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Viet Cong @ « Ritz » P.D.B. : Entre Interpol et Kids in the Hall

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La sensation post-punk-rock de Calgary Viet Cong s’amenait en sol montréalais, ce vendredi 30 janvier, et le concert affichait complet depuis quelques jours déjà, lorsqu’accompagnée de quelques amis, je me rendis au Bar Le « Ritz » PDB, rue Jean-Talon.

J’y retournais pour la première fois, depuis les rénos et, ma foi, j’aime bien ce que l’équipe en a fait. C’était chouette, le Il Motore, mais à un moment donné, on a fait le tour et les bands qui passaient dans cette salle méritaient une meilleure scène et sonorisation. Voilà qui est chose faite.

Pendant qu’Un Blonde s’activait sur scène, les potes et moi étions en train de danser chez l’un d’entre nous, sur des clips de vieilles tounes de No Doubt, à se demander pourquoi Gwen Stefani, dans Sunday Morning, a une crise existentielle après s’être coupé un doigt en coupant des tomates comme une idiote. Ah, il y a aussi eu ce moment où The Sidekicks – en spectacle ce mercredi à la Casa del popolo – faisait place à 4 Non Blondes, puis à Icona Pop. Drôle de mise en bouche pour Viet Cong, mais ça le faisait, pour se motiver à ressortir dans le froid.

Bref, après avoir marché 5 minutes et quart, pesté contre le pas-de-vestiaire (#firstworldproblem) et s’être faufilé dans le bar où les spectateurs étaient bien tassés, on s’est installé au fond, histoire d’avoir une belle vue (pas moi, #5pieds4FTW) et d’être pas trop loin du bar.

C’est pendant la perfo de Crosss que nous sommes arrivés, ayant raté ce qui semble avoir été un super show de Un Blonde, selon mon ex-collègue China. Disons qu’avec son post-grunge sludge, Crosss ne passera pas à l’histoire. Du moins, pas à court terme. Répétitif, monocorde, peu imaginatif, le groupe a encore quelques croûtes à manger avant de faire sa marque.

Le tour de Viet Cong est enfin venu et après un test de son rapido presto, le quatuor s’est lancé, avec une rigueur assez surprenante – quoique pas si surprenante si on considère les origines du groupe, de Women à Chad Van Gaalen. J’avoue que je ne m’attendais à rien, sauf être déçue. C’est toujours ça quand la hype est trop grande. Mais Viet Cong fut à la hauteur, oscillait entre des sonorités à la Interpol et Joy Division, le tout mené par le chanteur et bassiste Matt Flegel.

Petit test de patience vers la dernière pièce, alors que le groupe s’est lancé dans une impro de quelques minutes ultra répétitive, sans progression. Dommage car outre ce moment douteux, le concert valait le détour. Il ne restera sans doute pas dans les annales, mais il demeure que le groupe était fort sympathique, montrait une grande rigueur d’exécution, et s’insère bien dans une vague de groupes à la Interpol.

Fait intéressant (ou pas) : la pièce Continental Shelf de Viet Cong a vraiment des airs de la chanson thème – créée par Shadowy Men on a Shadowy Planet – de l’émission de la troupe humorisitique canadienne Kids in the Hall.

Viet Cong – Continental Shelf :

Kids in the Hall :

Belle fin de soirée tranquille, ensuite, à la nouvelle Brasserie Harricana, deux coins de rue plus à l’est, où, mine de rien, la nostalgie était encore bien présente quand on s’est défoncé les cordes vocales sur Wonderwall de Oasis, entre deux bières de micro du Loup Rouge ou du Castor.