Le Festival Métropolis Bleu / Nouveaux mondes, autres mondesHélène Dorion L’Univers de Saint-Denys Garneau

Il y a trop d’activités au programme de ce Festival pour les nommer toutes ici. Mais certains thèmes nous semblent particulièrement intéressants. À commencer par cette série de rencontres sur "L’écrivain engagé", inaugurée par Gil Courtemanche (le jeudi 12 avril, à 19 h). Le lendemain, à 18 h, d’autres écrivains, dont Mary Soderstrom et Lee Maracle, viendront parler des droits de la personne, thème également de deux événements, à 12 h et à 15 h, mettant en scène Sergio Kokis et Jorge Edwards, entre autres. Le lundi 16, à 15 h 30, une table ronde se déroulera en langue espagnole, avec, entre autres, Vilma Fuentes et Pablo Armando Fernandez, respectivement du Mexique et de Cuba.

Autre série invitante: Des femmes, des hommes qui écrivent. Pour l’inaugurer, Noëlle Châtelet donnera, le samedi 14 avril, dès 20 h, une conférence sur le thème "Écrire autour du corps"; on parlera aussi du "Monde au féminin", en deux parties, les 13 et 14 à 19 h, avec notamment Louise Dupré, Assa Djebar et Marjane Satrapi, bédéiste iranienne. Et les organisateurs ont eu une excellente idée en convoquant des hommes à parler eux aussi de leur vision du monde: François Barcelo, Bruno Hébert, Sergio Kokis et Stanley Péan évoqueront leur "Monde au masculin", le vendredi 13, à 18 h.

Et une curiosité que cette soirée: "La soif de lire", pendant laquelle des écrivains disserteront sur le thème de l’alcool comme sujet dans les livres: Barcelo, David Homel, Denise Desautels, Geneviève Letarte, Ian Ferrier et d’autres seront au bar de l’Hôtel des Gouverneurs pour deviser. Parions qu’il y aura du monde!!!

Signalons également que le mercredi 11, l’on dévoilera les noms des finalistes pour le prix de poésie Griffin, nouvelle récompense accordée à un poète canadien et à un autre, étranger, qui se partageront une bourse de 80 000 dollars. Scott Griffin est un homme visiblement riche (ce qui n’est pas une insulte mais une rareté dans le monde des lettres), qui a décidé de redonner de la vigueur à un genre qu’il trouve mal représenté. Malheureusement, ce prix n’est attribué qu’à la poésie anglaise ou traduite en anglais. La poésie francophone devra se trouver, elle, un autre mécène…

Pour info: www.blue-met-bleu.com ou 844-2172, pour les réservations.

Hélène Dorion
Parlant poésie, si celle d’Hélène Dorion vous intéresse, ou si vous êtes curieux, syntonisez le 100,7 FM, le mardi 10 avril, dès 22 h. C’est à Paysages littéraires que vous pourrez entendre l’auteure interviewée par Stéphane Lépine, animateur et réalisateur de l’émission. Des poèmes de Dorion (ex-directrice des éditions du Noroît, récipiendaire de plusieurs prix de poésie, elle est aussi anthologiste) seront lus par la comédienne Danièle Panneton.

L’Univers de Saint-Denys Garneau
Le peintre, le critique
Saviez-vous que l’auteur de Regards et Jeux dans l’espace était aussi peintre? C’est cette production insoupçonnée que l’on vient de dévoiler au public québécois, dans une exposition organisée par France Gascon (historienne de l’art et muséologue), d’abord présentée au Musée d’art de Joliette. Depuis, Boréal s’est associé au Musée pour coéditer ce livre qui reproduit les oeuvres de Garneau, en tout une cinquantaine, que l’auteur aurait peintes entre 1931 et 1937. Les tableaux, récemment découverts, ne sont si signés ni datés, mais le Comité des amis de Saint-Denys Garneau leur a donné, " de manière posthume" des titres, à la suite de la célébration du cinquantenaire de sa mort, en 1993. Le style de Garneau rappelle celui de Cézanne, et c’est le critique que l’on découvre à la fin de l’ouvrage, alors qu’il commente dans des journaux des oeuvres de Morrice, Cullen, Holgate et d’autres. Signalons que l’exposition itinérante se terminera le 15 avril, au centre culturel Bombardier de Valcourt, mais reprendra à Jonquière, dès le 11 août prochain, au Centre national d’exposition. Coédition Boréal/Musée d’art de Joliette, 2001, 112 p.