Aussi dans Le Devoir de ce matin, Danic Parenteau – professeur adjoint au Collège militaire de Saint-Jean -, signait une réflexion intéressante sur la question de la souveraineté.
À savoir sur ce qui se passe, dans le monde de la realpolitik, pendant que cette dernière peine de plus en plus à être portée, clairement, par un véhicule politique majeur.
Le mot lui-même, d’ailleurs, on l’entend de plus en plus souvent utilisé en référence à la «souveraineté canadienne» qu’à celle, souhaitée ou non par les uns et les autres, du Québec…
Si le sujet vous intéresse, voici le texte en question.
De votre côté, que vous inspire-t-il comme réflexion?
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«Pour expliquer les difficultés qui affectent le mouvement souverainiste au Québec ces derniers temps, plusieurs ont souligné son incapacité à mettre de l’avant un discours renouvelé en faveur de ce projet.
Son discours serait mal adapté au nouveau contexte politique, qui n’est plus celui de l’époque durant laquelle il est apparu. Si bien que de nombreux souverainistes, plus particulièrement ceux qui appartiennent à la génération de la relève, ne s’y reconnaissent plus. Aussi se sont-ils détournés de cette cause pour en embrasser d’autres, perçues comme plus actuelles ou plus urgentes, telles l’écologie, le développement international ou la démocratie.
Or, s’il est clair que le discours souverainiste gagnerait à être actualisé, il est vain de penser que les raisons des insuccès de ce mouvement ne tiennent qu’à cela. En fait, un phénomène plus subtil, mais combien plus pernicieux, est à l’oeuvre au Québec pour expliquer cet insuccès. C’est que de nombreux Québécois aujourd’hui pensent et agissent politiquement comme si le Québec était déjà un État indépendant. Ils sont victimes de cette illusion qui les amène à ne plus voir les limites du cadre étatique dans lequel s’inscrivent leurs actions militantes. Ils sont incapables de voir comment ce cadre constitue un obstacle de taille sur le chemin des nombreuses causes qu’ils défendent. Car, pendant qu’on se mobilise pour ces causes, il y a un gouvernement, au service des intérêts nationaux légitimes d’un peuple qui n’est pas le nôtre, qui continue d’exercer son plein pouvoir souverain sur plusieurs des domaines qui sont au coeur des enjeux soulevés.
Ottawa qui décide
Jugeant la question nationale moins urgente ou dépassée, ils sont nombreux au Québec à se mobiliser pour une société plus verte, plus écologique, en conformité avec les principes du développement durable. Très bien, j’en suis.
Mais, pendant qu’on se mobilise pour empêcher l’exploitation des gaz de schiste, pour préserver l’île René-Levasseur ou pour sauver la Romaine de l’exploitation hydroélectrique, le gouvernement canadien, qui parle en notre nom sur la scène internationale, se retire du Protocole de Kyoto et défend l’exploitation des sables bitumineux en mettant de l’avant une forme «éthique» de pétrole. Quiconque est sensible aux questions écologiques ne peut rester indifférent à ces actions. Le Québec doit pouvoir parler en son nom.
Ailleurs, au nom des grands principes de solidarité internationale, de nombreux Québécois s’investissent dans des projets humanitaires en Haïti, en Afrique ou ailleurs dans les pays moins fortunés que le nôtre. Encore là, c’est très bien. La scène internationale est en effet encore marquée par de grandes inégalités et nous avons une responsabilité pour que ça change.
Mais, pendant ce temps, le gouvernement fédéral sabre dans le financement destiné à l’Agence canadienne de développement international, y va d’une tentative de contrôle de l’organisation Droits et démocratie, afin d’y imposer ses vues, et réduit l’aide publique au développement, ce qui a pour effet d’éloigner le Canada des Objectifs du millénaire, auxquels il avait pourtant adhéré en 2000.
Là encore, quiconque défend les idéaux d’une solidarité internationale ne peut demeurer indifférent à ces actions menées en notre nom par le gouvernement canadien. Les Québécois doivent avoir une vraie voix dans ces forums internationaux.
Vivre sa propre démocratie
Enfin, depuis le début de l’été, plusieurs politiciens ou militants, préoccupés par l’état de notre démocratie représentative, ont mis de l’avant la nécessité d’apporter des changements majeurs dans la façon de faire la politique au Québec. On a parlé, ici, d’instaurer une dose de proportionnelle dans le mode de scrutin actuel, là, de tenir des élections à date fixe, ou ailleurs, d’élire le premier ministre au suffrage universel.
Ces réformes tombent sous le sens tant il est vrai que certaines pratiques apparaissent aujourd’hui contraires aux idéaux du pouvoir par le peuple et pour le peuple. Or, pendant qu’on débat de ces initiatives, le gouvernement canadien décide unilatéralement de réduire le poids politique du Québec à la Chambre des communes, en ajoutant 30 nouvelles circonscriptions à la carte électorale, et d’abolir le financement public des partis politiques.
Qui plus est, il faut savoir que certaines de ces initiatives sont foncièrement incompatibles avec certaines dispositions de la Loi constitutionnelle canadienne. Une Loi constitutionnelle qui nous a d’ailleurs été imposée en 1982, à l’encontre de la volonté unanime de tous les députés de l’Assemblée nationale. Pour le caractère démocratique de cette Constitution, on repassera. Quiconque a à coeur la question de la démocratie au Québec ne peut faire fi de ces simples faits. Le peuple québécois doit pouvoir choisir la manière de vivre sa démocratie.
La souveraineté est au centre des véritables solutions
Il faut sortir de cette illusion qui pousse de nombreux Québécois à penser et à agir politiquement comme si le Québec était déjà un État souverain. Tant et aussi longtemps que le Québec ne sera qu’une province, bon nombre de solutions qui pourront être mises de l’avant par les Québécois, en guise de réponses à tel ou tel enjeu actuel ou urgent, ne pourront être que des solutions «provinciales». Est-ce bien de telles solutions auxquelles nous pouvons aspirer comme peuple? Les Québécois sont capables de plus que cela.
Il y (a) une inadéquation entre les solutions proposées et le cadre dans lequel ces solutions sont appelées à être mises en oeuvre. Mettre de l’avant des solutions globales exige de pouvoir avoir un droit de parole sur la scène internationale. Ce qui passe par la souveraineté du Québec. D’autres solutions exigent que nous soyons en possession de tous les pouvoirs qui sont ceux d’un État, ce qui passe par la souveraineté du Québec. Tant que le Québec se contentera de demeurer une province au sein d’un ensemble fédéral, il devra se résoudre à accepter qu’une partie de sa destinée réside entre les mains d’une majorité, et ce, pour le meilleur ou pour le pire.»
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On l’a déjà vu ce discours. Ce que ce gars-là dit dans le fond c’est qu’il faut recommer à se lamenter!
Toujours la même cassette: Le Québec, pays du miel et du lait, la terre promise! Tout va mal, fédéral!(rime platte)
Puisque la mode est aux cris du coeur dans ce blogue de ces temps-ci:
Québec pays = tout seul, tout nu et soixante ans suivant le Grand Soir, devient un nouvel état américan, and then you can kiss your french language goodbye for good!!
Ras le bol! Mais je me console car il y en a ici qui vont faire une méchante crise aux prochaines élections et ça ne sera pas moi!
Bonne année quand même! 😉
Quoi, le Canada en tant que pays souverain est « tout seul » et « tout nu » ?
Où voyez-vous que les souverainistes se refusent à toute entente avec les pays étranger ? Quelqu’un a proposé la construction d’une grande muraille autour du Québec ?
Sérieusement, arrêtez ces amalgames. Vous vous couvrez de ridicule (au moins auprès de ceux qui ne sont pas aveuglés par la même idéologie que vous).
Il y a une différence entre vouloir la souveraineté sans présupposer d’avance des ententes avec nos voisins et se lier les mains en imposant un modèle souveraineté avec association « obligatoire » sous telle ou telle forme (ce qui permet à l’autre de dire que la souveraineté est impossible parce qu’il se refuse à une telle association; en plus qu’une telle approche ne laisse pas grand place pour la négociation avec les voisins).
Comme si le fédéralisme et son statu quo n’était pas une vieille cassette aux clichés usés?
Vous aussi et vos semblables, vous devriez peut-être changer de rengaine. Mais comme vous semblez avoir l’habitude de la dépendance, je comprends que vous n’en ayez que faire!!
Bonne année,
Heureux les creux le royaume des cieux est à eux!
L’aplaventrisme de M. Michel Bertrand est désolant. Toujours se soumettre aux dictats qui viennent de l’extérieur. Voilà l’image du vrai colonisé, à savoir, celui qui ne peut plus se passer du maître. Mais monsieur Bertrand n’en est pas à sa première incartade provocatrice. On le connait bien.
Mais heureusement il y a encore des citoyens qui ont une colonne vertébrale et qui sont encore capables de voir d’où vient une bonne partie de leurs problèmes.
Le Danemark, la Norvège, la Suisse, la Suède sont-ils des pays «tout seuls» ? Les fédéralistes castrés et cul de jatte devraient arrêtés de se regarder le nombril. Leur «Grand soir» c’est d’être complètement assimilés. D’autres n’ont pas nécessairement vos propres limitations que vous entretenez comme ceux qui prennent un plaisir masochiste à gratter leurs plaies purulentes.
C’est certain que de ne pas avoir à assumer toutes ses responsabilités est une bonne façon de ne pas avoir à prendre la responsabilité des actes qu’on n’a pas à poser. Le célèbre film français «Tanguy», bien qu’étant une comédie, démontre bien ce phénomène.
Comment peut-on raisonnablement reprocher à une personne, à un groupe, son désir d’autonomie ? Évidemment, des parents, des mères castrants peuvent voir d’un mauvais œil l’émancipation de leur rejeton. La plus part du temps c’est qu’ils ont quelque chose à y perdre. Même les USA n’ont-ils pas décidés de couper des liens qui les empêchaient de construire leur avenir comme ils l’attendaient. Qui, aujourd’hui, à part de Jonh Bull, le leur reprocherait ?
M. Parenteau a fondamentalement raison. Une nation soumise aux volontés qui lui sont étrangères ne pourra jamais accomplir son destin.
«Mommy, daddy, how come we lost the game ?
Oh mommy, daddy, are you the one to blame ?
Oh mommy, tell me why it’s too late, too late
Much too late»
M. Michel Bertrand, si vous voulez jouer les fossoyeurs, libre à vous. Mais prenez bien conscience que, historiquement, la direction naturelle des nations c’est ou la liberté ou la disparition.
Personnellement, j’ai choisi la liberté et je ne crois pas être seul.
Mon cher Anoymus, continuez avec vos clichés usés dont je ne saurais que faire!
Continuez…
Bonne année quand même et ne vous rendez pas trop malade avec tout ça. 😉
M. Anonymus, le Danemark, la Norvège, la Suisse, la Suède font partie de l’Union européenne avec une même monnaie et consentent à unir bientôt leurs relations extérieures tout en donnant des pouvoir à l’Europe d’intervenir dans leurs finances. Ils sont en train de faire un bloc tout en y laissant une partie de leur autonomie « leur souveraineté » leur indépendance.
M. Bertrand a raison ici quand il parle de maladie. Si les séparatistes ne changent pas leur option constitutionnelle de séparation à une autre solution canadienne, ils risquent d’attraper des ulcères à l’estomac occasionnés par de la frustration et des pertes électorales répétées, ce qui use aussi la patience et quelques fois, la politesse envers les tenants des autres camps moins divisés…séparés..
Monsieur Bousquet est maintenant un fédéraliste et les fédéralistes de ce blogue sont ses amis !
Parfait !
Par contre le PQ devrait faire le ménage dans ses rangs car les fédéralistes-autonomistes de ce parti vont finir par clouer les derniers clous du cerceuil et apporter avec eux les restes de ce parti qui fut jadis LE parti des souverainistes !
Dommage !
Concernant la souveraineté personne ne pourra jamais dire que le projet est mort tant qu’ il y’ aura des gens qui y croient ! Le PQ et le référendum auront été des instruments pour y arriver et l’histoire nous démontera peut-être que d’autres façons de faire pourraient venir alimenter la la ferveur nationaliste qui ELLE n’ appartient pas aux Marois , Robello , Legault et Bouchard !
Le temps nous réserve parfois des surprises de tailles !
Mon cher Bousquet,
Vous oubliez quelques petits détails qui, pour des esprits éclairés, ont une certaine importance.
Premièrement, les pays que j’ai évoqués sont tous souverains. Ils sont donc tous maîtres de leurs décisions.
Deuxièmement, ils ont tous adhérés librement à l’Union européenne. Personne ne le leur a imposé comme le Québec s’est fait imposé la constitution de Trudeau et même qu’en 1867, on ne lui a jamais demandé son opinion.
Troisièmement, même si la présidence de l’UE revient présentement au Danemark, sa monaie n’est pas l’euro mais bien la couronne dont le taux de change est de 7,43617. Vous devriez mettre vos connaisances à jour M. Bousquet …
Quatrièmement, tout le monde ayant une certaine culture générale sait très bien que l’UE vit des heures très difficiles présentement et que son éclatement, bien que non prévue actuellement est sérieusement remise en question. La crise est bien réelle.
Cinquièmement, jamais l’UE se serait concrétisée si on l’avait imposée à quiconque.
Sixièmement, les membres de L’UE acceptent sans doute d’y rester malgré les difficultés car ils savent qu’un protocole clair et accepté de tous existe permettant à chacun des membres de s’extraire démocratiquement de l’UE. Tout est prévu et il n’est pas question de recevoir l’assentiment d’une nation étrangère qui accepterait bien, comme un souveraine daigne écouter son vassal, pour qu’un pays se retire de l’UE. Il n’a qu’à respecter les conditions explicitement prévues dans l’entente qu’il a signée.
Alors, mon cher Bousquet, comparer le Canada et le Québec à l’Union Européenne est d’une grossière indécence et fait preuve d’un sérieux manque de connaissances ou d’une volonté manifeste à la tromperie. J’espère que la première hypothèse est la bonne.
Quant aux supposés clichés dont m’affuble Michel Bertrand, on ne devrait pas oublier qu’un énoncé devient généralement un cliché qu’à la condition qu’il soit vrai. Ce n’est pas en évoquant le cliché qu’on fait la démonstration de l’erreur. D’ailleurs se référer au terme cliché est en soi un cliché … 😉
M. Anonymus, je suis en faveur, je l’ai écrit souvent, que le Québec se dirige vers le modèle européen pendant que le modèle européen se dirige vers celui canadien. Ces 2 modèles « fédération et confédération » vont probablement finir par un genre d’option de juste milieu, entre ces 2 modèles « La souveraineté partielle dans la collaboration et la rationalisation ».
La complète séparation des pays, c’est à peu près fini. Ils collaborent pour faire des blocs en abandonnant une bonne partie de leur autonomie à un pouvoir central pour faire face aux autres blocs même dans leurs politiques internationales. Ça devrait arriver bientôt qu’un seul siège soit requis pour l’Union européenne etc.
Dois-je comprendre que vous croyez sérieusement qu’un changement constitutionnel aussi majeur peut se produire entre le Canada et le Québec ?
Alors que depuis 1992, les maîtres fédéralistes (aussi bien Chrétien, Harper, Charest, et autres) n’ont cessé de répéter que « le fruit n’est pas mûr » pour simplement une petite réforme qui reconnaîtrait un statut un peu particulier au Québec ?
Et alors que le nationalisme canadien, dans les 5 dernières décennies, s’orientent vers une plus grande centralisation ?
Je pense que vous devriez sérieusement vous mettre à l’étude des sciences politiques et de l’histoire (pas seulement celle du Québec et du Canada), surtout des dernières années.
Vous oblitérez complètement la nécessaire et évidente condition pour arriver à une entente entre pays souverains : la souveraineté.
Comment le Québec pourrait-il adhérer à une éventuelle entente du type de l’UE alors qu’il n’a pas le droit de le faire. Si le Québec était souverain, il y a fort à parier qu’il serait un des premiers à faire la promotion d’une union pan-américaine sur le plan économique et même écologique. Mais tel n’est pas le cas.
Vous avez la fâcheuse tendance à faire des amalgames qui tiennent du sophisme. Par exemple lorsque vous écrivez : «La complète séparation des pays, c’est à peu près fini.» Une telle assertion est fausse. Demandez à n’importe quel pays de l’UE et même du reste du globe de renoncer à leur souveraineté et vous verrez que vous serez reçu par une volée de bois vert. Mais demandez-leur s’ils sont près à collaborer ensemble dans un domaine ou un autre, alors la réponse diffèrera sensiblement. Mais vous créez, M. Bousquet un sophisme quand ne faites pas la différence entre ces deux approches. De plus l’utilisation que vous faites volontairement du mot «séparation» contribue pesamment à dénaturer et fausser le débat.
Je dirais même que notre éminent sociologue des médias se laisse prendre à votre jeux qui ne vise qu’à discréditer la tendance normale des peuples à s’autodéterminer, à s’affranchir des chaines étrangères. Je suis surpris qu’un sociologue soit aveuglé par sa fatigue au point de ne plus voir cette vérité universelle.
Je me suis donné un congé d’un mois de ce blogue. Je retourne et je lis encore et encore la même cassette souverainiste. Plate et très répétitif.
Les fédéralistes sont tous des vendus, colonisés, dépendants, traîtres complices des gros méchants ROCanadians qui ne veulent que du mal pour le Québec et les Québécois, qui complotent la disparition du français, qui veulent la guerre à l’étranger et qui nient le réchauffement de la planète pour sauver les sables bitumineux de l’Alberta.
Le contraste avec le Québec »progressiste » est renversant. Ici tout le monde est pacifique, pas besoin d’armée, tout le monde est écologique, Kyoto on y croit car ça nous coûte rien. Pas de développement pétrolier ou gazier à moins que ce soit dans le Grand Nord, Le modèle québécois , un triomphe qu’on ne doit jamais toucher.
Notre plus grosse priorité, la souveraineté. Jugée tellement importante qu’elle horripile nos propres citoyens qui veulent qu’on arrête d’en parler.
Et la cassette tourne et tourne, ad nauseam. L’autodétermination en voulez vous ? Deux référenda en 15 ans, en voilà. Faites-en un autre pour vous vous en convaincre.
@Victor Beauchesne
Croyez-vous réellement que votre passage sur ce blogue aura été si impressionnant que la majorité des souverainistes du Québec auront changés d’ allégeances en l’espace d’ un mois !
Notree cassette restera toujours la même car elle convie les québécois à se prendre en main et la vôtre sera toujours le discours des assimilés heureux !
merci de démontrer exactement ce que je disais, j’avais oublié le terme assimilé que les souverainistes lancent à gauche et à droite à tous ceux qu’ils n’aiment pas. Trouver votre discours rébarbatif et répétitif ( pour ne pas dire plate ) serait la preuve d’être un assimilé et bien continuez à jouer la même cassette et peut-être qu’un jour quelqu’un vous croira. Entre temps continuez à prêcher aux convertis.
Bonne chance !
Pour ma part, j’avais lu, dans Le Devoir, l’article de M. Parenteau avec beaucoup d’intérêt, en me disant qu’enfin! il y a de jeunes intellectuels qui reprennent le bâton du pèlerin. M. Parenteau met en évidence la perte de temps et d’énergie que déploie le Québec à demeurer une simple province. Ce qu’il faut, c’est contrôler notre destinée.
De plus, j’ai trouvé M. Parenteau drôlement courageux, car ses idées sont sûrement mal vues au Collège « Royal » de Stephen Harper. Comme le dit la chanson, « Je lève mon verre à ceux qui se tiennent debout »!
Je me souviens
d’avoir eu la chance d’assister à une mini-conférence sur l’Histoire animée par feu Pierre Falardeau et Claude Germain.
La causerie avait été initiée par une émission disparue de la tout aussi disparue chaîne culturelle de Radio-Canada.
Bref, je me rappelle avoir entendu le bon Pierre dire que le Québec avait une lacune très importante dans sa culture générale et politique: sa culture militaire était anémique et très peu développée. Puis, il avait élaboré sur la culture militaire d’Israël, du Canada Anglais, etc.
Ça fait des années que je réfléchis à cet élément-clé de notre stratégie référendaire politique (la politique étant une forme de guerre armée ou économique poursuivie par d’autres moyens) et je suis content de VOIR autant de bons arguments émanés d’un professeur de collège militaire, justement.
Cela ne doit pas être étranger à la clarté et l’efficacité redoutable du propos que vous rapportez ICI, dame Legault…
Merci!
erratum: oups! JEAN-Claude Germain…
Le glissement de fond est subtil, possiblement même non-intentionnel ou inconscient, mais la dérive n’en est pas moins bien réelle.
Glissement ? Dérive ? À quel égard ?
Relativement à la signification de «realpolitik». Que le dictionnaire Le Petit Robert définit ainsi : «Politique internationale basée sur des considérations de rapports de force et de possibilités concrètes (sans influence idéologique)».
Or, la seule saveur – ou quasiment – que l’on nous sert au menu cette fois encore, c’est celle de l’idéologie. Une sauce bien corsée épicée comme toujours aux idées et aux croyances des uns ou des autres. L’élément rationnel et relatif caractérisant l’essence même de ce qu’est pourtant la «realpolitik» est commodément évacué du concept pour laisser la part du lion à l’opinion, à l’émotion, à l’inclination.
Aucun argument massue au programme qui puisse le moindrement se réclamer de la «realpolitik». Que du martelage idéologique, plus ou moins bien servi selon la qualité des diverses interventions.
Faut-il s’en étonner ?
Pas vraiment. Parvenir à nous expurger de nos idéologies si proches de nos émotions, si souvent indécelables à nous-mêmes car nous étant intrinsèques et innées, relève d’un tour de force dont nous sommes généralement incapables. Nous sommes et serons toujours des êtres d’opinions et d’idéologies.
Et nos convictions nous donnerons ainsi tort ou raison – dans l’absolu – à l’élusive et impartiale aune de la froide rationalité…