Depuis presque aussi longtemps que je m'intéresse au
cinéma, je m'intéresse à la critique. Lire et écrire à propos des films que je
vois fait partie prenante de l'expérience pour moi. Ceci étant dit, je suis
parfois agacé par certaines tendances que je remarque chez la critique et au
cours des prochaines semaines, j'en exposerai quelques unes sur ce blogue.
Première station :
La Tyrannie du sujet
Pour beaucoup de critiques, moi-même à l'occasion, le
fait d'aborder un sujet "important" donnerait une plus-value à une
œuvre. Par opposition, un film qui se contenterait de raconter une histoire
et/ou de jouer avec le cinéma, sans chercher à transmettre un message, aurait
moins de valeur. Plutôt absurde, non?
Lors d'une récente entrevue avec Denis Côté, ce dernier a effleuré le sujet en parlant de son film Elle
veut le chaos, qui prend l'affiche aujourd'hui à Montréal et à Québec:
«Il n'y pas de sujet dans le film. C'est pas
un film sur la violence envers les femmes, sur la problématique du SIDA en
Afrique, sur la santé au Québec, sur le système d'éducation…
Ce n'est que image, son, montage, atmosphère.»
Du cinéma, bref.
Normal 0 21 Dans mon précédent billet à propos des pièges de la critique , j'abordais la Tyrannie
Comme vous le savez, je ne crois ni à la hiérarchie des genres , ni à la tyrannie du sujet . Alors quand
Martin Bilodeau est probablement le critique de cinéma québécois que j'aime le meiux lire (ça se