre gouvernement fédéral conservateur Harper religieux, guerriers, anglophile, francophobe et pollueur primaire et notre gouvernement très provincial Charest, en dessous de tout, est plus que malade avec ses gros déficits annuels, malgré la péréquation de 8 milliards par année du ROC. Ayoye la grosse dette !.
Au secours, est-ce qu’il y a un docteur dans la salle ! ?
Pas besoin de docteur.
Est-ce que notre société à des défis à relever ? Certainement. Est-ce différent aujourd’hui ? Évidemment que c’est différent des défis qui se posaient il y a 50, 75 ou 125 ans. Mais nos défis ne sont pas nécessairement pires.
À chaque époque, à chaque générations les sociétés ont été confrontées à des défis qui, si on ne les relevait pas correctement, mettaient réellement ces sociétés en danger.
Les famines, la peste, les guerres ont de tous temps existé et ont bien failli porter des coups fatals à l’humanité. Il n’y a rien de nouveau.
Évidemment, les personnes qui n’ont pas une conscience historique trop développée ainsi que ceux qui aiment bien crier aux loups voient les choses d’une façon toute personnelle. Certaines ne lisent les journaux que pour s’abreuver de toutes les catastrophes qu’on y rapportent. Elles sont ainsi confortées dans leur opinion que l’humanité courre à sa propre destruction.
L’humanité le démontre du seul fait de notre présence, on a toujours réussi à relever les défis qui étaient de réelles menaces.
C’est évident que notre système financier, par exemple,est malade. Mais tant qu’il ne sera pas plus malade, on vivra avec. Le jour où la crise le rendra invivable, on le changera. La sagesse serait de ne pas attendre que les souffrances soient insoutenables. Mais cela est une autre question. Il en est de même à plusieurs autres niveaux.
Ma conclusion c’est que ce n’est pas ceux qui crient aux loups qui ont raisons. Ce sont ceux qui ne baissent pas les bras et s’attachent à favoriser la mise en place des meilleurs processus, des meilleures politiques permettant de le mieux relever les défis propres à notre époque.
Benoit Carré
Laval
<> Claire Thibaudeau
Si ce message est dit en français, la priorité est donc le français. 🙂
A moins que vous n’ayez traduit pour notre bénéfice.
Et aussi. Sauf si la deuxième phrase est : <>
Si l’anglais est prioritaire le premier message est : <> Là, l’anglais est prioritaire. Et c’est écoeurant.
Aux USA, pendant la première guerre mondiale, il y a eu un effort de guerre, c’est le cas de le dire, où, par patriotisme, on a encouragé très fortement l’usage de l’anglais chez les Américains qui avaient comme première langue une autre langue que l’anglais. C’est à partir de ce moment que le déclin du français, pour ne parler que de lui, s’est fait remarquer. Ce fut un tournant pour toutes les deuxièmes langues de ces Américains qui avaient conservé leur langue maternelle. Les Américains sont très xénophobes, malgré leurs origines. J. Edgar Hoover était un champion en ce domaine. Il tolérait les Canadians, mais haissait tous les autres, les Anglais en particulier. Une vrai ordure ce J. Edgar.
En parlant de J.Edgar, le président Johnson avait répondu lorsqu’on lui demanda pourquoi il gardait Hoover en poste: » je préfère le garder à l’intérieur de ma tente en train de pisser vers l’extérieur que de l’avoir à l’extérieur en train de pisser dans ma tente ! »
Les textes entre guillemets sont disparus. Mon message est donc incompréhensible.
Je me reprendrai une autre fois. 🙁
Désolé!
C’est positif de chercher un bon docteur pour réparer la province malade…me semble.
Une chance que nous avons des Québécois qui ont une conscience historique très développée et très poli avec ça, ce qui nous console de certains autres qui ne le sont pas.
M Gingras
Le message prioritaire est en anglais
Oui très dommage.
Please wait !
If you speak french touch number 2
Après on nous demande de faire des efforts.
Monsieur Carré,
merci pour votre lien fort à propos vers la chanson de Pauline Julien, une chanson qui m’émeut à chaque écoute.
Finalement, il semble que nous soyons tous à peu près bien d’accord; ce sont les rhétoriques qui sont quelque peu différentes…
Je voulais juste me permettre d’ajouter que je suis moi-même issue de l’immigration (depuis seize ans) et je peux vous assurer que les processus de sélection sont extrêmement rigoureux, notamment en matière de langue et d’études. Bien entendu, je parle de processus pour les immigrants reçus qui recevront alors leur résidence permanente.
En ce qui concerne d’autres types d’immigration (réfugiés, demandeurs d’asile, regroupement familial), je n’ai pas toute l’information. Cependant, je peux vous dire que j’ai fait du bénévolat en offrant des cours de français auprès de demandeurs d’asile. Leur volonté était forte même si vous pouvez imaginer à quel point ils pouvaient être confrontés à d’autres priorités. Force est de constater qu’il y a de moins en moins de ressources pour ceux et celles qui veulent apprendre le français à leur arrivée car il y a eu malheureusement beaucoup de coupures ces derniers temps dans les budgets de francisation.
N’est-ce pas là une aberration ?
Merci pour vos bons mots.
Aberration dites-vous ?
Pas du tout si nous prenons conscience que nos gouvernement, très influencés par le néo-libéralisme, prennent tous les moyens pour empêcher l’intervention de l’État. Et évidemment l’une des façons est d’affamer les ministères et les institutions de manière à ce qu’ils ne soient plus en mesure de rendre les services
à la population. Puis étant de moyens en moins performant on réclame encore plus de coupures, voire leur disparition.
Vous voyez le topo.
J’espère que les citoyens se réveilleront avant qu’il ne soit trop tard ou avant que trop de dommage soit fait par ces barbares.
Benoit Carré
Laval
Merci Mme Thibaudeau. 🙂
C’est en effet révoltant. On se croit chez-nous et dans les faits on vit à l’étranger.
Ça va barder éventuellement.
J’espère être mort avant ça. Ça ne sera pas beau.
Pour J, Edgar Hoover. Il me souvient de ce commentaire. La vérité est que J. Edgard tenait Johnson par les parties sensibles et que aucun président n’a trouvé le tueur à gage capable de l’éliminer. Il est mort de sa belle mort, l’écoeurant.
Rendez-vous au prochain sujet de discussion.
Roger and out! comme ils disent en télécommunication.
Mme Legault,
Mais il ne faut pas que les Canadiens anglais deviennent bilingues. C’est contre-productif car cela rend le Canada attrayant.
Le Bloc Québécois a donné une image « francophone » d’Ottawa pendant des décennies. Aujourd’hui les conservateurs donnent une image anglophone de ce pays et c’est tant mieux car c’est la réalité de ce pays.
Le Bloc a nui a notre accession à l’indépendance. Les conservateurs, la reine, les orangistes remettront les pendules à l’heure dans les 16 prochaines années. Dans 8 ans même Radio-Canada ne nous ressemblera plus. Il sera plus à droite, plus monarchiste, etc.
Dans ma ville anglophone du Québec les jeunes qui n’apprennent pas le français quittent le Québec. C’est un vote de moins pour le non tandis que celui qui apprend le Français je peux vous dire qu’il votera, ici, non au prochain référendum.