De mon œil extérieur maintenant parisien, j’observe à distance les débats politiques qui animent le Québec. Encore une fois, la question du vote stratégique prend une part importante au débat. Puis-je me permettre d’amener mon grain de sel à cette question? Dans les mois qui ont précédé, j’étais ambivalente. Après avoir pris connaissance des différentes plates-formes, des manières de faire des uns et des autres des partis politiques, je me rends bien compte de quelque chose. L’appel au vote stratégique de Monsieur Lisée ne fait pas de sens pour ceux et celles qui désirent voir le Québec se transformer politiquement et structurellement.
Nous connaissons les grands maux, déficits démocratiques, propres à notre système politique et, surtout, à notre mode de scrutin. Or, sommes-nous condamnés, en tant que souverainistes, à voter pour le Parti québécois comme seule et unique alternative au Parti libéral du Québec ? Si je ne m’abuse, le Parti québécois ne mise sur l’adoption d’une réforme du mode de scrutin tendant vers une mixte compensatoire. C’est un problème extrêmement navrant. Or, que devons-nous faire, Monsieur Lisée, voter pour le Parti québécois, car il n’y a pas d’autres alternatives? Cela me semble une avenue plutôt totalitaire qui renforce les déficits démocratiques de notre temps.
Poursuivons un peu cette réflexion. Si le Parti québécois s’engageait à mener de front une réforme du mode de scrutin vers une mixte-compensatoire, peut-être bien que je leur donnerais mon vote. Question de changer la tendance pour les prochaines élections. La réforme du mode de scrutin est une question très complexe, je me permets de l’approfondir un peu.
Le contexte politique
Le mode de scrutin actuellement en vigueur au Québec permet-il la représentativité à l’Assemblée nationale des différents courants politiques manifestés à l’occasion d’une élection générale? Depuis près de soixante ans, la société québécoise fait face à un débat important sur la réforme du mode scrutin. Avec une montée du cynisme et la baisse de la participation électorale durant ces dernières années, le débat sur la réforme du mode de scrutin n’a jamais été aussi d’actualités. En 2008, au Québec, le taux de participation aux élections générales était de 57,33%, le plus bas depuis soixante-dix ans. Dix ans plus tôt, lors des élections de 1998, le taux de participation s’élevait à 78,32%[1]. Cet accablement politique au Québec prouvé par ce faible taux de participation électorale s’inscrit, comme au Canada d’ailleurs, au sein d’une monarchie constitutionnelle fondée où le système électoral est un système majoritaire uninominal à un tour. L’accroissement du cynisme dans la société québécoise et la perte de confiance des citoyens envers ce mode de scrutin mettent en lumière plusieurs questionnements pertinents face au débat de la réforme du mode de scrutin. Depuis des années, au Québec, la question de la réforme du mode de scrutin fait l’objet de nombreux débats. Malgré les différentes tentatives avortées du gouvernement, le mode de scrutin au Québec n’a toujours pas changé d’un iota.
Les politologues Gilles Pageau et Jacques Laflamme proposent une définition générale et juste du mode de scrutin : « On peut le définir comme étant un mécanisme de représentation qui permet de traduire le suffrage exprimé par l’électorat en un certain nombre de sièges pour les partis politiques ou les candidats indépendants dans une assemblée élue (l’Assemblée nationale). »[2] Le mode de scrutin possède également une mission principale de répondre à la volonté des citoyens dans un système politique qui reflète leurs intérêts, leurs préférences et les valeurs qu’ils défendent. Au sein d’un régime parlementaire de type britannique, le mode de scrutin détermine également un gouvernement en le désignant par la majorité de votes que lui donneront les électeurs.[3]
Le mode de scrutin québécois est le système majoritaire uninominal à un tour. Au sein de celui-ci, les députés sont élus individuellement dans chaque circonscription avec une majorité simple. De cette façon, le scrutin majoritaire à un tour permet d’établir un lien direct entre le député et ses électeurs. Le scrutin majoritaire à un tour permet en quelque sorte de déterminer la majorité d’un gouvernement au parti qui a récolté le plus de suffrages.[4] Donc, théoriquement, il serait possible d’avoir un gouvernement élu avec 51 % des voix répartis entre chacune des circonscriptions et une opposition ayant obtenu globalement 49 % des suffrages. De plus, le mode de scrutin serait uninominal, puisque dans chaque circonscription, un seul candidat se présente pour être élu député.[5]
Il demeure possible pour ce mode de scrutin de permettre l’expression d’autres partis politiques qui pourraient se faire entendre. La possibilité d’obtention des systèmes tripartites, voire même de multipartites est parfaitement envisageable dans ce contexte. Rappelons que la situation actuelle québécoise laisse percevoir ces derniers mois l’émergence de nouvelles voix au Québec avec la création de nouveaux partis politiques comme la Coalition de l’avenir du Québec (CAQ) fondé par François Legault[6] ou Option nationale fondé par le député dissident du Parti québécois, Jean-Martin Aussant.[7] En résumé, l’électeur québécois choisit un candidat proposé sur un bulletin de vote. Le cumul des votes par circonscription permet d’identifier le candidat élu. Selon le nombre d’élus, il est possible d’affirmer quel parti politique obtiendra les reines du pouvoir.
Le mode de scrutin proportionnel
Cette approche attribue à chaque parti politique le nombre de sièges qui lui soit attribuable selon le pourcentage de suffrages obtenus lors des élections.[8] Dans un système proportionnel ou mixte, il serait nécessaire d’établir des circonscriptions plus grandes, parce que le mode serait plurinominal et donc représenterait plusieurs députés par parti.[9] Chaque circonscription qui aurait plus de sièges serait ainsi plus représentative même si elle tenait seulement tel qu’aujourd’hui 125 sièges à l’Assemblée nationale.[10] On donne l’exemple de l’Irlande qui propose entre 3 et 5 sièges par circonscription ou encore les Pays-Bas qui présente parfois plus de 150 sièges dans une circonscription plus large.[11]
Le mode proportionnel mixte compensatoire
Une autre alternative s’impose lorsqu’il est question de la réforme du mode de scrutin. L’IDEA, l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale, définit le mode de scrutin mixte compensatoire comme un mode de scrutin qui fait en sorte qu’une partie des députés est élue au scrutin majoritaire et qu’une autre partie des sièges sont comblés par le mode proportionnel à l’aide de listes.[12] Ce mode de scrutin s’avère être un compromis envisagé par le rapport du Directeur général des élections en 2006.[13]
Un débat interminable
Voilà près de 30 ans que la question de la proportionnelle est abordée ! Quelques dates importantes marquent, entre autres, l’évolution de cette question; 1970, 1976-1979 et 1983-1984. Peu de temps avant 1964, le Ralliement pour l’indépendance nationale propose le premier le scrutin majoritaire à deux tours dans sa plate-forme. Plus tard, le parti se rabat plutôt sur une combinaison de scrutin majoritaire et de représentation proportionnelle.[14] Le Parti québécois proposera ultérieurement de maintenir le mode de scrutin majoritaire uninominal à un tour qui serait bonifié par une caractéristique précis de la proportionnel. Ainsi, il s’agirait de faire en sorte que le tiers des sièges à l’Assemblée nationale soit pourvu d’une répartition proportionnelle des suffrages.[15]
Le début des années 1970 au Québec a été l’objet des premiers balbutiements des gestes considérables menés par le gouvernement à l’égard de la réforme du mode de scrutin. En 1970, sous l’égide du premier ministre Robert Bourassa, la création de la Commission permanente de l’Assemblée nationale permet d’établir les avenues potentielles de la réforme du mode de scrutin au Québec.[16] Le gouvernement libéral de Bourassa a donc décidé de se préoccuper particulièrement de la carte électorale plutôt que sur la question de la réforme du mode de scrutin.[17] Ainsi, la Commission a pris pour décision après la remise du rapport final de ne procéder à qu’à une refonte de la carte électorale. En 1970, la carte québécoise était parmi les moins représentatives au Canada.[18] La réforme essentielle de la carte électorale a été appliquée avant l’arrivée du Parti québécois au pouvoir. En effet, entre 1970 et 1976, la question précise sur la réforme du mode de scrutin a été plutôt été mise de côté par le gouvernement.[19]
D’autre part, la question de la réforme du mode de scrutin est devenue un réel enjeu politique à la suite de a cuisante défaite du Parti québécois aux élections provinciales de 1970 alors que le parti était arrivé au second rang dans le suffrage avec 23%. Le Parti libéral, lors de ces élections, avait récolté tout de même le double des voix.[20] On comprend mieux la forte volonté du Parti québécois d’amener des changements structurels au mode de scrutin. Dans la plate-forme du Parti québécois, on retrouvait l’idée qu’une réforme du système électorale et des institutions politiques centrales pourraient mieux asseoir la crédibilité d’un État qui aurait pour projet la souveraineté du Québec.[21]Il faut préciser qu’avant cette victoire fracassante, le Parti québécois avait mis en branle en 1976 l’une des plus importantes réformes de la législation électorale. Le Parti québécois avait été particulièrement pénalisé dans le passé.
En 1983, la Commission de la représentation électorale (CRE) est mandatée par l’Assemblée nationale pour réaliser une analyse du mode de scrutin majoritaire ainsi que les alternatives à celui-ci.[22] Les élections provinciales de 1998 ont ramené le débat sur la question de la réforme du mode de scrutin au sujet du jour. Lors des élections générales québécoises du 30 novembre 1998, le Parti libéral avait recueilli 43,55% des voix pour 48 sièges.[23] Le Parti québécois avec 42,87% des voix avait obtenu pour sa part 76 candidats élus. Avec ce débalancement notable, la question de la réforme du mode de scrutin est encore plus singulière aux yeux des experts. En 2001, plusieurs personnalités des différents partis de l’Assemblée nationale se rassemblent pour former le Mouvement pour une démocratie nouvelle. Le débat sur la question du mode de scrutin est remis à l’ordre du jour.[24] À l’Assemblée nationale, la Commission des institutions début une consultation dans la province sur la réforme du mode de scrutin. Un an plus tard, le comité directeur sur la réforme des institutions démocratiques est créé pour préparer les États généraux sur la réforme des institutions démocratiques qui entame une consultation publique sur la question.[25] Voici une des recommandations de la première partie du rapport.
Que le gouvernement prenne acte de la volonté populaire très ferme de réviser le mode de scrutin actuel en soumettant aux Québécoises et aux Québécois la possibilité d’adopter par référendum et ce, avant la fin du prochain mandat gouvernemental, un mode de scrutin de représentation proportionnelle régionale (…)
En 2006, la deuxième partie du rapport est lancée et propose une réforme accompagnée de travaux parlementaires.[26] Après que le scrutin a été terminé, le Parti québécois a appris que seulement cinquante et un candidats avaient droit à un remboursement alors que l’Union nationale qui avait fait élire des sièges a réussi à faire rembourser l’intégralité des candidats.[27]
Pour en finir avec cette question épineuse
Le débat dans la réforme du mode de scrutin est pluriel, mais s’ancre particulièrement dans l’idée première de représentation. Une réforme pourrait servir à désarçonner le cynisme décrié et redonner la confiance aux citoyens en les institutions politiques.. Quoiqu’il en soit, certains déficits démocratiques soulèvent les mécontentements des citoyens même si la question de la légitimité du scrutin uninominal n’est pas remise en question par tous. En effet, Élections Canada affirme même que la population canadienne a acquis la conviction que le résultat des scrutins reflète bien la volonté populaire[28]. Même si le Directeur général des élections s’était montré en faveur d’une réforme du mode de scrutin en novembre 2001, malgré la consultation de Jean-Pierre Charbonneau en 2002[29] ainsi que les États généraux sur la question présidés par Claude Béland la même année, aucune réforme n’a encore adoptée[30]. Considérant ce contexte particulier, peut-on dire que le mode de scrutin actuellement en vigueur au Québec permet la représentativité à l’Assemblée nationale des différents courants politiques manifestés à l’occasion d’une élection générale?
Le vote stratégique, pas à n’importe quel prix Monsieur Lisée !
J’invite tous les citoyens à s’interroger sur le mode de scrutin mixte-compensatoire. J’aurais peut-être pensé donner mon vote au Parti québécois, si, et seulement si, celui-ci s’était engagé formellement à entamer une telle réforme. Comme cela n’est pas le cas, le Parti québécois semble renforcer cette période de bipartisme, ce qui est navrant. Oui, Monsieur Lisée, ce mode de scrutin peut avantager le Parti québécois, mais il peut également se solder dans des énormités franchement ridicules comme le cas de Frank McKenna, en 1987, du Parti libéral était élu au Nouveau-Brunswick avec environ 60% des votes raflant 100% des sièges à l’Assemblée législative[31]: preuve d’une inefficience. Combattre le cynisme commence entre autre par la croyance en un mode de scrutin qui permet à chaque vote d’avoir un impact réel sur le salon bleu à l’Assemblée nationale.
La réforme du mode de scrutin me semble être la seule voix viable pour palier aux lourds déficits démocratiques qui handicapent la pluralité des idées au Québec.
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[1]Élections Canada, Système politique canadien, En ligne. http://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=ces&document=part1&lang=f#5. Page consultée le 17 septembre 2011.
[2] Gilles Pageau et Jacques Laflamme. Le système électoral québécois, Directeur général des élections, Bibliothèque nationale, 1993, p.19
[3] Jean-Pierre Charbonneau, Ministre responsable de la Réforme des institutions démocratiques, Le pouvoir aux citoyens et aux citoyennes, Gouvernement du Québec, 2002, p.13, En ligne http://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/bs1905842.
[4] Jean-Pierre Charbonneau, Ibidem.
[6] Antoine Robitaille, «François Legault lance son parti », Le Devoir, 14 novembre 2011, En ligne. (http://www.ledevoir.com/politique/quebec/336054/francois-legault-lance-son-parti)
[7] Tommy Chouinard, « Jean-Martin Aussant crée un nouveau parti souverainiste », La Presse, 19 septembre 2011, En ligne:http://www.cyberpresse.ca/actualites/quebec-canada/politique-quebecoise/201109/19/01-4449111-jean-martin-aussant-cree-un-nouveau-parti-souverainiste.php.
[8] Réforme du mode de scrutin, Octobre 2002, Pierre Skeliing. p.7
[9] Réforme du mode de scrutin, Octobre 2002, Pierre Skeliing. p.8
[10] Ibidem
[11] Ibidem
[12] Andrew Reynolds et Ben Reilly. La conception des systèmes électoraux – Un
manuel de International IDEA, Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale, Stockholm, 2002, p. 144.
[13] Rapport du mode de scrutin, Le Directeur général des élections.
[14] Louis Massicotte. Une réforme inachevée: les règles du jeu électoral, Recherches sociographiques, Volume 25, Numéro 1, 1984, p.68
[15] Louis Massicotte. Ibid, p.69
[16] Gilles Pageau et Jacques Laflamme. Le système électoral québécois, Directeur général des élections, Bibliothèque nationale, 1993, p.19
[17] Ibidem
[18] André Bernard, Les inégalités structurelles de représentation : la carte électorale du Québec : 1867-1967, thèse de doctorat en science politique, Université de Montréal, 1969, p.155
[19] Ibidem
[20] Louis Massicotte, Ibid, p.69
[21] Louis Lemieux, Ibid, p.45
[22] Le Directeur général des élections, Les modalités du mode de scrutin mixte compensatoire, Décembre 2007, p.8
[25] Ibidem
[27] Ibidem
[28] Élections Canada, Les pilliers de la démocratie, En ligne, http://www.elections.ca/content.aspx?section=res&dir=ces&document=part1&lang=f#6. Page consultée le 17 septembre 2011.
[29] Charbonneau, Jean-Pierre. Le pouvoir aux citoyens et aux citoyennes, Secrétariat à la réforme des institutions démocratiques, Gouvernement du Québec, 2002, 38 p.
[30] Dutrisac, Robert. Claude Béland s’attaque à la réforme des institutions démocratiques, Le Devoir, Montréal, 27 juillet 2002.
[31]Docherty, David. « Representation in New Brunswick: Capital and Constituency Concerns»,
dans Democratic Reform in New Brunswick, publié sous la direction de William Cross, Toronto,
Canadian Scholars’ Press Inc., 2007, p. 145-169
La nécessité du vote utile dans le système politique québécois
Dans un système politique démocratique, chaque individu devrait pouvoir voter pour les valeurs qu’il désire mettre de l’avant et savoir que son choix sera pris en considération. Le système politique québécois oblige cependant plusieurs personnes à choisir entre voter pour le parti qu’ils veulent ou celui qui a le plus de chances de former le gouvernement le plus proche de leur valeur.
Deux cas montrent bien ce choix difficile. Le chef d’Option nationale, Jean-Martin Aussant, veut mettre la souveraineté à l’avant-plan. Or, un vote à Option nationale ôte un vote au Parti Québécois qui a deux fois essayé de faire cette indépendance et qui est actuellement le parti favori pour gagner les élections selon les derniers sondages. La même chose se produit pour la communauté anglophone qui voit son parti traditionnel, les libéraux en perte de vitesse. Voter pour un candidat libéral pourrait permettre à un candidat du Parti Québécois d’être élu à la place d’un de la Coalition avenir Québec.
Le système politique québécois est décrit comme une démocratie du type représentatif. Le terme démocratie est peut-être un peu fort pour désigner un système ou les députés sont souvent élus alors qu’ils n’ont pas récolté la majorité des voix dans un comté. Au Québec, les élections ne permettent qu’occasionnellement à la majorité des électeurs d’approuver ou de rejeter les orientations politiques de leur gouvernement. Dans le système québécois, la proportion dans laquelle la population vote pour un parti n’amène aucun pouvoir politique quand le candidat n’est pas élu.
Est-ce que vous avez déjà tenté de voir ce que donnerait comme répartition des députés sur la carte électorale du Québec l’introduction d’un élément de vote proportionel (en passant serait-ce la proportionnelle régionale modérée ou la proportionnelle compensatoire ?) Eh bien d’autres l’ont fait. Cela donne la balance du pouvoir à la minorité non francophone avec au mieux des gouvernements minoritaires pour le PQ ou tout autre parti souverainiste. Un gouvernement minoritaire, les deux mains attachées, ne pouvant rien faire. Pourquoi? À cause de l’unanimité du vote non-francophone contre toute forme d’indépendance pour le peuple québécois. « We don’t want to be rule by the natives » pourrait être leur mantra. Autrement dit, on se retrouve dans une situation de blocage comme celle que connaît Israël où de petits partis religieux arrivent à exercer un chantage sur la Knesset. Le vote unanimiste des non-francophones (actuellement les intentions de vote des non francophones vont à plus de 70% toujours vers le PLQ, malgré son bilan) engendrera des gouvernements minoritaires à chaque fois qu’un parti souverainiste pourra exercer le pouvoir. Car, les francophones se partagent entre la gauche et la droite, le centre et les régions périphériques, les jeunes et les vieux, comme dans n’importe quelle démocratie; ce partage sain sur d’autres enjeux politiques se produit rarement pour le vote non-francophone, obnubilés que demeurent les électeurs non francophones de vouloir contrer toute volonté d’émancipation nationale des francophones. Ça, il n’y a pas grand monde de QS qui le mentionne, tout occupés qu’ils sont à vouloir obtenir des sièges par la bande.
Ca fait litteralement aucun sens. Si justement plusieurs du mouvement pouvaient arrêter de penser pour leur ptite personne. si on veut vraiment avoir mathematiquement des chances claires de l’emporter. Bah c’est l’option PQ la plus valable.
Dans un avenir raprocher, si tes projections juste se realisent, ca sera une autre histoire mais selonmoi et plusieurs, pour l’instant, c aussi important qu’une paire de bas
Bonjour Léa,
Bravo pour ce beau résumé des projets de réforme démocratique. Pour de plus amples informations, j’invite les lecteurs à consulter le dossier que le journal Ensemble a consacré à cette question:
http://s.coop/constituante
Bonne lecture!
Nicolas Falcimaigne, président
http://www.journalensemble.coop
C’est la raison première pour laquelle j’accorde mon vote à QS. Si QS détenait la balance du pouvoir suite au scrutin du 4 septembre prochain. avec 62 élus péquêteux formant un gouvernement minoritaire nous aurions alors le contexte politique idéal provoquant l’introduction d’éléments d’un mode de scrutin proportionnel à notre Loi sur les élections. Ce scénario est plus que probable selon les intentions de vote révélées dans les derniers sondages. D’ici le jour J, je me « croise les doigts » pour ne pas voir le PQ former un gouvernement majoritaire le soir du 4 septembre prochain parce-ce-que s’ils étaient élus majoritairement ce serait « bye, bye » la proportionnelle.
Et on fait quoi si le PQ se retrouve avec un manque de 10 députés et 2 ou 5 députés solidaires ? La proportionnelle sera-t-elle aussi proche ? Le gouvernement pris en otage par la CAQ sera-t-il aussi pire qu’un PQ majoritaire ?
À tous les partisans de la proportionnelle (dont je suis) je vous répondrai en trois mots : Référendums d’Initiative Populaire !
@ Xavier
Selon Mme Marois le RIP (Référendum d’initiative populaire) serait que consultatif et non exécutoire par le gouvernement .Référendum ou pas, seule l’Assemblée nationale a l’autorité de légiférer sur un changement à notre mode de scrutin. Un gouvernement péquiste minoritaire comme majoritaire ne donnerait pas suite à une consultation populaire portant sur le RIP qui résulterait en une volonté du peuple favorable à un mode de scrutin proportionnel. Tant que le mode actuel de scrutin favorise ce parti aucun changement n’y sera apporté sous son gouvernement.
Voyons chère Cléa ! Nous savons tous et toutes que la proportionnel serait souhaitable mais la réalité est tout autre . Le vote » stratégique » n’ est pas ma tasse de thé normallement mais actuellement il y’a trois partis politique d’importance qui se tallonne . De ces trois partis il y’ en a deux qui sont a des années lumières de vos aspirations et des miennes . Ces deux partis souhaitent de tout coeur que le vote souverainiste soit divisé au mximum !
Y’ a tu quelque chose de si compliqué a comprendre la dedans ? J’ avoue que je ne comprend pas très bien l’ astuce derrièr votre réflexion même si je respecte énormément la liberté de choix !
Excellente mise en situation, alors même que le sujet est occulté dans les débats actuels. Je partage entièrement cette réflexion, à la différence que mon vote ne sera pas stratégique : je vote pour le parti souverainiste qui peut former le gouvernement, le seul parti de la gauche qui puisse y prétendre avant longtemps. Cela dit, vous avez parfaitement raison de clamer votre exaspération et votre désir de voir ce parti s’engager formellement avant le 4 septembre à engager une réforme du mode de scrutin. Ce serait une manière bien plus efficace de s’attirer les votes pour former un gouvernement majoritaire que d’appeler à un vote stratégique basé sur la crainte de voir le vote divisé ! Le Parti québécois a une responsabilité éthique envers ses électeurs de longue date et démocratique envers les Québécois de procéder à cette réforme, qui sera un moyen d’assainir les pratiques actuelles et d’amener un VRAI changement dans nos moeurs électorales et politiques.
@Réjean Asselin
Dans notre système j’ai une voix au 4 ans. Pas question de la travestir pour supporter (et financer) un parti qui ne fait qu’à moitié mon affaire, et qui va régulièrement à contre-sens de mes idéaux.
Mon X sera franc, pas un support tiède à un parti aux actions parfois sociale-démocrate.
On parle de vote stratégique et de vote proche de nos valeurs mais aucunement de vote pour un représentant compétant. Au lieu de voter pour un parti, pourquoi ne pas tout simplement faire plus de place aux candidats et non pas seulement à leurs chefs ?
Je me refuse à croire que des gens de talents et d’idées n’auraient pas alors plus de valeurs que n’importe lequel des « back bencher » récitant l’évangile du petit péquiste (ou autre) pour « suivre la ligne du parti ».
Donner de la place à un débat des chefs et après, plus de pub. Que les représentant se fassent voir et discute avec les gens de leurs comtés. Qu’ils reprennent la route pour convaincre qu’ils sont LA personne à mettre en place et pas LE parti. Dès lors je ne peux croire que nous n’aurions pas immédiatement un meilleur gouvernement qui évaluerais le pour et le contre.
Exit les amis de parti. Exit les discours monochromes. Exit les faces de poteau. Des gens prêt à faire la différence et donner leur temps en travaillant pour leurs régions.
Et vous, connaissez-vous bien qui vous représente ou seulement leurs chefs ?
@Gabriel Dagenais
Donc si je comprend bien votre logique il n’ est pas question pour vous de voter pour un parti qui fait a moitié votre affaire même en sachant fort bien qu’ en votant pour un tiers parti qui fait 100 % votre affaire vous risquez de faire le jeu des deux partis qui ne font pas votre affaire a 100 % ? Résumons ! Votre vote sera franc peut-importe que votre vote aide les deux partis qui sont a 100 % contre vos idéaux !
Les anglais de Wesmount seront fier de vous ! Eux aussi ils votent pour leurs convictions !
Attention à « ne fait pas de sens ».
Sur le fond
« Si le Parti québécois s’engageait à mener de front une réforme du mode de scrutin vers une mixte-compensatoire, peut-être bien que je leur donnerais mon vote. »
(1) C’est en soi un vote strategique …
(2) Pourquoi le meme argument vaut pas pour la souverainete ?
(3)
Mais dans le fond c’est un marche de dupe … et c’est plus macchiavelique …
Vous voteriez PQ pour qu’il installe la proportionnelle pour ensuite voter QS …
—
Pour les internautes faut bien comprendre que la proportionnelle c’est le coeur de la strategie de QS pour leur propre interet.
On veut pas avaler le PQ au complet, on veut rester un plus petit parti et seul la proportionnelle permet avec 15% du vote d’avoir la balance du pouvoir et de pouvoir pleinement jouer le role des petites alliances et du marchandage post electoral ….
—-
Concernant les anglais ecoutez en reprise le debat avec Anne Marie Dusseault …
Ce qui est fondamental pour les trois invites c’etait de voter contre le PQ et contre l’idee de l’independance tout en evoquant que le communaute est pas monolitique.
Allez voir sur la gazette on disait a propos de la CAQ dans un editorial
« The CAQ is less evil than the PQ »
Si les videos you tube vous interesse essayez donc celle la
http://www.youtube.com/watch?v=o8fmEdTFxYY&list=UUB22xwSdBZTSJ5uGSrDKrT
Voici une source de premiere main et fraiche …
http://www.montrealgazette.com/news/Amir+Khadir+woos+anglophones/7163761/story.html
Khadir sur le vote strategique maintenant …
« Even federalists, especially those who believe in social justice, democracy and ecology, could vote QS, if only to send the Liberals into opposition for some “cleanup.” »
« Khadir thinks the party can also take Outremont next door, however, Sainte-Marie—Saint-Jacques and Laurier-Dorion, or at least hold the balance of power – with some help from the anglophone community. »
Et je ne parle pas de Khadir qui dit qu’il y a assez de parti a gauche en regard du NPD Quebec …
Non Amir je voterai pas QS pour voter strategique …
—-
Sur le fond
« Si le Parti québécois s’engageait à mener de front une réforme du mode de scrutin vers une mixte-compensatoire, peut-être bien que je leur donnerais mon vote. »
(1) C’est en soi un vote strategique …
(2) Pourquoi le meme argument vaut pas pour la souverainete ?
(3)
Mais dans le fond c’est un marche de dupe … et c’est plus macchiavelique …
Vous voteriez PQ pour qu’il installe la proportionnelle pour ensuite voter QS …
—
Pour les internautes faut bien comprendre que la proportionnelle c’est le coeur de la strategie de QS pour leur propre interet.
On veut pas avaler le PQ au complet, on veut rester un plus petit parti et seul la proportionnelle permet avec 15% du vote d’avoir la balance du pouvoir et de pouvoir pleinement jouer le role des petites alliances et du marchandage post electoral ….
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Concernant les anglais ecoutez en reprise le debat avec Anne Marie Dusseault …
Ce qui est fondamental pour les trois invites c’etait de voter contre le PQ et contre l’idee de l’independance tout en evoquant que le communaute est pas monolitique.
Allez voir sur la gazette on disait a propos de la CAQ dans un editorial
« The CAQ is less evil than the PQ »
Si les videos you tube vous interesse essayez donc celle la
http://www.youtube.com/watch?v=o8fmEdTFxYY&list=UUB22xwSdBZTSJ5uGSrDKrT
Voici une source de premiere main et fraiche …
http://www.montrealgazette.com/news/Amir+Khadir+woos+anglophones/7163761/story.html
Khadir sur le vote strategique maintenant …
« Even federalists, especially those who believe in social justice, democracy and ecology, could vote QS, if only to send the Liberals into opposition for some “cleanup.” »
« Khadir thinks the party can also take Outremont next door, however, Sainte-Marie—Saint-Jacques and Laurier-Dorion, or at least hold the balance of power – with some help from the anglophone community. »
Et je ne parle pas de Khadir qui dit qu’il y a assez de parti a gauche en regard du NPD Quebec …
Non Amir je voterai pas QS pour voter strategique …
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Sur le fond
« Si le Parti québécois s’engageait à mener de front une réforme du mode de scrutin vers une mixte-compensatoire, peut-être bien que je leur donnerais mon vote. »
(1) C’est en soi un vote strategique …
(2) Pourquoi le meme argument vaut pas pour la souverainete ?
(3)
Mais dans le fond c’est un marche de dupe … et c’est plus macchiavelique …
Vous voteriez PQ pour qu’il installe la proportionnelle pour ensuite voter QS …