Tous les mois, depuis l’année dernière, l’Union des écrivaines et écrivains québécois organise des dîners-rencontres entre ceux qu’on appelle «les écrivains des régions», par opposition à ceux de la métropole où se concentre la vie littéraire, en compagnie de journalistes de Montréal. Histoire de faire connaissance et d’échanger sur nos pratiques. Ainsi, après trois écrivaines de Québec, Aude, Christiane Lahaie et Sylvie Chaput en novembre, on accueillait trois auteurs de l’Outaouais en décembre: Hugues Corriveau, Stefan Psenak et Jean-François Somain.
Intéressantes à plus d’un titre, ces rencontres à huis clos permettent d’aborder les questions d’accessibilité à une couverture médiatique, réduite de toute façon, pour des auteurs qui vivent parfois un isolement consécutif au choix de leur lieu de résidence. Quelle est la part de responsabilité des éditeurs, qu’ils soient eux-mêmes à Montréal ou à l’extérieur? Quels efforts accomplissent les journalistes pour faire découvrir des écrivains non consacrés? Comment faire sortir de l’ombre des ouvrages de qualité perdus dans le foisonnement des parutions? Les mêmes interrogations semblent revenir à chaque fois et, malgré la bonne volonté de chacun, les solutions aux insatisfactions restent toujours difficiles à trouver. Comme plusieurs l’ont fait remarquer, la réalité n’est pas nécessairement plus aisée pour les auteurs de Montréal, un écrivain ne se définit pas par son lieu de résidence; et c’est la place restreinte de la littérature dans toute notre société qui serait à revoir… (R. B.)
Un baume pour la revue Nuit blanche
La revue littéraire, fondée en 1982, vient de recevoir «une bouffée d’air frais». Dans son édition d’hiver (no 73), Nuit blanche nous apprend que la directrice, Anne-Marie Guérineau, a été nommée Chevalier des Arts et des Lettres par la République française. Cette «nomination» récompense les efforts déployés pour le rayonnement de la culture d’expression française. Vrai que Nuit blanche fait du bon travail, et ce prix encourage l’équipe à continuer malgré les difficultés que traversent bien des revues culturelles.(P. N.)
Olivieri: librairie et bistro
La librairie Olivieri (5219, chemin de la Côte-des-Neiges), endroit de prédilection pour les lancements, débats et autres animations littéraires, s’est refait une beauté. Les propriétaires en ont profité pour agrandir la librairie et lui adjoindre un bistro, et c’est le jeudi 17 qu’il ouvre ses portes. Désormais, les lecteurs pourront discuter avec les écrivains qu’ils viennent entendre, ou prendre un verre et casser la croûte tout en poursuivant les débats. Pour tout renseignement, téléphonez au 739-3639.
La comtesse de Ségur à Paysages littéraires
C’est un peu tôt, je sais, mais réservez déjà l’après-midi de votre dimanche 27 décembre: faites-vous un chocolat chaud bien crémeux, allumez l’arbre de Noël. Quand vous serez bien installé, vous synthoniserez la radio à 100,7, et vous écouterez Hortense Dufour vous raconter la vie de la divine et contestée comtesse de Ségur. Tout sur son enfance, son milieu de vie (la Russie pré-révolutionnaire, des milliers de serfs pour nourrir la «pôvre» famille, l’amour de la langue française). On fêtera l’an prochain le deux centième anniversaire de la maman de Sophie, et l’on en profitera peut-être pour relire quelques savoureuses histoires.