Atlas du jazz : Éditions Atlas
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Atlas du jazz : Éditions Atlas

Un peu à l’image de la série JAZZ présentée sur les ondes de PBS en janvier, ce nouvel Atlas du jazz (qui n’a rien à voir avec la série) est moins exhaustif que son histoire le commande. Et, à l’instar des 19 heures dont le documentariste Ken Burns a eu besoin pour illustrer cent ans de jazz, les 341 pages ici proposées mettent l’accent sur l’ essentiel. Pas question d’emprunter les sentiers secondaires.

Un peu à l’image de la série JAZZ présentée sur les ondes de PBS en janvier, ce nouvel Atlas du jazz (qui n’a rien à voir avec la série) est moins exhaustif que son histoire le commande. Et, à l’instar des 19 heures dont le documentariste Ken Burns a eu besoin pour illustrer cent ans de jazz, les 341 pages ici proposées mettent l’accent sur l’ essentiel. Pas question d’emprunter les sentiers secondaires. Un exemple évident: dans tous les ouvrages de référence sur le sujet, lorsqu’il est question de chanteuses, Ella, Sarah et Billie sont toujours mentionnées. Mais ici, rien sur Helen Merrill, Betty Carter ou Dinah Washington, les éternelles négligées de ces compilations classiques.

Incomplet donc, mais tout de même bien fagoté. Quatre grandes catégories s’y trouvent: Les Pionniers, Le Jazz classique, Le Jazz moderne et Le Jazz contemporain, en plus d’une chronologie sommaire de ces cent ans d’évolution. Qu’il s’agisse du pianiste louisianais Jelly Roll Morton, du big band de Chick Webb, véritable roi de Harlem dans les années 30, ou du compositeur-impressionniste Gil Evans, chaque incontournable obtient ses deux ou trois pages-hommage; le tout généreusement illustré par des clichés provenant d’une multitude de sources. La prose est vivante et ne tombe jamais dans l’alambiqué: on en apprend autant sur l’oeuvre comme telle que sur la personnalité et le contexte dans lesquel ces jazzmen ou jazzwomen évoluaient. D’un point de vue français, d’intéressantes sous-divisions comme "Les sax alto de L’après-Parker" ou bien "Clark Terry et les trompettes de l’après-guerre" apportent un angle salutaire au traitement, sans omettre de souligner la participation de la France à l’essor du jazz. Trop muséal, L’Atlas du Jazz? Un peu: liste des meilleurs festivals, adresses Web importantes, répertoire des photographies, publications et bios d’artistes auraient dépoussiéré le sujet un tantinet. Le jazz n’est-il pas virtuel lui aussi?

Éd. Atlas, 2000, 341 p.

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