Denis Vanier : Tu me trompes avec un oiseau
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Denis Vanier : Tu me trompes avec un oiseau

Alors que le film des frères Gagné, Ton père est un bum, qui lui est consacré, prenait l’affiche au Cinéma Parallèle, le poète radical Denis Vanier, inspirateur inspiré de toute une génération de jeunes poètes urbains, faisait paraître quelque chose comme son vingt-quatrième livre en trente-quatre ans. Son premier recueil, Je, est paru en 1965. Prolifique et désenchanté, voyou et mystique, il revient, dans Tu me trompes avec un oiseau, avec sa poésie noire, souvent difficile à percer, mais où abondent les formules cassantes et, parfois, des éclairs lumineux: «Je ne sais pas vivre / mais que m’endurcir / dans la lente discipline / de la beauté des choses, / savourer la vitesse de l’obscurité / là où on ne vit plus.» Du «regard saoul du matin» au «vin des marteaux qui saignent», le poète rend compte d’une expérience de vie où la poésie est une recherche d’absolu irrésistible.