Livres de recettes : De son propre chef

Ma cuisine, un monde à partager

Lors du lancement de son livre, Mario Martel insistait pour dire que c’était là le fruit d’une longue collaboration, remerciant au passage la conceptrice et rédactrice, Elizabeth Houde, et tous ceux qui l’ont accompagné ou suivi au cours de ses 22 années de pratique culinaire. En effet, nombreux sont les hommages que l’auteur ne manque pas de rendre dans son livre à un ami, un parent, un collègue, un assistant. Cela n’a rien à voir avec la cuisine, direz-vous? Bien sûr que si: l’ouvrage en est d’autant plus sympathique et rappelle, sans trop insister, l’importance des rapports humains dans l’exercice d’un métier plus exigeant qu’on ne le croit de l’extérieur. J’ajouterais même qu’on n’aurait pas pu lui trouver un meilleur titre, car c’est tout un monde que nous offre Mario Martel, un univers où le plaisir de manger va de pair avec celui de recevoir, où l’animation et l’ambiance comptent autant que le repas et où l’on aurait tort de négliger le moindre détail – surtout à un moment où la notion d’«étiquette» semble parfois vidée de son contenu. Trente-quatre photos en couleurs (oeuvre de Claude Mathieu), 113 recettes détaillées et assorties, en marge, de notes («À propos») et de commentaires opportuns («Sur cette photo»): voilà pour l’essentiel. Quant à l’accessoire, il va du petit tour de main («astuces et savoir-faire») au lexique des termes culinaires, en passant par la composition du menu, la décoration des plats, la préparation des sauces. Les recettes sont d’une simplicité confondante et c’est, dans ce domaine comme dans beaucoup d’autres, la marque d’une grande maîtrise. Donc, un livre à offrir à ceux que vous aimez (dont vous-même, sans doute)… mais aussi aux autres… ça les rendra meilleurs!

Ma cuisine, un monde à partager,

par Mario Martel

1999; 114 pages

Champignons

Orient, Occident, fusion: trois mots résument l’ambition modeste de ce beau livre qui, avant tout, en est un de recettes, traduit de l’anglais (Mushrooms, Royaume-Uni, 1999). Au lieu d’y chercher de subtiles analyses mycologiques, on prendra plutôt plaisir à le feuilleter, à le lire, parfois même à le «méditer» avant de réaliser l’un ou l’autre des plats à base de champignons communs, rares ou exotiques. Divisé en trois sections nettement délimitées, il est précédé d’une introduction qui en définit les limites et décrit succinctement la chanterelle, le champignon de couche, la morille, l’énoki, le crémino (plus souvent appelé portobello), le lépiste, etc. – ceux-là mêmes qui ont inspiré la vingtaine de chefs identifiés en fin de volume. Les photographies sont de Sian Irvine.

Champignons: des recettes innovatrices…

Guy-Saint-Jean éditeur

1999; 160 pages

Pâtes classiques

Entre un index détaillé et une courte introduction, l’auteur rassemble 125 recettes «classiques» que précèdent un survol des différents ingrédients nécessaires (beurre, fromage, herbes, etc.), un lexique des pâtes, ainsi que maints trucs et conseils pour confectionner soi-même ses pâtes, les faire cuire et les accommoder de plusieurs manières. «Notre inspiration s’est appuyée sur deux réalités», dit-il, à savoir le succès remporté par Rose Reisman Brings Home Pasta Dishes, il y a plusieurs années, et «la popularité constante dont jouissent les pâtes alimentaires». L’auteur a donc entrepris de réviser et d’actualiser les recettes des 125 plats de pâtes proposés par des restaurants de Boston, Houston, Chicago, Nouvelle-Orléans, New York, San Francisco, Los Angeles, Montréal, Toronto, etc. Il nous gratifie d’ailleurs, vers la fin du livre, d’une cinquante de «Portraits de restaurants». Les tendances étant ce qu’elles sont, Robert Rose n’a pas manqué de consacrer une vingtaine de pages à des «Recettes de pâtes faibles en calories». Ce livre, qui ne réserve peut-être aucune surprise aux vrais amateurs de pasta, pourrait se révéler fort utile et servir de guide à tous ceux qui n’ont pas encore osé mettre la main à la… pâte.

Pâtes classiques,

de Robert Rose

Les Éditions du Trécarré

1999; 192 pages