Nouvel épisode dans la saga du Diamant. Après un « chockage » en règle du gouvernement Couillard, ou plutôt une menace de se retirer, la ministre de la culture Hélène David a convoqué les médias aujourd’hui pour re-promettre le même 30 millions initialement offert par Charest au printemps 2012.
(Anecdote pas banale: aucune invitation à ladite conférence de presse ne m’a été acheminée et il en va de même pour mes collègues du service de nouvelles du Voir. Oublier un média qui se spécialise dans la couverture de la culture à Québec depuis 24 ans pour une annonce comme celle-ci… c’est tout un fail en termes de relations publiques!)
Ceci étant écrit, on peut lire ce qui semble être l’intégral du communiqué de presse officiel sur le site web du Ministère de la Culture et des Communications. On met l’accent sur des « bonifications porteuses ». De quoi s’agit-il exactement? Difficile de savoir puisqu’aucun sous de plus n’a été ajouté à la généreuse contribution du provincial et que le budget total du projet a été révisé à la baisse. De 60 millions à 54 millions pour être plus précise.
Les Libéraux retireront-ils leur billes pour une seconde fois et sans crier gare? L’hypothèse est cynique mais pas irréaliste considérant le fait qu’il reste encore 17 millions de dollars à trouver pour que le projet de Robert Lepage voit (enfin!) le jour au centre-ville. D’autant plus que c’est précisément ce « désintérêt du privé » qui avait rendu le provincial frileux à la fin de l’année dernière.
Donc, je récapitule: Le Diamant peut compter sur 30 millions du provincial et 7 millions du municipal. Le fédéral n’a pas encore répondu à la demande de subvention de 7 millions et les 10 millions restants devront provenir du privé ou de la vente d’espaces commerciaux au rez-de-chaussée.
Rien n’est encore sûr, ni coulé dans le béton, pour ce projet qui vise à dynamiser le milieu déjà « créativement grouillant » des arts de la scène à Québec en plus de revaloriser la Place D’Youville que les locaux délaissent de plus en plus.
Mais je suis toutefois certaine d’une chose: c’est quand même super lourd de jouer avec Lepage comme un vulgaire instrument de manipulation politique. Ça va faire, là, le push and pull. Avec son rayonnement à l’international, rien ne l’oblige à rester ici ni à se faire niaiser par nos dirigeants politiques.
Sommes-nous en période d’austérité au Québec¸ oui ou non? Voir le gouvernement financer le théâtre de Robert Lepage me frustre au plus haut point. Trente millions qui auraient plus utile dans un autre domaine il y a tellement de besoins au Québec autres qu’un théâtre.
Ce sont mes taxes qui vont être englouties dans ce projet et je n’en profiterai jamais à mon âge et mes faibles revenus. Je demeure dans Charlevoix et suis âgé de 73 ans.
Je remarque que le gouvernement a plus tendance de « graisser« les grandes villes que les régions. On vient de fermer une machine à papier à Clermont et je n’ai pas remarqué de gros efforts de la part de notre députée et de tout l’ensemble du gouvernement s’épuiser à corriger la situation. Pourtant 74 travailleurs sont en chômage.
Révisez vos calculs à l’avenir les régions sont passablement négligées avec ce gouvernement.
Donc Lepage ne met pas une cenne noire et le ti-pet pourrait en avoir assez du »push and pull »?
Comme pour les bs corpo comme Québecor du colisée ou Bombardier par exemple, si il n’est pas content, déguedine.
Dans quel pays Robert Lepage pourrait avoir un projet de 50millions sans mettre une cenne?
Réponse: Aucun.