Bleu de Delft : Louise Warren
Dirigée par le poète, essayiste et romancier Pierre Ouellet, la nouvelle collection Spirale fait ses premières armes avec un essai de la poétesse Louise Warren, Bleu de Delft.
Depuis sa création, en 1979, la revue Spirale a toujours été comme une espèce d’oasis pour les intellectuels en vadrouille: un lieu où ils peuvent continuer de traiter des questionnements qui leur sont chers, gloser sur la littérature, les arts, les sciences humaines, tout en ayant le loisir de libérer leur écriture des contraintes de l’essai institutionnalisé. Poursuivant dans cette tradition, Spirale vient de faire un petit: la collection "Spirale", récemment lancée par la maison d’édition Trait d’union. Dirigée par le poète, essayiste et romancier Pierre Ouellet, la nouvelle collection fait ses premières armes avec un essai de la poétesse Louise Warren, Bleu de Delft. Conçu comme un lexique à l’usage des lecteurs qui ne dédaignent pas d’être séduits par la sensibilité d’autrui, au risque d’y trouver eux-mêmes leur peau, Bleu de Delft montre ce qui participe de l’écriture de la poétesse. L’atelier dans la maison de campagne, les souvenirs, les mots et les images qui inspirent, et les moments qui n’appartiennent qu’à la solitude. Il y a toujours un risque dans ce genre d’entreprise: un écrivain s’acharnant sur lui-même peut facilement devenir ennuyeux. Mais Louise Warren contourne le danger sans peine, avec humilité, permettant au lecteur de se sentir privilégié de partager son espace pendant une centaine de pages.
Parallèlement à Bleu de Delft, Spirale a lancé La Société des coeurs ou la passion de penser, de Roumanes, un philosophe originaire de Bretagne, et on nous annonce pour l’automne des textes de Marc Angenot et Michaël La Chance.
Éd. Trait d’union (coll. "Spirale"), 2001, 110 p.