Je ne voudrais pas blesser personne, je le sais que le trophée de « meilleur pouding chômeur du monde entier » est convoité par des milliers de bonnes mamans québécoises et de restaurateurs chaleureux. Je ne voudrais pas vous faire de peine, mais je me vois dans l’obligation de vous annoncer votre échec ou celui de votre génitrice. Vaut mieux rendre les armes tout de suite.
C’est Donovan Ouellet, chef du shabby et chic restaurant La Bûche, qui fait le pouding chômeur le délicieux que j’ai jamais mangé.
Rien à voir avec son pendant spongieux servi détrempé et ramolli. Son pouding chômeur est presque croquant, définitivement plus ferme et servi sous la forme de quasi boulettes de gâteau blanc aux circonférences irrégulières. Il arrose ça d’une sauce au sirop d’érable parfaitement balancée par de la crème fraîche, une mixture ni trop sucrée ni trop fade.
Ouvert depuis ce printemps, le restaurant de la rue St-Louis occupe l’ancien local de La Petite Italie – classique de mon enfance pour les grandes occasions. La Bûche mise sur la nostalgie (genre: le pain de fesse qui goûte le jour de l’An chez grand-maman) et le patrimoine culinaire québécois. C’est exotique à mort pour un touriste et les locaux trouvent leur compte avec des classiques réinterprétés mais pas dénaturés.
En fait, c’est surtout au niveau de la présentation qu’ils innovent.
Mes coups de coeur: le boeuf braisé (pendant 24h!) à la bière nappé d’une moutarde de dijon qui goûte le « fait maison » et la soupe au pois réinventée avec des pois chiches grillés en garniture.
On y va avec nos amis Français ou par pur amour pour le confort food d’icitte.
49 rue St-Louis
Vieux Québec