Carl Norac : Le Carnet de Montréal
Invité par l’UNEQ en résidence d’écriture à Montréal au printemps 1997, le poète belge Carl Norac a arpenté les rues de la métropole, inscrivant dans son carnet de courts poèmes en prose. Né à Mons en 1960, cet auteur de nombreux livres pour la jeunesse a publié sept recueils d’une poésie dont on a souligné «le lyrisme violent», incluant Dimanche aux Hespérides et La Candeur (Éd. de la Découverte, 1993 et 1996). Agréable surprise que cette poésie pleine de fraîcheur: «Un ours vaut cent poètes, tu le sais bien. D’ailleurs, la peau d’un poète ne vaut rien. Elle ne tiendrait pas au chaud, elle ne permettrait pas de rompre l’hiver sur son corps, elle serait plus fragile qu’un condom. C’est pourquoi les poètes pullulent, pas les ours. Nul ne pratique la chasse aux poètes. C’est peut-être une erreur. La chair du poète, quand il aime, mérite d’être goûtée.» Éd. du Noroît, 1998, 80 p.