Elle en a fait du chemin, la p’tite Bouchard, depuis son passage à Star Académie en 2003.
Cette fois, la muse de Fred St-Gelais délaisse le répertoire des autres [insérez ici un commentaire sur sa reprise de Robyn qui lui avait valu l’un des Félix les plus contestés de l’histoire] et propose uniquement des chansons originales sur son nouvel album sorti aujourd’hui.
Déjà, faut saluer l’effort.
Marie-Mai change une fois de plus de colo capillaire. Mais le relooking va plus loin que ça: l’émule québécoise de Katy Perry se paie les services du colorisateur Thierry Sirois qui a auparavant travaillé Alexandre Désilets, Les soeurs Boulay, Klô Pelgag et plusieurs autres. Sans exagérer, on peut vraiment dire que les chanteurs « indie » se l’arrachent en ce moment.
Ce nouveau vidéoclip tire aussi son charme du stylisme signé Patrick Vimbor. Un pro de la mode qui compte le magazine Dress To Kill parmi ses clients. C’est raffiné, jeune, sexy et ça n’a rien à envier aux pages du Flare ou du Glamour américain.
Désireuse de faire monter sa street cred, Marie-Mai s’est même offert un duo avec Boogat sur ce nouvel album.
Le beat est un peu générique mais c’est loin d’être mauvais pour autant.
Est-ce que les disques Musicor et les Productions J ont entrepris un « virage champ gauche » pour survivre à la crise du disque qui perdure? On dirait bien.
Sur son premier album sorti cet automne, Valérie Carpentier (La Voix) fait appel à des auteurs comme Alex Nevsky, Félix Dyotte (Chinatown), Kim Doré (la poète derrière les textes de Forêt) et Marie Pierre Arthur.
De son côté, Brigitte Boisjoli a engagé Dumas, Alex Nevsky (encore lui) et Amylie pour qu’ils lui pondent des textes. L’album est sorti il y a deux semaines.
Le indie québécois serait-il devenu cruellement mainstream? La game a changé, comme dirait l’autre.
Le terme Étalonneur devraie etre utilisé au lieu de colorisateur pourThierry Sirois.Il ne colore pas avec des crayons.