Jeanne-Martine Vacher : Sur la route de Janis Joplin
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Jeanne-Martine Vacher : Sur la route de Janis Joplin

Propos d’une femme qui avait écouté chanter Janis, lorsqu’elle avait douze ans, et qui l’a réentendue des années plus tard: «(…) elle avait tout perdu de cette voix si belle… Elle ne chantait plus… elle criait… elle criait… mais enfin… pourquoi? Qu’est-ce qui s’est passé?» Jeanne-Martine Vacher tente de répondre à cette question capitale. Son projet: établir une géographie intérieure de Janis, à partir d’un pèlerinage dans les lieux qu’elle a connus: le Texas, où elle est née, San Francisco, New York, et Hollywood, où elle est morte. Le tout est assorti de commentaires généraux sur les années 50 et 60 (passablement clichés), d’entrevues avec des gens qui ont connu la star (intéressante présence de Myra Friedman, responsable d’une importante biographie de Janis, Buried Alive) et de propos subjectifs et parfois envahissants de l’auteure. L’hypothèse de Vacher reste toutefois intéressante: le drame de «l’ange devenue gorgone» se résume à une phrase de Dylan: «Combien de routes une femme doit-elle prendre avant qu’on l’appelle une femme?» Janis les a toutes prises. En vain. L’avènement du féminisme et des mouvements homosexuels dans les années 70 aurait-il changé sa vie? C’est ce qu’on suppose ici. La «Shaman Mama» aurait 55 ans aujourd’hui.