Dans ma chronique du 23 novembre, je vous parlais de l’analyse très critique que faisait Jacques Parizeau de la braderie qui semble se dessiner avec le Plan Nord du gouvernement Charest, de même que d’un colloque fort éclairant sur ce même Plan Nord.
Un des conférenciers les plus critiques de l’économie générale du Plan Nord -et un de ceux dont les propositions pour le rendre plus profitable pour tous les Québécois étaient parmi les plus étayées et audacieuses -, était Yvan Allaire, professeur émérite de stratégie à l’UQAM. En 2003, il a également présidé le Groupe de travail sur la modernisation de la gouvernance des sociétés d’État du gouvernement du Québec.
Or, selon La Presse et The Gazette, cette sortie du professeur Allaire – aussi un proche des cercles libéraux -, lui aurait valu d’être boudé par le ministre des Finances avec qui il n’y avait pourtant aucune friction avant le colloque.
Mais surtout, avant sa couverture médiatique importante… et l’alarme fort gênante pour le gouvernement que ce colloque aura sonnée auprès de la population…
La proposition du professeur Allaire serait pourtant si intéressante pour le ministre des Finances! En limitant le taux de rendement interne (TRI ou IRR) des projets à 30%, les milliards s’accumuleraient assez rapidement dans les caisses de l’État aux cours actuels, que ce soit pour le fer, le nickel ou l’or 🙂
C’est peut-être ça le problème de M. Bachand…
Evidemment ! Comme un certain W. Bush qui disait :
» Si vous n’êtes pas avec nous vous êtes contre nous »
That’s all !
Et un froid extrême…fa frette là !
Ils vont faire des trous partout, polluer en masse mais, réciproquement, faut qu’ils contribuent assez pour boucher quelques trous dans nos finances provinciales avec nos budgets provinciaux aussi pollués qui agrandissent le trou de notre dette nationale, pas seulement dans la grasse caisse électorale du PLQ
Il faut cesser de traiter les capitalistes, banquiers et financiers comme des demi-dieux. Tous ces gens doivent casquer, contibuer au bien commun, et ils doivent être taxés, imposés au maximum. Pas trop, pour ne pas les décourager, et suffisamment pour que cela nous profitte, à nous les contribuables, les vrais maîtres du terrain.
C’est une question de dosage. L’argent appartient à la collectivité, pas aux particuliers. L’argent n’est que de l’huile dans le mécanisme, ce n’est pas une fin en soi.
M. Gingras, ça paraît que vous n’êtes pas banquier!
L’herbe est toujours plus verte dans la cour de son voisin on dirait!
PATHETIQUE!
« M. Gingras, ça paraît que vous n’êtes pas banquier! »
Non, parce qu’alors il bénéficierait de substantielles exemptions d’impôt (juste les profits de spéculation sont exemptés d’impôt à… 50%!), de salaires croissants annuellement quelque soit la conjecture, de merveilleuses primes de « rendement »*, sans compter les autres avantages (limousines, repas d’affaires, primes de départ en or quelques soient les circonstances, etc.).
Sans compter une entrée dans tous les lieux de pouvoir (même aux G20, ils ont, eux, un accès direct aux ministres des finance présents). Et pouvoir clamer partout que « tout le monde » doit se serrer la ceinture (pour financer les avantages fiscaux et les plans de « sauvetage » des banques).
*augmentation moyenne en Amérique du nord: +30%, sauf en 2008 (quand les banques étaient « en faillite » et que les gouvernements leur ont avancé les centaines de milliards pour les sauver…à nous frais) o;u ils se sont contenté d’un maigre 8% d’augmentation, avec un retour à la presque normale l’année suivante (+28%)).
Bien sûr, je ne parle pas des gérants de caisse local, je parle ici des dirigeants des grands conseils d’administration.
Et on est en admiration face à ces gens grassement rémunérés parce que « ils prennent des risques ». Avec NOTRE argent.
« PATHETIQUE! »
Je ne vous le fais pas dire.
Merci M. Lagassé. 🙂
A l’époque de la renaissance, un des Médicis, celui qui avait beaucoup d’argent et qui en prêtait au prince, avait compris que qui contrôlait l’argent contrôlait le prince et sa politique. Le prince, au lieu de lui couper la tête, pour lui enseigner les bonnes manières, se plia aux exigeances du financier. Depuis, ces drôles en mènent large, sauf sous les règles misent place par FDR, on revient toujours à lui, et ils reprirent des couleurs avec Reagan et Mme Tatcher. Nous, au contraire, perdîmes des couleurs et continuons à en perdre, continuerons à en perdre, tant et aussi longtemps que nos élus ne reprendront pas les rênnes du pouvoir qu’ils ont abandonnées sans réfléchir aux conséquences, pourtant prévisibles, puisque déjà connues et vécues douloureusement autre fois jadis. Mais quand on est con… et corrompus. Alors là!
Pour résumer, ceux qui tiennent les cordons de la bourse et qui fournissent aux caisses électorales, sont ceux qui mènent le jeu.
Pour contrer ça, en partie, faut réduire les dépenses électorales et aussi entre les élections, de nos dispendieux partis politiques.
« Pour contrer ça, en partie, faut réduire les dépenses électorales et aussi entre les élections, de nos dispendieux partis politiques. »
Là je suis entièrement d’accord.
Contrôler et réduire les dépenses électorales. Cela tombe sous le sens.
C’est pourquoi, aux USA, on fait exactement le contraire, car les partis politiques sont sensés être au service des nantis, des puissants, des marchands de tout accabit.
Madison, un des créateurs du Parti républicain l’a dit, le rôle du gouvernement est de protéger les gros contre les petits. Il a été président des USA après ses bonnes paroles. Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Il faut réduire hénormément les coûts des campagnes électorales, et il faut subventionner les partis établis. Les nouveaux partis doivent faire preuve d’imagination et doivent surtout répondre à un, des besoins criants de la société.
Mais j’ai déjà écrit tout ça. 🙁
John-James-le-Fourbe nous a ramené à une époque plus noire encore que celle de Duplessis, celle de Tascherau (Enquête sur les comptes publics, un peu comme les trois « C » de notre époque). Duplessis s’est servi de Gouin (Pour le neutraliser ensuite) pour devenir Premier Ministre, tout comme Legault se sert de Deltell aujourd’hui…