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Chante et conte

 

J'ai passé une bien bonne soirée hier au Granada. Stéphane Baillargeon tient un bon concept avec La Machination. À l'image de cet artiste mulit-talentueux, le propos du spectacle est drôle et intelligent. À travers sa musique et ses histoires, il nous parle des incohérences du capitalisme et de l'importance de vivre le moment présent, sans jamais que ça ne sonne cucul ou moralisateur. J'ai toutefois eu la vague impression, surtout à la première partie du spectacle, de voir un pastiche de Fred Pellerin. Même genre d'expressions inventées – comme "révolutionnance" -, même gestuelle, mêmes intonations. Son personnage de Gaétan gagnerait à revêtir une autre personnalité. Les deux amis qui m'accompagnaient partageaient aussi mon avis sur la question. Par contre, au retour de l'entracte, avec son conte inspiré des Schtroumphs et une plus grande place accordée à la musique, cette perception s'est lentement estompée.
Quelques petits bijoux de chansons parsèment le spectacle, dont une pièce country faussement grivoise et franchement tordante. Et quelle voix! Je ne me rappelais pas que Stéphane Baillargeon chantait aussi bien. Ça faisait plaisir à entendre en cette ère de Dumas, Stefie Shock, Alexandre Belliard et autres auteurs-compositeurs sans voix.