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Pauline à la plage

 

 

La citation de la journée – et il y en a pourtant eu de nombreuses perles – revient au député François Rebello, passé officiellement du PQ à la CAQ.

En entrevue à l’émission Désautels,  M. Rebello, répondant à une question sur sa signature en juin dernier d’une lettre de douze «jeunes» députés péquistes enjoignant Jacques Parizeau à se faire discret, a dit ceci:

«Le message qu’on adressait à M. Parizeau, et je suis encore d’accord avec ce message-là: il n’avait pas à déstabiliser le leadership de Mme Marois.»

Ça ne s’invente pas…

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Quelques questions:

Et parlant de la chef péquiste – en vacances à l’étranger -, cette nouvelle défection marque un début d’année aussi «déstabilisant» pour son leadership que la seconde moitié de 2011 ne le fut.

Si Jean Charest ne déclenche pas des élections d’ici le printemps, la situation risque de devenir intenable pour la chef péquiste. Et par conséquent, pour son parti.

Bref, partira-t-elle ou non?

Si oui, le fera-t-elle volontairement ou non? Qui pourrait prendre sa place? Cela aiderait-il à sauver quelques meubles à si courte échéance? Et que ferait Jean Charest?

Si non? Quelles en seraient les conséquences possibles?

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Côté citation, avouons que celle-ci est pas mal non plus…

Sur la question de l’anglicisation de certains milieux de travail et l’embauche d’unilingues anglophones dans des postes influents, M. Rebello épouse bien évidemment la position de la CAQ. Soit aucun renforcement de la Loi 101.

Mais il a aussi précisé ceci en point de presse en ce qui concerne les employeurs:

«La question, maintenant, est comment on fait pour faire comprendre (…) que ça se passe en français au Québec? Je pense qu’un gars comme François Legault, qui parle le langage du milieu des affaires, est bien placé pour leur faire comprendre.»

Leur «faire comprendre» en parlant avec eux dans leur «langage»???

Toute une politique linguistique, ça.

On voudrait bien en rire s’il n’était pas aussi triste d’entendre autant de naïveté ou simplement, de méconnaissance du dossier fort complexe de la langue de travail.

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En extra, cette citation de François Legault en point de presse:  «Comme je le disais, la question nationale, dans 10 ans, dans 15 ans…ben, on y reviendra….ceux qui s’y intéressent, ceux qui sont plus jeunes.»

Et voilà comment le «moratoire» caquiste sur la question nationale – fédéralisme renouvelé et souveraineté confondus -, vient de passer de dix à quinze ans. En un clin d’oeil.

Quinze ans?

On dirait bien que M. Legault se voit déjà premier ministre et ce, pour très, très longtemps…

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(*) Je reviendrai sur la conversion politique de M. Rebello dans ma chronique (en ligne mercredi et en kiosque jeudi).