Esther Rochon : Or – Les Chroniques infernales – 4
De son écriture poétique, Rochon nous fait pénétrer dans son univers de fantasy, qui n’a rien en commun avec le nôtre. Et pourtant…
Le passage aux enfers ne se fait jamais sans douleur. Qu’il s’agisse des enfers mous, des enfers froids, «empoisonnés» ou «de vitesse», chacun doit subir son jugement et expier ses fautes. Pour avoir marché sur des fourmis dans sa vie précédente à Montréal, Lame, reine des nouveaux enfers, devra subir le châtiment des enfers mous et se transformer en une gigantesque larve. Une cathédrale humaine, servant à abriter les fourmis-bourreaux des anciens enfers mous.
Dans cette quatrième chronique infernale, Esther Rochon fait le lien avec son Cycle de Vrénalik. Rel, souverain des nouveaux enfers, nommé par les juges du destin afin d’étudier les liens inter-mondes, et décider du sort des portes menant vers les autres mondes, Montréal et Vrénalik. Ainsi, c’est pendant son séjour à Vrénalik en compagnie de Taxiel, son garde du corps, et de Fax/Taïm Sutherland, son conseiller (Le Rêveur dans la citadelle, 1998), que Rel apprendra le sort horrible réservé à son épouse, Lame. À quelle machination des juges devra-t-il faire face?
De son écriture poétique, Rochon nous fait pénétrer dans son univers de fantasy, qui n’a rien en commun avec le nôtre. Et pourtant… «En haut, Montréal, au milieu, les enfers, en bas Vrénalik, le nord le plus étincelant. La peur de descendre, celle de souffrir et de devenir fou se concrétisent: c’est l’enfer. Mais au-delà, toujours, encore plus creux, l’infini d’un pays venteux et libre, en image inverse du premier.»
Aussi surprenant que cela puisse paraître, la lecture des Chroniques infernales précédentes, Aboli, Ouverture et Secrets, n’est pas absolument nécessaire, puisque Rochon résume brièvement ses romans au début d’Or. En fait, pour pénétrer dans son univers fantaisiste, il suffit de se laisser aller et de permettre aux images qu’elle fait naître sous sa plume, de nous envahir… Éd. Alire, coll. Fantasy, 1999, 256 p.