PASCALE NAVARRO
Chez moi, de Geneviève Robitaille, Éd. Triptyque
Une écriture introspective mais légère, un récit hyper bien construit, plein de vérité sur la vie de famille…
Éloge de la diversité sexuelle, de Michel Dorais, Éd. VLB
Pour la pensée de cet intellectuel qui ose ébranler les certitudes sur la sexualité. Nécessaire.
Le Livre des chevaliers, d’Yves Meynard, Éd. Alire
Voilà un conte merveilleux, une histoire qui nous fait croire encore aux pouvoirs de l’imagination.
Le Maître du jeu, de Sergio Kokis, Éd. XYZ
Kokis aime la liberté, et il la pratique chaque fois qu’il prend la plume. Ici, il est question de Dieu, mais particulièrement de morale.
Enfances, d’André Alexis, Éd. Fides
Une voix pleine de sensibilité venue du Canada, mais, surtout, un univers où l’enfance se construit à même la littérature.
Un habit de lumière, d’Anne Hébert, Éd. du Seuil
La poésie d’Anne Hébert évoque à merveille le drame d’un enfant pas comme les autres.
Oslo, de Bertrand Gervais, Éd. XYZ
Le monde de Gervais est onirique mais lucide. Exactement comme quand on a vingt ans, et que la traversée du parc La Fontaine peut devenir une véritable odyssée.
Si ce livre pouvait me rapprocher de toi, de Jean-Claude Dubois, Éd. de l’Olivier
Qui a dit que les mecs ne parlaient pas de leurs sentiments? Ici, la rencontre avec le père (réelle ou fictive, il faut le lire) est tout simplement bouleversante.
Une veuve de papier, de John Irving, Éd. du Seuil
Comment passer sous silence l’un des meilleurs livres d’Irving? Une histoire extrêmement bien ficelée, racontée, on le sent, avec délices.
Zoombi, de Joyce Carol Oates, Éd. Stock
C’est un roman sur la vie d’une famille décimée par la violence. Oates décrit le destin tragique d’une jeune femme qui finira par s’en sortir seule, récit qui touche par le mélange de poésie et de réalisme qui a fait sa marque.
MARIE-CLAUDE FORTIN
Un parfum de cèdre, d’Ann-Marie MacDonald, trad. de l’anglais par Lori Saint-Martin et Paul Gagné, Éd. Flammarion/Québec
Une famille que l’on suit durant des générations, du Cap-Breton à New-York. Un grand roman tragique, écrit par une auteure qui a le talent de ses ambitions.
Un habit de lumière, d’Anne Hébert, Éd. du Seuil
Une histoire mêlée de violence et de passion, une écriture éblouissante, une Anne Hébert qui n’a rien perdu de la fougue de ses vingt ans.
Plus que la vie même, nouvelles, de Judith Cowan, Éd. du Boréal
Une découverte, cette auteure née en Nouvelle-Écosse qui s’est établie à Trois-Rivières. Des nouvelles poignantes, des héroïnes plus vraies que nature, un style superbe. Et un regard fascinant sur la condition humaine.
Retour à Cayro, de Dorothy Allison, trad. de l’américain par Michèle Valancia, Éd. Belfond
Un «road book» qui nous fait traverser l’Amérique, une auteure au souffle puissant, et des personnages de femmes inoubliables.
Cartes postales, d’Annie Proulx, trad. de l’anglais par Anne Damour, Éd. Rivages
Par l’auteure de Noeuds et dénouements, un grand roman foisonnant, plein de vie, qui raconte le sort tragique des cultivateurs américains, des fermes désertées et des familles brisées.
La Récolte douce des larmes, d’Edwidge Danticat, trad. de l’américain par Jacques Chabert, Éd. Grasset
Le récit d’un épisode meurtrier de l’histoire d’Haïti, que nous vivons, terrifiés, à travers le destin de personnages attachants. La découverte heureuse d’une jeune auteure de grand talent.
Les gens fidèles ne font pas les nouvelles, nouvelles, de Nadine Bismuth, Éd. du Boréal
Une auteure plus que prometteuse, un recueil qui trahit une maturité exceptionnelle, des histoires qui parlent des travers humains avec une grande justesse.
Les Lettres à mademoiselle Brochu, de Maxime-Olivier Moutier, Éd. de l’Effet pourpre
Roman épistolaire, roman autobiographique, mais aussi essai sur le cinéma porno et petit traité de mécanique, un objet inclassable, iconoclaste, troublante et réjouissant.
Gésu Retard, d’André Carpentier, Éd. du Boréal
Un curieux personnage de clochard céleste, une histoire drôle et abracadabrante, un joyeux hymne à la création qui nous sortent complètement des sentiers battus.
Manuel de chasse et de pêche à l’usage des filles, de Melissa Bank, trad. de l’anglais par Françoise Cartano, Éd. Rivages
Un livre singulier, à l’humour désespéré, touchant et drôle, qui raconte les déboires d’une fille de bonne famille élevée en banlieue de New York.
Top Ten Raymond Bertin
L’Annulaire, de Yoko Ogawa, Éd. Actes Sud
Pour l’étrangeté de l’imaginaire de cette jeune écrivaine japonaise qui pond de petits bijoux insolites.
La Conjuration des bâtards, de Francine Noël, Éd. Leméac
Le grand roman de cette fin de siècle, conclusion de la trilogie de Maryse, pour le regard tendre, lucide et pénétrant que la romancière pose sur ses contemporains.
La Cour intérieure, de Christiane Lahaie, Éd. L’instant même
Pour l’ambiance mystérieuse d’un château anglais où se retrouvent des êtres désaxés qui semblent appeler le dénouement tragique.
Hasard suivi de Angoli Mala, de J.-M. G. Le Clézio, Éd. Gallimard
Pour la vastitude de l’océan, la densité de la forêt tropicale et l’écriture souveraine d’un grand écrivain.
L’Impasse d’A. S., d’André Martin, Éd. Dazibao
Pour l’audace de déroger aux règles de bonne conduite littéraire, dans un style aussi implacable qu’impeccable.
Ma mère et Gainsbourg, de Diane-Monique Daviau, Éd. L’instant même
Pour la force d’une écriture concentrée, où tout doit être dit d’une mort dévastatrice, celle de la Mère.
Ma vie tropicale, de Christophe Donner, Éd. Grasset
Pour le risque de tout dire, le radicalisme d’un écrivain qui n’a plus rien à perdre et nous assène le grand coup de la vérité.
Tu crois que ça va durer, de Donald Alarie, Éd. XYZ
Pour la dure remontée à la vie après une fêlure profonde, et l’art de trouver les mots, simples, pour l’exprimer.
Un grison d’Arcadie, Pierre Magnan, Éd. Denoël
Pour la maîtrise absolue de la langue et la sensualité de la terre provençale où s’éveillent toutes les passions.
Vétiver, de Joël DesRosiers, Éd. Triptyque
Pour l’engagement personnel, politique et poétique du poète-médecin qui revisite sa terre natale, Haïti.