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Bikeyface : Histoire de relativiser le transport à vélo

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Bikeyface.com

À la découverte de Bikeyface, signé Bekka Wright. Rouler à vélo, à Boston ou à Montréal: même combat (et même amusement).

Ce printemps, j’ai recommencé à rouler à vélo pour me déplacer, après deux étés en Bixi, puis un an d’abstinence. Non pas que ma balade quotidienne sur la ligne orange soit désagréable, mais si je peux m’éviter une heure de pointe en transports en commun, je n’hésite pas.

Après un tune up de feu chez Vélo Oliver, rue Bélanger, mon Raleigh et mon Peugeot (hérité des années 70 et de ma mère) étaient prêts à rouler.

Une semaine à rouler et à descendre la côte Berri sans casque – dont une fois pour réaliser tout en bas qu’un de mes freins ne servait qu’à faire du bruit de vent -, j’ai eu tôt fait de répondre à la question que me posait Philippe Laroche, en 1993:

Non, Philippe, je ne suis heureusement pas tombée sur la tête et j’ai désormais mon casque. Et mes balades sont désormais franchement plus rassurantes.

Bref, je m’égare.

Bikeyface
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C’est qu’aujourd’hui, j’ai (enfin) découvert le blogue Bikeyface, mené par Bekka Wright, une illustratrice (productrice de films, auteure, etc.) de Boston, depuis 2011. Elle y dévoile des croquis inspirés par ses trajets à vélo, qu’il s’agisse de son chemin vers le boulot, d’une longue sortie sportive, d’un déplacement vers la quincaillerie, ou d’une soirée au ballet (oui, oui).

À Montréal, on comprend bien ce que sont les nids de poule, bien sûr. En vélo, encore plus. La dessinatrice les surnomme avec justesse Road Demons (Démons de la route):

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Ce qui m’emballe le plus, avec cette série de dessins, c’est qu’à Boston ou à Montréal, se déplacer à vélo est toujours un événement, plein de rebondissements, de découvertes, qu’elles soient positives ou négatives.

Je pense ici à la série de croquis Not asking for it, où elle décrit merveilleusement bien que, ce n’est pas parce qu’on porte une robe et qu’on est une fille, qu’on ne roule pas à vitesse normale et qu’on n’est pas capable de monter une côte à vélo (oui, c’est toi que je regarde, dude qui me dépasse dans la côte Berri et que je re-dépasse systématiquement par la suite parce que je sais changer mes vitesses au moment opportun). L’auteure et dessinatrice y révèle aussi les pours et les contres de ses divers accoutrements, à vélo. Un petit bijou.

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Ce qui est bien, dans tout ça, c’est que Bekka Wright est un peu comme moi : elle ne s’y connaît pas vraiment dans le domaine des bicyclettes, elle aime juste rouler avec elles. Au fait, êtes-vous plus «vélo» ou «bicyclette», en terme de vocabulaire? Ou êtes-vous plutôt «bike», carrément?

Envie d’un peu plus de Bikeyface? Il existe, depuis l’an dernier, un livre regroupant des dizaines d’illustrations de Bekka Wright, intitulé Bike There.

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