1. Puisque la charte en est encore au stade embryonnaire et que ses dispositions ne sont toujours pas en vigueur, est-ce dire que depuis des années les décisions que les employés de la SAAQ prennent sont, dans quelques cas et d’une quelconque façon, influencées par le religieux ?
2. Est-ce dire que depuis la fin des années du catéchisme à la petite école (publique), les décisions et surtout l’enseignement que les enseignants prodiguent à nos enfants sont, dans quelques cas et d’une quelconque façon, influencées par le religieux ?
3. Les enseignants/enseignantes qui après des années d’université aboutissent dans nos écoles ont-ils le jugement nécessaire pour – évidemment – ne pas tenter d’influencer le parcours critique et spirituel des enfants à leur charge mais surtout, ont-ils le jugement nécessaire pour répondre aux questionnements que pourraient avoir – sans qu’on les pousse à les avoir – les enfants à leur charge ?
4. Selon la logique que sous-tend cette charte, un employé de l’État bafoue le concept de laïcité en portant le turban au travail par conviction religieuse. Une fois ce turban enlevé, le citoyen que je suis se retrouve-t-il devant un représentant religieusement neutre ou devant un représentant en apparence religieusement neutre ?
5. Une fois cette question posée (4), y a-t-il une différence sur le fond entre un représentant de l’État religieux portant un signe religieux et un représentant religieux n’en portant pas ?
6. En supposant qu’il y ait bel et bien un malaise par rapport à (au manque de) l’intégration de certaines communautés religieuses, est-ce que l’interdiction du port de symboles religieux par des employés de l’État toucherait ces communautés ou se limiterait à restreindre les droits des mieux intégrés ?
7. Toujours par rapport à ce malaise, se pourrait-il que cette charte serve beaucoup plus l’atténuation de « notre » malaise que l’intégration des minorités religieuses ?
8. Qu’est-ce qui est le plus raisonnable comme accommodement: demander à un homme ou une femme de foi de renoncer à ses principes religieux et ce qu’ils impliquent pour travailler ou se faire à l’idée qu’un représentant de l’État au bureau d’Emploi-Québec pourrait être enturbanné ?
9. Admettons qu’une dame musulmane bien intégrée et scolarisée, employée de l’État et mariée à un athée, porte le voile par conviction profonde et refuse de l’enlever. Supposons qu’elle soit seulement religieuse. Par conviction, d’où le port du voile. Bref, supposons qu’elle soit musulmane au même titre que Jean Tremblay, le maire de Saguenay, est chrétien. Que fait-on avec elle ?
Votre septième question n’en est pas vraiment une; cela dit je serais curieux d’entendre les réponses aux huit autres de la part des défenseurs de la charte…
1- Fort peu probable, mais la Charte n’y changerait rien de toute façon et là n’est pas la question à mon avis (voir la réponse à question 4).
2- Pas impossible du tout, ça me semble évident(?).
3- Dans l’immense majorité des cas, sûrement, mais voir la réponse précédente.
4- En apparence seulement, évidemment. Comme on se retrouve devant un représentant en apparence politiquement neutre lorsqu’on lui demande d’enlever son t-shirt du Parti Libéral/PQ/Bloc Pot. On trouve pourtant cette exigence justifiée et acceptable, même si elle brime la liberté d’expression.
5- Oui. Dans le « symbole » de neutralité/laïcité. Les croyants sont les premiers à comprendre l’importance et le poids des symboles (ce qui explique d’ailleurs leur opposition à la Charte). Qu’on soit pour ou contre, c’est de cela qu’il s’agit.
6- Je crois que tout le monde convient que la Charte restreindrait un droit, mais tous les droits, même fondamentaux, font l’objet de certaines contraintes. Par ailleurs, je m’interroge dans quelle mesure une personne est intégrée si elle préfère se priver d’un emploi enviable (s’en priver réellement) parce qu’elle croit qu’un être surnaturel exige le port d’une croix ou d’un bout de tissue (c’est rigoureusement de cela qu’il s’agit, non?). Je parle uniquement, ici, des gens qui quitteraient réellement leur emploi. La très grande majorité des croyants qui aiment le Québec et s’y sentent chez eux, sans être d’accord ou à l’aise avec cette exigence, s’y plieront.
7- Probablement un peu des deux.
8- Tout dépend si l’on accorde plus de valeur ou de poids aux convictions de neutralité/laïcité de l’État ou aux convictions religieuses de chacun de ses représentants. À noter que dans le deuxième cas, le renoncement serait partiel (pendant les heures de travail).
9- On lui fait valoir qu’elle ne sera pas moins musulmane si elle retire son voile pendant les heures de bureau (plusieurs musulmanes n’en portent pas), que son Dieu lui accordera probablement de bonne grâce cet « accommodement raisonnable ». Que la société québécoise et sa fonction publique l’accueillent à bras ouverts et lui offrent un emploi, quelle que soit sa religion. Que toute exclusion d’un tel emploi serait donc une auto-exclusion.
je suis en parfait accord avec vous M. Campeau. L’exemple des signes politiques explique exactement de quoi il s’agit ici. En d’autres mots , il faut savoir être conséquent en tant que société. Pour finir, personnellement, je retirerais le crucifix de l’Assemblée nationale, question d’être conséquent
1- Non, mais les conflits occasionnés ont coûté cher.
2-Non et c’est ce qu’on veut garder.
3- Les réponses d’intégristes religieux seraient teintées de religion et feraient fi de la science et du progrès que nous avons fait.
4- Il a eu l’ouverture d’esprit de l’enlever. Ce n’est donc pas un intégriste dès la première seconde.
5- Oui, (voir R.4) la souplesse est un signe de sagesse.
6- Il empêcherait des débordements religieux et éviterait d’autres procès en cour suprême.
7- Non, et même si la question est biaisée, j’y répondrai que des religieux fanatiques ne devraient pas prendre des décisions qui affectent des citoyens qui ne correspondent pas à leur conception d’un être respectable.
8- Il est préférable de filtrer les gens ouverts à notre culture par un geste symbolique que de voir des gens qui nous détestent occuper des postes décisionnels.
9- Nul n’est censé ignorer la loi. Si c’est la loi et qu’elle ne l’enlève pas, c’est une délinquante bien éduquée.
1. Faudrait essayer de trouver quelqu’un qui s’est sérieusement posé cette question et qui a documenté son raisonnement.
2. Peut-être.
3. Les profs doivent être capables de se garder une petite gêne, je peux pas croire.
4. Un représentant d’apparence religieusement neutre seulement.
5. Oui. Dans un des 2 cas, c’est impossible de porter un jugement sur la personne en fonction des dictats de la religion auquel elle adhère.
6. Tu travailles pour l’État -> Tu représente l’État. L’État Québécois se veut religieusement neutre. Si quelqu’un est pratiquant au point de ne pas pouvoir laisser de côté ses symboles ostentatoires pendant quelques heures par jour, ya peut-être un petit problème … #JUST SAYIN.
7. Si l’intégration des minorités religieuses passe par l’intégration religieuse de l’État, je vais passer mon tour. Ça fait > 60 ans qu’on laicise nos institutions pour devenir une nation évoluée, ça serait ridicule de revenir en arrière.
8. Le plus raisonnable, c’est de favoriser la neutralité de l’État.
9. Si elle était si bien scolarisée que cela, elle aurait probablement réalisé depuis longtemps que les lubies et les paradoxes des religions en général ne valent pas grand chose. Une personne véritablement bien scolarisée aurait eu tout le temps nécessaire durant son parcours pour développer une pensée critique et rationnelle. En bref, elle aurait au moins considéré l’athéisme plutôt que continuer à appliquer des dictats vieux de 1500 ans. Conclusion -> Cette mise en situation est si improbable que je ne sais pas ce qu’on ferait avec elle.
P.S : Si son chum est athée, pourquoi il s’est marié (?) Ah, je comprend, c’est un de ces Québécois incapable de dire non, sauf 2 fois au chalet. Bonne soirée !
1.
Question stupide, je vais essayer d’y répondre avec intelligence. Non, il ne sont pas influencé puisque ca fait lontemps que la majorité des Québécois « pures laines » ont laisser tomber toutes les arnaques de l’Église catholique. Quand tu va rennouveller ton permis de conduire tu vois le visage de la personne qui te donne ton permis de conduire et tu n’est pas obligé de reconnaître un symbole de Mahomet, Abraham, Jésus. Vous êtes tombé sur la tête ?
2.
Les décisions des enseignants ont lontemps été influencé par le religieux et s’est justement pour cela qu’on s’est battu pendant 400 ans pour mettre fin à cette arnaque. Connaissez vous l’histoire du Québec ? D’ailleurs l’ont enseigne même plus la religion catholique, religion historique de notre province et religion de la grande majorité de la population. Pour être si accomodant l’ont enseigne l’ensemble des grandes religions du monde. Informez vous sur les programmes d’enseignement d’Éthique et de culture religieuse. On es-tu accommodant nous autres ! On as laisser tombé l’enseignement de notre religion historique !
3.
Totalement puisqu’ils ont été élevé dans une société laïque, il sont le fruit de ce modèle contrairement aux immigrants qui apporte avec eux les influences rétrogrades de leur ancienne société fortement influencé et même contrôlée par une religion et des homme qui ne cherche qu’à s’accaparer du pouvoir.
4.
Il ne peut pas nier ou faire abtraction totale de ses croyances et c’est tout à fait normal. Cependant, le fait qu’il ai pris la peine de ne pas porter de symbole religieux devrait lui rapeller que l’État québécois est neutre et qu’il se doit lui-même d’être laique dans l’exercice de ses fonction. Il est complètement ridicule de s’afficher d’une couleur, d’une tendance, d’un parti ou d’une religion fièrement lorsqu’on est en fonction et d’affirmer qu’on est neutre dans le cadre de notre travail !
5.
Une très grande différence. Même si l’habit ne fait pas le moine, l’habit est important. Nous sommes dans l’ère de la communication. Nous avons décider en démocratie que notre gouvernement serais laïque. L’habit des fonctionnaires représente l’État, comme l’uniforme pour certains métiers. Il est donc clair que cette uniforme doit-être neutre. Avez-vous déjà vu des policiers ou des soldats avec de la propagande sur leur uniforme. Ok, peut-être dans Full-Métal Jacket mais dans la réalité ?
6.
Premièrement, il y a bel et bien un malaise démagogue ! Les gens ne sont pas stupide. Ils savent bien que si la Charte est adoptée, les immigrants feront un compromis qui sera apprécié de la majorité de la population. Lorsque quelqu’un entre chez vous avec ses bottes pleines de boue et que vous lui demander de les retirer, si cette personne refuse parque vous n’êtes plus maître chez vous comme au Québec ces derniers temps, vous serez quand même content qu’il nettoit ses bottes en rentrant dans votre cuisine !
7.
Aucunement, les minorités religieuses doivent faire leur part pour comprendre le principe de la neutralité d l’État. Les Québécois et les Québécoise ont batit depuis plus de 400 ans une société ouverte et accueillante. C’est pour protégé ce fondement que nous demandons aux nouveaux arrivant de respecteur nos valeurs tels : la démocratie, l’égalité homme-femme, la neutralité religieuse de l’État.
8.
Mauvaise question ! L’on ne demande pas à un homme ou une femme de renoncer à ces principes religieux. Si ces supposés principes religieux, ne repose que sur le fait de porter un symbole religieux, , ces principes ne sont pas très profond et il devrait être simplement abandonnés. Si ses principes sont si puissant, il sera en mesure de travailler dans un autre domaine.
9.
« Supposons qu’elle soit seulement religieuse » Qu’est ce que tu veux dire mon deux de pique ? Elle fera comme les employés de Gentilly 2, elle ira porter son C.V. au privé si elle trouve que son voile est plus important que son emplois. C’est aussi simple que ca !
Vous être pathétique!
Maître chez nous !
1-Non, aucun rapport.
2-Grosso-modo, non, pis tant mieux.
3-J’ose espérer que oui dans la plupart des cas
4-Il se retrouve devant un représentant religieusement neutre en apparence.
5-faudrait définir le concept du « fond » dans la question mais d’après ce que j’y comprends: la personne qui donne le service (de l’état) démontre ainsi qu’il ou elle est d’accord avec la neutralité de l’état laïque, en endossant dans tous les sens cette idée et en la représentant, dans l’exercice de ses fonctions, sur son lieu de travail. Si le « fond » veut dire, croire ou ne pas croire, non ça ne change rien, parce que croire, c’est dans la tête que ça se passe, c’est pas un geste. Par exemple: je crois en moi, même si je peux douter parfois, mais la plupart du temps je suis conséquent et en harmonie avec ce que je crois et je fais des choses qui me donnent raison de croire en moi.
6-Je ne comprends pas la question, me semble que c’est mal foutu? C’est certain que ça toucherait les communautés et que oui, ça restreint les droits des mieux intégrés dans la « pratique » facultative de leurs croyances, dans certaines situations d’emploi qui reste encore à déterminer.
7-Si le malaise, comme la question le suggère, c’est par rapport au manque d’intégration, je dirais que non, parce que le malaise est des deux côtés, la preuve: tous les dérapages émotifs, des deux bords, et les tensions que ça occasionnent, même avant le projet de loi, alors qu’au fond tout le monde (vraiment?) veut la paix et l’amour, allooo! C’est un malaise collectif, et si on s’y attarde, ça ne peut qu’aider l’intégration (voir définition, plus bas) selon moi ou du moins aider ceux qui en partant, veulent s’intégrer, à pouvoir prendre une décision éclairée selon leur conscience.
8-Ça dépend pour qui, mais en ce qui me concerne, c’est plus raisonnable de se faire à l’idée que. C’est pas une question très objective celle-là, ça valorise des principes que l’auteur n’étale pas (parce qu’il ne les connait probablement pas), ça ne s’étend pas longtemps sur la symbolique du geste, historiquement, et ça ne dit pas que le geste de porter un symbôle est non-obligatoire à la croyance, ni que c’est une question de zèle et/ou de conscience et que ce n’est pas lié à ses principes moraux de façon directe, dans le contexte où il est demandé.
9-On lui rappelle calmement que c’est correct pour aujourd’hui, tant que la loi n’est pas passée, pis on l’envoie réfléchir à ça pis en parler pis écouter pis demander l’avis de son mari athée (drôle que ce mot soit toujours féminin d’ailleurs) et de celui de ses autorités religieuses, sa communauté. Je suis certain qu’elle sera capable de prendre une décision éclairée après ça, pas avant.
Est-ce qu’un État en admettant le symbole religieux dans son espace juridique valide directement ou indirectement et justifie par le fait même une interprétation du discours religieux ?
Comme si le discours religieux ne serait qu’un discours spirituel pour le bien de la personne. Le discours religieux est aussi une politique très précisé dont le refus de l’égalité des hommes et des femmes, contre l’avortement, l’homosexualité,
La question 9 est bien formulée, car elle nous place au cœur du malaise suscité par la charte. Je crois que la plupart des gens n’en ont pas grand chose a faire qu’une dame porte un signe religieux chrétien ou bouddhiste devant des enfants ou des clients de l’état.
Ce qui dérange, c’est que des exemples recurrants a travers le monde démontrent que cette religion est peut etre la religion ayant la volonté d’évangélisation la plus forte. Et que bien peu d entre nous ayons envie de passer nos journées a prier vers l est en buvant du thé le soir au lieu d’un verre de Château Eugénie.
Bref, le voile de cette dame est le symbole de cette menace. Je dirais: si cette dame est prete a perdre une job avec fond de pension et permanence pour des raisons religieuses, et bien il vaut mieux lui laisser faire ce sacrifice.