Le Coût de la vie : Arundhati Roy
Avec Le Dieu des Petits Riens, l’écrivaine indienne Arundhati Roy nous avait livré un drame familial et amoureux éminemment poétique sur fond de cloisonnement social (a-t-on le droit d’aimer un Intouchable lorsqu’on n’en est pas un?). Dans Le Coût de la vie, on se retrouve plongé au cour de deux essais polémiques consacrés 1) à la politique indienne des grands barrages, 2) à la nouvelle ère qu’inaugurait en Inde l’acquisition de la bombe nucléaire. Son premier essai extrêmement documenté, Pour le bien commun, nous met face à l’absurdité de politiques qui ne tiennent aucunement compte de la vie humaine. Dans La Fin de l’imagination, un texte émouvant où l’auteur arrive à faire passer à la fois sa rage profonde et l’amour qu’elle a pour son pays, Arundhati Roy nous fait frissonner d’angoisse devant ce que nous arrivons trop souvent à oublier: l’horreur de la bombe et de ce qu’elle représente. Dur, mais vrai.Éd. Gallimard, coll. Arcades, 1999, 163 p.