

Caillou, calcul / Il arrive que le ciel te console : L’odysée de l’espace
"L’univers a autant de centres qu’il contient d’êtres vivants", écrivait un jour Jovette Marchessault. La phrase introduit bien les plus récents recueils de Dominique Robert et Michel Pleau, deux poètes qui, tout en montrant que chacun n’est que grain de sable dans l’univers, donnent à voir tout l’espace qui habite l’individu.
Michel Pleau, qui partage avec Dominique Robert un parti pris pour la sobriété, s’applique lui aussi à refléter l’équilibre à la fois puissant et fragile de l’univers. Il arrive que le ciel te console, recueil fait de poèmes brefs, traite des rapports entre infiniment grand et infiniment petit pour exprimer la genèse des équilibres, qui prennent source, chez l’homme, dans l’enfance: "nul soleil ne culmine plus haut que l’enfance / lointain minéral des premiers pas / tu te défais dans la durée / la lumière se cherche / un domaine clandestin".