La citation de la journée – et il y en a pourtant eu de nombreuses perles – revient au député François Rebello, passé officiellement du PQ à la CAQ.
En entrevue à l’émission Désautels, M. Rebello, répondant à une question sur sa signature en juin dernier d’une lettre de douze «jeunes» députés péquistes enjoignant Jacques Parizeau à se faire discret, a dit ceci:
«Le message qu’on adressait à M. Parizeau, et je suis encore d’accord avec ce message-là: il n’avait pas à déstabiliser le leadership de Mme Marois.»
Ça ne s’invente pas…
***
Quelques questions:
Et parlant de la chef péquiste – en vacances à l’étranger -, cette nouvelle défection marque un début d’année aussi «déstabilisant» pour son leadership que la seconde moitié de 2011 ne le fut.
Si Jean Charest ne déclenche pas des élections d’ici le printemps, la situation risque de devenir intenable pour la chef péquiste. Et par conséquent, pour son parti.
Bref, partira-t-elle ou non?
Si oui, le fera-t-elle volontairement ou non? Qui pourrait prendre sa place? Cela aiderait-il à sauver quelques meubles à si courte échéance? Et que ferait Jean Charest?
Si non? Quelles en seraient les conséquences possibles?
***
Côté citation, avouons que celle-ci est pas mal non plus…
Sur la question de l’anglicisation de certains milieux de travail et l’embauche d’unilingues anglophones dans des postes influents, M. Rebello épouse bien évidemment la position de la CAQ. Soit aucun renforcement de la Loi 101.
Mais il a aussi précisé ceci en point de presse en ce qui concerne les employeurs:
«La question, maintenant, est comment on fait pour faire comprendre (…) que ça se passe en français au Québec? Je pense qu’un gars comme François Legault, qui parle le langage du milieu des affaires, est bien placé pour leur faire comprendre.»
Leur «faire comprendre» en parlant avec eux dans leur «langage»???
Toute une politique linguistique, ça.
On voudrait bien en rire s’il n’était pas aussi triste d’entendre autant de naïveté ou simplement, de méconnaissance du dossier fort complexe de la langue de travail.
***
En extra, cette citation de François Legault en point de presse: «Comme je le disais, la question nationale, dans 10 ans, dans 15 ans…ben, on y reviendra….ceux qui s’y intéressent, ceux qui sont plus jeunes.»
Et voilà comment le «moratoire» caquiste sur la question nationale – fédéralisme renouvelé et souveraineté confondus -, vient de passer de dix à quinze ans. En un clin d’oeil.
Quinze ans?
On dirait bien que M. Legault se voit déjà premier ministre et ce, pour très, très longtemps…
***
(*) Je reviendrai sur la conversion politique de M. Rebello dans ma chronique (en ligne mercredi et en kiosque jeudi).
Je souhaite que les transfuges reviennent obligatoirement devant leur électorat pour se faire confirmer le changement d’allégeance. Autrement, c’est de la fausse représentation.
Vous voyez, cher et éminent collègue-commentateur (anonyme), je suis éminemment d’accord avec vous sur la question des transfuges, au Québec ou à Ottawa. Sérieusement je ne vois pas comment on peut se faire élire en se prévalant d’une étiquette politique pour ensuite annoncer aux médias et au brave peuple que l’on va s’«acheter» une nouvelle étiquette. On passe de Christian Dior à Pierre Cardin.
MEILLEURES SALUTATIONS!
JSB
Votre acharnement envers Pauline Marois prouvent une fois de plus qu’il y a un fond de vérité quand on dit que les femmes sont parfois plus cruelles envers les leurs. Je souhaite de tout coeur que le temps fasse mentir les sondages et les oiseaux de malheur comme vous.
Pauline Marois doit partir, nous savons que les députés faibles ne peuvent résister à un parti qui est vendu comme une nouvelle automobile par les grands médias. Elle n’a pas l’envergure d’être chef ou premier ministre, son attentisme, sa façon de laisser la parole à ses députés ne relève pas tant d’une délégation des tâches qu’une nécessité pour elle de ne pas faire face souvent aux caméras. P.Marois ne peut convaincre, ne peut défendre un programme politique et réussir à convaincre les citoyens qu’elle est déterminée à l’appliquer.
P.Marois a réussi à être chef d’opposition sur le fond tout en trébuchant sur la question du Colisée sans jamais démontrer une vision articulée sur le Québec. Si F.Legault y réussit mieux et pourtant il n’a pas de charisme ni de grandeur c’est tout à fait parce que Mme Marois n’a jamais été une leader aucunement!
Il y a un désarroi politique et social majeur au Québec, on ne croit plus à l’action positive de l’État et le fatalisme l’emporte sur la condition québécoise. Mme Marois n’est pas responsable de cela néanmoins dénuée des qualités de chef, elle ne peut faire face à ce désarroi et doit DÉMISSIONNER. L’usage de la majuscule dans ce mot exprime que plus que Legault hélas, Pauline Marois est allé au bout de sa compétence ordinaire de femme politique.
Rebello est aussi symptôme de l’échec politique québécois des dernières années.
Rebello montre délibérément sur les frais d’études, la souveraineté, la santé publique, la langue française à Montréal des revirements complets. À la radio privée qui (parle pour ne pas rendre intelligent), face à un Dutrisac à deux faces bien ouvert à la CAQ, Rebello a mentionné qu’un gouvernement s’occupe essentiellement de gérer des services et ce de manière paternaliste.
L’intérêt personnel du député ou du notable à la John James Charest, c’est une école que Rebello adopte c’est celle du pouvoir.
Tant que Pauline sera à la plage, les députés du PQ seront tentés de jouer aux transfuges de l’opportunisme qui tue la politique.
Mme Marois est à la plage pendant que M. Legault est à la Une.
Pas moyen de prendre des vacances reposantes. Partira, partira pas, la prochaine fois ?
Francois Rebello a 40 ans…l’ age de beaucoup de nos enfants
nous les vieux. Ils se cherchent, ne se retrouvent pas au PQ.
Take a break…a long one.
Nos enfants ne sont pas intéressés à la séparation, ils pensent plus aux frais que leurs enfants leurs couteront
à l’ université, leur propre pension a 65 ans, si possible !!!, les impots sur les REERS … et nous les vieux devons prendre un autre verre de Rouge et se dire..Coudonc, ils ont un chemin à faire, et pas à nous a leur dire quoi faire. A 70+ je respecte les jeunes plus que jamais, ils vivent dans un monde difficile. Comme une de mes filles me disait Papa j ai 3 filles à faire éduquer, pense tu que la politique me tient réveiller la nuit…???
Et pourtant, si elle ne s’occupe pas de la politique, il lui en coûtera beaucoup, beaucoup plus pour les faire éduquer ses filles. Avec moins d’argent en poche pour ce faire (hausses des tarifs d’électricité, transport en commun, santé privé (de moins en moins optionnelle), etc.
Et ses filles vivront dans un monde où elles ne pourront espérer que de maigres salaires et des moins bonnes conditions de travail. Sans compter que les droits des femmes reculent (moins de chance de promotion, moins bons salaires (actuellement, en moyenne, les femmes gagnent, pour un emploi équivalent, 76% de leurs collègues masculins et l’écart s’élargit tranquillement), etc.).
C’est triste que les gens soient trop préoccupés à s’occuper de leurs enfants pour se préoccupés de leur avenir.
Monieur Lemay, quand nous arreterons de faire parvenir 45 miliars de $ a Ottawa a chaque année, nous aurons les moyens de vous payer votre pension a 65 ans. Aussi un Québec indépendant n’aura pas a payer un par des milliars de $ pour payer des avions de chasse a l’armée de sa magesté. et des millions pour construire des prisons pour les politiques du gouvernement Happer. (la liste peut continuer longtemps comme ça …) L.S.
Serait-il utile de mentionner que Pauline est présentement au Mexique? Cela sonne plus fort que de dire »à l’étranger »…
Michel Bertrand, je saisis mal votre pensée.
JSB
Que passa El Pequisto?!
– El commadente de Santa Banana
———-
JE ME SOUVIENS
« Éric Caire propose une pétition pour destituer un élu »
extrait savoureux:
« notre système parlementaire encourage la ligne de parti. Le recall est-il donc incompatible avec nos institutions britanniques? Non, répond M. Caire. Il donne deux autres cas qui pourraient justifier une telle procédure: un député renvoyé du caucus des ministres, comme Tony Tomassi, ou un député TRANSFUGE. Il précise d’ailleurs sans détour qu’après sa défection de l’ADQ, il aurait pu être visé par une telle procédure. »
source: http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201102/17/01-4371444-eric-caire-propose-une-petition-pour-destituer-un-elu.php
Comment un parti politique peut-il avoir des députés le représentant à l’Assemblée Nationale sans jamais avoir soumis de député, de programme ou de chef à une élection? Je m’y connais pas trop en politique, mais il me semble que c’est pas ça la démocratie. L’élu est supposé représenter la voix du peuple, pas celle d’une coalition de riches hommes d’affaires opportunistes et non élus. Coudonc c’est tu juste moi qui trouve que le système est mort? Le monde s’en fou à ce point?
Monsieur Parizeau, faites-nous confiance
Collectif de jeunes députés 11 juin 2011
Nous sommes la nouvelle génération de députés souverainistes????
Nous existons. Nous sommes fiers de votre héritage et déterminés à y faire honneur, à notre façon. Nous vous demandons de nous faire confiance pour l’avenir de notre parti et de notre pays comme nous vous avons fait confiance en 1995.
François Rebello, du CACADQ , cela sonne un peu Caca des culs…
Il est toujours désolant et frustrant ,de voir certains hommes sans talents,sans panaches ,et avec une capacitée intellectuelle en dessous de la moyenne se faufiler entre les branches et devenir des veuudettes de la politique québécoise, Je verrais plutôt ce Francois Rebello à occupation double !
Le panache , la prestance, l’envergure intellectuelle et le bagout sont d’essentielles qualités qui ne sont pas partagées par tous les politiciens. En politique les «politicailleurs» et les «crosseurs» sont légion et existent de manière pléthorique.
Le drame, c’est qu’ils nous font oublier qu’il y a de très bons députés, honnêtes, dévoués et très compétents. Le désenchantement actuel est lié au fait que les médias et les grandes gueules, du genre «le gros Coderre», font de l’ombre aux autres, histoire de camoufler le vrai talent et la grande compétence.
Le sieur Rebello (je ne pense pas qu’il soit un grand rebelle, admirable et respectable) vient de prouver qu’il est un être «sans la moindre importance, individuelle ou collective».
JSB
JSB
J’ai eu, dans le passé, de profonds et «virulents» désaccords avec Pierre Bouchard.
Mais je suis ravi lorsque je lis les propos que voici:
***«Il y a un désarroi politique et social majeur au Québec, on ne croit plus à l’action positive de l’État et le fatalisme l’emporte sur la condition québécoise.»***
Vous avez tout à fait raison, Pierre Bouchard. Vous parlez à juste titre du FATALISME. Moi, je radote un peu et je rappelle que j’aime bien le terme DÉSENCHANTEMENT, un reliquat de ma «formation-déformation» sociologique.
Permettez-moi de vous saluer chaleureusement, Pierre Bouchard!
JSB
Il semble bien que tout est revenu en ordre.
Voici donc mon dernier commentaire envoyé ce matin vers 9 hr.
****
Vous avez bien raison, mon cher JSB concernant le commentaire intelligent de Pierre Bouchard. J’ajouterais cependant une dimension, c’est exactement ce que souhaite certains politiciens. En effet, pour un certain genre de politiciens qui aiment bien prendre des décisions en catimini et réduire au minimum les réactions des citoyens, ce désenchantement et ce désarroi font bien leur affaires. Car soyons clairs ce que recherchent ces sombres personnages et leur entourage n’est pas de répondre aux besoins de la population mais bien travailler pour leur propre enrichissement dans certains cas ( ex. : le PLQ et la corruption) et dans d’autres cas ils recherchent l’avancement de leur idéologie comme les conservateurs de Harper.
Ces tristes sires n’ont donc aucun intérêt à voir les citoyens s’intéresser à la politique, Donc ils travaillent en sous-main à accroître ce sentiment de désarroi et de désenchantement.
Des évènements come celui de Rebello et St-Denis à Ottawa alimentent très bien ce phénomène que vous décriez tous les deux.
Oui, M.Baribeau et nous en payons le prix. La question d’une gauche nationale est toujours légitime et n’a rien de passéiste. La révolution cubaine des premiers 15 ans n’aurait pas existé sans la présence du nationalisme anti américain.
La possibilité de la révolution socialiste dans le passé a participé d’une rencontre avec le nationalisme. La révolution tranquille est un produit de la nationalisation du Canal de Suez par Nasser en Égypte car R.Lévesque en a été inspiré.
Monsieur Boucharad, j’approuve et entérine vos idées. Avec plaisir!
JSB
Selon moi il est facile d’identifier les guidounes des gens honnêtes au PQ. La motivation des démissionnaires de la première vague soit les Curzi, Lapointe, Beaudoin et Aussant était et demeure les convictions profondes de l’idéal d’un Québec souverain. Les transfuges des péquistes vers la CAQ sont plutôt des petits carriéristes arrivistes qui ont « sniffé « l’odeur du pouvoir et que l’effet de cette drogue dévastatrice a eu raison de leur raison. Probablement la même drogue dont Pauline Marois est dépendante !
Désenchantement est je crois le mot juste. Il y a de quoi déchanter lorsque l’on voit tous ces rats abandonner le navire. Primo vivere, n’est-ce pas.
Pour la madamme du NPD, c’est une pension plus certaine de député à la retraite qui a motivé son geste. Un mandat chez les Libéraux fédéraux, et l’espoir d’un autre mandat aux prochaines élections fédérales en espérant que les shawiniganais aient repris leurs sens. Je spécule. Les raisons avancées font sourire.
Quand à M. Rebello, j’y vois de l’opportunisme agrémenté d’amitié personnelle. Ce n’est pas un crime que d’être ami, mais abandonner ses convictions profondes dans l’espoir de devenir peut-être ministre dans un cabinet éventuel… 🙁
Après cette nouvelle preuve de la bassesse de certains de nos élus je comprens de plus en plus les abstentionistes. Non que je les approuve, mais je comprends le désenchantement souligné par M. JSB. Personnellement, je vote depuis des lustres pour le candidat le plus anticonformmiste du moment. C’est un vote de protestation.
Le 2 mai, pour la première fois depuis très longtemps, mon candidat a été élu. Ça faisait plaisir. Je doute revivre ce moment. J’ai toujours fait parti des réfractaires, c’est dans ma nature. 🙂 sauf une fois. J’étais jeune…
M. Asselin écrit : «Selon moi il est facile d’identifier les guidounes des gens honnêtes au PQ »
Mais, M. Asselin, je suis certain qu’il y a plein de « guidounes » qui sont très honnêtes, qui travaillent fort pour gagner leurs vies et qui méritent notre respect.
Vous semblez comprendre très bien ceux qui se couchent pour le cash et ceux qui le font par amour. Il y en a aussi qui le font pour les deux.
Vous, êtes parti pour sniffer l’odeur de la défaite, ce qui vous semble supérieur à sniffer l’odeursdu pouvoir.
Vos arguments politiques sont basés ici sur la drogue et le sexe. Sniffer les « guidounes », peut-être ? Misère !
Vous sentez-vous visé M. Bousquet ?
Si le chapeau vous fait !
L’odeur de la défaite devrait plutôt envahir les péquisssssses pro-Marois au plus sacrant !
Actuellement, les Québécois, selon M. Jean-Marc Léger, les Québécois seraient divisés comme suit :
12 % qui se déclarent souverainistes, sont de véritables séparatistes qui voudraient sortir le Québec du Canada
28 % qui se déclarent souverainistes, veulent rester dans le Canada
60 % de fédéralistes, veulent rester dans le Canada.
Avec ces statistiques de 88 % de Québécois qui veulent rester dans le Canada, le Québec ne peut pas aller plus loin qu’une véritable confédération canadienne d’États souverains. Je ne comprends pas pourquoi le PQ, Québec solidaire, l’ON et le PI ne comprennent pas ça en continuant de prôner une simple souveraineté du Québec, synonyme de séparation.
Gilles Bousquet, permettez-moi, SVP, avec tout le respect que je vous dois, de vous dire que vous abusez des chiffres et des statistiques. Je suis sociologue depuis plus de 40 ans et j’utilise prudemment les chiffres et statistiques. Tout cela, très souvent, n’est que de LA ROUPIE DE SANSONNET ou, si vous voulez, DE LA BOUILLIE POUR LES CHATS!
Respectueusement!
JSB
M. Baribeau, ce que j’ai avancé vient directement, en ligne, de M. Jean-Marc Léger, le président de Léger marketing. Les sondages, c’est de la bouillie pour les chats ?
Le 25 % de péquistes qui se proposent de voter pour la CAQ qui ne veut pas entendre parler de séparation ou de souveraineté du Québec, ce sont des péquistes convaincus de la séparation du Québec du Canada ?
Qu’est-ce qui n’est pas de la bouillie pour les chats ?
Voici l’adresse Internet où M. Léger fait sa déclaration…en question :
http://video.telequebec.tv/video/6735/la-souverainete-du-quebec-est-elle-une-option-politique-depassee
Je dis qu’il faut relativiser et nuancer les sondages. De plus nous vivons dans un contexte de «sondagite» et de «sondomanie». Si jamais vous mettez la main sur la revue RELATIONS actuellement en kiosques, j’y ai commis un court mais vigoureux texte sur les sondages et la sondomanie.
En tout respect, Gilles Bousquet!
JSB
D’accord M. Baribeau, faut faire attention aux sondages qui sont des portraits instantanés d’une situation mais, nos partis politiques s’en préoccupent, avec raison. Ils reflètent souvent la réalité du moment et des tendances aussi. Il est très rare que les situations virent à 90 degrés du jour au lendemain.
Quand les sondages ne sont pas favorables à la séparation du Québec, il est prudent pour les partis politiques séparatistes de ne pas tenir de référendum sur la chose.
Les Québécois veulent, de façon très majoritaire, demeurer dans le Canada. Il s’agit maintenant de savoir comment faire pour faire évoluer le Québec vers plus de souveraineté ou plus d’autonomie dans une véritable confédération d’États souverains, si possible ou à l’intérieur de la fédération actuelle…améliorée où le français serait mieux protégé et respecté.
Faut faire contre mauvaise fortune, bon cœur ou faire une révolution, si les Québécois deviennent trop malheureux à l’intérieur du Canada actuel et que le ROC nous force à y demeurer, même si nous devenons majoritairement, des séparatistes convaincus.