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Le budget de l’An 1

 

 

On savait que Stephen Harper allait frapper fort avec le premier budget présenté par son ministre des Finances, Jim Flaherty, depuis que son gouvernement est majoritaire. Donc, pour ainsi dire, tout-puissant…

Conservateur, ce budget? Non. Ultra-conservateur.

1- Compressions à la tronçonneuse et à l’horizontale – plus de 5 milliards de dollars ou 7% du budget de fonctionnement de l’État.

2- La sécurité de la vieillesse repoussée éventuellement à 67 ans et ce, sans le moindre mandat électoral (ce qui appauvrira encore plus ceux qui n’ont pas de régime de pension et/ou sont épuisés à leur boulot; qui pourrait coûter cher aux provinces en aide sociale pour ceux et celles qui ne pourront pas attendre cette période; etc.);

3- Radio-Canada et CBC amputées de 10% de leurs budgets;

4- Une porte grande ouverte aux projets d’exploration et d’exploitation de ressources naturelles par le privé en allégeant radicalement le processus d’évaluation;

5- La remise des questions environnementales à la semaine des quatre jeudis;

6- Compressions dans la recherche scientifique alors que ce siècle est celui du «savoir» – une belle victoire pour les créationnistes du gouvernements;

7- Réductions à terme des transferts en santé pour la plupart des provinces, question de laisser le privé y accroître encore plus son rôle;

Etc., etc., etc.

Et ça, ce n’est que l’An 1 de la majorité conservatrice…

Or, la «culture» budgétaire harpérienne risque fort de laisser sa trace pour longtemps.

Pour le nouveau chef du NPD, Thomas Mulcair, c’est aussi une première occasion de commencer à prendre sa place dans la dynamique politique actuelle en offrant aux électeurs une vision progressiste. Et surtout, en ce moment, une critique claire et étayée du «modèle» Harper.

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Et pendant ce temps, le gouvernement s’est arrangé pour convoquer à un comité parlementaire le Directeur général des élections (DGE) le même jour que le budget – une véritable éclipse médiatique.

Pourquoi? Parce que le DGE y parlerait des appels dits «trompeurs» ou dits «robots» qu’ont reçus de nombreux citoyens lors de la dernière élection. Des appels trompeurs soupçonnés provenir des rangs conservateurs pour décourager ou empêcher des électeurs de voter pour leurs adversaires.

Des appels placés parfois pour leur donner une mauvaise adresse pour leur bureau de scrutin; parfois en les appelant la nuit en se faisant passer pour des bénévoles d’un parti autre que le Parti conservateur; parfois en les appelant à répétition pour les dégoûter d’aller voter.

Devant le comité, le DGE a donc déclaré avoir reçu 800 plaintes venues de «pratiquement partout au pays».

Une histoire qui est loin d’être terminée.

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Un premier budget ultraconservateur et une histoire troublante d’appels trompeurs qui ne veut pas disparaître?

Bref, bienvenue à Harperland…