D'ici la prochaine Soirée des Jutra, qui aura lieu le 28 mars, une série de billets s'intéressant à différents aspects de la remise de prix du cinéma québécois sera publiée ici et sur d'autres blogues et sites spécialisés. Une discussion virtuelle entre critiques, si vous voulez.
J'ai ouvert le bal en posant la question suivante à mes interlocuteurs:
Si vous en aviez le pouvoir, à qui enleveriez-vous une nomination et à qui la donneriez-vous?
Voici les réponses que j'ai reçues:
Sans aucune hésitation, j'enlève la nomination au sympathique mais léger 1981 de Ricardo Trogi pour la remettre au film qui s'est littéralement fait voler, La Donation de Bernard Émond. L'austérité du troisième volet de la trilogie théologale n'aura pas su convaincre le jury, préférant le très beau et touchant Le Jour avant le lendemain.
Daniel Racine
CINÉFIX tous les jeudi à 18h sur CIBL 101,5 FM
cinemaquebecois.over-blog.com
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Personnellement si j'avais ce pouvoir, je m'empresserais de transférer la nomination de Sonia Vachon à Charlotte Legault pour son rôle de proie naïve dans le très beau Derrière moi de Ouellet… Et vous?
Charles-Henri Ramond
Films du Québec
filmsquebec.over-blog.com
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De mon côté, je ferais deux changements majeurs. J'enlèverais 1981 (ou Le Jour avant le lendemain, ou J'ai tué ma mère, ou Dédé à travers les brumes) dans la catégorie du meilleur film pour le remplacer par le Lost Song de Rodrigue Jean.
De plus, dans la section de la meilleure actrice, je changerais Isabelle Guérard dans Détour et je la remplacerais par la merveilleuse Eugénie Beaudry dans Demain.
Martin Gignac
Requiem pour un film
requiempourunfilm.blogspot.com
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Dans mon cas, je trouverais une place à Derrière moi dans la catégorie du meilleur film. Je n’ai pas vu Before Tomorrow (Le Jour avant le lendemain), mais s’il mérite sa nomination, 1981 pourrait laisser sa place…
J’aurais certainement trouvé une place pour Les Dames en bleu dans la catégorie du meilleur documentaire, sans trouver de véritable imposteur.
Cela dit, je serais prêt à remplacer les nominations de Rémy Girard pour De Père en flic et d’Isabelle Guérard pour Détour par qui vous voulez…
Et j’aurais noté la direction de la photographie dans Les Pieds dans le vide.
C’est déjà pas mal, non?
Prochaine étape : maïeutique…
Karl Filion
Cinoche.com
www.cinoche.com
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Je rejoins le consensus: on enlève 1981 qui, bien que charmant, et plus abouti que les 2 autres de Ricardo Trogi, ne fait pas vraiment le poids à mes yeux face au Je me souviens de Forcier, le plus riche, le plus évocateur, le plus inspiré des films de l'année.
Helen Faradji
Revue 24 images.com
revue24images.com
Si vous voulez répondre à la question vous aussi, n'hésitez pas à le faire dans les commentaires, chers lecteurs!
Je suis d’accord avec Helen Faradji. Je me souviens était très réussi et il aurait selon moi fallu lui faire une petite place, au détriment de Dédé à travers les brumes (je n’ai ni vu J’ai tué ma mère, ni Before Tomorrow).
À lire sur Requiem pour un cinéphile , le blogue de Martin Gignac : la suite de la discussion virtuelle