P. Dupuy et C. Berberian : La Théorie des gens seuls
Livres

P. Dupuy et C. Berberian : La Théorie des gens seuls

Monsieur Jean est une série de bandes dessinées à la fois drôles et profondes dont le héros éponyme est un jeune écrivain parisien représenté dans sa vie quotidienne. Elle est signée Philippe Dupuy et Charles Berberian, lesquels s’inspirent largement de leurs propres expériences et de celles de leur génération, particulièrement des hauts et des bas de leur vie de couple, de leurs amitiés et de leur vie professionnelle.

Monsieur Jean

est une série de bandes dessinées à la fois drôles et profondes dont le héros éponyme est un jeune écrivain parisien représenté dans sa vie quotidienne. Elle est signée Philippe Dupuy et Charles Berberian, lesquels s’inspirent largement de leurs propres expériences et de celles de leur génération, particulièrement des hauts et des bas de leur vie de couple, de leurs amitiés et de leur vie professionnelle.

Regroupant neuf courts récits, La Théorie des gens seuls est un hors-série qui prend place, dans la chronologie des volumes déjà parus, entre le troisième (Les Femmes et les enfants d’abord) et le quatrième (Vivons heureux sans en avoir l’air). C’est l’époque où Jean, encore célibataire, doit héberger son ami Félix, viré par sa copine, ainsi que le petit Eugène, deux ans, créant un ménage à trois des plus cocasses.
Tire-au-flanc hors pair, Félix y est toujours le mauvais génie de Jean, l’encourageant à se défiler lors d’une interview ou à quitter une réception barbante, mais tablant plus souvent qu’autrement sur le sens des responsabilités de son ami pour le laisser s’occuper seul de son fils. Tandis que Jean est plein de bonne volonté dans sa recherche de l’âme soeur, c’est ce même Félix qui décourage les entreprises de son ami avec sa grande gueule et ses théories pseudo-savantes, faisant fuir les femmes autour d’eux, les condamnant à une amitié qui les fait ressembler à un vieux couple, que Jean ne peut se résoudre à briser malgré les emmerdements qu’elle lui cause.
Profitant de cette brèche dans leur cycle, les auteurs nous invitent à une nouvelle façon de lire Monsieur Jean. Avec des planches plus petites et plus nombreuses, le livre a le format d’un roman, plutôt que celui d’un album. Mais surtout (les amateurs de la série s’en réjouiront), on l’a laissé en noir et blanc, ce qui permet davantage d’apprécier le coup de pinceau à deux mains à la fois simple et élégant de ses auteurs.

Éd. Les Humanoïdes associés,
coll. «Tohu bohu», 2000, 130 p.