Ernest et Célestine. La Cabane : Gabrielle Vincent
Si l’on ne connaît pas le pouvoir d’évocation et l’émotion vibrante des albums de cette merveilleuse série, il est grand temps d’y remédier! Ces qualités, jamais affaiblies d’une histoire à l’autre, sont ici mises au service d’une dure réalité sociale, celle des sans-abri. Dans la cabane qu’ils ont bâtie et aménagée avec soin dans le but d’y passer leurs vacances, l’ours Ernest et Célestine, sa souris adoptive, trouvent un matin un squatteur! Célestine est choquée; Ernest tente de lui expliquer ce qu’est un sans-abri. Bientôt, les réflexes d’égoïsme céderont la place aux élans de générosité. Avec sa sensibilité habituelle, son sens du détail anthropomorphique, Gabrielle Vincent touche juste une fois encore avec ce regard sur l’itinérance. Vision romantique, certes, mais ne l’oublions pas: c’est pour les enfants… Éd. Casterman, coll. «Les albums Duculot».