 Les comédiennes Stéphanie Roy et Mylène Bergeron. |
J'ai vu un étrange objet théâtral samedi soir. La pièce 4.48 Psychose du Théâtre de l'Hybris. J'ai hésité avant de me rendre au Théâtre Léonard-Saint-Laurent, car comme le titre l'indique, la pièce nous plonge au coeur d'une psychose. Celle de l'auteure Sarah Kane, qui s'est enlevé la vie à 28 ans. Le texte s'apparente d'ailleurs à une longue lettre de suicide; une plainte débitée par deux voix incarnées par Mylène Bergeron et Stéphanie Roy, qui tremblotent du début à la fin de la pièce.
Malgré la lourdeur du propos, je suis contente d'avoir vu cette pièce, qui m'a fait réaliser à quel point j'aime la vie en plus de me subjuguer par sa scéno. D'où j'étais assise, je n'ai pas remarqué d'emblée que les deux comédiennes jouaient les pieds dans l'eau. Il m'a fallu un jeu d'éclairage pour voir que leurs longues robes noires trempaient dans un bassin et que la forêt autour d'elles était suspendue.
Bref, j'avais manqué Culpa, la première production du Théâtre de l'Hybris, mais 4,48 Psychose m'a fait promettre de ne pas rater la prochaine.