Geneviève Sicotte : Le Festin lu
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Geneviève Sicotte : Le Festin lu

La création des premiers grands restaurants français coïncide avec l’âge d’or du roman. Et c’est afin d’interroger cette relation entre bouffe et bouquins que Geneviève Sicotte étudie, dans Le Festin lu, les représentations de repas qu’on retrouve dans les romans de Flaubert, Zola et  Huysmans.

Le Repas chez Flaubert, Zola et Huysmans

La création des premiers grands restaurants français coïncide avec l’âge d’or du roman. Et c’est afin d’interroger cette relation entre bouffe et bouquins que Geneviève Sicotte étudie, dans Le Festin lu, les représentations de repas qu’on retrouve dans les romans de Flaubert, Zola et Huysmans.
Qu’est-ce que ces trois romanciers de la deuxième moitié du XIXe siècle font manger à leurs personnages? Quelle relation ces personnages entretiennent-ils avec la nourriture? Dans quelles circonstances et en compagnie de qui les fait-on s’alimenter? Comment ces scènes de repas s’inscrivent-elles au sein du déroulement de l’action? Sicotte répond à ces questions en soulignant les liens que ces descriptions de ripaille entretiennent avec les divers courants idéologiques qui traversaient la société de l’époque.
On s’en doutera: Le Festin lu est un ouvrage qui goûte la thèse de doctorat réchauffée. L’analyse y est très poussée et pointue. Les pages d’introduction annoncent une intéressante réflexion à la croisée de la sociologie et de la psychanalyse. Sauf que la démonstration a du mal à lier ces ingrédients théoriques. Et, comme il arrive malheureusement bien souvent avec les publications universitaires, Le Festin lu se révèle une étude fort réussie, mais une lecture quelque peu indigeste.

Éd. Liber, 1999, 296 p.