BloguesLa blogue de Catherine Genest

Georges Hamel est décédé

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Je n’ai pas voulu pousser ma luck, pas voulu sortir la nouvelle avant tout le monde même si je le sais depuis quelques heures et de source sûre. J’ai déjà l’air d’une opportuniste avec ma chronique parue hier. Je n’avais pas besoin du scoop en plus pour faire grimper les stats de voir.ca.

Cette nuit, Georges Hamel est décédé. Il souffrait d’un cancer de la moelle osseuse et – chose que j’ignorais – il était hospitalisé depuis quelque jours. M. Hamel avait dû annuler la tournée médiatique liée à la sortie de son album Une fleur pour vous qui occupait jusqu’à tout récemment la première place du podium des ventes musicales au Québec. Le sujet de mon texte d’hier.

Trop rares sont les artistes qui peuvent être célébrés de leur vivant. Avec du recul, ma chronique mise en ligne hier constitue un étrange hommage prémonitoire. En apprenant son décès quelques heures après, je me sens envahie d’un profond malaise et souhaite de tout coeur offrir mes condoléances à sa famille mais aussi aux artisans de l’étiquette Tandem.

Puisse que les chansons de Georges Hamel résonnent dans nos coeurs encore longtemps. Que le country soit notre tasse de thé ou pas, force est d’admettre que Georges Hamel était un artiste complet, intègre, prolifique. Un créateur sensible qui avait su bâtir autour de lui un fan base fidèle en travaillant d’arrache-pied. Des efforts dont font preuve un nombre infime de musiciens au Québec, mais aussi partout dans le monde.

De cette chronique, je regrette une chose. La comparaison (humoristique, soit) avec Norman L’Amour. Pardonnez-moi de cette blague douteuse qui, au fond, ne servait qu’à mettre l’emphase sur le répertoire impressionnant de chansons originales de qualité et endisquées au fil des années par M. Hamel.

Il est irremplaçable, certes, mais demeure un modèle de persévérance, de discipline et d’authenticité pour les artistes québécois. Émergents ou pas.

Salut Georges, bon vent. J’aurais sincèrement aimé te rencontrer avant qu’il ne soit trop tard.