Globe et Le Vingtième Siècle québécois des femmes2e édition de la Semaine des transports littéraires à LavalGrand Prix littéraire Archambault
Globe et Le Vingtième Siècle québécois des femmes
La revue semestrielle Globe a été fondée en 1997 pour offrir un espace de réflexion sur la culture québécoise. Le dernier numéro trace un bilan du Vingtième Siècle québécois des femmes. Dans son avant-propos, l’écrivaine Nicole Brossard rappelle l’un des gains majeurs du féminisme: celui de renouveler la vision du monde, notamment à travers la philosophie. Il existe bien une "posture féminine", qui n’a rien à voir avec une nouvelle mode vestimentaire ou le retour du rouge dans votre palette… Il s’agit d’une manière d’appréhender le monde, la société, la connaissance, la vie, quoi, cette vision ayant depuis toujours teinté la vie des femmes. En la partageant avec leur société, les féministes ont voulu exister dans le monde du travail, du savoir, de la culture, de l’économie; ce sont, en gros, tous ces aspects qu’aborde cette édition de Globe. Et ce, à travers des textes de Chantal Maillé (qui, avec Chantal Savoie dirigeait le numéro), sur les nouvelles avenues du féminisme et les rapports entre générations; de Yolande Cohen et de Diane Lamoureux, sur les notions de citoyenneté, d’identité; de Marie-Blanche Tahon, sur la famille; et de Johanne Daigle, qui analyse la manière dont la société québécoise a posé, tout au long du siècle, "la question des femmes". Les trois derniers textes abordent l’univers de la création, que les femmes ont également beaucoup investi, surtout dans la littérature: un crayon, ça ne coûte pas cher!… L’article d’Isabelle Boisclair s’attarde à l’image de l’écrivaine dans la fiction des femmes.
Bref, un numéro passionnant, qui montre que le Québec, même si plusieurs l’ignorent encore, est un lieu de progrès social (bien sûr, il ne vient pas tout seul) où les sexes peuvent aspirer à l’égalité. Ce n’est pas rien. Volume 3, Numéro 2, 2001. On peut trouver la revue Globe à l’adresse suivante: WWW.CAM.ORG/~inuk/; ou encore, en appellant au Programme d’études sur le Québec de l’université McGill au 514 398-3960.
2e édition de la Semaine des transports littéraires à Laval
La Ville de Laval et son réseau de bibliothèques s’associent à nouveau cette année. Du 28 avril au 5 mai, tous ceux qui emprunteront un livre, consulteront un CD-ROM ou un microfilm à la bibliothèque auront droit à un billet gratuit pour monter dans un autobus de la ville. On le devine, l’événement a pour but de valoriser la lecture, mais également d’encourager les gens à laisser leur voiture chez eux, évitant ainsi pollution et stress, et à prendre les transports en commun. Le poète et médecin Joël DesRosiers est le porte-parole de cette Semaine des transports littéraires.
Signalons qu’une vente de livres usagés, la Bibliovente, se tiendra les 4 et 5 mai, au cours de laquelle les détenteurs d’une carte de transport pour les mois d’avril ou de mai auront droit à un livre gratuit. Info: (450) 662-4343.
Grand Prix littéraire Archambault
Le prix a été accordé à la romancière Louise Simard, pour Thana, La Fille rivière, publié l’an dernier. Le jury était composé de lecteurs, et ils ont choisi Simard parmi 12 finalistes. Le prix, remis lundi dernier, lors de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, est assorti d’une bourse de 10 000 $; de plus, 2 000 $ vont à l’éditeur du livre gagnant. Thana, La Fille rivière est publié chez Libre Expression. Une belle reconnaissance du public pour une auteure qui le mérite grandement.