La Vie rurale 1866-1953 : Agriculture livresque
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La Vie rurale 1866-1953 : Agriculture livresque

Loin de n’être qu’un défilé d’images anonymes, l’ouvrage réunit quelque 184 superbes photographies en noir et blanc, accompagnées de légendes descriptives et explicatives les reliant à un lieu précis ou au nom d’un cultivateur, et brosse ainsi un portrait intimiste du monde rural.

Créée en 1995, la collection Aux limites de la mémoire vise à dévoiler au grand public le contenu patrimonial des divers fonds d’archives photographiques de la province. Véritables machines à voyager dans le temps, ces livres nous font découvrir ou redécouvrir ce qu’était la vie d’antan.

Le tout dernier titre de la collection, La Vie rurale 1866-1953, propose un tour d’horizon en neuf thèmes sur l’évolution de l’agriculture au Québec. Loin de n’être qu’un défilé d’images anonymes, l’ouvrage réunit quelque 184 superbes photographies en noir et blanc, accompagnées de légendes descriptives et explicatives les reliant à un lieu précis ou au nom d’un cultivateur, et brosse ainsi un portrait intimiste du monde rural.

Le premier chapitre, Les Sols et les Terres, dépeint parfaitement le travail de colonisation d’un terroir. Défrichage, épierrement, javelage… Nos ancêtres devaient trimer dur pour que la terre soit apte à être cultivée.

Viennent ensuite les différents types de cultures pratiquées et les moyens mis en oeuvre afin que les récoltes abondent.

Le voyage se poursuit avec un examen approfondi des étapes de la récolte et des différents produits du terroir québécois. Image notamment impressionnante que cette photographie de la page 83, où des montagnes de betteraves surplombent le travailleur d’une raffinerie de sucre.

Un autre thème abordé, la famille, immerge le lecteur dans un monde où l’entraide, la religion et les petites écoles de rang (tiens, ne serait-ce pas Émilie Bordeleau en page 95?) font partie du train-train quotidien.

La section Les Bâtiments lève quant à elle le voile sur les fonctions et les avantages de ces derniers ainsi que sur les matériaux utilisés dans leur construction, tandis que celle sur le bétail présente les animaux comme étant indispensables au bon fonctionnement de la ferme, puisqu’ils sont à la fois sources de revenu et moyens de locomotion.

Pour sa part, L’Enseignement et l’Expérimentation fait état, dans un premier temps, de l’éducation agricole prodiguée aux cultivateurs ainsi que de l’éducation ménagère que reçoivent les jeunes filles pour se préparer à leur rôle d’épouse et de mère (sic). Puis, le lecteur assiste au développement de nouvelles variétés de semences, de nouvelles races d’animaux, bref, de tout ce qui améliore le rendement des fermes.

Des concours de bétail aux coopératives en passant par les syndicats, c’est sur le chapitre Les Expositions et les Mouvements que se clôt ce fabuleux récit sur la vie rurale.

La collection Aux limites de la mémoire compte jusqu’à présent sept titres: Aux limites de la mémoire, Entre campagne et ville, Les Voies du passé, Des forêts et des hommes, Des jardins oubliés, Naviguer sur le fleuve au temps passé et La Vie rurale 1866-1953. Deux autres ouvrages portant sur les chemins de fer ainsi que sur l’enfance et le Québec en période de guerre sont actuellement en préparation.

La Vie rurale 1866-1953
de Paul-André Leclerc et Jacques Saint-Pierre

Les Publications du Québec
2001, 206 pages

La Vie rurale 1866-1953
La Vie rurale 1866-1953
Paul-André Leclerc et Jacques Saint-Pierre