Tel que prévu, le Conseil national de cette fin de semaine s’est déroulé pour Pauline Marois dans la quiétude la plus complète.
Une fois écartée l’arrivée possible d’un Gilles Duceppe à la tête du Parti québécois – le tout sur fond de parfum d’élections générales cette année -, le dossier «contestation du leadership» de Mme Marois est bel et bien clos.
Ce qui, par contre, ne veut pas dire que les dissensions ont disparu d’un coup de baguette magique. Pour cause d’urgence de cesser d’imploser en public en chemin vers une élection qui s’annonce difficile pour le PQ face à la CAQ, elles deviennent tout simplement dormantes.
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Le retour des «RIP»
Les délégués ont adopté le principe des «référendums d’initiative populaire», mieux connu sous l’acronyme aux usages variés de «RIP».
Longtemps opposée aux RIP, Mme Marois – question de jeter un peu de lest à des militants encore très inquiets de la suite des choses pour leur parti -, s’est ralliée à cette idée poussée par le député Bernard Drainville et le défunt SPQLibre.
Détail révélateur: Mme Marois n’était pas présente en plénière lors du vote sur cette résolution. Au PQ, lorsqu’un chef s’absente d’un vote important, cela confirme habituellement que, dans les faits, il est contre. Mais que des circonstances particulières le forcent à laisser aller ses militants sans pour autant avoir l’intention d’appliquer ce qu’ils demandent un jour la mesure adoptée en congrès ou en conseil.
Même au PQ, les militants proposent et les chefs disposent.
Par après, Mme Marois y a en effet mis tellement de conditions que l’idée risque fort de ne jamais se matérialiser. J’y reviendrai plus loin. On voit mal d’ailleurs pourquoi, après s’être tant battue pour n’avoir ni obligation, ni échéancier référendaire, la chef péquiste laisserait tout à coup la «population» en décider pour elle… Elle a beau louanger maintenant ce qu’elle appelait en fermeture du conseil national la «sagesse populaire», elle ne lui faisait pas trop confiance jusqu’à maintenant sur cette question-là…
Donc, ces RIP, c’est la possibilité pour des citoyens d’ouvrir un registre (ou une pétition) demandant un référendum sur ceci ou cela. Le recours aux RIP est légiféré dans quelques États, indépendants ou non, dont en Colombie-Britannique.
Or, au Québec, ce serait une véritable boîte de Pandore politique.
Imaginons un registre demandant la ratification de la constitution de 1982. Ou sur la liberté de choix dans la langue d’enseignement (toujours très populaire dans les sondages). Ou sur la souveraineté à un moment où celle-ci serait dans le 36e dessous des sondages. Ou encore, sur des questions sociales controversées. Etc, etc…
Même avec un seuil élevé de signatures exigées pour un tel registre – comme 10% ou 15% des électeurs inscrits -, des opérations de ce genre seraient toujours possibles à mener. Mais bon. Laissons cette réflexion pour le moment…
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La multiplication du flou artistique
La première conséquence de l’adoption de cette idée par le PQ est de venir ajouter une énième couche à la confusion et aux ambiguités qui règnent déjà dans son programme. Et ce, depuis les fameuses «conditions gagnantes» de Lucien Bouchard.
Ce flou, résumons-le ainsi: il y aura un référendum si nécessaire, mais pas nécessairement un référendum. Ce qui dédouane également la direction du parti, une fois au pouvoir, de prendre les moyens nécessaires, démocratiques et légitimes pour enclencher un processus de promotion de son option et de préparation d’un éventuel référendum.
Si des militants et des députés, en toute bonne foi, ont cru que les RIP allaient ajouter du muscle à la «gouvernance souverainiste» de leur chef, ils risquent d’avoir le réveil difficile lorsque la poussière retombera.
De fait, lorsqu’on ajoute les RIP à la «gouvernance souverainiste» enchâssée dans le programme adopté l’an dernier en congrès, les électeurs se retrouveront face à un flou de moins en moins artistique quant à une réalisation de la souveraineté dont s’éloigne peu à peu la direction du PQ depuis quinze ans déjà.
Ce qui est sorti de ce conseil national sur l’option du PQ en fera perdre son latin aux plus sophistiqués des exégètes politiques.
Si l’on combine la «gouvernance souverainiste» du programme, le principe des RIP adopté au conseil national et les réponses de Mme Marois en point de presse ce dimanche, voilà à quoi le tout ressemblerait. (Ce qui est entre guillemets sont des citations de Mme Marois en point de presse).
Donc, pour avoir des RIP, il faudrait:
– Que le PQ forme un gouvernement majoritaire;
– Que la Loi sur les consultations populaires soit modifiée;
– Que le Directeur général des élections consulte la population sur les «modalités» de leur mise en oeuvre;
– Qu’un seuil minimal de nombre de signatures requises pour un registre ou une pétition soit établi (par qui, on ne sait pas encore);
– Que le «débat se fasse»;
– Qu’il y ait des «balises à mettre en place (…) elles sont importantes à mettre en oeuvre»;
– Par exemple, «y aurat-il des RIP sur des «questions fiscales?»;
– Ou encore: «est-ce qu’on garde un pouvoir ultime à l’Assemblée nationale et à ses membres à la fin avant qu’on engage le processus»?;
– Ou encore: «est-ce que c’est l’Assemblée nationale qui prendra la décision?»;
– Ou encore: «y a-t-il une obligation pour le gouvernement de prendre la décision?»;
– En même temps, selon Mme Marois, «les élus ne doivent pas se départir de leurs responsabilités à cet égard»;
– Et puis, se demande Mme Marois: «est-ce qu’un référendum d’initiative populaire aura comme conséquence d’être exécutoire? Ça pourrait être ça. Je dis pas que c’est pas ça. Je dis que ça pourrait être ça.»;
– Et ceci: «moi, je discuterai de ces balises avec les membres de l’Assemblée nationale, avec les militants, sûrement. Et nous verrons dans quelles circonstances ça peut devenir un référendum décisionnel, et donc, un référendum qui oblige à exécuter la recommandation faite par la population.»;
– Etc., etc, etc.
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Qu’est-ce que la «gouvernance souverainiste»?
Dans la réalité politique, soumettre le tout aux membres de l’Assemblée nationale ne pourra mener qu’à une seule chose: un blocage total de la part du PLQ et de la CAQ – tous deux opposés à la tenue d’un référendum, qu’il soit un RIP ou non.
Vous imaginez vraiment les caquistes et les libéraux débattre sérieusement du «comment» faire des RIP? Eh non.
Sans compter que l’idée même de RIP – même s’ils se faisaient un jour (?) -, va à l’encontre de celle de la «gouvernance souverainiste» de Mme Marois.
La «gouvernance souverainiste» étant ceci: si le PQ prend le pouvoir, il présentera à Ottawa une demande de rapatriement d’un certain nombre de pouvoirs pour la province du Québec et adoptera des mesures «identitaires» telles que réécrire la Loi 101, une constitution québécoise au sein du Canada, etc.
Et pour un référendum sur la souveraineté elle-même?
En point de presse, Mme Marois décrivait la position du parti en ces mots:
«au moment jugé opportun, nous tiendrons, s’il y a lieu, un référendum. Mais nous allons garder la possibilité de prendre ces décisions-là. Et de fait, nous n’annoncerons pas que nous tenons un référendum, ni que nous n’en tenons pas.»
En anglais, Mme Marois fut particulièrement claire.
Lorsqu’un journaliste lui a demandé «what will this election be about» (quels seront les enjeux de l’élection), hormis l’évidente nécessité de gouverner, sa réponse fut: «one of these issues is to continue to defend the interests of Quebecers and to obtain more powers for the Quebecers» (un de ces enjeux sera la défense des intérêts du Québec et l’obtention de plus de pouvoirs pour les Québécois).
Donc, résumons. Sur la question nationale, le PQ se présenterait à la prochaine élection avec:
1) une politique de «gouvernance souverainiste» qui, en fait, est autononomiste;
2) l’engagement de permettre des RIP qui pourraient porter, entre autres objets, sur la souveraineté;
3) le tout, en gardant le contrôle de la décision de déclencher ou non un référendum, s’il y a lieu, au moment qu’il jugera opportun.
4) sans oublier une résolution à l’effet qu’une constitution québécoise soit adoptée par l’Assemblée nationale puis approuvée par un autre référendum.
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Pour reprendre l’observation d’un collègue lors du point de presse – avec cette combinaison, les Québécois ne sauront pas s’ils auraient ou non un référendum sur la souveraineté dans un premier mandat du PQ ou même dans un second.
S’ajoute une question fondamentale: comment un gouvernement péquiste pratiquant une approche autonomiste avec Ottawa pourrait, en même temps, enclencher une promotion et une préparation actives de la réalisation de son option en utilisant les outils et les ressources mis à sa disposition par le fait d’être au pouvoir?
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Depuis sa première prise de pouvoir en 1976, le PQ n’a pourtant pas fait ces deux choses en même temps.
Pourquoi? Parce qu’en tant que parti souverainiste, toute demande qui équivaut à renouveler le fédéralisme – comme rapatrier des pouvoirs – auraient zéro crédibilité de la part d’un gouvernement qui, en même temps, préparerait et ferait une promotion active de l’indépendance.
Élu en 1976, René Lévesque a certes donné un «bon gouvernement», mais avec l’engagement de procéder ensuite à un référendum (en fait, cette approche dite «étapiste» déjà très risquée en soi prévoyait deux référendums – un premier sur un mandat de négocier une nouvelle «entente» de souveraineté-association avec le Canada suivi, si le OUI l’emportait, par un second référendum pour ratifier les résultats de cette négociation, si négociation il y avait même eu… ce qui, dans les faits, était fort peu probable. Cet étapisme, donc piégé d’avance par définition, fut abandonné sous Jacques Parizeau.)
En 1981, après la défaite référendaire de mai 1980, M. Lévesque est retourné en élection avec la promesse de ne PAS tenir un autre référendum.
Puis, il se trouva tout de même piégé, cette fois-là, par les pseudo-négociations entourant le rapatriement de la constitution et l’adoption d’une nouvelle par le gouvernement Trudeau. Le tout, pour finir, en bout de règne, en épousant le «beau risque» fédéraliste de Brian Mulroney. Ce qui, on se souviendra, provoqua la démission fracassante de plusieurs ministres, dont les Parizeau, Laurin et Lazure.
Puis vint l’«affirmation nationale» sous Pierre-Marc Johnson – également d’inspiration autonomiste.
En 1994, Jacques Parizeau se présenta avec l’engagement de tenir un référendum rapidement dans un premier mandat sans montrer le moindre intérêt pour rapatrier des pouvoirs «en attendant» ou à la place de celui-ci.
Un référendum qu’il préparait par ailleurs assidûment, ici et à l’international, même lorsqu’il était dans l’opposition.
La combinaison de la «gouvernance souverainiste» et des RIP ne fait qu’ajouter d’autres «étapes» à l’approche étapiste avec laquelle le PQ avait pourtant rompu sous M. Parizeau parce que l’étapisme manque non seulement de clarté, il ajoute surtout des obstacles concrets à la réalisation de l’indépendance. Une réalisation qui, de par le monde, peut se faire par référendum, mais aussi, par d’autres moyens démocratiques.
Maintenant, est-ce que tout ce flou ramènera au PQ ceux qui ne croient plus, soit en la capacité, soit en la volonté des dirigeants du parti de prendre une approche plus proactive sur leur option – ceux qui ne votent plus ou regardent ailleurs? Le pari est lancé.
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La VRAIE question: pourquoi ce désir pour des RIP?
D’un point de vue analytique, il importe surtout de tenter de comprendre les principales raisons pour lesquelles depuis plusieurs années déjà, des souverainistes notoires et de bonne foi, péquistes ou non, ont défendu cette idée de référendum d’initiative populaire.
Cette demande est en fait le reflet d’un bris de confiance, pour ne pas dire d’une méfiance, qui s’est installée lentement envers les divers chefs péquistes qui, depuis le dernier référendum, ont rivalisé de «tactiques» et de «stratégies» pour ne pas enclencher la promotion de leur option doublée d’une préparation intensive d’un prochain rendez-vous référendaire – avec ou sans échéancier fixe, par ailleurs.
En d’autres termes, si la confiance régnait envers la direction du PQ, si les gens étaient certains qu’elle prendra ce chemin-là sans que des citoyens doivent l’y pousser, on ne chercherait pas dans les rangs souverainistes une manière ou une autre de s’ouvrir une «deuxième voie», pour reprendre l’expression de Bernard Drainville.
Si la direction du PQ semblait déterminée à monter sur l’«autoroute de la souveraineté» – comme on disait autrefois -, personne ne rêverait d’y ajouter une deuxième voie.
Bref, dans le contexte politique particulier au Québec, de même que dans la dynamique fédérale-provinciale actuelle, les RIP ressemblent à quelque chose comme une mauvaise bonne idée.
Autant pour la boîte de Pandore qu’ils représentent quant à ses sujets possibles de consultation, que pour la nouvelle couche de confusion qu’ils viennent ajouter à la position déjà floue du PQ sur son option.
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Un autre son de cloche…
En entrevue lors du conseil national, ce tout autre son de cloche venait du député Stéphane Bergeron:
«Alors, quand on dit c’est pas le temps, je pense que c’est plus que jamais le temps. Il ne faut pas attendre les conditions gagnantes, attendre le moment opportun. Il faut plus que jamais faire la promotion de notre projet (…) c’est non seulement urgent, mais c’est ce qui doit être fait dans le contexte actuel, tout particulièrement. (…) Je pense que nous sommes les propres artisans de notre malheur. Depuis le mois de juin, on s’est employé à rompre le lien de confiance avec la population du Québec. (…) Faut qu’on prenne les moyens pour faire en sorte que ça advienne et il faut pas prétendre que ce n’est pas le temps. (…) Il faut un moment donné qu’on prenne une décision, qu’on se mette les yeux devant les trous puis qu’on dise c’est quoi l’avenir collectif, comment on le conçoit?»
Pendant ce temps, la souveraineté continue de recueillir, bon an mal mal, entre 37 et 45% d’appuis dans l’électorat, alors que ceux du PQ oscillent entre 20 et 25%.
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Ce matin, un collègue chroniqueur écrivant sur les médias s’élevait contre ce qu’il appelait «le bruit péquiste et ses échos». À première vue, le point de vue frisait un tantinet la caricature. Or, il reste que dans les partis politiques – PQ ou autres -, décortiquer les luttes de pouvoir qu’on y retrouve peut s’avérer utile parce qu’il arrive parfois qu’elles reflètent aussi des différends majeurs sur des questions de fond – questions dont c’est notre métier, comme chroniqueurs politiques, de les analyser, les fouiller et les expliquer.
Se plaignant qu’on ne s’interroge pas suffisamment sur l’«essentiel, sur cela même qui constitue l’enjeu de la vie en commun», rappelons simplement et fort respectueusement que la question nationale fait tout au moins partie, jusqu’à preuve du contraire, de ce qui constitue, ici, «l’enjeu de la vie en commun». Et si le PQ n’est qu’un acteur politique majeur parmi d’autres sur cette question, le projet unique qu’il porte ici, pour ou contre, lui attire nécessairement une attention marquée.
Que ce soit sur ce sujet ou tout autre, tenter de comprendre par l’analyse est un des premiers remèdes contre le «cynisme déjà obèse».
Ce qui, par contre et entre autres, alimente le cynisme est de ridiculiser des enjeux de fond, de les présenter comme étant dépassés alors qu’ils ne le sont pas. Ou encore, lorsqu’il est question des partis politiques, de confondre luttes de pouvoir, luttes de personnalités et confrontation d’idées.
Cette confusion, un de mes plus sages professeurs de science politique nous enjoignait de toujours l’éviter. Il avait bien raison.
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Les donateurs de la CAQ
Ceux et celles qui seraient intéressés à voir la liste des donateurs de la CAQ – celle de février à novembre 2011 alors qu’elle était un OSBL (organisme à but non lucratif) – la trouveront ici.
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@ Caricature (Godin; 1995): source
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@ Sur ce, prenons rendez-vous pour ma chronique (en ligne mercredi et en kiosque jeudi). Sujet: l’offensive pré-budgétaire ultra-conservatrice du gouvernement Harper…
Je crois que la clef de ce texte est : « un référendum si nécessaire, mais pas nécessairement un référendum ».
Il s’agit d’une position ambivalente qui n’a pas le mérite d’être claire (désolé, Stéphane Dion, encore une fois) mais qui a tous les avantages d’être gagnantes pour une élection hâtive, une prise de pouvoir.
Alors, de mon point de vue, il ne s’agit pas d’une mauvaise bonne idée, ce truc de RIP, mais d’une bonne mauvaise idée.
Une bonne mauvaise idée qui rappelle celle de Bernard Landry d’accueillir ou de donner un statut spécial au SPQ-libre au sein du PQ alors que le PQ n’est pas le PS français.
D’ailleurs, le PQ n’a jamais été franco-français. Il n’a d’ailleurs jamais été socialiste à proprement dit DANS LES FAITS.
Le PQ, dans l’accomplissement de la Quiet Revolution aura été un parti petit-bourgeois en puissance qui a accompli sa transformation politique en s’alimentant des mouvements de contestation ML afin de réaliser des changements politiques, sociaux et économiques de première importance.
Il est vrai que le « référendum si nécessaire mais pas nécessairement de référendum » n’est pas ce qu’il y a de plus radical comme formule ET, ce qui n’est pas bon signe, rappelle la formule Ignatieff lors des dernières élections fédérales (à propos de la coalition possible du NPD et du PLC), mais elle sera tout de même efficace face à la CAQ et au PLQ.
Qu’on ne s’y trompe pas, la tranche d’âge qui vote massivement, presque aveuglément pour le PQ est majoritairement âgée de plus de 50 ans.
Ces gens-là ont grandi avec la mythologie des grands chefs de la tribus et ils sont toujours prêts à chevaucher à nouveau Rossinante pour accompagner un nouveau Don Quichotte.
Sauf que si vous demandez à la clientèle-cible du Confort et de l’indifférence si VRAIMENT ils veulent un référendum ou un processus d’accession à la souveraineté pur et simple (j’allais dire pur et dur), eh bien, ce n’est pas le cas.
Oui, il est bien simple de dire: OUI, dans un sondage à hauteur de plus de 40%. Mais quand vient le temps de lire la question, qu’elle soit complexe ou non, les québécois chient dans la pelle.
Je ne parle pas des nouveaux arrivants. Je ne parle pas des anglos du West Island.
Je parle de la majorité silencieuse du Royaume du Saguenay, de celle de la vieille capitale et de celle de l’Outaouais.
Ces gens-là, pour des raisons diverses, n’ont aucun intérêts PERSONNELS à appuyer la souveraineté de l’État du Québec.
Le mystère de Québec, pour moi, est bien simple: c’est une ville remplie de fonctionnaires et de mandarins bien payées qui voient d’un mauvais oeil l’arrivée d’un contingent massif de fonctionnaires bilingues qui se retrouveraient au chômage après une séparation politique.
Le Saguenay, avec son ineffable maire Tremblay, qui milite pour la prière dans les assemblée de « son » hôtel de ville, semble se battre pour une laïcité bien étrange, il me semble, vu de Mourial.
En ce qui a trait au reste du Québec, je pense à la Beauce de Maxime Bernier, eh bien, elle s’amuse elle aussi à se comporter comme une seigneurie digne du temps de la Nouvelle-France.
Bref, la réflexion de Lapierre sur le Sénat des régions en dit long sur la répétition du même à l’intérieur d’un éventuel Québec souverain sous Marois: un Sénat des régions.
Même si tout cela me semble péjoratif de prime abord, il s’agit par contre d’une bien belle manière de placer des promesses de jours meilleurs pour tout le monde.
Pour une fois que le projet d’indépendance prend une forme (étapiste, certes) mais un peu plus concrète, on ne va pas commencer à faire la fine bouche devant le buffet sous prétexte que le menu est compliqué!
D’un point de vue un peu tordu, je l’avoue d’emblée, moi qui préférerait bien mieux la stratégie kamikaze d’Option Nationale parce qu’elle est plus expéditive et évite le niaisage, ou celle de Québec Solidaire, parce qu’elle n’oublie pas les ouvriers et les laissés pour compte au passage, je me dis qu’il faut faire preuve de réalisme et de pragmatisme.
Autrement dit, occuper à la fois le créneau de la CAQ et du PLQ en même temps.
Si je devais développer davantage ma pensée, je dirais que le PQ doit assumer son embourgeoisement.
Il doit assumer son appétit de fabriquer plus de richesse en adoptant une stratégie offensive sur le front de l’intégrité et du nettoyage éthique dans plusieurs ouvertures libérales déplorables dans le Plan Nord et ailleurs.
Le PQ doit arrêter de museler son chef actuel et lui laisser enfin le champ libre.
Appelons cela, lâcher lousse la lionne dans le forum et VOIR comment elle pourra se nourrir de la chair fraîche dont voudrait bien se repaître ses adversaires.
Ce n’est pas joli comme expression. Ce n’est pas tout nouveau tout beau comme nouvelle manière de faire de la politique… et pourtant, c’est bel et bien une nouvelle manière de faire de la politique provinciale: affirmer le caractère national reconnu par Ottawa grâce à la pression constante du Bloc durant 20 ans (merci, Gilles!) et appuyer le couteau de Bourassa sur la gorge de Stephen Harper en lui envoyant une troisième PM autonomiste sur la patinoire fédérale-provinciale.
Car, entre vous et moi, entre Charest, Khadir-David, Legault et Marois, c’est cette dernière qui fera capoter Stephen Harper et le ROC ben plus solidement que n’importe quel autre candidat.
C’est dommage pour Aussant mais le temps n’est plus à la reconstruction à partir de nulle part. Le temps n’est pas non plus à mettre de l’avant 800 000 assistés sociaux devant les intérêts de 8 000 0000 de Québécois qui pourraient être bien mieux portant s’ils arrêtaient de quêter ET de se présenter aux autres partenaires de la fédération comme des perdants.
Un moment donné, cette femme-là, il faut arrêter de la prendre pour une folle. Il faut arrêter de l’appeler la dame de béton alors que son image est tout ce qu’il y a à clarifier.
J’entends déjà s’élever les hauts cris face à ce crime de lèse-majesté envers la naïveté ou l’idéalisme condescendant et toujours en crisse qui caractérise toujours ceux qui aiment mieux perdre que de se salir les mains ou même de chercher à offrir une méthode d’accession au pouvoir qui soit approprié à la population VIEILLISSANT qui n’espère plus prendre d’assaut la prison de Bordeaux pour en faire sortir des souverains anonymes.
Assumez-vous. Vous n’êtes pas au Tiers-Monde. Vous vivez au Québec.
Vous êtes en Amérique du Nord, pas en Amérique latine. Arrêtez de prêcher l’amour du pauvre sans même savoir ce que c’est que la misère.
Les gens à qui vous vous adressez, dans leur très grande majorité votante votent, non pas pour être heureux, ils sont assez grands pour être à l’origine de leur bonheur consumériste, ils veulent voter pour un parti qui les rendra plus riches sans être pour autant à genoux devant le fédéral.
Vous ne me croyez pas? D’accord. Pas de troubles.
Mais pensez-y bien. Un RIP, c’est quoi? C’est une formule de consultation populaire floue, qui n’est pas très bien définie, mais qui est offerte par un parti qui foutra quand même une peur bleue au reste du Canada.
Si vous voulez vous amuser à voter pour Pierre-Jean-Jacques parce que la chef ne vous revient pas ou parce que vous n’êtes pas capable d’endurer de VOIR une femme de pouvoir qui se tient debout et qui prend les moyens pour le rester, libre à vous.
Moi, je préfère utiliser un parti qui utilise un moyen détourné pour permettre à la population elle-même de déclencher un référendum selon son bon POUVOIR que de VOIR une bande d’opportunistes arrivistes incapables d’assumer leur position fédéraliste à plat-ventriste à la tête du Québec.
Mais encore là, c’est votre choix. Amusez-vous.
Vous avez beau jeu (et je ne parle pas de vous madame Legault, votre profession n’est pas de finasser ou de jouer de ruse dans vos analyse politique) de dénoncer le manque de cohésion et d’harmonie du PQ, mais que dire du manque de solidarité indépendantiste de QS dans la tourmente d’un parti-frère sur cette question? Quels sont exactement les principes démocratiques avérés et démontrés d’Option Nationale? Qui sont les principaux argentiers qui ont INTÉRÊT à ce qu’on remise l’option nationale pour 5, 10 ou 15 ans?
Et finalement, vous n’êtes pas écoeuré du PLQ qui règne ou hante constamment l’anti-chambre du pouvoir depuis 140 ans sans jamais sortir le Québec de ses ornières définitivement?
Voyez-vous, l’angélisme, la pureté, les bons sentiments, c’est bon pour les romans à l’eau de rose.
Lorsque vous faites du porte à porte avec l’idée de transformer l’attitude des Québécois face au pouvoir et leur pouvoir de décision sur leur avenir, je ne suis pas certain que Bernard Drainville et le SPQ-libre soient si idiot que ça…
Pensez-y un peu avant que le cirque recommence à Québec. Pensez-y bien. Vous n’aimez pas le PQ? Moi non plus. Mais vous en voyez d’autres partis assez puissants pour vous aider à vous faire respecter un peu plus par Ottawa au moment durant lequel le NPD coule à pic?
Vous préférez la résurrection du PLC pour vous offrir de nouvelles belles promesses aux prochaines élections fédérales?
Pas moi. Tsé, y’a pas juste une manière d’être excédé et d’exprimer cette exaspération en votant. On peut enculer des mouches ou on peut manœuvre serré et lancé un vaisseau amiral dans les lignes adverses du fédéral et vraiment endommagé tout le capital de sympathie de notre cher ami Stephen Harper. Allons-nous vraiment saborder un deuxième véhicule d’affirmation nationale rodé et prêt à naviguer simplement parce que le bateau n’est pas de la bonne couleur ou parce qu’il avance grâce au gaz plutôt qu’au vent?
Moi, mon choix est fait. Parce que je suis écoeuré de me faire niaiser et que le mépris ET la méprise n’auront qu’un temps.
Ce qui pose problème pour plusieurs n’est pas tant l’absence d’une «date». Ce que même M. Parizeau ne récuse plus depuis plusieurs années.
Mais plutôt l’ambiguité quant à ce qui doit précéder, soit la «promotion de leur option doublée d’une préparation intensive d’un prochain rendez-vous référendaire – avec ou sans échéancier fixe, par ailleurs».
Ces différends sont incessants et vont au coeur des choses.
Et personne ne traite personne d’idiot. Au contraire.
Encore une fois, il importe de tenter de comprendre d’où ces demandes, faites en toute bonne foi et avec conviction, émergent depuis déjà plusieurs années. C’est tout.
Mon boulot n’est pas de «convaincre». C’est le boulot des politiciens…
Cela étant dit, je réitère qu’en période pré-électorale, le nouveau discours de Mme Marois visant le gouvernement Harper vise en fait la CAQ – son premier adversaire dans le vote francophone, mais aussi le PLQ. Bref, il vise à faire ressortir leur silence et à positionner le PQ comme le défenseur des intérêts du Québec.
Un discours qui saura trouver des oreilles attentives dans une population dont la vaste majorité avait déjà tourné le dos à ce gouvernement et à ce qu’il défend. C’est certain.
Ce qui n’empêche en rien les questionnements sur son option.
Je comprends de plus en plus pourquoi je ne suis plus péquiste.La population ne comprend rien à tout cela. C’ a passe par dessus les têtes de ceux qui sont encore sur le safa.
Convaincre la population de 2012 c ‘est peine perdue.
Le peuple n’ est plus dans ce mode, faut se rendre à
l’ évidence, après 60 ans.
Mais that’s life !!!!
EN RÉPONSE À L’ARTICLE PRÉCÉDENT DE STEVE BOUDRIAS
Vous semblez accorder au PQ la réalisation de la Révolution tranquille !
Vous mentionnez : «Le PQ, dans l’accomplissement de la Quiet Revolution aura été un parti petit-bourgeois en puissance qui a accompli sa transformation politique en s’alimentant des mouvements de contestation ML afin de réaliser des changements politiques, sociaux et économiques de première importance».
La Révolution tranquille a été effectuée avec le Parti Libéral du Québec élu de 1960 à 1966.
La majorité des changements et réformes attribuées à la Révolution tranquille ont été faites ou ont été commencées par le Parti Libéral du Québec de 1960 à 1966.
Une fois encore, encore une fois de trop, le constat d’énergies investies dans ce qui aurait [peut-être] pu être fondamentalement adéquat mais ne le sera finalement pas. Pauline « acceptant » le compromis des «référendums d’initiative populaire» n’aurait fait qu’éviter de frustrer franchement un besoin de démocratie directe plutôt que d’expliquer carrément ses réticences. Ce qui nous fait ensuite nous demander si ce n’était pas parce qu’elle savait que sa position n’emporterait pas l’assentiment des membres, voire de la population ?
Voilà où j’en suis après lecture de votre article, Mme Legault, à partir de ma propre perspective. Tous ces dédales empruntés par le PQ et/ou Mme Marois, que vous nous exposez toutefois diligemment, on en a plutôt marre. Les citoyens veulent de la politique faire autrement, veulent une démocratie vraiment participative, bien en prise avec notre temps, ce que donnent à voir en action Québec Solidaire ou Option nationale chacun à leur façon, à différents degrés.
Mme Marois cherche à rallier en martelant qu’il faut se rallier pour telle ou telle raison, QS et ON offrent leur vision du monde et de leurs objectifs et nous laissent à l’exercice autonome de notre intelligence par devers ce qu’ils mettent sur la table.
Je ne suis pas partisane, et le monde tel qu’il va, avec ses structures systémiques ne me convient pratiquement pas, mais il faut être pragmatique, et mes aspirations, bien éprouvées par la vie, ne se rangent pas véritablement à droite. Or il se trouve que l’État existe et que je souhaite voir son gouvernement habité d’un autre souffle et à ce titre-là, quelle déconfiture que la suite des évènements au PQ. Alors je mets définitivement un X dessus, geste que je ne répèterai pas dans l’isoloir, le jour des élections, à moins d’un miracle auquel je ne crois pas. L’ailleurs m’appelle. J’y vais de ce pas.
« Les citoyens veulent de la politique faiTe autrement », correction.
Votre analyse nous amène à quelque chose d’assez fondamental dans cet «autrement». Soit à ce supplément d’âme en politique de plus en plus terriblement manquant – un manque que les citoyens repèrent également de plus en plus: celui de l’authenticité…
C’est bien ce dont j’ai faim, une authenticité qui s’articule avec une pensée aussi claire qu’elle se peut, et qui ne prétend pas présomptueusement être la voie, pas même une voie parfaite, mais qui se propose et laisse à chacun l’exercice de son jugement.
Résumons bien le tout : RIP ou PAS, qu’est-ce qui « débinerait »t le plus M. Harper et son gang de l’Ouest et défriserait M. Charest et ses lobbies intéressés et anglophiles, bien gras du permis et/ou du contrat et/ou de la coupe de bois ou de tout ce qui rapporte dans la caisse électorale…libérale.
Ça serait l’élection du PQ dirigé par Mme Marois, en 2012 ou 2013. Le seul « feeling » de voir les faces déconfites de Messieurs Harper et Charest, le soir de la prochaine élection générale provinciale, qui porterait le PQ de Pauline au pouvoir, de façon majoritaire, ferait retrousser les orteils des souverainistes-nationalistes québécois francophones, dans leurs souliers, devant leurs télévisions, un peu comme le soir de la victoire du PQ en 1976. Yesssssssssssss !
Le rêve québécois francophone : Députés fédéralistes du NPD à Ottawa et députés souverainistes du PQ de Mme Marois à Québec, comme autrefois : Rouge au fédéral et bleu au provincial. Le Québec souverain dans un Canada uni avec une gouverne souverainiste.
Si M. Harper, pris de panique devant le PQ solidement au pouvoir, se place trop de travers sur le chemin déterminé et un peu miné, de notre solide et très pugnace Pauline Marois, ça pourrait bien paver la voie à des futures conditions gagnantes à la sortie, d’une partie, du Canada du Québec avec, plus ou moins, un certain lien canadien sur un certain nombre d’années. Amen.
Si les Québécois francophones nationalistes, plus ou moins, souverainistes, persistent à élire un gouvernement provincial fédéraliste et anglophile, en divisant leurs votes entre 3 ou 4 partis souverainistes, est-ce qu’ils méritent autre chose que les Libéraux fédéraux ou provinciaux et l’assimilation ? NON.
Je vais avoir l’humilité de dire que j’y comprends à peu près rien. J’ai pourtant essayer de fixer mon attention sur votre texte, mais la longueur et la complexité m’ont découragée.
Je trouve important d’être politisée et je m’y emploie dans mes gestes quotidiens, en commentant depuis 5 ans exclusivement de la littérature québécoise par exemple, mais dans les faits, c’est si complexe de suivre la politique. Par exemple, ces RIP me dépasse, c’est trop technique pour moi, et sûrement pour plusieurs autres personnes qui ne lisent pas ce genre de textes. Qui regardent et écoutent, et jugent rapidement par et avec des émotions. Je ne vous vise pas vous, analyste politique, c’est votre profession, mais en général, le message devrait se simplifier. Je suis convaincue que la majorité du citoyen réclame de la simplicité, parce que la simplicité a bien meilleur goût et sonne vrai.
Pourtant, je suis membre du Parti Québécois et je ne me souviens pas avoir été autre chose que souverainiste, malgré un milieu qui l’était pas du tout.
Le jour où j’ai entendu mon beau-père, un homme de 77 ans dire je vais lâcher le PQ, ils ne parlent plus de séparation, ça m’a donné un choc. Je me suis dit, eh bien, le citoyen tout simple, fait la leçon à son chef en quelque sorte.
Je ne sais plus vraiment où j’en suis dans le sens concret du vote qui s’en vient, geste que je considère très important.
Et lorsque j’écris ceci: «Quant à vos observations, vous soulevez quelques points importants. Soit la différence entre une analyste politique et les politiciens qui sont «censés» communiquer leurs idées clairement.» – j’espère que mes analyses sont claires!!! C’est seulement que notre objectif n’est PAS de convaincre, mais de jeter un éclairage sur ce qui nous entoure et nous questionne. )))
Au-delà de certains détails, si mes analyses provoquent une réflexion, c’est que j’aurai fait mon travail….
Bonsoir.
Merci de votre authenticité!
Peut-être que ceci aiderait: http://www.toupie.org/Dictionnaire/Initiative_populaire.htm
Quant à vos observations, vous soulevez quelques points importants. Soit la différence entre une analyste politique et les politiciens qui sont «censés» communiquer leurs idées clairement.
Or, cela nous ramène au souhait exprimé plus haut par Mme Bourdages: «C’est bien ce dont j’ai faim, une authenticité qui s’articule avec une pensée aussi claire qu’elle se peut, et qui ne prétend pas présomptueusement être la voie, pas même une voie parfaite, mais qui se propose et laisse à chacun l’exercice de son jugement.»
Un souhait partagé… autant par les citoyens que les analystes (lesquels sont également des citoyens…).
Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément. N’est-ce pas?
Mais pour que cela soit bel et bien le cas, l’authenticité d’une idée doit en être le point de départ. Or, des tactiques, des stratégies et des messages ciblés et conçus pour une circonstance particulière, cela s’énonce souvent pas mal moins clairement…
C’était frappant lors de son point de presse alors que Mme Marois devenait agacée à force de se faire questionner sur les «RIP» – le concept qu’elle venait pourtant d’approuver elle-même. Mais bien sûr, nettement plus pour des raisons tactiques que sincères.
Et pour répondre simplement, un RIP, c’est lorsque les citoyens peuvent signer un registre pour demander qu’un gouvernement déclenche un référendum sur un sujet précis en suivant les règles qui sont dictées par les gouvernements eux-mêmes.
Dans ce cas-ci, combien de Québécois ne vont pas tout simplement se demander pourquoi le PQ, tout à coup, abdique sa propre responsabilité de le faire lui-même s’il reprend un jour le pouvoir?… Mais ça, c’est une autre histoire…
Et pour ce qui est de votre réflexion, je vous la souhaite sereine.
Il est en effet à espérer que malgré tout, de plus en plus de citoyens, comme vous, feront la leur. Et, quel que soit leur conclusion, iront poser ce geste essentiel qui est de voter.
Bon, j’ai laissé passé quelques heures et toute une nuit avant de reprendre le crachoir et je constate que je suis extralucide et inexistant, selon certains commentateurs.
Comprenez-moi bien, madame Legault, je respecte et votre travail et votre point de vue professionnel.
M’amusez à contredire les experts sur place publique, juste pour le fun de le faire, je n’ai jamais été un partisan de ça.
Alors, je réitère ma participation à ce forum en vous disant autrement que madame Marois est sur la bonne voie en vous précisant que le PQ sait ce qu’il fait et que ses motions et autres proposition (y compris la fameuse « gouvernance souverainiste » qui donne de l’urticaire à tout le monde qui vote PLQ et CAQ, entre autres) sont adoptées par les membres en session pléniaires après moult débats.
Voyez-vous, pour répondre à monsieur Brunet en même temps, le PQ a les qualités de ses défauts.
Vous l’avez déjà vu autrement que pas clair de noeuds, vous?
À lire certains commentaires, on se croirait en plein référendum de 1980… avec René Lévesque!
On se croirait aussi avec Jacques Parizeau et Lucien Bouchard en 1995.
Et je vous rappelle que c’est la présence de l’homme qu’on a évincé ou forcé à quitter le PQ qui a donné le plus d’élan à l’option au dernier référendum.
Alors, oui, vous avez raison, madame Legault, la stratégite aigue, ce n’est pas assez pour gagner le coeur et l’âme des Québécois, il faut de la sincérité.
Vous avez raison, en élisant le PQ, Ottawa ne comprendra pas le message. Voyez-vous, ils ne comprendront pas que la souveraineté soit encore au goût du jour malgré la débâcle du BQ. (Et moi, voter pour le Bloc, j’en ai mon voyage, alors voter pour le PQ avec Gilles Duceppe à sa tête, non merci! J’espère que c’est assez clair et authentique pour vous.)
(soupir)
Ce que j’essaie de vous dire, c’est que le meilleur conseil de clarté vient d’un libéral toujours bien en selle: Stéphane Dion.
Vous voulez appliquer sa recette auprès de la population aux prochaines élections?
On va l’essayer pour VOIR et on va sincèrement se faire planter et humilier solide par un QS qui va faire élire quatre députés, ON qui va en faire élire un ou deux, la CAQ qui va rafler la majorité des sièges et le PLQ qui va recommencer à attendre son tour pour revenir au pouvoir.
On va, oui, mesdames-messieurs, sincèrement et authentiquement revenir 52 ans en arrière!
On va dire tout bonnement au monde: vous savez, la Révolution Tranquille a commencer sous Duplessis, après tout, alors votons pour la CAQ.
D’autres vont dire, la Révolution Tranquille, c’est Jean Lesage et l’équipe du tonnerre qui l’a vraiment lancé!
Ça c’est authentique, mes amis! Mais c’est FAUX.
Ce qui a OBLIGÉ le PLQ à être innovateur et à changer ses pratiques, c’est un groupe de gens qui ruaient dans les brancards en criant fuck la reine en français.
Dire que l’Union Nationale et le PLQ ont lancé le Québec dans la réforme vraiment totale de leurs institutions politiques, c’est dire que le PCC a fait quoi que ce soit de concret pour le caractère national du Québec.
Non, je continue à penser que l’électrification des campagnes avec des meubles ou des électros en cadeaux, c’est pas tout à fait révolutionnaire comme approche.
Je continue à croire que le PLQ qui s’amuse à prendre des pots-de-vin malgré l’élection en son sein de René Lévesque, c’est pas fort non plus comme procédé révolutionnaire, ça rappelle à la fois le bon Maurice et notre futur François Legault avec son financement magique et Jean Charest et son salaire sur le sideline.
Alors, je vous le répète, le PQ, parti tranquillement révolutionnaire?
Oui.
Le PQ n’est pas clair, n’a pas assez de coeur et n’est pas assez proche des gens ordinaire ? Give me a break.
Chaque élection, la plus grosse opposition depuis la Révolution Tranquille format libéral ou formule union nationale sous Paul Sauvé priez pour nous, des gens du PQ vont au devant de la population. Toutes les semaines ils font du pointage.
Et ils ne se font pas dire: Je suis aussi pressé que JMA ou je suis solidaire de l’outrage permanent au monde tel qu’il est bâti ailleurs, dans le grand mix et remix de la mondialisation.
J’évite l’absurde en parlant du parti vert.
Je suis partisan dans mes propos? Oui.
Je me force sérieusement et sincèrement pour appuyer Pauline Marois et les militants qui lui font confiance malgré le bon sens, l’impatience de tout un chacun et même la logique pratico-pratique des RIP?
Ben oui.
Parce que je sais que si on saborde le PQ comme on a sabordé le Bloc, on ne verra jamais la couleur de notre pays.
Je peux me tromper. Je suis un simple partisan qui prend pari dans les estrades avec ses amis qui ont l’esprit libre et contradictoire.
Je respecte leur point de vue… mais je leur demanderais de poser des questions autour d’eux et d’obtenir une réponse à ça: un référendum, bientôt, ça vous tente tant que ça?
Moi, la réponse est négative à plus de 60%.
C’est pourquoi un RIP est bon pour ON et QS.
S’ils la veulent vraiment l’indépendance, ils forceront Pauline à la faire tout comme ils ont forcé Jean à faire sa commission Charbonneau ET comme ils n’ont pas réussi à faire démissionner ce dernier.
C’est important, ça aussi, de se rappeler que Jean Charest se fout de votre opinion, même quand vous êtes plus de deux millions à l’exprimer.
Anyway, je vais finir mes beurrés de beurre de pinottes inauthentiques et allez à mon lieu de travail fictif sur le faux Plateau Mont-Royal.
Je vais allez vivre dans mon Québec indépendant imaginaire en lisant Hubert Aquin dans l’autobus et dans le métro tellement le manque de clarté et d’authenticité est grand dans la Belle Province…
On va l’avoir le bel avenir d’Air Transat à faire des pirouettes comme ça jusqu’à la fin des temps, moi je dis.
Mais ce je dis ça, je dis rien, c’est pareil.
Passez un bon mardi, madame Legault, vous avez tout mon respect et toute mon admiration pour le métier que vous faites. Ce serait le fun que le métier de politicien professionnel soit aussi apprécié de temps en temps.
Ça inciterait les gens à voter, comme vous le désirez, et ça inciterait les gens à intégrer un parti politique, comme Amir le désire avec justesse.
La suite au prochain épisode… mais sur mon blogue cette fois parce que je ne suis pas capable de faire assez court dans mes interventions publiques. Appelons ça, le syndrome JFL.
Steve-que-j’aime-lire, peu importe nos ententes ou nos dissensions, juste au cas où ton « Inexistant » pointait vers moi, sache que pour ma part, je t’avais lu mais mon commentaire fut, lui, une tentative d’articulation du point de vue qui est le mien avec moult de mes tergiversations, moi qui vis fondamentalement dans les marges et pour autant me retrouve parfois, souvent, au cœur du temps qui coure…
B.Drainville a laissé sortir le chat du sac lorsqu’il se remémorait l’appui à la souveraineté à 65 % tout de suite après l’échec de Meech en clamant qu’un RIP aurait donné un OUI .
C’est la plus grande faiblesse du mouvement, s’abaisser pour essayer de profiter d’une crisette passagère pour faire glisser son option permanente. Incapable de promouvoir la souveraineté par la porte d’en avant, on tente toute subterfuge »astucieuse » croyant que le bon peuple va suivre bêtement. Cela, combiné à une question floue sujette à double interprétation ( souvenez-vous des fameux accords du 12 juin), et »tout redevient possible ».
Triste constat d’une cause noble assujettie à de la petite politicaillerie de petits politiciens.
Heureusement, le peuple québécois n’est pas dupe. Il comprend qu’on ne donne pas le vote à celui qu’on refuse de juger dans une cour pour ‘adultes. Toujours deux poids deux mesures .
Mme Venise Landry écrit : « Le jour où j’ai entendu mon beau-père, un homme de 77 ans dire je vais lâcher le PQ, ils ne parlent plus de séparation, ça m’a donné un choc. Je me suis dit, eh bien, le citoyen tout simple, fait la leçon à son chef en quelque sorte. »
Pour commencer, le PQ n’a jamais parlé de séparation. M. Lévesque visait la souveraineté-association, une association économique, pas la séparation ni la simple souveraineté, l’indépendance du Québec d’avec le Canada, ce que suggérait M. Bourgault avec le RIN mais, il n’est jamais allé plus haut que 8 % même s’il en parlait souvent et qu’il s’était fait aider par de Gaulle en 1967 avec son « Vive le Québec libre ! ».
Pour compléter, Mme Marois a trouvé une meilleure façon s’aborder la souveraineté du Québec : La gouverne souverainiste, incluant des pressions sur le fédéral de « M. Harper » pour rapatrier des pouvoirs. Le passé a prouvé que de parler de séparation jour et nuit écœure plus les Québécois que ça les convainc.
Faut juste passer plus de temps à réaliser une chose, par étapes si nécessaire, que de passer notre temps à simplement, en parler quand les préoccupations des Québécois sont principalement ailleurs : Santé, éducation, environnement, âge de la retraite, finances gouvernementales déficitaires, manque d’éthique de nos gouvernements, primes de séparation élevées et non-méritées etc.
M. Victor Beauchesne a raison ici. Cette histoire de RIP va bientôt signifier pour le PQ « rest in peace » pendant longtemps.
Cette idée adoptée, me semble un simple bonbon, un colifichet, pour calmer les séparatistes pressés et qui s’expriment beaucoup au PQ et en dehors de ce parti, tout en étant largement minoritaires. Ils sont assez écoutés parce qu’ils sont juste assez forts pour nuire à tout le mouvement souverainiste, si leurs stratagèmes pourris ne sont pas suivis. Si Mme Marois tire trop à gauche, elle frustre les souverainistes de droite, trop à droite, elle frustre la gauche et trop au centre, elle manque de saveur. Trop pressée, elle fait peur, trop lente, elle décourage les pressés de la séparation. Est-ce qu’ils vont finir par avoir sa peau de tous les côtés ?
La solution politique québécoise ne doit pas se passer à la sauvette quand il y a 88 % de Québécois qui veulent rester dans une certaine forme de Canada, plus ou moins décentralisé avec un Québec plus ou moins souverain, selon le penchant de chaque Québécois, « sauf les 12 % de véritables séparatistes » qui veulent sortir la Canada du Québec avec la monnaie québécoise et tout ce qui va avec incluant la disparition de la Reine sur nos billets de 20 $ même si nous avons déjà Sir Wilfrid Laurier, un Québécois d’origine francophone, sur nos 5 $.
Madame Legault, en toute considération,
Vous avez raison sur un point ; et tort sur un constat fondamental : Le référendum n’égale pas la souveraineté.
Je suis d’accord avec vous, le RIP découle du manque de confiance envers le leadership souverainiste, sa volonté d’agir avec détermination. C’était exactement l’argumentaire que j’ai servis à l’assemblée du SPLibre il y quelques années. Une mauvaise idée en effet puisque l’on multiplie l’idée du référendum alors qu’il fallait l’éliminer complètement du prochain mandat ! Une aberration pour les idéalistes du Grand Soir, et pourtant.
Contrairement à ce que vous affirmer ici :
« (Indépendance) Une réalisation qui, de par le monde, peut se faire par référendum, mais aussi, par d’autres moyens démocratiques. »
Cette énoncé est vrai sous réserve que l’État qui se dresse contre votre volonté politique accepte de jouer le jeux démocratique. Mais dans notre cas elle est fausse.
L’État canadien a signifié clairement qu’il n’allait pas reconnaitre une victoire du OUI en 1995 (pas plus qu’en 1980). Donc continuer à laisser croire qu’il suffit d’un comptage de bouts de papier pour changer le statut du Québec, pour en faire un État souverain est une erreur fondamentale et une dangereuse illusion.
Dans notre cas, c’est pile tu perd et face tu gagne pas. Et au passage on flirt avec la partition de notre territoire. Voilà exactement la raison pour laquelle le référendum est devenu un repoussoir si utile aux fédéralistes. Alors les multiplier est en effet une très mauvaise idée.
Conclusion . Ce n’est pas le choix démocratique majoritaire qui mène au changement de statut, mais la capacité de l’État du Québec de rendre effective sa décision. Bref. Seule un rapport de force favorable mène à un changement de statut d’un État; et cela partout dans le monde, .(géopolitique 101).
Notre défi est donc de bâtir ce rapport de force. Et pour se faire il faut revenir aux assises de notre État national. Premièrement pour en sortir les réseaux d’argent qui le pillent présentement; et ensuite pour le consolider et l’inscrire dans une dynamique (ce qu’est la politique) qui vise la rupture. D’où le plan de gouvernance souverainiste. (un changement de paradigme ) :
http://www.vigile.net/Le-difficile-changement-de
N’en déplaise au idéaliste du Grand Soir, c’est la seul voix qui mène à la souveraineté.
Monsieur Bousquet qui continue de s’entendre à merveille avec nos fédéralistes aime beaucoup jouer avec les chiffres et les % des plus questionnables concernant l’appui à la souveraineté. M. Bousquet qui alimente une peur quasi phobique juste a s’imaginer que la ferveur souverainiste pourrait s’accroitre dans la population dans un avenir rapproché finira par nous convaincre qu’il n’y plus que quelques indépendantistes dans tout le Québec dont la moitié sur ce blogue !
Monsieur Bousquet, vous avez voté OUI aux deux référendums. Le dernier en 1995 a pratiquement été gagné. Si nous aurions réussi a le gagner auriez-vous insidieusement pris les blogues d’ assaut pour nous dire que seulement 8 % ont votés pour l’ indépendance pur et dur et que 38 % pour la souveraineté association et que 40 % ne savaient pourquoi ils votaient et que le 14 % restant pensaient rester dans le Canada avec un Québec indépendant ????
La dernière consultation sur l’appui à la souveraineté remonte au mois de mai dernier :
CROP 20 mai 2011: 40 %
Léger Marketing 14 mai 2011 : 36 %
Les derniers sondages concernant la popularité des chefs des trois partis majeurs ne donne que 15 % d’appui à votre chef Pauline Marois ! Voilà la réponse a votre propagande anti-souverainiste redondante !
@ Retraité
Difficile à suivre votre raisonnement. Vous dites :
« Ce n’est pas le choix démocratique majoritaire qui mène au changement de statut mais la capacité de l’État (????) du Québec de rendre effective sa décision «
Premièrement le Québec est encore une Province of Canada et l’appui de la majorité des Québécois pour en faire un pays demeure essentiel !
Et sans référendum ou une élection référendaire comment pensez vous avoir le mandat de faire la souveraineté ?
Par les armes ? Par la descente du Saint-Esprit ? Par la prière ? Ou simplement par les conditions gagnantes ( sic ) si cher a notre fédéraliste Lucien Bouchard !
La gouvernance autonomiste ou souverainiste ? L’ADQ et le Rapport Allaire ne sont plus que de vieux souvenirs pour les historiens !!!!!
et oui l’option progresse depuis 1980 à 40 % à maintenant à plus ou moins 40 %, 32 ans pour vendre la salade, toujours les mêmes acheteurs
Un véritable texte de fond qui fait du bien, qui donne un peu de perspective.Vrai que dans ce brouhaha des discutions au PQ, on en vient des fois à se demander à qui appartient les chatons qui semblent un peu égarés.
Quelle ambiguité effectivement dans laquelle s’enfonce le PQ en donnant à la population un outil de souveraineté alors que le parti refuse de le faire.Si l’Assemblée Nationale refuse de la faire, permettons à la population de la faire,franchement..plus absurde que ça tu meurts.Tout pour fournir à Jean Charest plein d’arguments pour démontrer que le PQ est confu dans son approche et surtout qu’il tient, coûte que coûte, à tenir un référendum.
À votre description de la petite histoire de la stratégie péquiste depuis 1980, j’ajouterais la déclaration de René Levesque suite à la défaite référendaire de 1980 à savoir »la balle est dans le camps fédéraliste ».Ensuite Meech et Charlottown qui ont fait la démonstration du blocage fédéral et préparer ses fameuses »conditions gagnantes ».Et effectivement avec Lucien Bouchard c’est l’immobilisme et le début de cette l’ambiguité qui éclate aujourd’hui soit celle de faire la souveraineté sans en faire la promotion.L’ambiguité de prendre le pouvoir sans prendre d’engagements de faire la souveraineté.
Comment préparer des conditions gnagantes? La réponse me semble assez évidente en regard de notre histoire récente.Peut-être que Mme Marois, avec sa stratégie autonomiste, cherche à reproduire cette approche adoptée par M.Lévesque, qui sait, le résultat par contre ne sera pas le même car le fardeau de la preuve ne repose pas sur les épaules du fédéral mais sur celle de Mme Marois.
Merci Mme Legault pour ce texte riche de sens et de perspective historique.
Plusieurs ont certes été déçus, et avec raison, de voir des députés péquistes claquer fort cavalièrement la porte de leur parti. Ce qui a eu pour conséquence de déstabiliser la formation et de sérieusement décoiffer Mme Marois relativement à son leadership, malgré sa formidable résilience.
Sans doute pour veiller à ce que la basse besogne entreprise par les lâcheurs-putschistes vienne éventuellement à bout de la timonière, un des conjurés de la première heure fut (à ce qu’il appert de plus en plus clairement) laissé derrière avec pour mission de porter le coup de grâce, pour le cas improbable (au moment du putsch) mais malgré tout possible que Mme Marois parvienne à garder pied.
Or, devant coûte que coûte nuire au maximum à toute possibilité de rétablissement solide de la part de Mme Marois, Bernard Drainville a joué la carte gardée en réserve par les mutins, et depuis l’intérieur – à la manière d’un cheval de Troie – a obligé le parti à mettre à son menu la létale ciguë des référendums d’initiative populaire.
Un poison dont Mme Marois ne se relèvera potentiellement pas, prise qu’elle est à présent entre l’arbre et l’écorce, à devoir d’une part défendre sur la place publique cette épine venue incongrûment se planter dans son programme plus raisonnable et réaliste de «gouvernance souverainiste» (n’en déplaise à certains), et d’autre part se faire sans répit talonner par ses opposants politiques trop heureux de pouvoir la mettre en échec sur une mesure-repoussoir pour la majorité de la population.
À se demander ce que fera Bernard Drainville si sa manœuvre devait contre toute attente échouer…
Bonne intervention M. Asselin mais, il faut que je vous dise que je déplore un tout petit petit rien. Si je préfère une solution, autre que la simple séparation, c’est qu’il manque de séparatistes au Québec.
La grande majorité des 40 % de Québécois qui se disent souverainistes, dans les sondages, croient encore qu’il devrait y avoir, comme au référendum de 1980 et à celui de 1995, une forme d’association ou de partenariat avec le Canada de sous-entendu mais il n’y en a pas. Quand ils vont se rendre compte de l’affaire, sous l’insistance et la répétition de nos fédéralistes, le OUI devrait fondre comme neige au soleil sauf, sauf, sauf, si le fédéral se coule lui-même en agissant en bulldozer avec le PQ au pouvoir de Mme Marois, sur des sujets de nature à favoriser et à sécuriser les Québécois francophones.
Si le fédéral traite le Québec, Mmr Marois et le PQ de façon équitable, les Québécois vont beaucoup plus hésiter à s’en séparer, M. Harper est celui, actuellement, qui peut le mieux aider à éloigner le Québec du Canada.
@ Réjean Asselin
Difficile à suivre votre raisonnement. Vous dites :
« Ce n’est pas le choix démocratique majoritaire qui mène au changement de statut mais la capacité de l’État (????) du Québec de rendre effective sa décision «
Premièrement le Québec est encore une Province of Canada et l’appui de la majorité des Québécois pour en faire un pays demeure essentiel !
Et sans référendum ou une élection référendaire comment pensez vous avoir le mandat de faire la souveraineté ?
….
J’ai fais un constat géopolitique incontournable : Seul un rapport de force favorable mène à un changement de statut. Dans mon texte que j’ai mis en lien plus haut j’explique que le vecteur du projet souverainiste est l’État (ne pas confondre l’État de son statut de province). Argument que je reprends ici :
http://www.vigile.net/Une-Nation-face-a-son-destin
Ma lecture est géopolitique : Le référendum ne fait que formaliser de jure une souveraineté qui existe déjà en puissance de facto.
Mme Legault, cette dernière analyse est jusqu’à ce jour une des plus éclairantes qui m’ait été données de lire sur le flou artistique délibérément entretenu par le PQ depuis 1996, parti ne veut pas admettre à son électorat sa décision de ne plus vouloir réaliser le projet du pays normal du Québec; d’où l’expression « Vouloir faire passer des vessies pour des lanternes.».
Une fois de plus, merci et bravo !
Bien oui, M. Gascon, maintenant que nous le savons, c’est quoi, pour vous l’alternative, LA solution ?
@ Jean Pierre Gascon :
« Mme Legault, cette dernière analyse est jusqu’à ce jour une des plus éclairantes »
…
En fait elle n’est pas éclairante du tout, je démontre plus haut que cette analyse repose sur une illusion : L’État canadien refuse de jouer le jeu démocratique. L’eut il fait en signant un protocole avec le Québec , s’engageant à reconnaitre la victoire du OUI et un échéancier pour le transfert de pouvoir, que nous aurions gagné avec 55 % et nous serions souverains depuis 1995. Or ce n’est pas le cas. On ne peu fonder une analyse sur le déni de cette réalité.
À cet égard le cas du Québec et du refu canadien est présentement évoqué dans débat sur le référendum qui doit avoir lieu sur l’indépendance de l’ Écosse en 2014.
Le P M Salmond (indépendantiste) est présentement confronté au refus de Cameron (PM anglais) de reconnaitre les résultats du référendum à moins que des corrections soit apporté : L’année (2014) qui correspond à un évènement chargé de l’histoire, est favorable au OUI doit être rapproché et le bulletin ne pourra contenir une troisième option , dévolution maximum de pouvoir : devomax).
Le PM écossais tient son bout et exprime sa crainte que Londre lui impose une loi sur la clarté à la canadienne :
Don’t impose Quebec-style Clarity Act on us, Scotland minister warns U.K.
news.nationalpost.com/2011/11/30/dont-impose-quebec-style-clarity-act-on-us-scotland-minister-warns-u-k/
….
Le PM Salmond tire un enseignement du cas du Québec (qu’il connait bien) en provocant Londre pour obtenir la signature d’un protocole avant.S’il l’obtient, il sera dans un rapport de force favorable pour son référendum. Si non, l’écosse va devoir bâtir ce rapport de force, s’il veut rendre sa décision effective contre la volonté de l’État anglais (notons que les anglais eux-même son moins réfractaire à l’indépendance de l’Écosse que les canadiens à celle du Québec, ).
Vous omettez le droit international et toute la dynamique des relations internationales, l’ONU et ses 193 pays membres et l’illégitimité de la Loi du Rocanada sur sa définition de la clarté lors d’un prochain référendum au Québec. La contention illégitime du Rocanada sur le peuple québécois est en droit international nulle et sans effet lorsque viendra le temps d’une reconnaissance internationale d’un Québec devenu indépendant par les 193 pays membres de l’ONU.
Vous avez tous les droits de rêver d’une domination politique « éternelle » du peuple rocanadian sur le peuple québécois, mais vous ne pourrez rien, vous et votre maître, contre la volonté majoritaire des Québécois de briser un jour vos illusions.
@retraité
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer !
Faire ce constat incontournable sur la situation actuel du Québec comme vous le faites c’est bien mais chose certaine vos arguments ne rendront pas Pauline Marois plus populaire chez les électeurs et le PQ risque de manger toute une si elle reste en poste !
La première marche pour le PQ c’ est de revenir au pouvoir et je doute que vos explications sur le rapport de force et l’État du Québec même en étant très intéressantes ne fassent qu’ alimenter les débats chez Vigiles et quelques autres médias ! Les résultats de la dernière élection fédérale est symptomatique du peu de cas que les gens font des programmes de partis en autant que le chef les inspirent comme feu Jack Layton ! Pauline n’ inspire pas grand monde mise a part sa garde rapprochée !
Il faut prendre la première marche avant d’ entamer la deuxième …enfin je crois !!!!
Le RIP n’est pas une bonne idée, quoiqu’en pensent les gens bien intentionnés et souffrant d’angélisme. La Californie, état normallement ingérable de façon congénitale est maintenant paralysée par tous ces RIP à propos de tout et de rien, comme l’a souligné Mme Legault.
Il est malheureux que M. Aussant, homme de principes, soit incapable de joindre QS. Les fédéralistes doivent avoir mal aux côtes en observant tout ce grenouillage dans le camps séparatiste.
Ce n’est pas tellement le confort et l’indifférence que le confort et le manque de motivation. Oui on est pas content, mais ça pourait être pire. Voilà qui résume la situation. Chirst à dit que son père vomirait les tièdes. Je dis : le Canada ingurgitera et digérera les tièdes. Nous serons graduellement assimilés. Petites bouchées par petites bouchées. Le Canada n’est pas pressé. Après tout, un banquet, ça dure des heures. Pour nous, ça prendra quelques sciècles. Tout vient à point à qui sait attendre.
Il faut battre le fer quand il est chaud. Lors de l’échec de Meech, 70 % aurait voté Oui à une question simple : Voulez-vous partir? Ou bedon : n’êtes-vous pas tannés? Mais le forgeron n’était pas au fourneau. M. Bourassa nous a tiré le tapis de sous les pieds, et plus tard, M. Trudeau et le reste du Canada nous ont versé le poison, celui de la mort lente mais inéluctable. Kin toué!
Bien joué! Et finita la comedia. 🙁
Mme Legault,
C’est tout à fait cela. Je m’en allais écrire un texte semblable, mais je n’avais encore en mains le texte de la résolution sur le RIP. Félicitations. C’est clair, net et précis.
Je ne voterai pas pour ce parti. C’est écrit dans le ciel.
Pierre Cloutier ll.m
avocat à la retraite
Mme Legault,
C’est tout à fait cela. Je m’en allais écrire un texte semblable, mais je n’avais encore en mains le texte de la résolution sur le RIP. Félicitations. C’est clair, net et précis.
Je ne voterai pas pour ce parti. C’est écrit dans le ciel.
Pierre Cloutier ll.m
avocat à la retraite
Monsieur Cloutier nos savons que beaucoup de vos confrères voteront pour la CAQ alors soyez solidaire quand même !
M. Gingras, si nous avions été réellement de solides séparatistes, nous l’aurions été, avant, pendant et après Meech mais, nous ne le sommes pas assez. Le Canada est trop confortable pour que 90% des Québécois francophones veuillent en sortir complètement. ILS VEULENT MAJORITAIREMENT UN QUÉBEC SOUVERAIN DANS UN CANADA UNI…POINT sauf si M. Harper nous niaise trop, trop rapidement.
BIS…BIS…
Vous avez tous les droits de rêver d’une domination politique « éternelle » du peuple rocanadian sur le peuple québécois, mais vous ne pourrez rien, vous et votre maître, contre la volonté majoritaire des Québécois de briser un jour vos illusions.
Non M. Asselin, Me Cloutier a l’intention de voter pour l’ON de M. Aussant sauf si Mme Marois est sacrée dehors de la chefferie du PQ avant la prochaine élection générale provinciale, suite à ses nombreuses suggestions et pressions, principalement sur Vigile.net.
C’est probablement la performance de la CAQ de son chef qui déterminera le succès par défaut du PQ ou non.
Un parti comme le PQ est lié à son chef à sa valeur, pour le reste, les bonnes idées ou non sont redevables en dernière instance au chef.
Tant que le chef ne s’imposera pas au PQ ni réformes politiques ne seront bien articulées ni de gouvernance souverainiste ne saurait s’appliquer adéquatement.
Quant à l’idée d’un PQ qui serait autonomiste plutôt que pro actif souverainiste, pense t-on qu’il est possible de mobiliser facilement dans une société à ce point individualiste? Si le PLQ, la CAQ ne sont pas autonomistes, l’autonomisme à vocation souverainiste d’un parti comme le PQ n’est que le résultat d’une chute de la mobilisation politique qui touche la nation complète et tous les partis présents dans cette société.
Dans une population vieillissante en pleine implosion individualiste, la force d’action politique est compromise. Drainville, un radical de la naïveté possiblement ou un cynique déguisé mal intentionné a cru agir en proposant le référendum à vocation générale dans le but de sortir le peuple de sa torpeur civique tout en tentant de ranimer le PQ.
Certains chroniqueurs comme sur cette page confondent t-ils la foi politique personnelle mais rationalisée avec la réalité brute, dure, accommodante avec tous les pouvoirs et institutions dominantes? Une réalité cynique qui se rit de la foi de plusieurs idéalistes qui font par exemple toujours du référendum la voie royale pour le pays. Un troisième référendum perdu par les souverainistes ridiculiserait aussi le Québec dans toute la planète.
Rien n’est simple cela se saurait autrement. On peut être pour un pays Québec tout en sachant comment la ferveur populaire est moyenne chronique. Il faut plus que de la volonté politique pour le pays, il faut un projet de société, une pédagogie forte, une mémoire historique qui fait défaut, une magie aussi.
Si un fédéralisme renouvelé fait avancer le Québec à travers scandale! le PQ ou demain Option nationale qu’importe!
La politique doit se marier au Québec dans un mélange de radicalisme et de pragmatisme, si le syndrome révolution tranquille est indépassable au Québec, il faut faire avec.
Le grand soir n’est pas à la mode, peut être dans le monde arabe mais pas en Occident actuellement.
Une politique souverainiste ici doit prendre l’adversaire sur son revers s’il y a lieu en parlant sa langue le temps qu’il faut.
Les problèmes des nations minoritaires dans les pays industrialisés demandent un temps lent; vrai pour l’Écosse, la Catalogne, le pays basque, la Flandre, le Québec. Ce n’est pas plaisant ça ressemble à ça. Pour un peuple comme les Palestiniens pour d’autres motifs là militarisés c’est un processus long également.
Les analystes souverainistes ou autres devraient considérer l’état sociologique d’une société nationale. Son degré de torpeur devant l’action politique. Comment le cynisme et la démocratie de délégation encourage l’abstention électorale voire le déni de la souveraineté elle même. Encourager le contrôle des décisions politiques peut ranimer la ferveur démocratique. Drainville n’est peut être pas si con donc.
M. Bouchard, un souverainsite nationaliste québécois francophone, s’il de sait pas trop pour qui voter, n’a qu’à se demander quel parti, en état de gagner la prochaine élection, ferait le plus niaiser les fédéralistes le soir de sa victoire, de la prochaine élection générale provinciale québécoise…simplement. Un autre problème de réglé.
Le député du PQ Stéphane Bergeron a dit :
« Il ne faut pas attendre les conditions gagnantes, attendre le moment opportun. Il faut plus que jamais faire la promotion de notre projet (…) » C’est exactement ce que visait la Proposition Crémazie.
Le Parti Québécois parle peu de souveraineté et ne semble pas se préparer proactivement à la souveraineté. À cet égard, il est symptomatique que le Parti Québécois ait refusé d’adopter la proposition Crémazie qui se lisait:
‘’1.2) Préparer la souveraineté du Québec
Dès l’adoption de la Proposition Principale par le Congrès, le Parti Québécois établit une Commission de préparation à la réalisation de la souveraineté, de façon à ce qu’au moment où se tiendra le référendum, les Québécoises et les Québécois sachent ce qu’implique la souveraineté. … En arrivant au pouvoir, le gouvernement du Parti Québécois prendra les moyens techniques et juridiques nécessaires pour parachever les études, préciser les projets et en assurer la diffusion dans le public.’’
Je me demande pourquoi cette proposition si sensée a été rejetée le 17 avril 2011 par le Congrès national du PQ. Beaucoup de militants en concluent que le PQ ne veut que le pouvoir en escamotant la souveraineté. Si c’est le cas, alors pourquoi les souverainistes devraient voter PQ? Y a-t-il un lien entre ce rejet du 17 avril et la débacle du Bloc deux semaines plus tard le 2 mai ?
Une chose m’apparaît assez claire : le rejet de cette proposition me semble être la raison majeure des quatre démissions du caucus péquiste.
Et l’avenir je le vois dans un Regroupement Bloc-PQ. « Parachever les études, préciser les projets et en assurer la diffusion dans le public » : le Regroupement Bloc-PQ devrait s’atteler DÈS MAINTENANT à cette tâche de préparer la réalisation de la souveraineté, de façon à ce qu’au moment où se tiendra le référendum, les Québécoises et les Québécois sachent ce qu’implique la souveraineté.
Aucune idée qui surgit n’est parfaite. Madame Legault a illustré brillamment ce qui cloche dans le RIP. Elle est bien documentée. On la croit. Et je suis d’accord avec son point de vue. Mais je crois aussi qu’il est urgent que les commentateurs journalistiques se mettent à parler de ce qui fonctionne dans les idées politiques, de ce qui est bien. Qu’il nous parle de ces idées imparfaites qui méritent un second regard, mais pour mieux les peaufiner. Bref qu’ils émettent des commentaires constructifs, afin d’inciter les gens à aller voter. Mais malheureusement, on recherche la sensation. Bernard Descôteaux est probablement le seul journaliste d’opinion qui dose, qui montre plus d’un point de vue, qui n’a pas peur de la nuance. Il est temps de ramener un esprit constructif. Sinon, on va être condamné à s’opposer…
En tout respect pour votre travail bien articulé, madame Legault.
Journaliste politique d’opinion… Aurais-je dû dire.
Bonsoir.
En tout respect, monsieur Hugo, dans ma formation de politologue et d’historienne, être «constructif» commence par la nécessité de tenter de comprendre. Un premier pas qui, de ces jours, est noyé dans une cacophonie de «spins» – si vous me passez l’expression anglaise – provenant d’un côté de la clôture partisane ou de l’autre, Quoique, selon certains, il y aurait tout à coup ici trois côtés de la clôture… Mais ça, c’est une autre histoire…
Et ceux qui me lisent régulièrement savent, parce que je le dis et écris explicitement depuis des années, que de tenter de comprendre doit aussi s’accompagner du geste fondamental, essentiel, de voter, Comprendre, pour moi, c’est l’anti-cynisme.
Dans mon métier, tenter de comprendre, c’est déjà un très gros travail. Constructif, de par son utilité même. Pas pour «convaincre», mais pour éclairer. Aux côtés d’autres, Simplement et humblement.
Quant aux RIP, c’est un sujet que je décortique dans les faits depuis plus de dix ans. Des débats, j’en ai faits sur ce sujet! Et toujours, comme c’est mon habitude, dans le respect.
Vous avez tout à fait le droit, il va sans dire, de ne pas partager mon analyse, mais dans le contexte qui est le nôtre, je persiste et signe quant à la mienne.
Vous me permettrez enfin une petite note sur l’expression «journaliste politique d’opinion». Journaliste politique, oui. Analyste politique, oui. Chroniqueure politique oui, Journaliste politique d’opinion, non. Si je faisais dans l’«opinion», je me permettrais sûrement d’en «pondre» sur tout et n’importe quoi… )))