À la veille de la grande manifestation étudiante prévue pour le 22 mars à Montréal – et alors que les étudiants en grève réagissent fort négativement au silence du budget Bachand sur la question des droits de scolarité – Pauline Marois invitait le gouvernement Charest à enclencher un dialogue avec les étudiants.
Elle revenait également en conférence de presse avec un engagement pris en avril dernier dans le cadre du programme du PQ adopté en congrès.
Donc, la chef du Parti québécois, comme le rapporte La Presse, s’engage, si son parti prend le pouvoir, à annuler les dernières hausses des droits de scolarité de 75% d’ici cinq ans. Mais elle ne s’engage pas nécessairement à maintenir ce nouveau gel une fois qu’un sommet ou forum sur le sujet aurait été tenu. C’est après ce sommet qu’elle annoncerait sa position finale.
Voici d’ailleurs ce que le programme du PQ en dit:
«d) Assurera l’accessibilité en maintenant un régime de réglementation des droits de scolarité uniformes parmi les programmes et les institutions;
e) Rétablira le gel des droits de scolarité à la fin de la hausse 2007-2012 jusqu’à la tenue du sommet sur l’enseignement supérieur et l’adoption d’une loi-cadre qui régira les droits de scolarité et les autres frais afférents, qui préservera l’accessibilité économique et l’accessibilité régionale, qui respectera la capacité de payer des étudiants et qui visera à diminuer l’endettement étudiant;
f) Proposera différents modes de remboursement des dettes d’études de façon à assurer l’accès à l’éducation et à limiter ou à atténuer l’endettement des étudiants;
g) Adaptera le programme d’aide financière aux études afin de préserver l’accessibilité des étudiants de tous les milieux socioéconomiques à l’enseignement supérieur; abolira la prise en compte du revenu de pension pour enfant des familles monoparentales dans le calcul de la contribution financière; ajustera le seuil de contribution parentale et les frais de subsistance;»
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Quant aux autres partis, Québec solidaire et Option nationale s’opposent tous deux aux hausses et appuient la gratuité scolaire pour les études supérieures.
Pour ce qui est du Parti libéral du Québec, au pouvoir, sa position est connue: imposer une nouvelle hausse des droits de scolarité de 1,625$ d’ici les prochains cinq ans – soit une augmentation de 75%.
En entrevue avec l‘Actualité, la ministre de l’Éducation, Line Beauchamp, va même jusqu’à qualifier le mouvement étudiant de «corporatisme» prévisible tout en se disant, quant à elle, réprésenter la «majorité silencieuse».
Des mots qui pourraient hanter le gouvernement longtemps auprès des étudiants…
(En passant, dans la même entrevue, la ministre fait une déclaration, disons, étonnante, sur la décision controversée de l’École des hautes études commerciales (HEC) d’offrir une maîtrise en anglais seulement: «Je suis fière qu’une grande institution francophone, symbole québécois des affaires, soit assez bonne pour que des anglophones viennent y étudier. Elle est de calibre mondial. Elle prend sa place dans le monde.»
« Assez bonne pour que des anglophones viennent y étudier» ? Serait-ce là , aux yeux de la ministre, un critère pour mesure la qualité d’enseignement d’une instititution francophone? Misère…
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Quant à la Coalition Avenir Québec, son chef François Legault appuie la position du gouvernement sur la hausse des frais.
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Et vous?
Tout changement au Québec ne va se faire qu’en s’attaquant à ce fléau que sont les PARADIS FISCAUX. Près de 200 milliards ne seraient pas imposés chaque année au Canada selon le Vérificateurs général du Canada parce qu’ils transitent par un paradis fiscal. L’OCDE considère qu’un dollar sur deux produit mondialement transite par un paradis fiscal. La Banque mondiale estime, quand à elle, que cette économie de l’ombre est devenue plus importante que l’économie réelle, soit la sphère financière réglementée (banque de détail, marchés d’actions et de devises, fusions-acquisitions…) Il suffirait de fermer les paradis fiscaux 87 jours par an pour éliminer la faim dans le monde! Les paradis fiscaux sont en train de devenir, d’ailleurs, l’enjeu majeur des élections présidentielles en France. Ici, la problématique est complètement absente du débat public, grâce à la concentration de la presse qui permettent aux Desmarais et Péladeau de contrôler l’information. De tous les pays de l’OCDE, après l’Italie, c’est le Québec où la presse est le plus concentrée. Alerte à notre démocratie!
Solutions:
-Rapport d’exploitation, pays par pays, dans les rapports annuels des sociétés et non consolidés mondialement;
-Interdire à nos banques et institutions financières, aux firmes comptables et juridiques d’avoir des succursales dans des paradis fiscaux. Et qu’ils fassent des déclarations lorsqu’ils y ont des activités commerciales sur la nature de celles-ci;
-Vérifier les citoyens qui utilisent des cartes bancaires pour retirer de l’argent dans une banque située dans un des 80 paradis fiscaux dans le monde;
– Abolir les lois qui ont été créées tant au Canada, qu’au Québec, et qui légalisent l’évitement fiscal depuis les années 80. Ainsi Montréal et Halifax seraient à elles seules devenues des sortes de petits paradis fiscaux embryonnaires;
– Abolir la possibilité de créer une fondation au Canada et au Québec pour ne pas payer d’impôt comme l’a fait la famille Chagnon, Guy Laliberté,
etc. etc. etc.
Si vous voulez savoir pourquoi Revenu Québec et le ministre Bachand sont inactifs contre les PARADIS FISCAUX, c’est dans ce rapport publié la semaine dernière par Alain Deneault. Et encore une fois, SILENCE DU CÔTÉ DES MÉDIAS!
– Faits saillants http://goo.gl/JLH7v
– Étude dans sa version intégrale http://goo.gl/oLGlK
– Communiqué de presse http://goo.gl/0aJst
– Entrevue avec Alain Denault (radio-canada) http://goo.gl/MAapR
– PARADIS FISCAUX : L’INFOGRAPHIE DU SCANDALE ! http://goo.gl/X8aII
– Prix de transfert: le vrai scandale des paradis fiscaux http://goo.gl/lUrx6
– Evasion Fiscale des Multinationales http://goo.gl/eYtCU
– Les 10 propositions de la campagne « Stop paradis fiscaux »
http://goo.gl/xMxfv
– Paradis fiscaux : la vraie liste ! http://goo.gl/d9itR
Exemple du problème de transfert de prix dans les paradis fiscaux: TOTAL, dans laquelle la famille Desmarais est un actionnaire important, qui n’avait pas payé d’impôt sur les bénéfices en France, l’année dernière, ne payera cette année que 300 millions d’euros, malgré quelques 12 milliards de bénéfices au niveau mondial. http://goo.gl/1YLwb
Attendez-vous, que les minières et les pétrolières vont bien utiliser le système de transfert de prix dans le Plan Nord pour ne pas payer d’impôts et de redevances.
En plus de l’évasion fiscale dans les paradis fiscaux, le gouvernement Harper a légalisé l’évitement fiscale des entreprises comme tous les gouvernements le font depuis 30 ans. Résultat, c’est le contribuable de la classe moyenne qui assume tout le poids des revenus du gouvernement fédéral. C’est pareil à Québec!
“On y apprend que le taux d’impôt fédéral sur les profits a été réduit du tiers en cinq ans et que le gouvernement fédéral évaluait dans son Énoncé économique d’octobre 2007 à 50,5 milliards les allègements fiscaux consentis aux entreprises de 2007 à 2012… soit l’équivalent du déficit fédéral. Tiens, tiens !” http://goo.gl/xLQ3L
Moi j’appui entièrement la position de QS et ON tandis que le PQ qui s’ arrange encore une fois pour ne pas se mouiller avant la prochaine élection demeure égal a lui-même et en harmonie avec son ambiguité qui devient de plus en plus une » culture-d’ entreprise » et une marque de commerce .
Tant qu’ au PLQ et la CAQ , pas de problème , nous savons que ces deux partis logent du même côté , celui du privé et de la culpabilisation systématique de la classe moyenne et des plus démunis . Lucide a en perde la tête !
j’aimerais lire les opinions d’un gradué HEC et chargé de cours qui chapeaute un blogue voir.ca
Un monsieur raffiné et tout en nuances
Mais quelqu’un vous aurait-il dit que vous ne pouviez pas lire ce que vous désirez lire?
Vous trouverez tous les blogueurs dans la section «blogues» sur la page d’accueil du VOIR (pour ma part, je suis chroniqueure politique et je tiens également un blogue).
@yves gratton
Votre gradué des HEC qui chapeaute un blogue sur Voir est un bon gars mais qui ne regarde les choses que d’un côté la plupart du temps ……..le droite ….disons ! Une malformation comme ceux et celles que évoluent dans nos Chambres de Commerces et qui lisent avec attention les chroniques de Nathalie Elgrably de l’ Institut Économique de Montréal sur Canoê !
Merci Mme Legault d’exposé clairement ces points de vue. Seulement je doute que cela nous servent. Le système électoral québécois ne permet tout simplement pas une pluralité d’opinions et de sains débats sur les vrais enjeux. Pourquoi si pessimiste me direz-vous?
Hé bien parce que le quatrième pouvoir, les médias, décide quels seront les faux-enjeux et faux-débats qui devront faire l’actualité. Seulement une minorité de gens vont s’informer sur internet. La grande majorité de la consommation de l’actualité de fait par la télé, la radio et le journal. Et c’est sans compter les gens qui ne consomme pas l’actualité sauf pour le potinage. Grâce à la crise actuelle autour de cette question (HAUSSE), nous voyons de plus en plus clairement l’aveuglement volontaire des médias et leur débordement par la soif de parler et de s’informer des citoyens en allant voir sur internet. Ils essaient à peine de s’ajuster, et c’est probablement plus grâce aux artistes qui occupent l’écran et diffusent leur message.
Mais je crois sincèrement que le progrès de la cause étudiante dans l’opinion publique, si progrès il y a, se fait grâce au bouche à oreille. J’ai moi-même convaincu plusieurs personnes de mon entourage, au départ sceptiques ou tout simplement mal informées, de la centralité de ce débat pour toute société. Et je sais, que des milliers d’étudiants en grève prennent d’assaut la discussion à la table familiale après chaque manifestation.
La mobilisation des étudiants permet donc au vrai débat d’avoir lieu, principalement en dehors de la sphère publique, dans des milieux de transmission des opinions aussi vieux et fiables (l’oralité, la rue) que nouveaux et mondiaux (internet, réseaux sociaux). Il est impératif pour faire avancer toute cause de se servir de tous ces paliers de communications et d’attiser la solidarité dans le bon sens. Les médias alternatifs sont notre seuls espoirs et même les médias «classiques» y jettent un regard de plus en plus constant. Il faut conserver l’élan actuel et former les citoyens à la rhétorique publique tel que nous le faisions avant l’avènement du libéralisme économique (je parle du temps de Papineau et de Washington)
Bref, internet et l’éducation sont les assises d’un futur plus lumineux, égalitaire et démocratique. Quand tout le monde l’aura compris, nous ferons de la vrai politique!
Alex Giroux, étudiant à la maîtrise en histoire à l’UQAM
« Assez bonne pour que des anglophones viennent y étudier» ?
AH, vraiment étonnant ? Que la psyché du parfait colonisé soit bien ancrée dans les neurones des membres libéraux et de la députation Liberal, c’est surprenant ! Ben voyons donc….
kin. moi je suis d’accord avec lui:
http://tinyurl.com/8ac2xes
«Je suis fière qu’une grande institution francophone, symbole québécois des affaires, soit assez bonne pour que des anglophones viennent y étudier.»
Il faut le faire!
Si elle a dit ça c’est parce qu’elle le pense. Donc, dans sa logique libérale, elle s’est peut-être dit qu’en augmentant les frais universitaires, les universités francophones passeraient pour de bonnes institutions, comme les universités anglophones … à défaut de parler anglais.
Déprimant qu’en 2012 il y ait encore de ces Québecois à la mentalité de porteurs d’eau.
déprimant que cette pense petit se soit faufilée jusqu’au conseil des ministres, surtout.
je déchire ma chemise, tiens. ça lui apprendra.
Pourquoi tant de sarcasme et parfois de mépris pour l’autre clan? Celui pour la hausse?
Est ce si farfelu de croire que la hausse des frais de scolarité est une solution possible, envisageable ?
pourquoi mépriser les larbins? hum… bonne question, michelle.
Je suis peut-être un peu vieux, mais je ne suis pas si fou que cela 😉 !
Je me suis rendu compte, au fil des années, que dans une situation complexe, les solutions sont rarement monolithiques. De plus, elles sont toujours engendrées par une vision globale, par un système de valeurs, par une philosophie.
Dans le présent conflit estudiantin, le gouvernement Charest a fait un mauvais pari, à savoir que sa fermeté devant ces jeunes lui procurerait des retombées politiques positives.
Il s’est bougrement trompé. La population, aujourd’hui au printemps 2012, ne prendra jamais le parti du gouvernement Charest qu’elle renie avec une intensité rarement vue. La population est tellement contre le gouvernement Charest qu’elle en vient à appuyer les étudiants grévistes. «Les ennemis de mon ennemi sont mes amis !» semble-t-elle se dire.
Le PQ, si rien ne change, est le parti en attente du pouvoir. Il est donc sage et prévisible que ses prises de positions dans ce dossier soient nuancées. J’évoquais plus haut la complexité du dossier. Comme c’est sans doute un gouvernement péquiste qui devra vivre avec cette situation «explosive», il serait suicidaire et absurde que le PQ y aille de déclarations ne visant qu’à jeter de l’huile sur le feu.
Le gouvernement Charest et sa ministre de l’éducation «se sont peinturés dans le coin». Qu’ils en paient le prix maintenant.
@Michelle
Tout peux est envisageable comme solution mais tout n’ est pas équitable !
Demander 75 % d’ augmentation a des étudiants par une gouvernement qui dilapide l’ argent des contribuables de façon éhontée et irresponsable depuis trois mandat n’ a rien d’ équitable en ce qui me concerne . Faudrait commencer par faire le ménage dans la maison avant de vouloir peinturer les appartements !
Je crois que la classe politique ment et qu’avec la complicité des médias traditionnels et ils réussissent à faire croire à leur position sur la question de la hausse. Ces mesures ajoutées aux mesures anti-syndicales servent bien le gouvernement en place en faisant oublier toutes les magouilles dont ils ne veulent plus parler dans le domaine de construction. Quant à moi, je crois que les étudiants et ceux qui sont contre la hausses des frais de scolarité doivent être solidaires et dénoncer les mensonges véhiculés par les médias. Je crois que dans toutes les hausses, que ce soit pour les frais de scolarité ou les autres frais que le gouvernement nous imposent, il ne s’attaque qu’à la classe moyenne car c’est celle qui compte le plus grand nombre et qui est le moins solidaire. Pour bien des gens, il n’y a que la baisse d’impôt qui compte. Sans distinction pour les conséquences. Nous devons maintenir l’accessibilité à l’instruction. C’est essentiel pour s’affranchir de la classe dirigeante. Si nous devons couper quelque part, ce pourrait être dans les régimes de pension extrêmement généreux des élus pour laquelle la population n’a plus les moyens de contribuer.
madame,
-Je pense comme mon jumeau spirituel, le vieux fou fini :
– je pense que le c.a -blogueur . ne pense pas comme les jumeaux… après avoir lu ce que j’ai lu de lui, j’anticipe relire ce que j’ai déja lu
quoiqu’en dise ou qu’en pense le brillant et respectable Léon Courville, je ne crois pas que Esdras Minville, Gérard Parizeau, François-Albert Angers, – tous disparus -et les toujours présents Pierre Harvey et Pierre Laurin endosseraient le programme MBA en anglais offert par les HEC.
Si je ne me trompe, ce programme est offert à des étudiants français, asiatiques et indiens. Je crois que ce cours devrait être en français et que les étudiants suivent – en parallèle des cours d’anglais….ou…. de français.
McGill et Concordia sont présents pour offrir un programme MBA en anglais.
Je ne le crois pas, non plus. La «logique» de cette décision ne tient tout simplement pas la route…
http://voir.ca/chroniques/voix-publique/2012/02/29/steak-ble-dinde-patates/
Pour s’en sortir, il faut à mon avis établir quelques principes de base qui tiennent compte de la réalité financière, de la notion de responsabilité partagée et de l’accessibilité recherchée:
1- les programmes qui découlent des objectifs prioritaires de l’état mais qui ne s’adressent qu’à une portion de la population doivent être à frais partagés, la plus grande part étant à la charge de l’état tels les études universitaires et les garderies
2- une fois le partage établi, tel lle 80-20 ou 85-15, celui-ci devrait être maintenu au fil du temps
3- les gels de tarifs ainsi que les chocs tarifaires devraient être proscrits
Si j’applique ces principes à la situation actuelle, je propose la piste de solution qui suit:
1- la contribution des étudiants devrait passer de 12 à 15% sur 5 ans et non à 17%
2- comme toute organisation humaine, la gestion universitaire devrait permettre une réduction des dépenses qui serait transferré dans une amélioration significative du régime des prêts et bourses.
Je ne parviens pas à voir d’autres portes de sortie.
Ce que devrait faire les étudiants.
S’inscrire et faire un chèque au Ministère de l’éducation de zéro .
Jean Charest et sa Ministre feraient quoi ?
Car l’avenir des étudiants est aussi notre responsabilité
La population vieillit, qui paiera ?
Qui s’instruit nous enrichira et non qui s’instruit s’enrichit.
Que ça fait du bien de voir cette mer humaine dire NON a ce gouvernment de pacotille !
C’ est ce que nous aurions du faire quand le Parrain refusait de mettre sur pied la Commission sur la Corruption Etatisée ! Et avec notre inscouciance collective il nous concocté une Commission bidon du nom de Charbonneau !
Quand je vois ces jeunes se prendre en main et faire preuve de courage je me dit qu’ il se pourrait un jour que ce soit EUX et ELLES qui donnent aux Québécois un pays ! Peut-être que la génération X n’aura été qu’ une parenthèse silencieuse et immobile dans l’ évolution de notre Québec .
Bien répondu Réjean Asselin.
Les jeunes à mon avis nous donnent une leçon.
Ils se tiennent debout et ne se laissent pas intimider par le parrain.
Eux c’est notre avenir !
Une autre ridicule attrape politique.
Charest (Notez que je ne dis pas Monsieur) mise sur la rancoeur de la population qui subit les contrecoups des manifestations étudiantes pour se faire du capital politique sur leurs dos afin de remonter dans les sondages. Cet exécrable sinistre politique n’a qu’une seule chose à faire; quitter au P.C. vers Ottawa ou ailleurs, peut importe!
Les québécois sont capables de prendre les décisions utiles en temps et lieux mais quand celui qui les guident est un bouffon au service de Power- Corporation, rien ne va plus.
Je reviens de couvrir la grande manifestation étudiante à Montréal. Une mer de monde de toutes les générations, toutes les origines et toutes les régions – étudiants d’universités et de cégeps, parents, profs, syndicats, artistes, amis, citoyens -, tous et toutes d’un calme et d’une résolution peu communs.
Ce constat s’ajoute à la remarque que j’ai la plus entendue autour de moi sur le sujet des hausses. Soit que les leaders étudiants, tous et toutes, impressionnent par leur détermination, leur calme, leur intelligence et la clarté avec laquelle ils et elles argumentent contre cette même hausse.
J’ai – non participé- mais assisté à cette marche de jeunes sobres, gentils, convaincus
bravo
Le Québec serait le seul Etat en Amérique à subventionner – m ême si ce n’est pas dans sa totalité- le système scolaire privé.
Que les enfants du PM.ou d’un Ministre ou de mon voisin , ou du chauffeur de taxi étrudient au Privé, ce n’est pas de mes affaires, c’est un choix personnel MAISje ne veux pas participer – comme payeur de taxes- à ce type de financement…>qui – d’ailleurs- écrème largement la clientèle du système public
.
Si l’Etat cessait cette subvention et investissait le même montant pour réduire les frais de scolarité
…allez…les spécialistes en statistique… des chiffres !!…
Très bonne réflexion Monsieur Gratton mais nous avons affaire a un gouvernement fait sur mesure pour le privé …hélas !
En plus vous risquez de passer pour un méchant communiste ou un socialiste de la go-gauche du Plateau !
Et la ministre qui nous dit a tlmp que le gouvernement désormais va dire aux universités ou diriger l’argent, c’est supposé me rassurer ca?
Le jour ou on arrêtera de subventionner les écoles privées, le jour ou il n’y aura plus de fiasco tel l’ilot voyageur, le jour ou on ne fera plus de commission d’enquête a propos de soupe aux pois pas de jambon ou de nomination de deux juges, ce jour la vous pourrez me parler de hausses de frais de scolarité… pas avant.
Guy Rocher, ce très grand monsieur, membre de la Commission Parent et co-auteur du Rapport Parent , a, un jour, déclaré que son seul regret a été d’accepter le financement de l’enseignement privé.
Aucun gouvernement n’a eu le courage de briser cette décision d’antan .
De 1964 à aujourdhui , le québecois a eu 24 différents ministres de l’Education
Donc , en 48 ans, un ministre à tous les deux ans,,,,
Comme disait l’autre :
» pas un record mais toute une moyenne «