Nous ne sommes que le 3 janvier, mais selon une recherche du Centre canadien des politiques alternatives, depuis midi aujourd’hui, un des cent hommes les plus riches du pays «aura déjà empoché le revenu que le Canadien moyen mettra toute l’année à gagner»…
Dans ce club des 100 très sélect et très, très chic, on se tape des revenus annuels «189 fois» plus élevés que la moyenne canadienne.
Le tout, avec un écart indécent qui ne cesse de se creuser.
Dans ce club, la récolte moyenne annuelle en revenus déclarés est de $8,38 millions chacun.
Pour le reste d’entre nous, c’est plutôt $44 366.
Et combien on parie, pour ceux qui en ont encore les moyens… que dans le club des 100, contrairement à la plupart de ceux et celles qui travaillent dans la population, il est possible que l’on y paie proportionnellement peu d’impôts. Parfois presque pas. Parfois pas du tout.
Après tout, il faut bien que les fiscalistes, les tables d’impôt et des assiettes fiscales de moins en moins progressives au fédéral et au Québec servent à quelque chose…
***
(*) Le titre de ce billet reprend celui du premier vidéo québécois, mis en ligne sur twitter courtoisie de l’animateur à la Première chaîne, Stéphane Leclair.
Les riches canadiens résident principalement à l’extérieur du Québec. Même si nous expatrions tous nos riches en Ontario, nos pauvres québécois ne seront pas plus riches sauf que notre société serait plus égalitaire.
Aussi longtemps que les directeurs et les présidents seront en grande demande, ils vont encaisser même s’ils ne sont pas syndiqués pendant que les syndiqués encaissent plus que les Québécois qu ne le sont pas et qui paient des impôts pour les payer et des taxes pour payer leurs fonds de pension déficitaires.
La justice n’existe même pas entre les moins fortunés. C’est le struggle for life à tous les niveaux, même en pays communistes.
Une chance que nous avons un filet social, au Québec, qui ne laisse personne mourir de faim et/ou de froid en hiver. Ça fait toujours ça de pris.
Bonne année Mne Legault
J’aurais pu vous raconter le conte de la grenouille ébouillantée qui se laisse mourir tranquillement sans réagir mais j’ai préféré celle-ci.
Mazarin et Colbert
Si vous aimez l’histoire, vous allez adorer cet extrait.
Cet échange entre Mazarin et Colbert est d’une étonnante et cruelle actualité et pourtant il date de 4 siècles!!!! Cela mérite réflexion.
Extrait d’une conversation entre Colbert et Mazarin sous LOUIS XIV.
Colbert : Pour trouver de l’argent, il arrive un moment où tripoter ne suffit plus. J’aimerais que Monsieur le Surintendant m’explique comment on s’y prend pour dépenser encore quand on est déjà endetté jusqu’au cou…
Mazarin : Quand on est un simple mortel, bien sûr, et qu’on est couvert de dettes, on va en prison. Mais l’Etat… L’Etat, lui, c’est différent. On ne peut pas jeter l’Etat en prison. Alors, il continue, il creuse la dette ! Tous les Etats font ça..
Colbert : Ah oui ? Vous croyez ? Cependant, il nous faut de l’argent. Et comment en trouver quand on a déjà créé tous les impôts imaginables ?
Mazarin : On en crée d’autres.
Colbert : Nous ne pouvons pas taxer les pauvres plus qu’ils ne le sont déjà.
Mazarin : Oui, c’est impossible.
Colbert : Alors, les riches ?
Mazarin : Les riches, non plus. Ils ne dépenseraient plus. Un riche qui dépense fait vivre des centaines de pauvres.
Colbert : Alors, comment fait-on ?
Mazarin : Colbert,tu raisonnes comme un fromage (comme un pot de chambre sous le derrière d’un malade) ! Il y a quantité de gens qui sont entre les deux, ni pauvres, ni riches….. Des Français qui travaillent, rêvant d’être riches et redoutant d’être pauvres ! C’est ceux-là que nous devons taxer, encore plus, toujours plus ! Ceux là ! Plus tu leur prends, plus ils travaillent pour compenser… C’est un réservoir inépuisable.
Extrait du « Diable Rouge »
Le projet de loi sur les fiducies d’Edgar Bronfman
Dans un communiqué de presse publié hier, le député péquiste François Rebello affirme que la famille d’Edgar Bronfman Sr aurait bénéficié d’une décision anticipée de Revenu Canada pour transférer des actifs aux États-Unis en économisant 700 millions de dollars d’impôts
http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/economie/quebec/201106/09/01-4407458-le-projet-de-loi-sur-les-fiducies-dedgar-bronfman-reporte-a-lautomne.php
Le PQ avait déjà fait déguerpir pour l’Ontario, un paquet de riches, majoritairement anglophones avec leurs dépôts bancaires, principalement de l’Île de Montréal, après sa victoire électorale de 1976 jusqu’au référendum perdu de 1980, ce qui avait contribué déjà à réduire les différences entre les riches et les pauvres au Québec. Une autre victoire du PQ pourrait contribuer encore une fois.
M. Goyette a mis le doigt sur le bobo avec l’affaire Bronfman. Notre démocratie demande des élections et les élections se font avec des campagnes électorales et les campagnes électorales se font avec les caisses électorales et qui fournit aux caisses électorales ? Les Bronfman et compagnie, pas les pauvres qui n’ont pas l’argent requis qui donne du pouvoir pour les échappatoires dont bénéficient plus les riches.
Quelques fonctionnaires peuvent, à l’occasion, JOUIR d’enveloppes brunes et/ou de voyages et/ou de billets pour le CH ou le Maple Leaf…genre.
Partout où il y a de l’homme…
Madame Legault, je cite une de vos phrases si vraies que je lisais, il y a quelque temps (Pas textuellement, mais l’idée y est): » Si l’enrichissement individuel toujours plus grand enrichissait la collectivité, ça se saurait… » Il y a à peu près 45 ans, quand j’ai commencé à m’intéresser à la politique, les tenants de la droite dénonçaient déjà le Gouvernement qui selon eux, leur faisait payer trop d’impôts, alors que nous savions tous qu’ils en payaient très peu, proportionnellement à la classe moyenne. Leur message et leur situation sont les mêmes aujourd’hui…
Encore une fois: « Merci et Bonne année! »
Des millions d’électeurs votent. Pourtant il n’y a pas de millions de milionaires. Cependant, la fiscalité est faite en faveur d’une poignée, quelques milliers d’hommes d’affaires, banquiers, financiers et autres parasites.
La justice voudrait que les élus qui sont portés au pouvoir par des millions écrivent des lois qui favorisent les millions d’électeurs. Mais tel n’est pas le cas. Les milliers de gens riches jouissent d’une fiscalité qui protège leurs revenus. Les salariés, eux, contribuent aisément car leurs activités économiques sont simples. Elles sont faciles à contrôler. Tandis que les hommes d’affaires, eux, ont des activités complexes qui permettent de noyer le poisson dans la brume et le brouillard de leurs agissements.
Je sais qu’il existe des hommes d’affaires honnêtes. Il y en a même un parmis nous, M. Drouin si ma mémoire est fidèle à cette heure. Mais j’ai connu personnellement des propriétaires de maisons de rapports qui ne s’embarassaient d’honnêteté. Ce sont nos élus qui leur ouvrent les portes de la malhonnêteté en créant des lois qui leur font la vie belle.
La légende veut que le père Irving ait menacé ses enfants d’être déshérités si jamais un d’entre eux était assez maladroit pour réussir à payer une seule cenne d’impôt. Pas en étant malhonnête. Non. Mais en ignorant les échapatoires que les législateurs sympathiques avaient créés à cette fin. M. Irving n’était pas malhonnête. Non! Il a été bien servi par Ottawa et les Provinces Maritimes. C’est ce à quoi sert la caisse électorale : retours d’assenseurs.
On ne peut pas tous être pauvres…!
Mais si on continu à travailler fort comme ça on va bien finir par y arriver…
Et dire que si l’on regarde du côté de l’Inde et de l’Asie c’est un autre cas de figure: population très jeune, une économie qui roule et des entreprises plus dynamiques.
Ici trop de vieux conservateurs et de vieux grincheux comme moi.
Mais je ne lâcherai pas le Voir et le Devoir pour l’Hindustime et le China news pour autant.
Bonne Année madame Legault!
M. Gingras écrit : «Cependant, la fiscalité est faite en faveur d’une poignée, quelques milliers d’hommes d’affaires, banquiers, financiers et autres parasites.»
Oui et aussi en faveur de tous ceux qui ne paient pas du tout d’impôt parce qu’ils ne gagnent pas assez cher, ils parasitent aussi l’État itou. Ils contribuent quand même quand ils achètent avec les taxes sur leurs achats.
Les projecteurs doivent être pointés sur les richards qui parviennent à cacher leurs revenus dans des paradis, refuges fiscaux. On y trouve des milliards de $ qui devraient garnir les coffres de l’état et ainsi contribuer au filet social. Non seulement jouissent-ils de faveurs fiscales, grâce aux élus fédéraux et provinciaux, mais ils parviennent à thésoriser à l’extérieur du pays. Je trouve cette situation révoltante.
Les pauvres dépenses 100 % de leurs revenus. Et, comme vous dites, contribuent a enrichir l’état, modestement, en payant les taxes inévitables.