Stephen Jay Gould : Les Quatre antilopes de l'Apocalypse/Et Dieu dit…
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Stephen Jay Gould : Les Quatre antilopes de l’Apocalypse/Et Dieu dit…

Ceux et celles qui ne connaissent pas les précédents travaux de Stephen Jay Gould n’ont pas intérêt à le découvrir par le biais des Quatre Antilopes de l’Apocalypse. Le bonhomme a beau être un maître quand il s’agit de ne pas s’empêtrer dans le charabia «savantard», les essais regroupés dans ce recueil traitent de problèmes pour le moins «pointus». Et Dieu dit: «Que Darwin soit!» est par contre un ouvrage nettement plus abordable, et d’actualité.

Stephen Jay Gould

est l’un des grands scientifiques de notre époque, et un vulgarisateur de premier ordre. Ses travaux sur la théorie de l’évolution continuent de secouer autant les idées reçues des chercheurs que celles du grand public.

On pourrait résumer (beaucoup trop succinctement, évidemment!) les positions de Gould en disant: évolution n’est pas nécessairement synonyme d’amélioration. Ce n’est pas parce que l’homme est arrivé après le singe qu’il est pour autant un animal «supérieur». Les premiers organismes apparus sur la planète n’étaient pas moins «avancés» que ceux qui la peuplent de nos jours.
Ceux et celles qui ne connaissent pas les précédents travaux de Stephen Jay Gould n’ont pas intérêt à le découvrir par le biais des Quatre Antilopes de l’Apocalypse. Le bonhomme a beau être un maître quand il s’agit de ne pas s’empêtrer dans le charabia «savantard», les essais regroupés dans ce recueil traitent de problèmes pour le moins «pointus».

Et Dieu dit: «Que Darwin soit!» est par contre un ouvrage nettement plus abordable, et d’actualité. Gould y prend position dans le débat qui oppose (aux États-Unis, mais le problème se répand graduellement de notre côté de la frontière avec la consolidation de notre propre mouvement de droite réactionnaire) les tenants de l’enseignement de la théorie scientifique des origines de l’humanité, et les partisans de la version biblique de la création. Science et religion peuvent faire bon ménage, dit Gould, lorsque, chacune à leur façon, l’une et l’autre cherchent à nous éclairer; le problème n’est pas la religion: c’est l’obscurantisme.

Les ouvrages de Stephen Jay Gould ne se contentent pas de faire évoluer la science: ils la font vraiment avancer.

Éd. Seuil, coll. Science ouverte, 2000, 605 p. / Éd. Seuil, coll. Science ouverte, 2000, 204 p.