L’exode se poursuit.
Pendant que les noces ADQ-CAQ se préparent nonobstant l’opposition de certains dissidents adéquistes, le PQ perd un autre député.
François Rebello passe à la CAQ.
Pourtant, la nouvelle est peu surprenante.
Même Pauline Marois devait s’y attendre depuis un bon bout de temps…
Et nombreux furent ceux au Parti québécois à peiner à croire la profession de foi de M. Rebello faite en décembre à l’effet qu’il restait au PQ «par conviction».
C’est que M. Rebello était un des premiers «jeunes» lieutenants de François Legault – ces jeunes loups de la relève – lorsque ce dernier était ministre au Parti québécois et que ses ambitions de chefferie étaient amplement connues.
Et M. Rebello était certes, à cette époque, un de ses plus fidèles collaborateurs et organisateurs.
Pour la chef péquiste, aussi peu étonnant pour les initiés que soit ce passage à la CAQ, il n’en sera pas moins dommageable en ce qu’il signale la poursuite de l’hémorragie au sein de son caucus.
En cela, la question se posera invariablement: qui sera le prochain ou la prochaine?
Ce départ trahit également le «pari» que font aussi les transfuges. À savoir qu’ils auraient de meilleures chances d’être réélus sous la bannière caquiste… et qui sait, en extra, la possibilité d’être éventuellement au pouvoir. Une impossibilité absolue sous la bientôt défunte ADQ, et une impossibilité virtuelle au PQ.
***
Chef «nationaliste» recherché…
En fin d’après-midi, on faisait état d’une lettre de M. Rebello à paraître dans La Presse de demain. mardi.
(Pour la lire tout de suite, c’est ici.)
Quelques extraits: «je choisis le chef nationaliste le plus susceptible de battre le Parti libéral» (…) Je choisis le meilleur premier ministre pour bâtir notre avenir (…) Force est de constater que la stratégie souverainiste n’a pas fonctionné».
Or, d’aucuns avanceraient que le problème est plutôt qu’au PQ, depuis 1996, il n’y a PAS eu de «stratégie souverainiste»… Mais ça, c’est une autre histoire…
Pour Jean Charest, dont les départs de certains députés ou ministres attendront sûrement le déclenchement des prochaines élections, c’est une nouvelle qui se prend tout de même assez bien…
***
Un caucus neuf de neuf députés…
Pour François Legault et son discret partenaire – Charles Sirois -, c’est une prise de plus pour un premier caucus caquiste informel.
Un caucus dont les membres sont au nombre de 9, en date d’aujourd’hui: Gérard Deltell, Sylvie Roy, Janvier Grondin, François Bonnardel, Marc Picard, Éric Caire, Daniel Ratthé, Benoît Charette, François Rebello.
Quant aux règles de l’Assemblée nationale, elles édictent que pour être reconnu comme «groupe parlementaire», un parti politique doit: 1) soit avoir fait élire au moins 12 députés lors des plus récentes élections générales; 2) soit avoir obtenu au moins 20% des voix.
(Avec accommodement temporaire pour la durée de cette législature-ci pour un groupe ayant fait élire au moins 5 députés ou obtenu au moins 11% des voix).
Or, les neuf députés ci-haut nommés n’ont pas été élus sous la bannière caquiste. La CAQ, bien évidemment, n’existait pas en décembre 2008. Et donc, neuf députés rescapés d’ici et là, ça irait certes pour former une équipe de baseball… Mais pour ce qui est d’être un groupe parlementaire reconnu, c’est à suivre sur cette question dans la mesure où si une demande venait à être faite en ce sens par la CAQ, il resterait encore à voir ce qu’en déciderait le président de l’Assemblée nationale face à la fusion ADQ-CAQ doublée de l’arrivée de transfuges péquistes et indépendants dans cette nouvelle entité – une situation fort complexe, en termes parlementaires… C’est le moins que l’on puisse dire.
***
Pour ce qui est des électeurs, combien auront de plus en plus l’impression de voir Mme Marois comme la capitaine d’un Titanic politique et François Legault, comme son iceberg?
Comment liront-ils une dynamique politique où des députés sont de plus en plus nombreux à sauter d’un parti à l’autre… que ce soit ou non par conviction?
Et quel impact supplémentaire cela aura-t-il quant au fossé qui se creuse de plus en plus entre l’électorat et sa classe politique?
Goutte à goutte…le supplice machiavélique politique.
Ce supplice de la goutte d’eau administré à Mme Marois qui doit bien être rendue au bout du rouleau.
Voila un coup qui pourrait bien être fatal pour Mme Marois. J’aurais préféré voir Rebello joindre les rangs de Aussant, Il me semble que la logique, ou du moins l’image que je me faisait de l’individu, aurait été mieux respectée.
Dans mon esprit, Rebello est donc un arriviste plus intéressé par sa propre promotion que par les intérêts de la nation. Nous savons donc à quelle enseigne il crèche et ça me déçoit vraiment.
Ulysse avait d’abord pris la précaution de se faire attacher au mat de son navire afin que son équipage, dont il avait bouché les oreilles, ne succombe pas au chant des sirènes. Rebello aurait été bien avisé de s’inspirer de cette mythologie. Cet arriviste n’a certainement plus ma confiance.
Normalement, ça devrait donner le coup de grâce à Mme Marois qui devrait ainsi laisser la place à M. Duceppe qui aurait ainsi le plaisir de présider à la déconfiture du PQ après celle du Bloc, en un an. Un genre de record mondial qui devrait paraître dans tous les livres d’histoire. M. Rebelle se déclare maintenant plus vert que séparatiste, ce qui devrait mieux protéger ses chances de se faire réélire, ce qui n’aurait pas été le cas avec le PQ ou l’ON de M. Aussant.
Les prochains sondages, s’ils sont défavorables au PQ, devraient river le clou de Mme Marois, comme chef de ce parti mais un miracle est toujours possible et sa détermination de demeurer au poste de combat…assez surprenante et presque infinie…merci.
Le PQ n’a pas trop l’air de savoir pourquoi il en est rendu là. Ce parti est sous le choc, surpris, atterré, décontenancé, dépassé. Il ne saisit pas du tout que son choix de séparer le Québec du Canada sans association préalable, à la Lévesque, ça ne marche pas, même si l’objectif est reculé pour montrer que ce parti, à la place de changer son objectif constitutionnel, aime mieux se planter solide. Ça, c’est de la foi qui devrait transporter les montagnes mais pas les fédéralistes ni les souverainistes qui veulent, quand même, RESTER DANS LE CANADA. Il n’en reste pas assez qui veulent en sortir…coûte que coûte.
Depuis 1996, la PQ n’a pas été souverainiste. C’est lassant de devoir tout le temps rappeler les faits:
– Bouchard: ne rien faire, ne pas en parler tant que n,arrive pas les « conditions gagnantes » (un peu attendre pour se présenter aux élections que la population décide, spontanément, de voter pour un parti qui ne fait pas campagne et ne présente même pas de candidats); en même temps qu’on démolie l’État québécois
(Rappel: Legault est le dauphin de Bouchard, alors toute ressemblance entre leurs positions n’est pas fortuite)
– Landry: continuation de la politique de Bouchard (on attend plutôt « l’assurance morale de gagner »)
– Boisclair: s’est rappelé 2 semaines avant le vote qu’il était censé être souverainiste (ses militants l’avait délaissé et il devait les rameuter en dernière minute)
– Marois: « gouvernance souverainiste », on prévoie rapatrier les pouvoirs un par un, mais sans trop préciser quelles sont les priorités et s’il y a un échéancier
Bref, un manque de clarté flagrant. Pas surprenant que plusieurs s’ennuient de Parizeau: « Un vote pour le PQ, c’est un vote pour la souveraineté ». Sans se lier les mains en imposant une stratégie trop détaiilée, ça reste clair et direct.
Normalement, ça devrait donner le coup de grâce à Mme Marois qui devrait ainsi laisser la place à M. Duceppe qui aurait ainsi le plaisir de présider à la déconfiture du PQ après celle du Bloc, en un an. Un genre de record mondial qui devrait paraître dans tous les livres d’histoire.
Les prochains sondages, s’ils sont défavorables au PQ, devraient river le clou de Mme Marois, comme chef de ce parti mais un miracle est toujous possible et sa détermination de demeurer au poste de combat…assez surprenante…merci.
Le PQ n’a pas trop l’air de savoir pourquoi il en est rendu là. Ce parti est sous le choc, surpris, atterré, décontenancé, dépassé. Il ne saisit pas du tout que son choix de séparer le Québec du Canada sans association préalable, ç ne marche pas, même si l’objectif est reculé pour montrer que ce parti, à la plaxce de changer son objectif constitutionnel, aime mieux se planter solide. Ça, c’est de la foi solide qui devrait transporter les montagnes mais pas les fédéralistes ni les souverainistes qui veulent, quand même, RESTER DANS LE CANADA.
Mme Legault, il est à se demander si la création de la Caq par François Legault ne serait pas finalement une excellente idée ? En ce sens qu’elle départage clairement les acteurs politiques selon leur idées et intérêts. Le PQ, devenu une nébuleuse politique depuis 1996, serait-il à une croisée des chemins où seuls les intérêts supérieurs du Québec feront à nouveau la raison d’être de ce parti, tout comme lors de sa création en 1968 ?
Est-il souhaitable que les opportunistes, affairistes, carriéristes et tous les ronds-de-cuir de la politique au Québec joignent un parti de « verra » ? Est-il souhaitable que cette classe politique de bas étage se retrouve réunie enfin dans un seul parti ?
Nous aurons lors des prochaines élections le choix entre élire un(e) député(e) magouilleur(e) (PLQ), « verra » (CAQ), colonisé autonomiste-provincialiste (PQ) et quasi-socialiste-souverainiste (QS).
N’est-ce pas vermouilleux…oups…merveilleux pour une médiocratie ? .
Voilà ce que la CAQ démontre par son arrivée dans le paysage, le degré d’opportunisme des politiciens, leur caractère veule, la capacité intrinsèque des politiciens de se vendre au plus offrant. Trois députés péquistes ont rejoint la CAQ et tout le caucus adéquiste prêt a encourager au rouleau compresseur la fusion d’écrasement de l’ADQ au profit de la CAQ.
Le système politique britannique est rendu au bout du rouleau, ces députés élus nous représentent mal. Quant à Pauline Marois, elle est hors jeu. Les députés fidèles au PQ doivent retirer leur confiance à Mme Marois au conseil national de janvier si ce n’est avant.
Bernard Drainville a envoyé en décembre des courriers à des citoyens qui lui ont écrits. Un courrier standard qui n’en n’exprimait pas moins des intentions de réforme de la politique proposé au Conseil national. Bernard hey Bernard? Le bâteau du PQ coule à pic. Abandonne ta loyauté -infantilisante- envers P.Marois.
Actuellement, Hochelagua-Maisonneuve vieux château fort péquiste voterait CAQ ou QS.
Pour le reste, il y a des électeurs péquistes d’hier qui ne voteront pas à la prochaine élection. Pourquoi encourager l’aveuglement politique d’une chef suicidaire et incompétente!
Je comprends votre point de vue M. Bouchard et j’en partage une très large partie. Mais les députés ne désertant pas le bateau péquiste ne pourront pas être perçus comme des vire-capots. Ils pourront donc se présenter la tête haute même si le PQ implose comme il semble bien être en train de le faire. Au moins ils pourront dire qu’ils ont été fidèles à leurs électeurs qui ont votés pour un candidat ou une candidate péquiste.
M. Bouchard, si M.Duceppe, qui vient de se faire planter au fédéral par des inconnus, remplace Mme Marois comme chef du PQ, est-ce que vous pensez que M.Rebello et les autres vont retrer au logis du PQ et que ça va freiner l’élan de la CAQ ?
Une campagne électorale reste ouverte aux revirements possible.
Et Gilles Duceppe ou n’importe qui d’autre ne peut faire pire sinon mieux que Mme Marois.
De la même façon que si Khadir était chef du PQ, on se doute que la perception du PQ, parti fondé par René Lévesque retrouverait des couleurs parce qu’à l’ère du clip de 10 secondes au bulletin de nouvelles, la maladresse ou le leadership défaillant s’écrase. Celle de P.Marois.
M.Rebello a montré que l’intérêt personnel de député dépasse toute conviction personnelle. En lisant sa lettre on le sent empêtré par la souveraineté ne trouvant mieux que de réciter le catéchisme de Legault sur les PME québécoises à construire avant toute souveraineté véritable conversion donc sans retenue envers la CAQ de la part d’un individu qui a déjà tenu une chronique dans Voir qui se voulait pratique mais tout de même plus inspiré.
La conversion de Rebello n’a rien avoir avec celle Paul de Tarse qui aurait rencontré l’illumination chrétienne sur le chemin de Damas abandonnant sa foi juive d’alors!! Rien de comparable.
Reprise pour la ponctuation.
En lisant sa lettre on le sent empêtré par la souveraineté ne trouvant mieux que de réciter le catéchisme de Legault sur les PME québécoises à construire avant toute souveraineté véritable. Conversion donc sans retenue envers la CAQ de la part d’un individu qui a déjà tenu une chronique dans Voir qui se voulait pratique mais tout de même plus inspiré.
Encore un peu et on se bousculera à la porte… de sortie!
Ce sera alors le retour au vieux latin. Le mot EXIT deviendra un mot de «passe» (dans tous les sens du terme)!
JSB
François Rebello n’est qu’un arriviste, à qui il ne restait que la politique de bas étage, pour se trouver une job.
En d’autres termes : c’est un nul.
Il a été parachuté dans le comté de LaPrairie, parce qu’il était membre de l’exécutif national du PQ. Et les membres, ahuris, de l’exécutif péquiste de ce comté, où Rebello, n’a jamais daigné habiter, l’ont laisseé passer comme une balle. Il a hérité d’un comté « clé en main ». Depuis son élection, il radote, et se gargarise avec sa prétention de rallier les jeunes, et celle d’être écolo…
Rebello s’est joint à la CAQ, uniquement pour tenter de devenir ministre, au cas où cette sinistre formation politique de droite venait à prendre le pouvoir.
L’arriviste et imposteur Rebello va se casser les dents.
Et c’est pour le mieux !
M. Notredame
La sortie de tous ces députés du PQ ver la CAQ, qui repousse l’idée de séparation à la prochaine génération, montre que l’objectif de la souveraineté simple du Québec « se sortir du Canada » sans association préalable, repousse pas mal plus qu’il n’attire les Québécois.
Il y a bien l’ON de M. Aussant qui espère enthousiasmer les Québécois avec cette option constitutionnelle, en en parlant tout le temps mais, son parti ne lève pas encore dans les sondages, malgré tout le support du couple Parizeau-Lapointe. Mme Lapointe a même pris sa carte de membre, il y a plusieurs semaines.
Votre expression, «la souveraineté simple du Québec « se sortir du Canada »» est simpliste, malveillante et perverse.
Je suis souverainiste et ma préoccupation première n’est pas de «sortir du Canada». En tant que souverainiste je vise à ce que le Québec exerce simplement tous les pouvoirs inhérents à un pays libre. Aussi, mon objectif souverainiste ne vise pas plus à nous «sortir du Canada» qu’à nous «sortir» des USA par exemple. Si vous n’êtes pas en mesure de voir la différence entre ma vision et la votre, c’est que vous faites preuve d’une obstination regrettable.
Votre persistance à répéter ce discours tordu et fielleux démontre bien votre incapacité à apporter des arguments logiques et rationnels pouvant soutenir votre pensée fédéraliste. Cela ne me surprend guère puisque les arguments des fédéralistes pour contrer l’idée souverainiste ont toujours été basés sur l’idée saugrenue et réductrice que « hors de la fédération, point de salut !»
L’aveugle politique que je suis n’a jamais perçu Gilles Bousquet comme un fédéraliste. Il est un souverainiste déçu, épuisé, blasé, un tantinet désespéré.
Je pense que si le gouvernement Harper continue à être UN CORPS ÉTRANGER ET DÉRANGEANT par rapport à la québécitude, par rapport aux aspirations québécoises, de nombreux Québécois pourraient souhaiter SORTIR ENFIN DU CANADA.
Si jamais un OUI SOLIDE finissait par triompher, ce serait parce que des millions de Québécois auraient fini par choisir la liberté et l’indépendance. Mais une foultitude de raisons et de motivations expliquerait ce OUI. Certains, depuis longtemps, veulent se donner enfin un pays. D’autres veulent quitter enfin le Canada.
La discussion sur la souveraineté peut être sereine et rationnelle. Je perçois bien le discours d’Anonymus mais j’apprécie les «recherches» de Gilles Bousquet.
JSB, souverainiste fatigué, désireux de ne pas vivre dans un pays gouverné par Harper
Vous avez très probablement raison, Monsieur Baribeau, en qualifiant M. Bousquet de «souverainiste déçu».
L’anonyme M. Anonymus est pour sa part dans le champ. Très creux dans le champ, et se permet – de surcroît! – de distribuer des qualificatifs méprisants et déplacés.
Tout le monde peut à l’occasion se tromper, certes. Mais, même lorsqu’on aura raison, l’insulte et le mépris nous mettront toujours dans notre tort.
Qui est le vrai Rebello ? Celui qui travaillait avec les Curzi, Drainville, Maltais, Blanchet ?
Est-ce celui qui travaillera avec les Bonardel, Deltell, Caire ?
Comment une personne peut-elle être éclectique à ce point ? Réponse : sans doute grâce un très important opportunisme politique qui le pousse à surfer sur la vague caquiste. C’est à croire que Rebello aurait bien aimé être candidat NPD mais il n’avait sûrement pas vu venir la vague orange.
Madame Legault,
Pour ceux et celles qui croient que Gilles Duceppe devrait remplacer Pauline Marois pour devenir le sauveur du PQ auraient intérêt à y regarder bien comme il faut.
Le PLQ et les médias auront immédiatement l’idée de soulever le passé « communiste » de monsieur Duceppe et sa tentation de coalition avec le PLC de Dion et le NPD de Layton, deux supra fédéralistes ainsi que l’image qu’il a donné le 2 mai 2011 d’un vieux chef abattu qui rentrait dans ses terres n’aideront certainement pas à soulever les foules et à propulser le PQ au pouvoir.
La descente aux enfers du mouvement souverainiste du Québec ne semble pas terminer, mais……c’est au fond du puits que l’on commence à voir les étoiles…(Je ne me rappelle plus qui a dit cela!)
Je partage votre opinion que Duceppe n’est pas l’homme de la situation pour remplacer Marois. Mais pas du tout pour les raisons que vous invoquez (qui sont ridicules cela dit en passant).
Tous les arguments propagandiste anti-Duceppe que vous présentez ont déjà largement utilisés, tant par le PCC que par le PLC. Rien de nouveau et cela n’empêche pas les sondages de donner Duceppe largement gagnant sur Legault.
Mais simplement parce qu’il faut se sortir du syndrome du « sauveur », aussi bien nous les Québécois que les péquistes.
Depuis le départ de Parizeau, tous les chefs qui se sont succéder ont été des « sauveurs » (Bouchard, Landry, Boisclair, Marois). C’est pratique un sauveur, ça évite de croire qu’il faut se remettre en question. Mais ça ne règle rien.
De la même manière que le Québec avait vu en Bouchard un « sauveur ». Puis en 2003, Charest devait être un « sauveur » (On nous disait: « Il ne peut pas faire pire que Bouchard »).
Le problème au PQ n’en est pas un de souveraineté, mais bien de gouvernance. Il faut sortir du modèle où la direction (comme un CA) décide de tout et dicte la « ligne de parti » en fonction des « études de marché » et sans consulter, ni ses militants, ni même son caucus, les réduisant au statut de simples employés (spécifiquement des agents de marketing).
C’est flagrant au PLQ (mais comme cela fait partie de la « culture » du parti, ça ne semble pas posé de problème aux députés). Ça pose problème au PQ (parce que c’est à l’opposé de ses traditions fondatrices). C’était encore pire à l’ADQ et c’est carrément affiché à la CAQ (même les candidats doivent envoyer leur CV à la direction (Sirois et Legault) qui va les passer en entrevue avant de les engager et de les nommer).
Magnifique phrase de P. Lagassé:
***«Mais simplement parce qu’il faut se sortir du syndrome du « sauveur », aussi bien nous les Québécois que les péquistes»***
C’est tellement vrai que je reste coi!
JSB
Si la CAQ est portée au pouVoir, comment un souverainiste comme M. Rebello pourrat-il défendre la position québécoise et réclamer des gestes concrets par exemple concernant les jeunes contrevenants sans devoir parler de la constitution canadienne qui nie au Québec le droit de légiférer dans le sens de ses valeurs ? Même question concernant l’assujettissement du secteur bancaire à la loi 101. Idem pour l’environnement mis à mal par l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta.
J’ai bien hâte de voir Rebello le souverainiste défendre la position québécoise sur de nombreux sujets régis par la constitution canadienne. Imaginez-vous qu’Ottawa, avec la CAQ au pouvoir pour dix ans, refusant carrément de parler de constitution acceptera cette espèce de trêve unilatérale ?
Rebello à l’occasion de Noël a sûrement trop écouté «Les anges dans nos campagnes» qu’il est tombé dans un navrant et puéril ANGÉLISME.
M. Anonymys m’écrit : «Votre expression, «la souveraineté simple du Québec « se sortir du Canada »» est simpliste, malveillante et perverse.»
L’idée est d’être concret parce qu’autrement, les Québécois interprètent les choses de façon différente.
L’idée n’est pas d’être simpliste mais concret : Est-ce que nous désirons que le Québec sorte du Canada ou : Serons plus ou moins souverains dans le Canada. Nous nous sortons du Canada ou pas. M. Lévesque ne voulait pas nous sortir du Canada, c’est pourquoi il ne voulait pas de Bourgault. M. Bourgault, par contre, voulait nous sortir du Canada dans Vive le Québec libre de De Gaulle.
Vous, M. Anonymus, est-ce qu vous voulez que le Québec continue ou pas de faire partie du Canada ? Si la réponse est NON, ça veut dire très clairement que vous voulez sortir le Canada du Québec. C’est pas très compliqué à écrire. Est-ce que vous êtes un Lévesque ou un Bourgault ?
Faut pas avoir peur de la clarté, de tous les côtés.
Excellente réponse, Gilles Bousquet!
J’ajoute que cela me déplaît de «discuter» avec des ANONYMES. Dans «Le dictionnaire historique de langue française» (Le Robert), on dit que le mot a commencé à être utilisé lors de la Renaissance et que cela signifie «sans nom» ou, plus souvent «dont on ignore le nom propre» et «qui cache son nom ou son auteur».
Depuis 1901 on peut même dire «S’ANOMYSER» (devenir anonyme). Il semblerait qu’André Gide ait été le premier à utiliser ce verbe.
Je ne cherche ni noise ni querelle mais je valorise le respect dans les débats. Si une personne veut se montrer pamphlétaire (j’aime beaucoup les pamphlets), il y a d’autres lieux pour crier, hurler ou attaquer vitrioliquement. On peut être souverainiste sans être borné, dogmatique ou méprisant. En démocratie, certains veulent la souveraineté et d’autres n’en veulent pas.
JSB
JSB
Si je vous comprend bien, M. Bousquet, pour vous être souverain ça n’a rien de concret.
Pour le prisonier, la liberté ce n’est pas concret. Il lui suffirait d’être sorti de prison. Si c’est ce que vous croyez vous devriez demander à ceux qui jouissent d’une «liberté conditionnelle» avec de fait plusieurs conditions à respecter. Ils sont sortis de prisons mais sont-ils libres ? Allez demander à Robert Latimer ce qu’il en pense.
Le Québec est en liberté conditionnelle . Il n’est pas souverain.
Si le Québec était souverain je n’aurais aucun problème à négocier librement une forme de partenariat ou d’union comme tous les pays de l’UE à laquelle ils ont, d’une façon souveraine adhéré.
Si vous êtes incapable de réfléchir sur des concepts subtils et un peu plus complexes qu’un oui ou qu’un nom, si vous ne voyez l’univers qu’en blanc et noir sans aucune place pour la nuance, vous me faites pitié. J’ai connu des aveugles qui voyaient le monde beaucoup mieux que vous. Tout comme il n’y a pas de pire sourd que celui qui ne veut pas entendre, il n’y pas de pire aveugle que celui qui ne veut rien comprendre. Vous en êtes la preuve vivante. En plus je trouve que vous faites de pitoyables efforts de réflexion pour finalement n’aboutir qu’à une pensée manichéenne, en noir et blanc en plus.
J’écoutais Sylvain Gaudreau député péquiste en entrevue avec Paul Arcand ce matin et comme l’animateur lui-même j’étais abasourdi par le manque d’honnêteté de ce péquiste dont le discours consistait à varloper les démissionnaires et les transfuges vers la CAQ en les démonisant et les traitants d’opportunistes. Pas un mot sur l’opportunisme électorale de sa chef Pauline Marois dans la saga de l’amphithéâtre de Québec, opportunisme crasse qui serait la goutte qui aura faite déborder le vase déjà plein face au leadership déficient de celle-ci depuis son arrivé a la tête de ce parti et de son immense impopularité chez les électeurs du Québec ! Plus déconnecté que cela de la population du milite a l’ADQ !
Que des péquistes quitte le bateau par opportunisme pour leur carrière personnelle ou par principe comme les démissionnaires avant eux le premier problème du PQ demeure et demeura Pauline Marois ! Cette femme est tellement entêtée qu’elle préfère couler le bateau avec elle plutôt que de laisser le gouvernail à un autre capitaine et ses petits matelots fidèles et inconscients font aussi parti du problème.
Les gens qui font du Duceppe bashing me font bien rire ! Actuellement le PQ se dirige vers un mur de briques des plus étanches et nos valeureux autonomistes du PQ se permettent de regarder celui qui pourrait permettre a ce parti de sortir la tête de l’eau du haut de leur orgueil démesuré, le même orgueil qui alimente l’entêtement de Pauline Marois !
M. Bousquet de ce blogue est un péquiste dont les fédéralistes de ce blogue en ont fait un allié et ce n’est pas peu dire. Et je comprends très bien que nos fédéralistes ne veulent aucunement que Pauline Marois lève les pattes car avec elle le parti risque la pire débandade depuis qu’il existe et en cela Pauline devient aussi une alliée importante pour un Canada Uni !
@JSB
Vous me faites bien sourire avec votre commentaire concernant ceux qui souhaitent rester anonymes. J’aurais pensé que le sociologue des médias que vous dites être serait plus ouvert et respecterait la liberté de celles et ceux qui souhaitent demeurer anonymes. D’ailleurs je vous mets au défi de connaitre la vraie identité de celles et ceux qui écrivent ici. Votre malaise me semble quelque peu affecté et de bon ton.
Certains se définissent d’abord par leurs diplômes universitaires. Grand bien leur en fasse. Personnellement je reconnais la valeur d’une personne d’abord par ses idées et la rectitude de sa pensée. Je honni celles et ceux qui recourent systématiquement aux sophismes pour démontrer leurs points de vue. C’est sans doute chez-eux un réflexe pour masquer leurs propres limites.
Alors je n’aurai aucun malaise à discuter avec vous de concepts et d’idées s’ils sont intelligents et qu’ils ne s’appuient pas sur des sophismes ou des mensonges. Comme ce n’est pas généralement votre cas, je serai toujours ouvert à échanger avec vous-même si désaccord il y a, auquel cas, je n’hésiterai pas à, poliment mais sans la langue de bois, appeler un chat un chat.
J’ai l’intuition que nous avons grosso modo le même âge. Croyez-moi je suis toujours heureux de voir émerger une idée nouvelle, un concept pas trop usé. Alors, si vous en êtes encore capable, surprenez-moi cher sociologue. Il est rare que des écrits ou des pensées intelligentes le fassent encore.
Enfin je vous rapellerai que comme le disait un certain personnage, le scandale est d’abord dans l’oeil de celle ou de celui qui regarde.
Sur ce, au plaisir de vous lire même si, réciproquement, j’entretiens peu d’espoir de trouver grâce chez-vous.
A.
Je serai heureux et ravi de débattre avec vous. L’anonymat est secondaire mais je tenais quand même à passer mes petites remarques sans importance majeure ou déterminante.
JSB
La députée fédérale Lise St-Denis quitte le NPD pour se joindre au PLC
Voici ce que disait Simon-Pierre Diamond alors qu’il était député adéquiste à propos des deux transfuges qui ont quitté le parti:
« Des gens qui se donnent au plus offrant, on en voit souvent au centre-ville, tard le soir, mais au parlement, des gens qui font le trottoir, on en voit très, très, très rarement. » Octobre 2008, lors des départs des députés adéquistes André Riedl et Pierre-Michel Auger, passés au PLQ.
Le 31 mai 2010, il a décidé de changer d’allégeance politique et il est nommé candidat pour le Parti libéral du Québec à l’élection partielle de la circonscription de Vachon. Le 5 juillet 2010, il perd l’élection dans Vachon.
La députée fédérale Lise St-Denis quitte le NPD pour se joindre au PLC
La liberté d’expression devrait exister même dans l’identification du nom utilisé.
On a eu droit à la saga de M Drouin et de son locataire * cette situation n’était pas de nos affaires.
Anonymus bienvenue dans le club.Moi je ne vois rien de dérangeant dans votre identité.
Ce qui est important est la pensée .
Merci à Réjean Asselin.
Oui s’il fallait que Pauline parte ? Oh ce serait dérangeant pour les fédéralistes..
Merci Mme Thibaudeau,
Je ne pouvais résister plus longtemps au plaisir d’échanger avec les membres de «ce club» dont certains membres sont très viriles ;-0 !
J’espère que pourrai tenir mon bout avec dignité et parfois humour.
A.
Je vais surprendre M. Réjean Asselin, je suis assez d’accord avec son dernier commentaire sur des souverainistes qui aident le fédéralisme canadien en tenant compte du fait que, plus les Québécois sont confortables dans le Canada, moins ils désirent en sortir et…qui a amélioré le plus la place du Québec dans le Canada, ce qui a rendu les Québécois relativement confortables ? Messieurs Camil Laurin, René Lévesque, Jacques Parizeau et Gilles Duceppe.
Si Mme Marois ou M. Duceppe ou un autre chef péquiste prend la tête du PQ et continue d’améliorer la place du Québec, pendant qu’il est encore dans le Canada, est-ce que ça va donner plus le goût aux Québécois de se séparer du Canada, M. Asselin, selon vous ? .
Si M. Legault avec sa CAQ gagne les prochaines élections et améliore le Québec, pendant qu’il fait partie du Canada, est-ce que ça va créer de nouveaux séparatistes ou si, le Québec, ayant prouvé qu’ils se développent bien dans le cadre canadien, les Québécois vont simplement s’en trouver satisfait pour ne pas oser ou rêver de s’en séparer ?
L’affaire Rebello m’amène à souhaiter un changement dans nos lois. J’aimerais bien que lorsqu’un député, un élu, souhaite changer de parti politique, il devrait être obligé de revenir devant l’électorat et faire entériner par les citoyens sa nouvelle orientation politique.
Ne pas le faire est une forme de trahison envers l’électorat. Si une telle obligation était faite, et je suis certaine que la population approuverait une telle mesure, plusieurs transfuges y penseraient par deux fois avant de virer leur capot.
P.s. Un excellent film semble-t-il mérite d’être vu. Tiré du roman de John le Carré : La taupe
M. Bousquet ! Comme d’ habitude vous faites dans la démagogie !
Prendre les propos d’ un autre et les déformer a votre avantage est un petit jeu passé-date en ce qui me concerne ! Mais je vous comprend un peu étant donné le peu d’ arguments valables que vous pourriez avoir pour contredire les miens !
Je ne parle pas des » souverainistes » qui aident le fédéralisme canadien mais plutôt des » pseudo-souverainistes » comme vous semblez l’être même en étant membre du PQ !
Avec humour, je suis une fan d’humour, je vous dis : attention de ne pas chicaner M. Bousquet trop ardemment, monsieur JSB va s’en prendre à vous. Mais vous avez la vue perçante. Au fait avez-vous lu le roman de John le Carré dont on vient de faire un film : La taupe. C’est un classique du roman d’espionnage semble-t-il. Comme quoi on n’invente rien.
Cher Anonymus, j’aime bien que l’on me «picosse» gaiement, à l’occasion. En fait, ce que j’apprécie chez Gilles Bousquet, c’est qu’il donne l’impression d’être un chercheur jamais épuisé. C’est, bien sûr, un fouilleur tourmenté et indécis. Mais je l’aime bien, tout comme je commence à apprécier votre manière et votre matière.
JSB
Anonymus
Vous savez très bien prendre votre place et dire ce qui est .
Donc encore une fois bienvenue dans ce blogue.
Il y a de tout même des amis ( E) .
M. Asselin, si, en plus de nos représentants souverainistes qui aident le fédéralisme, en améliorant la place du Québec et des Québécois…dans le CANADA, et que les « pseudo-souverainistes » aident le fédéralisme aussi, qui donc va aider les séparatistes qui ne sont que 12 %…réellement, des vrais ?
Votre réflexion est d’une profondeur et vos questions sont tellement pénétrantes qu’après en avoir pris connaissance je me retrouve face à l’abime incommensurable de mon ignorance. Vous avez sûrement dû faire de la politique. Sinon il n’est jamais trop tard pour commencer.
P.S. avez-vous vu le film, La taupe ? Excellent fils semble-t-il qui devrait vous intéresser beaucoup. Ça parle d’espionnage, d’agent dormant et d’infiltration …
J’ai lu plus tôt ce matin, sur le Devoir, que M. Bousquet était scripteur pour le Festival Juste pour rire.
Il faudrait peut-être prendre ses propos avec un grain de sel.
F. Hébert, si vous trouvez que mes propos n’ont pas de sens, pas de problème, prenez-les avec un grain de sel mais je crois qu’ils sont tellement évidents, qu’il est difficile de les nier, après une simple réflexion.