Yong Chung : La Langue oubliée
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Yong Chung : La Langue oubliée

Avec son premier recueil, Le Débit intérieur, paru en 1995, Yong Chung nous avait introduits dans son univers, complexe, métaphorique et dense. Il récidive avec La Langue oubliée. Né au Japon de parents coréens, le poète a la mémoire douloureuse. Dans ses poèmes reviennent à répétition les mots de feu, d’oubli, de pardon et de blessure ouverte, comme d’un passé impossible à rattraper: «Ce qui est espéré / n’arrive toujours qu’à retardement / ce qui revient sur lui-même / légèrement se modifie / et à la fin / rien n’est jamais le même / la déflagration / d’un silence plus pesant qu’une tombe / tombe / hachurée.» Divisé en quatre parties aux styles variés, de l’ellipse aux poèmes en prose, ce recueil renferme une poésie forte qui interpelle.