Dans cette chronique, j’écrivais ceci sur l’affirmation répétée de François Legault à l’effet que la CAQ ne serait ni de droite, ni de gauche: «La réalité, par contre, est une autre histoire. Dans les faits, ce que la CAQ propose est essentiellement une vision comptable et conservatrice. Donc, de droite. Du moins, si les mots ont encore un sens.»
Et c’est bel et bien ce qui fut confirmé ce lundi au fil des réponses de M. Legault aux journalistes lors du point de presse où il présentait ses quatre recrues amplement connues d’avance – les députés indépendants Éric Caire, Marc Picard, Daniel Ratthé et Benoit Charrette.
Ainsi, les nombreux «on verra» de M. Legault commencent à se clarifier. Du moins, un tout petit peu…
Exemple: l’ex-adéquiste devenu caquiste, Éric Caire – connu pour être un des députés les plus à droite de l’Assemblée nationale -, y est allé de toute une révélation au point de presse quant à la possibilité de légaliser la mixité de pratique privée-publique pour les médecins:
«Jamais, jamais avec l’ADQ, je n’ai été aussi proche que ça. Puis, d’ailleurs, pour la petite histoire, moi, je me suis battu pour déposer ce projet de loi-là contre l’avis des conseillers de monsieur (Mario) Dumont, alors que M.Legault a été beaucoup plus facile à convaincre, croyez-moi! Donc, je n’ai renié aucune conviction. Au contraire!»
Cet après-midi, en entrevue, M. Caire a même précisé que cette idée de projet-pilote serait une bonne manière d’arriver à cette même mixité. Voilà qui a le mérite d’être clair.
On apprend donc de la bouche de M. Caire que même à l’ADQ, on hésitait à ouvrir cette boîte de Pandore – la mixité étant apte à priver encore plus le public du temps précieux de plusieurs médecins pratiquants. Ce qui permettrait en même temps aux mieux nantis de recevoir des soins plus rapidement.
Rappelons ici que M. Legault s’en engagé, s’il prenait le pouvoir, à instaurer un projet-pilote permettant cette mixité. (Quoique aujourd’hui, il semblait incapable d’en donner des paramètres plus précis, disant aussi que ça dépendrait des spécialités, etc.)
Et rappelons aussi que la mixité, si elle venait à être légalisée, permettrait à un médecin de pratiquer au «public» tout en pratiquant dans ce qu’on appelle le «privé-privé», c’est-à-dire en faisant payer ses patients pour tout, directement de leurs poches ou par le biais de leurs assurances privées – alors que la situation qui prévaut est qu’un médecin désirant pratiquer au «privé-privé» peut le faire seulement en «sortant» du régime de la RAMQ.
Pourtant, la Loi canadienne sur la santé – laquelle a comme objectif d’assurer des soins de santé à tous les Canadiens sans égard à leurs revenus personnels – édicte les conditions que les provinces doivent respecter si elles veulent recevoir les transferts fédéraux en matière de santé.
Pour les provinces, ces conditions incluent la gestion publique des soins, l’intégralité du financement public des soins en milieu hospitalier, l’universalité, l’accessibilité aux régimes publics d’assurance-santé sans frais modérateurs, etc.
Ces critères se retrouvent aussi dans la Loi québécoise sur l’assurance-maladie, laquelle interdit également la mixité de la pratique médicale.
(Fait intéressant, selon cette étude commandée par la Ligue des droits et libertés (section Québec), parmi les principaux acteurs publics et sociaux qui interviennent depuis quelques années sur ces questions au Québec, ceux qui ont favorisé cette mixité jusqu’en 2007 ont essentiellement été l’ADQ, l’Institut économique de Montréal, le Conseil du patronat du Québec et la Fédération des chambres de commerce du Québec…
Tandis que pour la plupart des autres acteurs publics, la mixité représente un danger quant à l’accès pour tous aux soins de santé publics dans la mesure où cet accès est déjà fragilisé par un manque de médecins et d’infirmières.
Bref, ouvrir à la mixité dans un tel contexte serait ouvrir la porte à une médecine pratiquée à de multiples vitesses, selon les revenus et non les besoins.
À noter aussi que dans la conclusion de la même étude, on revient brièvement sur ce projet de loi sur la mixité déposé par M. Caire alors qu’il était à l’ADQ – lequel fut à l’époque appuyé à l’époque, entre autres, par la Fédération des médecins spécialistes du Québec présidée par le docteur Gaétan Barrette. À tort ou à raison, les rumeurs entourant sa possible éventuelle candidature pour la CAQ circulent encore.
Ce projet de loi prévoyait en effet permettre la mixité pour un médecin ayant atteint un seuil «minimal» de pratique dans le public. Et pourtant, dans le contexte actuel et par souci d’équité socio-économique, les contribuables québécois ne seraient-ils pas plutôt en droit de s’attendre à ce que la pratique dans le public atteigne un seuil maximal?
Aujourd’hui, avec la CAQ qui entend ouvrir cette porte de la mixité, la dernière phrase de cette étude prend des dimensions quasiment prémonitoires: «Nous sommes portés à croire que les prochains débats porteront majoritairement sur la pratique médicale mixte, dont l’interdiction a représenté jusqu’ici l’un des principaux freins au développement de la médecine privée».
Et donc, la CAQ semble fin prête à tenter de lever un de ces principaux freins au développement de la médecine privée…
Ni à gauche, ni à droite, vous dites? Vraiment?
Aujourd’hui, M. Legault a aussi plaidé que seule la loi québécoise interdisait la mixité de pratique.
Or, il peut aisément être argué que cette mixité irait aussi à l’encontre des conditions édictées par la Loi canadienne sur la santé.
Mais hormis ceci, la problématique demeure la suivante: si on venait à légaliser le droit pour les médecins de pratiquer dans le public ET le «privé-privé» où tous les coûts sont assumés par le patient (ou son assurance privée), alors que l’accessibilité aux soins publics est déjà précaire (et qui ne sait pas cela au Québec?), ce serait ouvrir la porte à un retour à un accès modulé selon les revenus des gens, et non leurs besoins.
Dans un tel contexte, en effet, ce serait s’ouvrir à un retour partiel à la médecine privée où le profit dicte la dispensation des soins.
***
Lucien, François et Éric
Comme je l’écrivais ici l’an dernier, la filiation entre les idées d’un Lucien Bouchard et d’un François Legault, co-fondateur de la CAQ, est indéniable.
Qui plus est, par un bien drôle de hasard, en février 2010, Lucien Bouchard faisait une sortie remarquée à Québec appelant les Québécois à passer à autre chose que la souveraineté pour cause de non faisabilité dans un avenir plus ou moins prévisible.
Ce bien drôle de hasard est qu’en même temps, le même discours alimentait la genèse de l’idée de la CAQ chez François Legault.
De fait, la filiation entre les grands paramètres de la CAQ et la vision de M. Bouchard est évidente – mes analyses en ont fait état ici à quelques reprises depuis plus d’un an.
Qui plus est, en même temps, au début de 2010, le même député Éric Caire appelait publiquement M. Bouchard à servir de «catalyseur» et de «caution morale» à un nouveau parti ou une nouvelle «coalition» dite de centre-droit. Et cet appel, M. Caire l’avait même lancé une première fois dès la fin 2009.
Et comme par hasard, M. Caire vient de se joindre à la CAQ, laquelle semble née tout droit de cette rencontre des planètes politiques à la fin2009 et début 2010.
Comme disait ma grand-mère: «le monde est plus petit encore qu’on le pense»…
***
(*) Voir aussi cette autre petite surprise récente…
(*) Et pour visionner la vidéo de la conférence de presse du 19 décembre, c’est ici.
L’affaire de la mixité en santé est un projet pilote arraché par l’ADQ à la CAQ par la peau des dents. M. Legault a bien déclaré que ce n’était pas une de ses priorités et que si le projet ne s’avère pas positif, la CAQ va simplement l’abandonner.
M. Legault a commencé par devenir candidat pour le PQ social démocrate, pas pour le Parti Libéral de centre-droit.
Sauf pour le Parti Conservateur, carrément à droite et Québec solidaire, carrément à gauche, nos partis politiques me semblent pas mal tous proches du centre, endroit idéal pour se faire élire par les Québécois, principalement…francophones, les nouveaux Canadiens-français qui ont intérêt à être bilingues,
Social-démocrate le PQ au moment où l’hommes d’affaires Legault, recruté par l’ineffable Lucide Bouchard, alors même que celui-ci était en train de démolir les services publics pour faire plaisir aux agences de cotation ?
Ne me faites pas rire.
L’ensemble des partis, à l’exception de Québec Solidaire*, au centre ?
*qui soit dit en passant est social-démocrate et a un programme beaucoup moins « de gauche » que ne l’était celui du PQ des années 1970.
Avec le PLQ et sa ré-ingénérie de l’État (privatisation, PPP tous azimuts (même la gestion des CHSLD est confiée à des compagnies à numéro), collusion avec des entreprises privées, « privatisations » d’une trentaine d’opérations « rentables », etc,.) ?
La CAQ, un clone du PLQ ?
Et même le PQ, dont la direction, avant la révolte des citoyens face aux gaz de schiste, bavait littéralement à l’idée des (maigres) redevances qu’allaient fournir le pétrole du golfe du Saint-Laurent et autres hydrocarbures, qui a toujours laissé les minières exploiter nos ressources selon le mode néo-colonial encore en vigueur, qui a privatisé les éoliennes, qui parlait, il y a peu, d’une « nouvelle gauche » qui n’a plus « peur » de s’entendre avec la haute finance, … ?
Sérieusement, vous écoutez trop les émules de Fox News (Duhaime, Dumont, raido-poubelles, Québécor), pour qui, le néo-libéralisme est au centre et tout le reste à gauche.
The Globe and Mail nous apprenait dernièrement que, Lucien Bouchard a eu une rencontre début 2010 avec celui qu’il avait introduit en politique, François Legault, pour le convaincre de la nécessité de créer un nouveau parti politique au Québec :
(…)
» In early 2010, at an exclusive private club in Old Montreal, Lucien Bouchard met with his former prize recruit, François Legault, to talk politics and the need for a new party in Quebec. »
(…)
http://www.theglobeandmail.com/news/politics/sovereignty-losing-ground-in-quebec/article2274839/page1/
…..
Le but visé par Lucien Bouchard est multiple; entre autre barré la route au PQ dont la prise du pouvoir semblait inévitable face à un PLQ complètement discrédité. Et ainsi maintenir l’emprise des réseaux d’affairistes sur les pouvoirs de l’État du Québec.
Bref, Legault est un autre pion de remplacement pour les cliques d’affairiste que Bouchard, ex messie, représente.
Le débat au sujet de Legault devrait porter sur l’essentiel et non l’accessoire: A t il la crédibilité pour défendre le bien publique face à l’abus de pouvoir généralisé et qui saigne le Québec présentement. La réponse est NON.
Tant que François Legault restait dans l’ombre, très discret sur le «comment» et le «pourquoi» de ce qu’il «pourrait peut-être» un jour faire «si» la population élisait la CAQ, il a allègrement surfé au sommet des sondages. Grâce à sa stratégie du en-dire-le-moins-possible. Et dans une très large mesure surtout populaire de la grande impopularité de ses adversaires.
À présent, il semble bien que l’heure soit venue pour des clarifications. Lesquelles clarifications vont amener François Legault à s’empêtrer un peu plus à chaque nouvelle explication confuse apportée.
Plus il trébuchera dans les fleurs du tapis, plus il se mettra les pieds dans les plats, plus sa cote de popularité dégringolera. Et c’est d’ailleurs écrit dans le ciel que c’est ce qui arrivera inévitablement. Une dégringolade qui devrait d’autant plus aller en s’accélérant compte tenu qu’à la confusion de ses explications s’ajoutera son comportement balourd sur une tribune publique.
Petite consolation en cette fin d’année tant pour Pauline Marois que pour Jean Charest…
Il semble de plus en plus visible que selon Mr.Legault.la seule porte de sortie pour avancer .les québecois doivent privatiser.en passant sous silence l’inefficacité de certains paliers inutile de ministère de la santé pour ne parler que de ceux-la.on ne fait que transférer le problème aux autres en se remplissant les poches et celle des amis au passage,du pareil au même finalement.nouveau parti,mêmes hypocrites.
M. Pomerleau, est-ce aussi M. Bouchard qui aurait conseillé à Québec solidaire et à L’ON de M. Aussant, de former des partis politiques séparatistes pour nuire au PQ en divisant les votes afin de mieux faire élire un parti fédéraliste ?
Autrement dit ou écrit, est-ce la faute des fédéralistes si les souverainistes ont abandonné l’association de M. Lévesque pour ne conserver que la souveraineté simple qui est synonyme à la séparation « la sortie du Canada du Québec » qui n’est pas le souhait d’une très large majorité de Québécois francophones ?
Cela ne répond pas à l’article du Globe and Mail qui, comme plusieurs, savait depuis longtemps que:
1) Legault était le dauphin de Bouchard (ce qui a d’ailleurs nuit à Legault dans ses tentatives pour devenir chef du PQ)
2) Bouchard a longtemps « têté » Legault pour qu’il lâche le PQ (dont il n’arrivait pas à prendre la tête) pour fonder son propre parti.
J’ai toujours pensé que ce parti était en fait la bouée de sauvetage d’un parti libérale qui nous enfoncent de plus en plus dans le creux du trou de la confusion. Avec Legault ce sera encore plus creux que cela et dire qu’il y a autour de moi des gens qui pensent (sans vraiment s’instruire sur le sujet) que Legault viendra comme un sauveur pour changer la morosité politique québécoise en un rêve, un paradis, où le bon sens reprendra tout son sens. Ben voyons ! Excusez moi mais car je viens de petter !
La mode chez les politiciens semble être d’avantage à représenter les intérêts de multinationales et donc de propriétaires très riches qui ont des intérêts autres que ceux de la majorité et je pense donc que nos politiciens au Québec ressemblent beaucoup plus maintenant à des LOBBYISTES travaillant pour d’autres comme le CCCE par exemple.
Tout se passe en dessous de la couverte et je trouve cela pas mal banal comme société. La privatisation n’est sûrement pas une solution à nos problèmes. Je ne suis pas de la dernière pluie et je sais très bien que tout ce que je paie en impôts et en taxes ne sera jamais réduit et cela même si on se met à tout privatiser.
Mon vote s’en ira du côté de Québec Solidaire qui est le seul des partis pouvant mener à une vrai réforme citoyenne. Le problème avec nos gouvernements est qu’il n’y a plus de représentations citoyenne à cause du Lobby des multinationales exercé par de riches propriétaires qui n’ont qu’un souci, le profit $$$. Je ne suis pas contre le capitalisme mais lorsqu’il est corrompu, ça ne vas plus ! Un capitalisme sain serait une bonne chose pour toutes les sociétés, mais en ce moment ce n’est pas ce qui se passe. Le citoyen n’a plus son mot à dire et il doit encaisser les volonté qui sont contraire au développement de la société au profit du développement des multinationales. C’est là que notre argent s’en va.
Il n’y a pas d’argent pour les hôpitaux mais il y en a en masse pour Le Grand Nord !!! C pourtant pas compliqué à comprendre ça !
Entéka, démêle-ça
Je m’imagine entrer dans le bureau de consultation public d’un médecin de pratique mixe. Après avoir présenté ma carte de la RAM, la secrétaire s’informe si j’ai une assurance privée couvrant une partie (sans doute 80%) des coûts de santé et elle annote mon dossier à cet effet.
Puis le médecin me reçoit et m’écoute lui dire ce qui m’amène à le consulter. Évidemment il note tous les examens tests que je devrais passer pour avoir un diagnostic éclairé. Et là il me dit :
–Les examens suivants seront nécessaires. Voici une requête à cet effet. Prenez rendez-vous le plus rapidement possible auprès de l’hôpital.
–Mon cas est si grave que cela docteur?
–Pas vraiment mais vous savez, ça va prendre environ 6 mois au moins pour obtenir un rendez-vous. C’est pour cela que je vous conseille de communiquer avec eux le plus rapidement possible.
–Mais 6 mois ça n’a pas de bon sens docteur !
–Écoutez, je pratique également en privé. Si vous prenez rendez-vous à la clinique privée où je pratique, vous pourrez passer les tests nécessaires d’ici une semaine, deux au maximum. Puis je vous recevrez le lendemain avec tous les résultats en main. Vous n’aurez qu’à débourser 20% des coûts car vos assurances prendront à leur charge 80 % des coûts.
Difficile de dire non n’est-ce pas.
Mais ce médecin se sera fait payer par la RAM le coût de votre recrutement. Naturellement, rien ne prouve qu’il avait raison de prévoir six mois d’attente mais comme c’est également lui qui a un droit de regard sur les listes d’attente pour les services offerts à l’hôpital, il serait surprenant qu’il ait tort.
Nous pouvons donc comprendre que pour favoriser la pratique privée, rien de mieux que de longues listes d’attente. Les listes d’attente pour les moins favorisés et ceux qui ne peuvent compter sur une assurance privée, les autres, les fortunés, les détenteurs d’une assurance privée se verront dirigés vers la «fast track» médicale. Tout çà par le même médecin qui profite du meilleur des deux mondes.
Si un gouvernement ouvrait donc la porte à une pratique mixte, c’est évident que les listes d’attente pour des soins médicaux continueraient à augmenter. On ne tue pas la poule aux oeufs d’or.
Non vraiment, la pratique «full» mixte est un piège à cons. Les mêmes médecins doivent être ou à l’intérieur ou à l’extérieur. Mais sûrement pas dans les deux systèmes.
L’opportunisme en politique a toujours été ou presque un moteur puissant de motivation des hommes et des femmes qui s’y présentent.Nous en avons encore une fois la preuve avec l’union de l’ADQ et de la CAQ.C’est malheureusement devenu un cliché de dire que ce ne sont pas les intérets du peuple que ces politiciens défendent mais les leurs et aussi et surtout ceux des plus gros.Le pire dans cette histoire,c’est que c’est nous qui en fin de de compte allons en faire les frais non seulement en argent mais en services.Car au départ,c’est grace aux taxes et impots que nous payons tous pour faire fonctionner se système-là.C’est encore grace à notre système de santé et d’éducation que les médecins vont pouvoir payer leurs cliniques et hopitaux privés.Avec des politiciens comme ca le PPP prend encore plus son sens »Publique.Payer.Privé »! Esce qu’on souhaite vraiment revenir en arrière ou pire etre comme les américains.
Pour visionner la vidéo de la conférence de presse du 19 décembre, c’est ici: http://www.assnat.qc.ca/fr/video-audio/AudioVideo-38889.html?support=video
Notre système de santé est tout ce qu’il y’a de plus attirant pour nos disciples du privé et de la droite québécoise et ceci depuis des lustres.
Actuellement avec Bolduc c’est le fouillis total et l’incompétence crasse au service des citoyens. Ont dirait presque un scénario établit d avance qui consiste à faire la preuve (coute que coute) que le privé pourrait venir a la rescousse de notre système publique, un peu comme dans le système d’éducation d’ailleurs. Multiplier les attentes dans les urgences, faire du dossier de l’informatisation du système un labyrinthe des plus opaque et des moins performant et diriger les patients qui en on assez vers les cliniques privés.
Le « sauveur « du Québec, Lucien Bouchard, a pratiquement « scrapé « le système de santé avec sa phobie du déficit zéro et le PQ s’étant rangé au centre-droit a ce moment là n’a pas de leçons à faire au PLQ actuel pour la continuité dans la démolition de notre système.
Parmi les quatre partis politique important au Québec seul Québec Solidaire ne semble pas avoir « honte « de ses origines assume entièrement sa politique sociale-démocrate et souverainiste. Ont peut être pour ou contre leur programme mais ont sait a quoi s’ettendre avec eux. Les autres partis font, soit le PQ, le CAQ et le PLQ font dans la manipulation crasse et ils se transforment en caméléon selon la clientèle cible auquel ile s’adressent.
La CAQ et sont chef n’ aiment pas les étiquettes et ont sait pourquoi, cela permet de courtiser une clientèle beaucoup plus vaste. Le PQ n’est plus souverainistes mais autonomiste et l’héritage de Bouchard semble être encore très présent dans l’entourage de Pauline Marois qui ne sait plus trop de quelle côté se tourner soit a gauche ….ou a droite …dans le milieu ….au centre …. ! Tant qu’au PLQ nous verrons un Charest plus nationaliste pendant la prochaine campagne électorale et ses petits amis du privé n’auront rien à craindre car ils auront toujours un accès privilégié à son bureau !
Le CAQ est maintenant le véhicule que semble vouloir utiliser les Conseil du Patronat, l’Institut Économique de Montréal et les Chambres de Commerces. Rien de rassurant pour les simples citoyens qui continueront de se faire plumer au nom de la lutte au déficit.
Vous écrivez, à peu près tous ici, qu’il ne faut pas faire confiance à la CAQ mais n’écrivez pas à qui faire confiance. C’est quoi votre choix de parti politique et pourquoi s.v.p. ?
Il me semble qu’il n’est pas suffisant de savoir ce que nous ne voulons pas mais faut savoir ce que nnous voulons sauf si nous ne voulons rien…le néant.
Personnellement, je fais confiance à Québec Solidaire.
Je réserve mon jugement sur ON, qui a ses preuves à faire, mais qui a des promesses.
Le PQ a des croûtes à manger pour regagner ma confiance. Il devra changer complètement sa gouvernance pour cela.
Évidemment, on ne parle pas du PLQ, ni de son clone, la CAQ.
De toute façon, même si je n’avais aucune alternative, je préférerais annuler mon vote (ce que j’ai dû faire déjà à quelques reprises dans le passé) plutôt que de voter pour un clone du PLQ qui nous promet autant de corruption, de collusion et de bureaucratie que celui-ci.
Mieux vaut encore annuler pour enlever la légitimité aux fraudeurs qu’à voter pour eux.
Heureusement, je n’aurai pas à le faire cette fois-ci
Gilles Bousquet
M. Pomerleau, est-ce aussi M. Bouchard qui aurait conseillé à Québec solidaire et à L’ON de M. Aussant, de former des partis politiques séparatistes pour nuire au PQ en divisant les votes afin de mieux faire élire un parti fédéraliste ?
…
Bouchard est à l’origine de la création du Parti vert et de QS (Aussant, non). Si j’ai le temps je vais faire un texte pour Vigile.net sur la vrai nature de Lucien Bouchard.
Qui trop embrasse mal étreint.
La Loi sur l’assurance maladie du Canada a été mal conçue dès le départ. Il ne fallait pas s’étendre tous azimuths comme si l’argent poussait sur les arbres ou comme si le Canada regorgeait de pétrole et de gaz naturel pour 10 000 ans.
Les Libéraux, comme trop souvent, se sont peu souciés des coûts réels de leurs généreuses politiques. Au diable les dépenses, la politique est populaire. Donne z’y casso!
Des gens plus responsables auraient balayé moins large, auraient ciblé des malades moins bien natis, auraient trouvé des arrangements intelligents avec les médecins, les pharmaceutiques et autres acteurs de la scène médicale. Mais non. C’était trop compliqué et surtout moins populaire.
Total! Nous sommes ruinés et la nature a triomphée : les médecins se désengagent, trichent, car le système les étouffent. C’était pourtant prévisible. En Saskatchewan, le NPD de l’époque avait été modeste dans ses aspirations, plus intelligent, plus responsable. Ça n’a jamais été la marque de commerce des Libéraux.
Il faut adapter la politique à nos moyens, pas nos besoins. Le retour à la case départ s’impose. Et surtout, il faut renflouer les coffres de l’état en allant chercher l’argent là où il se trouve : les paradis fiscaux, les échapatoires fiscaux, les banques, les multinationales, les spéculateurs de tout acabit, le crime organisé en saisissant tout leurs avoirs, etc.
Pour le moment, l’intelligence n’est pas au rendez-vous et l’honnêteté de certains médecins laisse beaucoup à désirer : ils mangent à deux rateliers, sans scrupules.
Mieux vaut être riches et en santé.
C’est faux. Dans les pays scandinaves (malgré une ouverture relativement récente au privé dans certains secteurs), le public est encore plus général qu’ici.
Et le système coûte moins cher, l’espérance de vie est plus longue, le taux de mortalité infantile inférieur, le nombre de jours de travail perdus pour cause de maladie aussi, etc.
Ce qui cause les problèmes de financement (outre le gaspillage causé par la corruption, le coût plus élevé pour l’État de la sous-traitance au privé, des primes de « rendement » et de départ des grands gestionnaires, l’endettement causé par le régime d’exploitation des ressources naturelles, etc.), c’est surtout l’abandon de la fiscalité progressive.
Au Québec, on est passé de 16 paliers d’imposition en 1987 à seulement 3. Et on a multiplié les échappatoires fiscales pour les très riches (exemption d’impôt à 50% des profits de spéculation, etc.).
Et si on ne regarde que la dernière baisse d’impôt accordée par Charest en 2007, on parle d’un manque à gagner de 5,6 milliards par an (le déficit de 2010 était de 3,4 milliards, faites le calcul).
Et ce n’est pas qu’au Québec: tout le monde occidental y a cédé (même les pays scandinaves, ci-haut cités, ont cédé, partiellement, à cette « maladie » néo-libérale).
C’est connu et très bien documenté par de nombreux économistes (lire, par exemple, le prix Nobel d’économie Paul Krugman). Et depuis au moins 20 ans.
Bonjour
Il faut reconnaitre que François Legault a le vent dans les voiles. Personne à part lui ne semble à la hauteur de nous débarasser de John James Charest dans un avenir rapproché. J’ai bien peur qu’il faille vivre avec sa nouvelle troupe digne de la ligue du vieux poêle pour les prochaines années; les souverainistes n’avaient qu’à se liguer ensemble et faire preuve de plus de cohérence entre eux mais ont préféré tout foutre en l’air. La nature a horreur du vide.
Voilà. M. Goyette, c’est tout à fait ce qui se produit, les caq_adéquistes ont envahissent le vide, le néant…
Stan, le coach des Boys, de la série du même nom, pose très clairement le problème en ces termes: « Chi-tu dans marde moé là ? »
Voilà. M. Goyette, c’est tout à fait ce qui se produit, les caq_adéquistes envahissent le vide, le néant…
Stan, le coach des Boys, de la série du même nom, pose très clairement le problème en ces termes: « Chi-tu dans marde moé là ? »
On tourne tellement en rond M.Gascon; il fallait voir hier-soir à 60 minutes en 24 heures notre ministre des finances ex-député du P.Q Raymond Bachand blâmer le coup de force d’Ottawa en santé à tel point qu’Anne-marie Dussault a cru bon de lui demander si ça ébranlait ses convictions fédéralistes?
http://www.radio-canada.ca/emissions/24_heures_en_60_minutes/2011-2012/
Correction
Ray mond Bachand n’a pas été un député péquiste dans le passé mais fut directeur de cabinet du ministre du Travail et de la Main-d’œuvre du Québec (1977-1979) et secrétaire particulier au cabinet du Premier ministre du Québec (1979-1981). Lors du référendum de 1980, il a travaillé un an et demi à temps plein avec René Lévesque: il était directeur général adjoint de la campagne du Oui.
Aussi, il fut président-directeur général du Fonds de solidarité des travailleurs du Québec (FTQ) (1997-2001)
On peut dire que c’est Raymond Bachand qui a lancé Tony Accurso dans les affaires mais je ne pense pas que la Commission Charbonneua s’attarde longtemps sur ce léger détail.
François Legault est un produit du gouvernement Bouchard, ce gouvernement s’est aligné dans le conservatisme fiscal et Legault en sera l’héritier.
Et Legault augmentera les revenus d’Hydro Québec en augmentant les tarifs d’électricité c’est écrit qui comme dirait.
Lucien Bouchard est un conservateur et moralisateur à part ça qui n’a pas trouvé mieux que de trembler devant les agences de notation de New York.
Les réseaux sociaux sur internet doivent neutraliser l’option CAQ des grands médias.
La santé sera vendue comme le reste, le co fondateur d’Air Transat possible premier ministre ne croit qu’à ça l’entreprise privée. Français, santé tout sera monnayable.
Je sais que ce ne sera pas « P.C » mais la réunification des familles d’ immigrants a couté 91 milliards au Canada depuis 1991 pour l’ assurance maladie de tous ces parents et grand-parents qui arrivent a chaque année. Personne d’ eux n’ ont jamais payé un sous d’ impot et maintenant jouissent de nos cadeaux socuiaux . Un immigrant qui gagne $17,000 peut faire venir toute sa famille sur le bras de nos payeurs de taxe. et certains pays en sont champions. On devrait faire comme les australiens et faire payer.
Conseil d’administration du québec le CA.Q.OUI J’AI BIEN ÉCRIT LE CA,Q OU QUÉ,CA C’EST PLUS JUSTE ,un ralliement de gens d’affaires maintenant nous sommes en »biznusse ».
Vous avez 100 fois raison et Legault veut rien de moins (Ni de mieux) que de devenir *P.D.G*. du Québec dans son *C.A.- Québec*. À ce moment, tous les vautours qui veulent mettre la main sur la Santé, l’Éducation, nos Ressources naturelles etc. voleront (Comme Air Transat?) tous les Québécois…
M. Bouchard voit toutes les futures politiques de la CAQ dans sa boule de cristal. Faudrait que M. Legault le consulte.
Il est évident que si les coffres de l’état étaient mieux garnis et si la gestion de la maladie était mieux faites, les problèmes seraient soit amoindris, soit inexistants.
Tous les problèmes dont nous souffrons, polititquement parlant, sont de nature humaine. Ce n’est pas Newton qui a découvert ça. Nos élus ont sciemment pris les mauvaises décisions pour plaire à leurs maîtres. Au diable le bien publique. Vivent les intérêts particuliers.
»… Et surtout, il faut renflouer les coffres de l’état en allant chercher l’argent là où il se trouve : les paradis fiscaux, les échapatoires fiscaux, les banques, les multinationales, les spéculateurs de tout acabit, le crime organisé en saisissant tout leurs avoirs, etc. » Voilà ce que j’avais proposé dans mon texte plus haut.
Ou on ne change rien, mais on met plus d’argent. Ou on améliore le produit et on augmente les revenus de l’état, comme cela se faisait déjà. Je choisi la deuxième solution. C’est une question de courage politique. Quel est le parti qui aurait ce courage? Québec Solidaire. Tous les autres tergiversent.
Je suis assez d’accord avec M. Gingras sur le resserrement des lois contre les Paradis fiscaux et autres échappatoires fiscales et réductions d’impôt aux riches banques mais faut pas aller jusqu’à tuer la poule aux oeufs d’or avec Québec solidaire qui héberge le Pari communiste. Les propriétaires d’entreprises savent quand un parti très à gauche prend le pouvoir, ils ont le pouvoir de décider de créer des jobs ailleurs.
Laper correctement sur les créateurs d’emplois, parfait mais avec modération comme toutes punitions et ne pas jeter le bébé avec l’eau du bain…genre.
Correction : Le premier mot de mon dernier paragraphe doit être « Taper » et non « Laper », ce qui est très différent. S’cusez !
Il y a les slogans et il y a la réalité politique.Bien beau disserter et promettre mer et monde, lorsque la réalité nous rattrape, elle le fait de façon péremptoire et sans équivoque. La CAQ nous a abreuvé de biens belles pensées mais maintenant c’ est la dure réalité soit celle des compromis pour plaire en plus de devoir s’ expliquer sur le comment.Et c’ est là que tout risque de se jouer.
Il semble que la CAQ a due acheter l’étiquette d’ être un parti autonomiste.Ça ressemble à quoi d’ être autonomiste quand on ne veut même pas y donner du contenu? C’ est ce que j’ appele vendre son âme pour des considérations électoralistes.
Ce qui est vraiment triste la dedans c’ est que M.Legault risque fort de ne pas répondre aux nombreuses questions devant l’ absence de critiques et le vide entourant le PQ.Désolant.
On peut imposer les banques au maximum, elles ne quitteront pas le pays. Ce que l’on taxe, ce sont les profits, pas le capital.
Je ne crois pas qu’une province ait le pouvoir d’interdir les frais d’administration aux banques. Mais j’aimerais bien que cela se fasse. Que les banques aient l’honnêteté de nous offrir des taux d’intérêts moindres et qu’elles ne nous imposent pas de frais d’administration qui viennent ronger nos profits. On veut l’heure juste, pas de la poudre aux yeux, comme maintenant.
Quand aux autres domaines d’affaires, il faut analyser au cas par cas. Par exemple, Walmart devrait être saignée à blanc pour cause de mépris de tous ceux qu’elle touche. Surtout ceux qui sont en amont des clients. Ces derniers se font avoir jusqu’au trognon.
Pour ce qui est des Communistes chez QS, ne sont-ils pas une minorité? De plus, combiens parmi eux sont de la GRC, des SCRS, de la police municipale, de la police provinciale, de l’armée? Aux USA, lorsque le gouvernement décida de cesser de subventioner en catimini les Partis Communistes américains, ces derniers s’effondrèrent, faute de soutient populaire.
Québec Solidaire est le seul parti qui soit de notre bord, comme on dit dans la marine à voile. Les autres sont les pions de Corporate America.
Les Communistes au Canada sont aussi dangereux que le Bonhomme sept heure. (setter, de l’anglais to set, réparer, remettre en place) 🙂
M. Gingras écrit : «On peut imposer les banques au maximum, elles ne quitteront pas le pays. Ce que l’on taxe, ce sont les profits, pas le capital.»
Très bien mais, nos fonds de pension qui ont investi de leurs fonds dans les actions de banques, vont investir cette partie là…ailleurs ?
Et les banques, lourdement taxés sur leurs profits, ils vont continuer à prêter à la place de placer leurs dépôts à moindre taux mais dans des endroits plus sécuritaires, qu’à les prêter à ceux qui sont en affaires qui créent des emplois ?
Le simplisme des Communistes, les capitalistes au poteau, les a perdus en Russie et en Chine.
Je ne crains pas la fuite systématique des capitaux canadiens vers l’étranger sous prétexte que les profits des banques sont trop taxés. Je suis mal ce raisonnement.
Si vous craignez de taxer les banques sur leurs profits, alors imposez les actionnaires qui sont censés recevoir la plus grande part des profits de leurs investissements chez les banques. Mais je préfère taxer à la source : les banques.
De plus, il faut limiter, plafonner les salaires des membres des CA de ces banques. Cet argent est celui des actionaires, des petits épargnants. Cet argent ne leur appartient pas. Il est plus que temps de redresser la machine, de faire redescendre sur terre ces parasites qui se croient tout permis.
M. Gingras, les banques ne partiront pas si elles sont plus taxées. Elles vont se contenter de rester pour ne prêter qu’aux meilleurs risques en plaçant leur argent au gouvernement à la place de prêter aux nouvelles entreprises ou à celles qui sont plus risquées. Des banques mémères ou pépères qui ne sont plus versées vers le profit mais seulement vers la tranquillité. Nous pouvons aussi limiter la rémunération des dirigeants de ces banques, ce qui irait avec leur administration tranquille.
Leur argent ne vient pas tellement des petits épargnants, clients pas payants, qu’elles cherchent à diriger vers les Caisses Desjardins.
Vous avez une curieuse façon d’écrire sur les « parasites » dans une société capitaliste, il y a ceux qui réussissent financièrement, ceux qui sont assistés par l’état avec son filet social et la classe de travailleurs, entre les deux qui comptent sur les capitalistes qui réussissent à créer des jobs.
Les banques opèrent, versent des dividendes à leurs actionnaires qui sont souvent des propriétaires de fonds de pension, des individus, plus ou moins riches, qui investissent à la bourse, des sociétés d’État etc. Les très riches ont souvent, déjà placé « caché » leur argent, dans les Paradis fiscaux. Avant, c’était dans des coffres-forts ou enterré dans des cannes de métal au sous-sol. L’humain sait comment s’adapter.
En résumé : Les Conservateurs ont diminué l’impôt des banques mais nous n’en connaissons pas les réels motifs. Est-ce pour encourager d’autres banque à venir s’établir au Canada pour leur faire plus concurrence afin q’elles prêtent davantage aux entreprises pour stimuler l’économie canadienne ?