Alors que des hordes de Québécois n’ont toujours pas de médecin de famille – une situation de plus en plus risquée même sur le plan de la simple prévention -, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, promet que tous les Québécois en auront un d’ici 2016!
Selon lui, ce serait même 75% des Québécois qui, de toute manière, en auraient déjà un…
Pour tout dire, voilà surtout le genre de «promesse» qui, habituellement, dégage un parfum d’excitation typiquement pré-électorale.
Comme en témoigne d’ailleurs cet extrait de l’article du Devoir: «Surtout, il compte compléter le réseau des 300 GMF, à travers tout le Québec, d’ici 2014. Il y en a actuellement 245 qui sont accrédités. «J’en signe un par semaine!», dit le ministre, qui met les bouchées doubles pour atteindre son but. «S’il y a des élections dans un an, je vais quasiment être rendu à 300», calcule le ministre.»
Or, pendant ce temps, côté triste réalité, tous ceux et celles qui n’ont pas, ou qui n’ont plus de médecin de famille, attendront.
Encore et encore.
D’autant plus que pour ce qui est des soins de «première ligne», sans la mettre totalement de côté, même le futur méga CHUM n’entendrait pas la considérer comme une de ses priorités.
Une question, comme ça:
Depuis le déficit zéro des années 1990 et les compressions à la hache dans les réseaux d’éducation et de santé, a-t-on la moindre idée au gouvernement combien coûteront les effets de la pénurie de médecins de famille d’ici dix ou vingt ans, autant financièrement qu’au plan de la santé et de la qualité de vie de nombreux Québécois qui, sans omnipraticien, auront laissé aller des problèmes de santé qui, autrement, auraient été vus et soignés probablement plus rapidement et plus efficacement?
Bonsoir Mne Legault
C’est en m’exclaffant que j’ai attendu cette nouvelle ce matin car ça fait des années que je me heurte à la bureaucratie des CLSC de ma région sans résultat.
La dernière fois, j’ai consacré une journée de congé pour tenter d’avoir un examen de routine; en début d’avant-midi on m’a demendé d’inscrire mon nom sur une liste d’attente me permettant d’avoir un médecin de famille dans deux ans mais qu’il était possible de renconter un médecin en après-midi si je le souhaitais, ce que j’ai fait. Après avoir patienté, un médecin « français » en stage m’a reçu mais m’a signifié que je devais m’inscrire sur une liste bla bla, retours à la case départ.
Je suis persuadé que dans deux ou trois ans après avoir enfin obtenu un médecin de famille, on me dira de prendre rendez-vous dans six à huit mois, si tout va bien.
Si vous votez pour moi, je va m’occuper de la santéééé. Jean Charest
On se croirait en URSS, au pire de la crise de l’histoire de ce pays.
L’autre jour, j’étais chez un ophtalmologiste et j’ai entendu la réceptioniste informer une nouvelle patiente\cliente qu’il y avait de 18 à 24 mois d’attente pour être vue par un médecin de la vue, dans l’Outaouais québécois.
La seule façon de passer en quatrième vitesse était d’être recommandé par un optométriste qui aurait décelé une urgence lors de l’examen de routine. Ou se rendre à l’urgence en disant que c’était urgent. Exemple, décollement de la rétine ou crise aiguë de glaucome.
Un vrai pays du tiers monde. Merci M. Bouchard, Merci M. Charest.
Chat échaudé craint l’eau froide. On nous a promis de tout régler en quelques années. Tout lors du premier mandat. On est même pas capable de construire un hôpital à Montréal où pullulent les entreprises de construction. Honnêtes ou malhonnêtes, il y en a à la tonne. Mais rien ne bouge. Alors des médecins qui seraient dirigés vers les régions comme l’Outaouais, la Gatineau, la Lièvre, le Témiscamingue, la Gaspésie, alouette…
Je suggère que l’on enferme dans un hôpital où sévit la C difficile tout le cabinet de M. Charest si à la fin de son madat il n’y a aucun progrès remarquable en santé\maladie.
Le système public fonctionne au ralenti pour soigner lorsqu’il n’est pas pourri.
Il y a des spécialisations plus engorgées, d’autres moins engorgées, au total se faire soigner par des spécialistes prend 4 mois lorsque cela va bien, 10 à 15 mois lorsque ca va mal. Les généralistes se font rares, précisément dans les régions, ce qui y augmente la fréquentation des urgences pire qu’à Montréal ou Québec.
En parlant de cas d’urgence, pour Pauline Marois, son pari électoral dans Bonaventure sans surprise est perdu et ce n’est pas 3% de suffrages supplémentaires procuré par l’effondrement adéquiste en pré-fusion avec la CAQ qui change quoi que ce soit.
P.Marois devra démissionner si elle veut donner une chance au PQ de survivre comme parti.
M.Bouchard
Ce comté est une forteresse libérale depuis 55 ans comparable à un comté de l’Ouest de Montréal, félicitation aux nombreux électeurs qui ont choisi de voter pour un parti autre que celui de la « famille » libérale.
Peu importe le résultat, ceux qui veulent la peau de Pauline Marois trouveront toujours matière à redire.
Les Québécois tiennent en partie responsable Mme Marois de l’état du système de santé, elle est devenue le symbole de la maladie de la politique au Québec.
M.Goyette, son chien est mort! De par le respect du sujet de cette page, je ne peux rien ajouter.
Lorsque l’on prend connaissance de toute cette rouerie et de toutes ces promesses dont nous savons qu’elles sont plus électoralistes que fondées sur de plans et des gestes concrets, nous ne pouvons plus nous étonner de ce désenchantement (ou cynisme?) qui nous accable et nous déprime.
Lors des élections fédérales, le NPD a bénéficié de cet écoeurement. Lors des prochaines élections fédérales, c’est probablement la CAQ qui sera favorisé par la déconvenue généralisée.
J’ai théoriquement un machin-truc appelé un médecin de famille mais il faut attendre au moins dix ou quinze jours avant de le rencontrer. Il y a quelques mois j’ai dû annuler un voyage en Caroline du Sud (ma fille et ma petite-fille y résident). J’ai demandé à ma compagne d’y aller sans s’inquiéter et j’ai annulé mon billet d’avion. Quelques jours après j’étais tellement mal que, pour la première fois de ma vie, j’ai téléphoné à «Médecins à domicile». Une heure après, une médecin, très compétente, était à la maison et diagnostiquait une pneumonie majeure. Cela m’a coûté 195$ (à payer comptant).
Je dois dire que le vieil optimiste que j’ai souvent été trouve que son optimisme est moribond et évanescent.
Enfin…
JSB
Quelle bonne analyse. Je suis revenu en Outaouais le 4 septembre 2001 avec deux enfants alors âgés de 12 et 10 ans. À ce moment là, on ne me permettait même pas de m’inscrire sur une liste d’attente. On m’a dit de réessayer (de m’inscrire sur la liste d’attente) deux ans plus tard.
Depuis, j’ai dû avoir recours à une clinique privée (qui n’existe pas au Québec selon notre perspicace gouvernement) à un coût exorbitant même pas partiellement couvert pour de simples examens de routines.
Hier, j’ai trouvé la solution: je suis allé à la clinique Appletree à Ottawa qui a prit soin de m’imprimer la demande de remboursement en français pour la bonne RAMQ bienveillante. Le cour: $66 qui me sera remboursé par la RAMQ. (Contrairement à la volumique privée)
Quelle bon système: renier l’entreprise privée québécoise au profit du système publique ontarien BRAVO!
Les politiciens, plutôt que de dire n’importe quoi, devraient se taire.
Qu’ils soient de gauche, de droite, fédéralistes ou souverainistes.
Personne ne les a élus pour les entendre parler, mais pour qu’une fois en poste, ils se mettent le nez dans les dossiers qui seront de leur responsabilité au cours de leur mandat – et qu’ils se mettent prestement au travail.
S’ils ont de temps à autre – ou même plus souvent – des âneries qui leur viennent à l’esprit, qu’ils se retiennent de les diffuser sur la place publique et se contentent de se les marmonner pour eux-mêmes. À la rigueur, qu’ils s’échangent entre collègues leurs perles, en privé. Mais pas ailleurs.
Cette entrée en matière réglée, je signalerai que je garde personnellement une très bonne impression de visites que j’ai faites voilà une dizaine d’années à une clinique sans rendez-vous, et où la carte-soleil était acceptée. J’y voyais toujours le même médecin, et l’attente variait entre 30 et 60 minutes habituellement.
Beaucoup mieux que la fois où j’ai dû attendre depuis l’avant-midi jusque tard en soirée à l’urgence de l’Hôpital St. Mary (situé à 7-8 minutes de marche de chez moi).