dir. Michel Serra-Bournet, assisté de Pierre Gendron
Et voilà, on remet ça! Avec Le Pays de tous les Québécois, le regroupement des Intellectuels pour la souveraineté (IPSO) s’évertue une fois de plus à démontrer que, finalement, les indépendantistes ne sont pas des gens aussi méchants que voudraient le faire croire leurs opposants.
L’ouvrage rassemble un peu plus d’une quinzaine d’articles dans lesquels on s’y prend sur tous les tons pour essayer de faire oublier la célèbre bourde post-référendaire de Parizeau sur le «vote ethnique». Contre ceux qui se pètent les bretelles fédéralistes en beuglant que le Canada est le plus beau pays du monde, on joue désormais la carte d’un Québec accueillant, tolérant, ouvert à la diversité culturelle.
Le nouvel argument des peddlers d’indépendance consiste maintenant à faire valoir l’identité civique. Le néo-nationalisme québécois ne serait ni ethnique ni culturel, et à peine linguistique. Après «Le Québec aux Québécois», le slogan de notre temps serait «L’État aux citoyens»; fini, les porteurs d’eau: vive les payeurs d’impôt! – Ça en séduira peut-être certains: pas moi. Éd. VLB Éditeur, coll. Partid pris actuels, 1998, 253 p.